Littérature japonaise

serendipity a écrit:

pour celles que cela intéresse, les auteurs en parlent ce soir sur Zoom à 18h (je peux faire suivre les informations par MP).

Cela m'aurait plu, mais je serai malheureusement occupée ce soir
Si toi (ou d'autres du forum) écoutent la présentation, je suis preneuse d'un retour (même bref) sur ce topic!

Malheureusement Vavyala, je ne pouvais pas me libérer

Pas de problème!
On a toujours le recueil pour en savoir plus!

clinchamps a écrit:

J'aimerais bien voir ce que je peux faire avec "les chats dans la littérature japonaise" si vous êtes d'accord !

J'ai pensé à toi en voyant dans la devanture de mes libraires indépendants: Les chats ne rient pas, de MUKAI Kosuke.  
Je ne retrouve plus sur le forum ta liste prévue pour ton challenge des chats dans la littérature japonaise, donc je n'ai pas pu vérifier s'il faisait déjà partie ou pas de ta liste de lecture.  

Voici le résumé trouvé sur le net:

Citation :

Il y a d'abord un chat de gouttière au pelage d'un roux doré, qui aime dormir pelotonné en U devant le poêle. Il est vieux et ses jours sont comptés. Pour réconforter ce chat en fin de vie, se forme un étrange ménage à trois composé d'une jeune et prometteuse réalisatrice de cinéma, de son mari journaliste et de son ex-compagnon, scénariste désenchanté et trop porté sur la boisson. Une intimité imprévue se crée entre eux à la faveur de leur amour commun pour ce chat. Car sa présence crée une mystérieuse alchimie avec ces sentiments mêlés qui agitent le cœur des hommes et leur sont parfois si impénétrables. Peut-être leur donne-t-il l'occasion de comprendre enfin, et de faire face bravement : Il faut accepter d'aimer. Nous qui avons du mal à nous aimer nous-mêmes, nous devons au moins essayer d'aimer quelqu'un d'autre sans avoir peur."

Il n'y est pas mais il m'intéresse !! je le note !!

Appâtée par le titre que je trouvais éminemment japonais par son côté intrigant et légèrement bizarre, j'ai donc lu

de



Ce livre est vendu comme roman policier, ce qu'il n'est absolument pas !  
Pas d'enquête, et si meurtre il y a, il est clairement accompli sous les yeux du lecteur.
En fait c'est plutôt un roman d'atmosphère, par la relation étrange et fusionnelle entre d'une fillette avec sa chatte Lala, l'enfant ayant reporté sur la chatte son lien avec sa mère morte récemment.
La narratrice, toute jeune fille de 20 ans, engagée pour s'occuper de l'enfant et et en même temps tenir le ménage du père veuf, va faire tout son possible pour s'immiscer dans cette relation, non pour la détruire mais pour en devenir partie prenante... Le père est extérieur à tout ça, et la narratrice va construire une romance imaginaire dont il est le héros, totalement fictive et ignorée du père... Il est d'ailleurs souvent absent, c'est un peintre célèbre, il a une vie mondaine...
Cet étrange quatuor (en comptant le chat...)  trouve une sorte d'équilibre jusqu'à ce que le père y introduise une jeune femme, Chinatsu, qui va le rompre.
L'histoire va alors s'acheminer vers un dénouement tragique, qui m'a laissée sur une sensation dérangeante de frustration, car le mal n'est pas puni, le bien pas récompensé, la vie continue seulement, bancale du début à la fin... Avoir des remords toute sa vie, parce qu'on s'est contenté de ne rien faire,  mais s'en accommoder quand même, c'est contraire à la morale, mais cependant certainement bien plus réaliste que les fins moralisatrices habituelles !
En tous cas on y retrouve l'esprit japonais, qui aime l'ambivalence et les fins en demi-teintes...  

Merci pour cette présentation, Clinchamps !

Ah, dommage pour la fin...Je n'aime pas les fins frustrantes

Juliette2a a écrit:

Merci pour cet avis, Miss A ! Tu nous fais toujours découvrir de jolies choses !

Avec du retard, merci Juliette2a pour tes retours toujours très sympathiques

Bon, c'est décidé, j'ouvre un topic à Keigo Higashino, dont je viens de lire Les miracles du bazar Namiya, une incursion dans le fantastique qui ne devrait pas déplaire aux amateurs de la papeterie Tsubaki.
Mais quand ?

J'étais persuadée d'avoir écrit un post sur "le bazar Namiyia" mais je ne le retrouve pas...

En page 10 du topic Clinchamps

Clinchamps a écrit:

je m'y suis intéressée et j'ai découvert que je possédais 2 livres de lui : "la prophétie de l'abeille" et "les miracles du bazar Namiya" dont j'ai donné le commentaire suivant sur Goodreads :

Citation :
Keigo Higashino est un auteur de roman policier très connu au Japon, mais ici il abandonne le domaine des enquêtes pour faire une incursion plutôt réussie dans le domaine du fantastique. Les trois petits voleurs qui se sont réfugiés dans le bazar Namiya, fermé et abandonné depuis des années vont faire une expérience unique à travers le temps qui va changer leur vie et ils en ressortiront ayant donné un sens nouveau à leur vie. Quel est le lien mystérieux qui relie le foyer d'accueil Marukoen et le Bazar Namiya ? Quelle influence mystérieuse les conseils donnés par le vieux propriétaire mort depuis trente ans ont eu sur la vie des demandeurs, et comment leurs divers destins se sont-ils croisés ? J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman, où le fantastique prend place peu à peu, sans rechercher d'effets ou de frissons mais qui maintient l'intérêt du lecteur jusqu'à la fin.

Merci MissA ! Je savais bien que j'avais dit un mot sur ce Bazar !
J'avais aussi pensé à ouvrir un topic à Keigo Higashino quand je me suis rendu compte que j'en étais déjà au 3ème livre de lui !!

Je suis allée voir cette semaine à Paris le spectacle Sleeping, adapté de la nouvelle Les belles endormies de Kawabata Yasunari. Cela dure à peine plus d'une heure, c'est au théâtre (public) du Monfort, et c'est quasi-exclusivement joué en japonais (metteur en scène, Serge Nicolaï, acteur principal, Oida Yoshi, que j'avais déjà vu dans l'adaptation théâtre du film d'Ozu, "Voyage à Tokyo").

Citation :

Le vieil Eguchi, 67 ans, découvre sur l'invitation d'un ami une maison un peu particulière. Elle accueille les vieillards, devenus « hommes de tout repos », et leur permet de passer la nuit avec des jeunes filles, suffisamment droguées pour que rien ne puisse les réveiller. Au cours de cinq nuits ainsi passées, Eguchi aura le temps de réfléchir à sa vie, à ses amours, à la mort qui le guette et à la décrépitude et au déshonneur que constitue la vieillesse pour un homme.

J'ai apprécié ce spectacle, n'ayant rien vu de ressemblant, et sans avoir lu la nouvelle. Mais il est pour le moins déconcertant. C'est très onirique, puisque le vieil homme se remémore par brèves séquences les femmes qui ont marqué sa vie, et par moments, la forme esthétique inspirée du Nô et du Kabuki prend le pas sur le propos (masques, silhouettes en clair-obscur, écran lumineux au fond qui tantôt montre des images historiques du Japon, tantôt des collines brumeuses, tantôt des formes abstraites). La scène est plongée dans la pénombre, mais le sol noir reflète les comédiens, comme une sorte d'eau sombre.

Tout n'était pas encore au point (le surtitrage trop petit, et certains effets de sons mal ajustés), et j'ai trouvé de nombreux passages un peu trop "sordides" pour m'embarquer complètement. Mais enfin, c'était quand même un grand plaisir de découvrir cette pièce, comme "objet d'art vivant", et je ne regrette pas de l'avoir vue. Je dirais que c'est un spectacle un peu "intello", qui aborde des thèmes bruts, absolus, comme la vieillesse et la mort, le tout avec un grand travail sur l'esthétique et les sens.

D'ailleurs, tout le théâtre était décoré à la japonaise, avec de grands tissus ornés de Kanji, des noren à l'entrée, et des petites verrines de cuisine japonaise à la cafétéria. Comme c'était la première représentation, il y avait aussi des ventes de kimono et une soirée musique pop japonaise, mais je ne suis pas restée.

Merci Annwvyn pour ce retour, qui en dépit des points faibles que tu évoques, reste assez attractif. Sais-tu si d'autres séances auront lieu et jusqu'à quelle date ?

Il y a une fenêtre assez courte pour les séances, c'est entre le 27 octobre et le 6 novembre. C'est par ici si ça te dit Ysabelle : . Franchement, c'est intéressant ! Le théâtre Monfort se situe au métro Porte de Vanves, c'est assez loin, mais on peut manger sur place dans la cafétéria qui est plutôt conviviale (soupe, croque-monsieur... ).

Merci Annwvyn. Effectivement, c'est très serré comme planning, Malheureusement, c'est trop tard pour le dimanche prochain. 16h m'aurait bien convenu. Les jours de semaine, ce sera difficile au vu des horaires. J'habite complètement à l'opposé.

Merci pour ce compte-rendu Annwvyn ! Dommage que ce concept ne se fasse pas dans d'autres villes

Je viens de terminer La Cité des Brumes Oubliées, de Sachiko Sashiwaba. S'il en a été question sur un autre topic, je vous laisse m'indiquer où, pour que je puisse copier mon message, éventuellement !

C'est un petit roman, peut-être plutôt un conte -assez court- qui a été traduit récemment et présenté comme étant "le roman qui a inspiré le Voyage de Chihiro".
Une amie, qui aime comme moi les œuvres du grand maître, me l'a offert, et je l'ai dégusté tranquillement, car il répondait assez bien à mes aspirations littéraires du moment. Et une reprise de la lecture après quelques semaines/mois un peu compliqués.

Déjà, il ne faut pas s'attendre à retrouver le scénario de Chihiro, même s'il y a effectivement des points communs évidents. Le conte est beaucoup plus léger et peut sembler peut-être moins approfondi. Mais que l'univers qui y est décrit ai pu servir de sources d'inspiration à Miyazaki semble assez évident, en effet. Il est féérique, pousse à l'émerveillement, et les personnages, auraient, c'est vrai, leur place dans un des films d'animation du maître.

Il y a certains détails qui, selon moi, auraient pu être approfondis (et c'est d'ailleurs une des raisons de mes réticences envers les contes habituellement) : la jeune héroïne rencontre de nombreux personnages, et ils ne peuvent bien sûr pas tous être détaillés. Et il y a

Spoiler:

spoiler léger:

C'est une lecture à mon avis simple, agréable, assez lumineuse, je vous la conseille  

Merci pour ton retour Léti!
Je ne savais pas que Le voyage de Chihiro était inspiré d'un écrit, c'est intéressant! J'aime bien les contes, je note ta recommandation! (Hop, sur ma LAL! )

Merci pour le conseil, Léti ! Je viens également d'ajouter ce conte à ma wish-list

Super, Juliette et Vavyala  J'espère que vous ne serez pas déçues
Hâte de lire vos avis, en tous cas !

Comme promis, voici mon retour sur le roman Tant que le café est encore chaud, du japonais Toshikazu Kawaguchi, dont le résumé est le suivant :

Citation :

Chez Funiculi Funicula, le café change le coeur des hommes.
A Tokyo se trouve un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu'en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud.
Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.
Vendu à plus d'un million d'exemplaires au Japon, traduit dans plus de trente pays, le roman de Toshikazu Kawaguchi a touché les lecteurs du monde entier.

Voici mon retour :
Ce roman m’était totalement inconnu jusqu’à ce que je le croise à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux : son résumé m’a immédiatement attirée !   Alors, lorsque ce livre m’a été offert à Noël, j’ai décidé de le découvrir le plus rapidement possible.  
Tant que le café est encore chaud présente une intrigue mi-fantastique, mi-réaliste, proposant le temps de 240 pages quatre histoires étroitement liées et ayant un sujet commun : le voyage dans le temps. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel voyage dans le temps ! En effet, à Tokyo, au sein du café Funiculi Funicula, les clients ont la possibilité de retourner dans le passé ou d’aller dans le futur, mais en respectant des règles très strictes, parmi lesquelles : le client doit occuper une place spéciale, il ne peut en aucun cas influencer le présent ni le futur ; enfin, il doit avoir bu la totalité de son café avant que celui-ci ne refroidisse, sous peine de devenir un fantôme, à l’instar de cette cliente qui erre dans le café 24 heures / 24. Tout ceci à de quoi décourager les clients !  
Néanmoins, 4 femmes, qu’elles soient clientes ou employées, sont amenées à profiter de cette magie, dans des conditions bien différentes, que ce soit pour avouer des sentiments tus, récupérer une mystérieuse lettre écrite par un mari atteint de la maladie d’Alzheimer, dire adieu à une sœur disparue, ou rencontrer un enfant que l’on ne verra jamais…    
L’écriture fluide de l’auteur nous emporte aux côtés de ses personnages, aux personnalités et aspirations diverses, mais dont l’expérience du voyage dans le temps leur offrira une autre vision de la vie, leur apprendra à écouter leur cœur et à profiter de chaque instant…
Tant que le café est encore chaud a donc été une lecture qui titille tous nos sens (à l’image de la douce odeur de café que l’on croit percevoir en ouvrant le livre), emplie de sensibilité et de mélancolie, de la première à la dernière page.

Merci pour ton retour Juliette, qui donne très envie de découvrir ce roman!

Merci Juliette Ton commentaire est très convaincant. Je mets ce livre dans mes projets pour cette année, en espérant vaincre la panne, qui dure, qui dure

Avec plaisir, les filles ! J'espère que le roman vous plaira !

Merci pour ton avis Juliette J'avais déjà envie de lire ce livre, maintenant il me tente encore plus