Littérature japonaise

Ils ont l'air formidables ces 2 livres !!
J'adore les livres pour enfants, quand la qualité de l'histoire rejoint celle des dessins, c'est merveilleux !

Je te dirai ce qu'il en est de la qualité de l'histoire quand je les aurai reçus, mais je pense que c'est une bonne filière !

J'ai reçu mes deux livres pour enfants, le chant du moineau et la princesse au bol et ils sont magnifiques !! L'écriture fine, délicate, les illustrations somptueuses, et à la fin il y a deux pages de notes sur les origines du conte,et les prémices de la création du livre !!

Alors vraiment si vous avez un cadeau à faire je les conseille absolument !

Merci pour ton retour Clinchamps J'y penserai pour des cadeaux

clinchamps a écrit:

J'ai reçu mes deux livres pour enfants, le chant du moineau et la princesse au bol et ils sont magnifiques !! L'écriture fine, délicate, les illustrations somptueuses, et à la fin il y a deux pages de notes sur les origines du conte,et les prémices de la création du livre !!

Clinchamps, je tombe seulement sur ton message ! Je voulais juste te dire que je connaissais justement Samantha Bailly. Je l'ai rencontrée à un salon du livre jeunesse, et je lui avais justement acheté (dédicacé pour ma soeur) Le Chant du moineau. Et depuis, je l'ai revue trois fois pour des ateliers d'écriture qu'elle organise à Paris. C'est une jeune auteur/trice que j'aime beaucoup, pas pour l'avoir lue, mais pour ses prises de position pour défendre les auteurs jeunesse, et pour sa bienveillance à l'égard de tous ceux qui s'intéressent à l'écriture. J'espère pouvoir participer à de nouveaux ateliers en sa compagnie.

Ah je suis ravie de dire encore que toutélié !!! Donc cette jeune femme est à l'image de son travail et c'est formidable ! Si tu devais avoir un jour l'occasion de la revoir dans un salon, et que je puisse y aller, ça me plairait beaucoup !!

J'ai lu Les mémoires d'un chat de Hiro Arikawa et c'est un petit bijou de finesse.  Un livre émouvant, plein d'humour et de tendresse
Nous sommes vite conquis par le langage de ce chat à la langue bien pendue. A travers ses yeux, mais pas que, nous voyageons dans les quatre coins du Japon, mais aussi dans le passé de son Maître, Satoru. Un garçon si attachant;
Ce voyage qu'ils entreprennent tous les deux, nous en met plein les yeux, le cœur et tous les sens! On rencontre les amis de Satoru : Kôsuké, Yoshiminé, Sugi et Chikako, ...leurs animaux et leurs histoires, des paysages magnifiques, ... A travers ce voyage et les tranches de vies de chacun, la complexité des relations, les sentiments et le regard que chacun porte sur les autres, sur les animaux, sur la nature,...
Bref, j'ai ri aux larmes et j'ai pleuré aussi. Je ne m'y attendais pas tant le début était léger et amusant.  Les émotions vous emplissent graduellement pour finir par vous submerger à la fin.

Ysabelle a écrit:

J'ai lu Les mémoires d'un chat de Hiro Arikama et c'est un petit bijou de finesse.  Un livre émouvant, plein d'humour et de tendresse
 

Merci Ysabelle pour avoir posté tes impressions. Je partage tout ton ressenti, j'ai été émue, j'ai ri et pleuré aussi.

Je n'avais pas posté mon avis mais plus rien à ajouter, tu as tout dit

Merci Ysabelle pour la présentation de ce roman! Au vu de ce que tu en dis, il me plairait!!!! Je ne connaissais pas cet auteur, une référence de plus pour ma LAL!

Ysabelle a écrit:

J'ai lu Les mémoires d'un chat de Hiro Arikama et c'est un petit bijou de finesse.  Un livre émouvant, plein d'humour et de tendresse
Nous sommes vite conquis par le langage de ce chat à la langue bien pendue. A travers ses yeux, mais pas que, nous voyageons dans les quatre coins du Japon, mais aussi dans le passé de son Maître, Satoru. Un garçon si attachant;
Ce voyage qu'ils entreprennent tous les deux, nous en met plein les yeux, le cœur et tous les sens! On rencontre les amis de Satoru : Kôsuké, Yoshiminé, Sugi et Chikako, ...leurs animaux et leurs histoires, des paysages magnifiques, ... A travers ce voyage et les tranches de vies de chacun, la complexité des relations, les sentiments et le regard que chacun porte sur les autres, sur les animaux, sur la nature,...
Bref, j'ai ri aux larmes et j'ai pleuré aussi. Je ne m'y attendais pas tant le début était léger et amusant.  Les émotions vous emplissent graduellement pour finir par vous submerger à la fin.  

J'en avais parlé l'an dernier lors de sa sortie. Je suis contente que tu l'aies apprécié autant que moi
Habituellement je n'aime pas les histoires qui donnent la parole aux animaux mais là c'est vraiment plaisant
Et même si effectivement nous sommes souvent émus nous ne restons pas dans la tristesse à la fin.

Merci pour ton avis, Ysa ! C'est bon, tu m'as convaincue de le lire cette année

Je note ces Mémoires d'un chat, suite à vos avis très positifs, Ysabelle et Uly

Oui, je l'ai noté aussi !!

Après une recherche rapide sur le forum, il semblerait que l'autrice Sayaka Murata n'a pas encore été évoquée par ici.

J'avais noté son roman Konbini suite à la présentation tout à fait convaincante de la booktubeuse Lemon June. Je viens de le lire et je l'ai trouvé intéressant, même si j'en sors un peu déçue.

Citation :

Depuis l’enfance, Keiko Furukura a toujours été en décalage par rapport à ses camarades. À trente-six ans, elle occupe un emploi de vendeuse dans un konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. En poste depuis dix-huit ans, elle n’a aucune intention de quitter sa petite boutique, au grand dam de son entourage qui s’inquiète de la voir toujours célibataire et précaire à un âge où ses amies de fac ont déjà toutes fondé une famille.
En manque de main-d’œuvre, la supérette embauche un nouvel employé, Shiraha, trente-cinq ans, lui aussi célibataire. Mais lorsqu’il apparaît qu’il n’a postulé que pour traquer une jeune femme sur laquelle il a jeté son dévolu, il est aussitôt licencié. Ces deux êtres solitaires vont alors trouver un arrangement pour le moins saugrenu mais qui leur permettra d’éviter le jugement permanent de la société. Pour combien de temps…

C'est un bref récit d'une centaine de pages, tranche de vie de Keiko, qui depuis l'enfance camoufle son décalage avec la norme sociétale. Ayant compris très jeune qu'elle ne cadrait pas dans son environnement, qu'elle ne le comprenait pas et que sa famille en concevait de l'inquiétude, elle a construit sa vie sur un principe de mimétisme : elle copie le style vestimentaire, les expressions et intonations de ses collègues et "amies" de fac. Son emploi dans une supérette suffit à remplir son quotidien : elle y attache de l'importance et a le sentiment d'y être à sa place. La régularité de cette existence a quelque chose de rassurant pour elle qui n'a pas vraiment de repères.

Cependant, elle a 36 ans, et son entourage ne cesse de la pousser à se marier ou trouver un emploi stable. C'est pourquoi une idée lui vient subitement lorsqu'elle se rend compte que Shiraha, qui a travaillé quelques jours au konbini également, est excédé par la même pression sociale et qu'il cherche une épouse, pour qu'on le laisse tranquille.

J'ai bien aimé la première partie du récit, qui immerge le lecteur dans le quotidien de l'héroïne et dans tous ses petits dilemmes d'inadaptée sociale. Tout cet aspect sur la société japonaise est vraiment intéressant. J'ai été moins convaincue par le déroulement de l'histoire avec Shiraha, trop rapide à mon goût et qui part un peu dans tous les sens.

J'ai quand même fini par lire le premier tome de la série de romans Vampire Hunter D, de Hideyuki Kikuchi, même si j'ai lu partout que c'est très mal écrit. (Non je n'ai pas viré monomaniaque, j'étais juste curieuse de voir le matériau de base aux films et au manga )
Eh bien je confirme que c'est très mal écrit! (au moins j'étais prévenue ). C'est comme si l'auteur avait essayé d'imiter un style littéraire ancien, mais n'est pas Tolkien qui veut! Là c'est juste lourd, très lourd. Il y a aussi des moments, très lourds eux aussi, où on a droit à quelque chose du genre : "Mais comment D s'est t-il tiré de cette situation? blablabla" <- et là il se met à répondre à la question. C'est assez chiant. Je dirais qu'au moins 5% voire 10, du bouquin est consacré à décrire à quel point les héros sont beaux J'ai déjà dit que le style était lourd? Ceci dit je l'ai fini quand même parce que j'aime bien le personnage de D, mais mes yeux pleuraient des larmes de sang
Conclusion, dans l'univers D, le mieux c'est de s'en tenir au film Bloodlust (même s'il est infidèle à l'histoire du roman...Il a un univers qui se suffit à lui-même) et, pour les personnes pas très regardantes niveau graphimes, le manga.

J'ai lu Kyôto de Yasunari Kawabata, avec intérêt mais aussi pas mal de difficultés.

Moment racontage de vie : j'ai la chance de partir au Japon au printemps (en lambtonienne compagnie pour ne rien gâcher).
J'ai donc eu envie de découvrir quelques livres japonais avant de partir car j'en ai lu très peu jusqu'ici : un peu de Yoko Ogawa, de Aki Shimazaki, notamment, et le Clan des Otori... qui ne compte pas car l'autrice n'est absolument pas japonaise et que d'ailleurs je n'ai jamais fini...
J'avais donné quelques titres au Père Noël qui m'a apporté les Confessions d'un masque de Mishima et le livre de Kawabata donc, car mes parents l'avaient vu sur une liste de 10 livres à lire avant de partir au Japon.

J'étais ravie car Kawabata était un nom que j'avais noté dans un coin de ma tête. Mais je dois avouer que ma lecture a été laborieuse.

C'est extrêmement poétique, et j'ai aimé les descriptions de la nature, des tissus, le côté contemplatif et nostalgique. Tout cela me parle et c'est justement parce que je suis trop sensible à la nostalgie et la mélancolie que j'évitais un peu l'art japonais en général à une époque.
Mais, mais... je suis probablement trèèèès occidentale car j'ai eu beaucoup plus de mal à adhérer avec le récit de l'histoire de ces deux sœurs séparées à la naissance. Je crois même que j'aurais eu moins de mal à lire la simple chronique de la vie d'une jeune fille tant j'ai trouvé que cette histoire tombait là comme un cheveu sur la soupe et était bizarrement traitée. De plus, la 4e évoque la confrontation d'un Japon en voie d'américanisation et d'un Japon plus traditionnel, mais pendant une bonne partie du livre je me suis demandé laquelle des sœurs représentait la modernité. J'ai fini par voir que Chieko s'autorisait sûrement des comportements plus modernes, mais elle et sa famille démontrent tout de même un fort attachement à leurs traditions. Pour moi, on voit effectivement l'influence américaine par touches, mais j'ai eu du mal à voir en chacune des jumelles une représentante de cet affrontement.
Et puis, surtout, mais encore une fois je suis trop occidentale, les dialogues... J'ai régulièrement bugué car ils m'ont semblé bien souvent totalement incohérents et je n'ai probablement pas été sensible à leur poésie. Ceci dit, je crois que la traduction joue aussi un rôle car j'ai à plusieurs reprises tiqué sur des formules d'une lourdeur... ce qui n'aide pas à la fluidité de la lecture.

Une lecture qui m'a intéressée mais souvent laissée à distance, au final.

Tu t'es attaquée à du costaud, Esperluette !! Kawabata et Mishima... Wouah !! Tu peux essayer Yoko OGAWA, ou MURAKAMI Haruki,(je peux te conseilleer 2 ou 3 titres si tu veux) ou un livre sublime, qui est en fait écrit par un écrivain tunisien francophone "le peintre d'éventail" de Hubert Haddad, car cet auteur a parfaitement compris et capté l'âme japonaise.

Kyoto, de kawabata, je l'ai beaucoup aimé parce que j'adore Kyoto et que je retrouvais mes impressions de la ville, mais l'histoire elle-même, j'avoue ne pas trop m'en souvenir, et Mishima... tu peux revoir ça :

https://the-inn-at-lambton.1fr1.net/t8610-yukio-mishima-l-ambiguite-jusqu-a-la-mort?highlight=mishima


mais tu l'avais lu et même mis un commentaire !

Merci pour ton commentaire, Esperluette !

HS : C'est une excellente nouvelle pour le Japon !

J'ai déjà lu 2 Yoko Ogawa (Les Tendres Plaintes qui ne m'avait pas emballée, et La Formule préférée du professeur que j'ai beaucoup aimé), je pense que j'y reviendrais donc !

Quant à Murakami il est bien sûr sur ma liste, j'avais en particulier noté La Ballade de l'impossible ou 1Q84 : bons ou mauvais choix pour commencer à ton avis Clinchamps ?

J'ai un autre livre de Hubert Haddad sur ma PAL mais je note celui-ci !

Et pour Mishima, je suis prévenue mais je n'ai pas trop peur. On en reparlera quand je l'aurais lu !

Pour Murakami je te conseille Kafka sur le rivage, c'est vraiment un très bon livre
Et il y a aussi Kenzaburo Oe, qui est un écrivain humaniste en plus d'être un très bon écrivain ; tu peux lire Un existence tranquille par exemple ou Le jeu du siècle

esperluette a écrit:

Quant à Murakami il est bien sûr sur ma liste, j'avais en particulier noté La Ballade de l'impossible ou 1Q84 : bons ou mauvais choix pour commencer à ton avis Clinchamps ?

Oui, j'avais pensé à te conseiller "la balade de l'impossible" qui est différent de ses autres œuvres, on n'y trouve pas d'univers décalé, par exemple. Ou le "passage de la nuit très court et où justement on prend contact avec sa façon de mêler réel et irréel

https://the-inn-at-lambton.1fr1.net/t5720-haruki-murakami?highlight=murakami

sur cette page en descendant tu trouveras mes commentaires sur ces deux livres et en même temps si tu parcours le topic tu as plein d'autres suggestions. Je n'ai pas commencé par "Kafka sur le rivage" et j'ai bien aimé prendre d'abord un peu mes marques par rapport à cet auteur, mais sans conteste c'est son chef d'œuvre !!

Kafka sur le rivage me fait peur, j'ai peur que cela soit trop loin de moi. Je le garde en tête, mais pas pour commencer. Je reste plus sur La Ballade de l'impossible du coup pour le découvrir, ou Le Passage de la nuit.

Très bon choix ! Mais tu verras ! Kafka, quand tu mettras le pied dedans tu ne pourras plus le lâcher !

C'est dommage pour Kawabata, Esperluette C'est vrai que ce n'est pas une littérature "facile", enfin faut être d'humeur à lire ça quoi. Perso j'avais adoré la nouvelle Élégie, dans le recueil La danseuse d'Izu

Je viens de finir un roman d'un auteur japonais, ISAKA Kôtarô.


Défini comme livre policier, c'est le cas typique d'un axe de vente faux, d'ailleurs il refuse fermement qu'on l'appelle "auteur de poler".
La recherche d'un éventuel pyromane n'est en rien le moteur essentiel du livre, mais la relation deux frères, très proches. Haru, marginal, attirant, est hanté par le viol de sa mère dont il est issu, déchiré entre l'horreur de son origine, et le fait qu'il n'est vivant que grâce à cette horreur.
Le frère aîné, Izumi, est plus classique, mais est-ce un hasard si sa carrière se passe dans le milieu de la génétique et des recherches ADN ?
Ils vont chacun à leur manière, et en même temps en complément l'un de l'autre, trouver un équilibre et s'assumer en créant leurs propres critères et leur propre morale... la fin ambigüe laisse sur une interrogation : peut-on échapper à la gravité ? Au total, ce roman ne passionne pas genre "page turner" mais il a une petite musique entêtante et insinuante qui laisse un écho vibrant la dernière page tournée...