La romance c'est quoi???

Qu’est qu’une romance … la définition est toute bête, il s’agit d’une histoire d’amour, entre un homme et une femme, voir deux hommes ou deux femmes, voir un humain et une bête pale … Je vous fais peur là !!! Mais rassurez-vous, je vous parle de « change-forme », garou and co …La seule chose qui change, c’est la façon dont sera traitée cette histoire d’amour :


- de façon classique … Ils s’aiment, se déchirent autours d’un secret alors qu’il serait tellement facile de parler mais en restant dans le cadre très stricte de la romance !!

- de façon plus border line … L’auteur explore alors des contrées limites que le lecteur adorera ou rejettera avec force. Peu d’amateurs de romance acceptent par exemple l’adultère …

Quels sont les meilleurs ??? Je dirais que cela dépends du talent de l’auteur. Certains sont capables d’écrire des histoires « classiques » qui nous transporteront dans l’émotion, parfois l’humour, d’autres se planteront avec force ! (Voyez, je ne donne aucun nom…pour l’instant ). De même tous ne sont pas capables de nous entraîner dans la noirceur et de s’en sortir avec brio.


Si la romance est un genre littéraire fort apprécié (si l’on considère le volume de vente et là je vous renvoie à l’article par April), il est surtout la « proie » de nombreux préjugés listés par nos amies de BLUEMOON :



1) Les lecteurs de romance sont des lectrices …

En majorité mais ce matin dans le bus, j’ai vu un super beau garçon (jusque là tout va bien) lire …Twilight (oui je suis désolée de vous décevoir mais Twilight est une romance … ) …euh là …

2) On sait toujours comment va finir une romance alors à quoi bon en lire ? …

Ma foi, c’est vrai … Mais bon Titanic, tout le monde savait que le bateau allait couler et pourtant il reste un des plus gros succès du cinéma (excusez-moi, j’ai pas tout suivi avec Avatar) et puis quand on lit un Agatha Christie, on sais que la petite dame aux yeux qui font peur (ah non ça c’est dans la série), Miss Marple va découvrir le coupable … L’important n’est pas de connaître la fin mais le cheminement par lequel on y arrive.

3) La romance est trop loin de la réalité.

Parce que vous croyez sincèrement que James Bond parvient toujours seul à sauver le monde ?? Plus sérieusement, s’il est vrai que pendant longtemps la romance n’avait pour but que de faire « rêver » et donc nous éloigner de notre sordide réalité, de plus en plus d’auteurs la touchent au plus prêt. On parle maintenant de viol, de femmes battues, de soldats traumatisés …

4) La romance ce n’est pas de la littérature :

Alors là, je me lève pour dire non !!! Je n’aime ni la SF ni le roman policier mais JAMAIS, je n’ai dit qu’il ne s’agissait pas de littérature ! C’est un autre genre de littérature mais les auteurs font tout autant un travail de recherche et d’écriture que les autres ! Un bon auteur de romance historique connaitra sur le bout des doigts le contexte de son roman !

5) La romance est un sous-genre, sans valeur, sans auteurs de talent : …

6) La romance est réservée aux femmes frustrées, moches et seules :

7) La romance est destinée à un lectorat peu cultivé, ou pour dire les choses plus nettement, à des blondes décérébrées ...

RAS ici ... vaut mieux pas ...



8) La romance n’a jamais donné de grandes œuvres.

Totalement faux. De très grands romans sont de formidables romances. Citons Autant en emporte le vent, Docteur Jivago

9) La romance est un ensemble uniforme d’histoires identiques. …

Ouaiiiiiiiiiis chez les millardaires mais ça c'est une autre histoire que je vous raconterai plus tard ... Sinon on en revient toujours au même : le talent de l'auteur !!


10) La romance, ce n’est pour moi, je n’aime pas les histoires d’amour .

Là comme mon ami Robbie Williams l'a tatoué dans son dos, je dis « A chacun ses goûts ! »


Je reviens quelques peu sur le n° 9 ! Bien sûr le but d’une romance est de créer un couple, ou de le rabibocher …mais il y a tellement de sous-genre que l’on peut en trouver pour tous les goûts … Historique, contemporain, suspens, paranormal, chick-lit sont autant de genres pour autant d’histoire …


Le mot de la fin je le laisse à mon amie Callixta qui a très bien sût exprimer la pensée de chaque lecteur de romance

La lecture de romance est une affaire de goût et non d’éducation, de culture ou d’intelligence.

Merci de ce post Gaëlle!! La romance est un genre qui me tente de plus en plus et je commencais à me perdre dans le topic littérature sentimentale...j'espère qu'avec ce nouveau sous-forum, je vais pouvoir me lancer!

Nathy's!, je viens d'y plonger et je suis ravie...
Merci pour cette belle entrée en matière Gaëlle...

Citation :

la définition est toute bête, il s’agit d’une histoire d’amour, entre un homme et une femme

Donc 90% des romans !
Qu'est ce qui fait qu'un roman dans lequel il y a en effet un histoire d'amour est une romance ou pas ?
Parce que sinon, Stendhal n'était plus un simple auteur de romans; c'était un auteur de romance. Le Rouge & le Noir c'est une romance ?

Ca a l'air un peu flou comme délimitation du genre. Est-ce délimité dans le temps ?
Parce qu'on ne peut pas dire que c'est seulement les histoires à l'eau de rose avec une 1° de couv colorée, sinon on se fait descendre !
Mais on ne peut pas non plus y inclure tout la littérature qui a traité d'histoires d'amour romancées depuis des siècles ?
Tristand & Yseut, Pirame et Thisbé .... Cyrano, c'est de la romance ?

Juste histoire de comprendre où se situe la frontière entre "roman avec histoire d'amour" et "romance", parce que je suis un peu perdu.

MD a écrit:

Donc 90% des romans !
Qu'est ce qui fait qu'un roman dans lequel il y a en effet un histoire d'amour est une romance ou pas ?

bonne question !
Dans le doute: se fier à la "couverture colorée" ok je plaisante.

quelques pistes...

Je pense que la "romance" est d'abord un genre qui fait de l'histoire d'amour le ressort principal de l'intrigue romanesque.

Je crois aussi que l'on peut dire que la "romance" fait partie de ces genres littéraires qui privilégient l'intrigue et en font le principal argument de vente, parfois (soyons honnêtes: souvent) au détriment du style d'écriture ou du moins ce que l'on considère traditionnellement comme étant un "style" littéraire. La romance n'est pas le seul genre littéraire concerné par cela. Il faut bien comprendre que ce n'est pas ce que recherche le lectorat en achetant le livre.

Enfin, je crois que l'on peut également rajouter, que ce genre répond à certains codes, codes non écrits appliqués par les éditeurs pour appâter/rassurer/fidéliser la lectrice. Ces dernières années, je trouve que ces codes ont pourtant été moins strictement suivis. Il me semble que c'est dû à la multiplication des sous-genres dans la romance (et notamment avec l'introduction de la SF et de l'urban fantasy).

Il est difficile de faire des généralités (et une de plus ) donc donner une définition peut paraître un petit peu présomptueux.
Comme on en a déjà discuté sur le topic littérature sentimentale, certains auteurs ne rentrent pas forcément dans ces catégories.
Gaelle prenait l'autre jour l'exemple d'auteurs qui insistent sur l'intrigue historique (comme Linda Howard il me semble).

La condition du style littéraire est néanmoins selon moi la plus essentielle et je la maintiendrai quitte à me faire lyncher. Supprimer cette caractéristique de la définition reviendrait à admettre Jane Austen et les soeurs Brontë par exemple dans ce qu'on appelle ici la littérature sentimentale.
Or la littérature sentimentale est loin d'avoir acquis ses lettres de noblesse et sa respectabilité est encore douteuse dans la plupart des librairies. Si un auteur a un bon style, ou un style original et même s'il écrit surtout des histoires d'amour, il peut se faire publier dans d'autres collections moins spécialisées ce qui est encore impensable pour la plupart des auteurs de romance.

Bref tout ça est plus la conclusion de ma propre expérience de lectrice, et même si je pense avoir plusieurs centaines de ce genre de bouquins derrière moi, je ne me suis pas aventurée dans certains confins de la littérature féminine , donc à éditer.

Bon je vais prendre le risque de me faire lyncher mais P&P et Jane Eyre SONT des romances! Eulalie tu le dis toi même

Citation :

Je pense que la "romance" est d'abord un genre qui fait de l'histoire d'amour le ressort principal de l'intrigue romanesque.

Scusez moi mais euhh on est dans le sujet là ... Maintenant je l'accorde, ce sont des classiques, il y a une certaine ironie chez Austen etc... Pour plus d'info il y a les topics ad hoc (là c'est mon côté feignasse qui ressort lol) ...

Mais bon, qui dit que dans 100 ans Kleypas ne sera pas étudiée au CAPES?? Nora Roberts est bien donnée au BAC ...

Quant aux codes de la romance, ils ont à mon avis tendance à changer, en même temps que les mentalités... Un exemple, dans les années 70, les stars de la romance étaient Woodiwiss, Rogers, Busby (pardon s'il y a des fans de Lady Vixen) qui n'hésitaient pas à mettre en scène des viols, de violence très fortes qui n'existent plus maintenant. Par contre, on explore d'autres contrées ... l'adultère par ex.

Et puis je n'ai pas parlé des Romantica : la romance érotique ... c'est dans ce genre que j'ai lu le meilleur roman de l'année dernière. Par contre, je n'ouvrirai pas de topic à ce sujet, je pense .. Mais j'en parlerai pour sûr

Gaelle B. Cavill a écrit:

Bon je vais prendre le risque de me faire lyncher mais P&P et Jane Eyre SONT des romances!

oui je suis d'accord!!!
se sont des romances, mais au sens large, pas celles dont nous parlons ici. Se sont les précurseurs.
Je suis encore plongée dans Jane Eyre, et je ne vois pas d'identité de style entre elle et Kleypas (par exemple), même le meilleur Kleypas. Ce n'est juste pas la même chose sans porter de jugement sur la qualité des oeuvres., une lectrice n'attend pas la même chose quand elle ouvre un Brontë et quand elle ouvre un Kleypas, et c'est le but.


euuh, étudier Kleypas au CAPES.... autrement que pour une mise en perspective...oui pourquoi pas,
et du même mouvement on admettra Marc Levy à l'Académie Française... il faudrait vraiment un changement de moeurs.

J'espère que tu parleras de la collection Romantica!

Pour les romanticas, j'en parlerai dans les topic, genre historique ou contemporain mais je ne ferai pas de topic spécial ... pas envie de devenir la spécialiste es-conchonceté du forum

[quote="MD"]

Citation :

Cyrano, c'est de la romance ?

Juste rapidement: Cyrano, c'est du théâtre, donc, direct, c'est éliminé de la question

Sinon, je plussoie Eulalie, sur la question du style... et Gaelle sur l'idée historique.

C'est l'évolution des pratiques éditoriales qui a donné un classement aux romans, en différents genres. Si mes souvenirs sont bons, je situerais cette évolution vers la fin du 19ème siècle, une fois que le roman en lui même acquiert une forme constante (sans s'avancer vers les notions de nouveaux romans, hein...)

Pour les romans dit "classique" (Stendhal &co) ce n'est pas que le style soit meilleur forcément que d'autres, c'est que la recherche de ce style est le moteur principal de la motivation de l'écrivain. Bien sûr, l'histoire est importante, mais elle est là pour soutenir les arguments stylistiques de l'auteur, son courant littéraire...

Pour les auteurs de romance, l'histoire, et son impact sur le lecteur prime, et ici, c'est le style de l'écriture qui va servir l'histoire. Après, cela va dépendre, comme partout, des auteurs... en changeant totalement de genre (désolée, je suis pas au point niveau romance) Ellroy est un auteur de polar (que j'adore) mais il y a chez lui une véritable recherche stylistique au service de ce qu'il raconte. Ce n'est pas vraiment le cas chez tous les auteurs que l'on trouve au rayon polars, qui nous pondent des thrillers à tire-larigot....

Merci ma Kusa

Tes mots auront peut être plus de force que les miens

Gaelle B. Cavill a écrit:

Pour les romanticas, j'en parlerai dans les topic, genre historique ou contemporain mais je ne ferai pas de topic spécial ... pas envie de devenir la spécialiste es-conchonceté du forum

Petite question, Gaelle, toi qui en a lu de cet auteur, je crois....Est-ce que certains romans de Linda Howard ne feraient pas partie des Romanticas, romances érotiques?
Certains romans comme After the Night, par exemple, comportent des scènes très "osées", décrites dans le moindre détail...

Gaelle B. Cavill a écrit:

Merci ma Kusa

Tes mots auront peut être plus de force que les miens

De rien ma Gaelle

Par contre, je risque de venir flinguer ma crédibilité, là...

Parce que je suis d'accord avec toi, Jane Austen, c'est quand même bien dans la définition de la romance... la première chose que j'ai pensé en lisant P&P, je vous le livre texto: "Oh, on dirait comme les harlequins mais en plus drôle et mieux écrit"

Si on s'en tient uniquement à l'histoire, au sujet, je suis désolée, c'est le schéma des trois quart des romans "romance": elle et lui sont différents, ne s'entendent mais en fait, il s'aiment, y'a des péripéties et tout fini bien. Oui, ben à première vu, ça a inspiré beaucoup de monde après...

Ce qui fait que Jane n'est pas en "romance" c'est....
1- Cela n'existait pas comme classement à l'époque, déjà (il n'y a qu'à remarquer les aventures des True Blood depuis l'adaptation en série télé, ça fait quand même bien rire sur les classements en genre...)
2- Comme je l'ai dis avant, Jane Austen prend une base qui lui permet de développer autre chose... un regard sur la société de son époque, un style ironique, une manière d'utiliser la langue. C'est à partir de là qu'elle transformer une matière brute, banale en classique/chef d'œuvre....

Pour ce qui est de l'étude de la romance au CAPES... euh, en tant que genre, qui sait, comme la Fantasy, la SF, le roman policier...

En même temps, je ne suis pas au point, mais des grands courants littéraires, en ce moment, j'en vois pas trop, alors pour faire une étude de livre comme on étudie un roman romantique, un roman réaliste ou autre, ça va être plus dur....

Kusanagi a écrit:

En même temps, je ne suis pas au point, mais des grands courants littéraires, en ce moment, j'en vois pas trop, alors pour faire une étude de livre comme on étudie un roman romantique, un roman réaliste ou autre, ça va être plus dur....

peut-être en tant que mouvement de société: le fait qu'aujourd'hui de plus en plus de lecteurs sont prêts à acheter un livre seulement pour une super histoire.
Mais on a encore du chemin à faire de ce point de vue là avant d'égaler les pays anglo-saxons je trouve.

Marie21: Gaelle te dira pour les Romantica et Linda Howard, mais je sais que les Harlequins rouges passion et la plupart des romances SF et fantasy sont très hot (surtout les VO qui sont beaucoup plus crue que la VF). Karen Marie Moning dont on parle beaucoup ici ne s'embarrasse pas de circonvolutions sur le sujet par exemple et ce n'est pas un Romantica. (donc je suis curieuse de savoir ce que sa donne dans cette collection....!! déjà que dans un des derniers que j'ai lu on avait droit à des scènes SM dans le détail entre les deux héros...)



EDIT: je viens de recevoir cela de la part des Romantiques, je vous le transmets s'il y en a qui connaissent cet auteur et qui sont intéressées..........(on ne sait jamais):

Citation :

Mais cette année un événement spécial aura lieu le vendredi 26 mars à partir de 18 heures : une rencontre avec Eloisa James, auteur de romance historique bien connue des fans. Elle se déroulera chez J'ai lu, 87, quai Panhard et Levassor, 75013 Paris. Seront présentes Eloisa James et son éditrice américaine, ainsi que Margaret Calpena, éditrice J'ai lu pour elle.

Pour plus d'informations et vous inscrire : http://lesromantiques.yuku.com/topic/5339/t/26-mars-2010-D-ner-et-rencontre-avec-Eloisa-James.html?page=1

Kusanagi a écrit:

Pour ce qui est de l'étude de la romance au CAPES... euh, en tant que genre, qui sait, comme la Fantasy, la SF, le roman policier...

Tu sais, ça ne m'a pas choquée tant que ça qu'il y ait eu au bac, un extrait de "Glory in Death" le deuxième roman de Nora Roberts, alias JD Robb, de sa saga sur Eve Dallas. C'est à la fois une intrigue policière mêlée à de l'amour et une histoire futuriste avec des personnages intéressants. Les questions étaient d'ailleurs ciblées sur les personnages et les relations entre eux...Les élèves avaient bien aimé...
Mais de là à avoir de la romance au CAPES, ce sera quand les poules auront des dents!

Merci Eulalie de m'avoir répondu...je n'étais pas sure de la différence entre un Linda Howard qui comporte une intrigue policière pourtant mais aussi pas mal de scènes olé olé et la Romantica ...(je pense que dans la romantica, il n'y a que "ça", non? )

@ Ma Kusa pour moi tu seras toujours crédible!

@ Marie21, les romantica ou erotica sont trééééééés graphiques et vont là où les passions (qui sont d'un fades maintenant) et autres romans classiques ne vont pas ... Genre, les trucs à 3 ... Ce sont vraiment de la romance érotique. Pendant longtemps l'érotisme prenait le pas sur l'histoire mais un auteur Megan Hart lui a donné ses lettres de noblesse.

@ Eulalie, contente pour les rom ....

Kusanagi a écrit:

Par contre, je risque de venir flinguer ma crédibilité, là...

Parce que je suis d'accord avec toi, Jane Austen, c'est quand même bien dans la définition de la romance... la première chose que j'ai pensé en lisant P&P, je vous le livre texto: "Oh, on dirait comme les harlequins mais en plus drôle et mieux écrit"

Si on s'en tient uniquement à l'histoire, au sujet, je suis désolée, c'est le schéma des trois quart des romans "romance": elle et lui sont différents, ne s'entendent mais en fait, il s'aiment, y'a des péripéties et tout fini bien. Oui, ben à première vu, ça a inspiré beaucoup de monde après...

Ta crédibilité n'est pas flinguée auprès de moi, Kusa.

Les anglo-saxons n'ont aucun problème avec ce type d'affirmation, comme l'a très bien souligné Gaelle plus haut. Ils qualifient de romance toute histoire dont l'amour est le moteur principal, indépendamment de sa "qualité" littéraire. Ou plus exactement, selon eux, une romance n'est pas nécessairement un roman à l'eau de rose ou une histoire mal écrite dans laquelle la guimauve prédomine. Plus que "romance", terme plutôt utilisé pour des œuvres en vers reprenant les aventures des chansons de geste et des romans courtois des XIe-XIIIe siècles, les anglais utilisent le terme de "romantic fiction". Les romans de Jane Austen, mais aussi Jane Eyre, Wuthering Heights ainsi que Rebecca, par exemple, sont assimilés à ce genre sans que cela soit péjoratif. Dans A Room of One's Own, que je suis en train de lire, Virginia Woolf qualifie de romance toute histoire dans laquelle l'amour joue un rôle important.

La série de la BBC Reader I Married Him dont nous avons parlé sur ce forum il y a deux ou trois ans rappelle très bien cette terminologie, qui n'a rien de dégradant.

cat47 a écrit:

Ta crédibilité n'est pas flinguée auprès de moi, Kusa.

Ah ben alors, si je ne perds pas ma crédibilité auprès de la grande chef, ça va

Citation :

Plus que "romance", terme plutôt utilisé pour des œuvres en vers reprenant les aventures des chansons de geste et des romans courtois des XIe-XIIIe siècles, les anglais utilisent le terme de "romantic fiction".

Oui, et en France aussi, la définition ne serait-ce que du roman a évolué, entre le 12ème siècle (et le roman de Renard) et l'époque contemporaine.... mais bon il est un peu tard pour que je compulse mes 6 tomes de Lagarde et Michard....

Citation :

Dans A Room of One's Own, que je suis en train de lire,Virginia Woolf qualifie de romance toute histoire dans laquelle l'amour joue un rôle important.

Ah, pis si Virginia Woolf s'y met....

Kusanagi a écrit:

Ah, pis si Virginia Woolf s'y met....

Ben oui, je veille au sérieux de mes sources, moi.

cat47 a écrit:

L Les romans de Jane Austen, mais aussi Jane Eyre, Wuthering Heights ainsi que Rebecca, par exemple, sont assimilés à ce genre sans que cela soit péjoratif.

Mais parfois (et encore bien trop souvent) ça peut l'être...
Petite histoire pour illustrer mon propos : il y a quelques années j'avais discuté avec la prof d'anglais de mon école, qui n'était autre qu'une maman anglaise pure souche.
Je n'avais pas résisté à lui parler de Jane Austen, toute heureuse que j'étais de pouvoir échanger mes impressions avec une britannique, une vraie, perdue que j'étais au fond de mon bled de la campagne basque!
Bien mal m'en a pris, elle m'a répondu d'un ton un peu condescendant que Jane Austen c'était de la littérature à l'eau de rose et que son oeuvre ou Harlequin c'était la même chose!
Alors de deux choses l'une, soit on se dit qu'effectivement il n'y a rien de péjoratif et on assume, soit on fait
Ce qui m'avait gêné, ce n'était pas tant le contenu de son propos que le ton qu'elle avait employé.
Tout ça pour dire que pour certains, même outre Manche, cette catégorisation, peut être péjorative...
Je suis D'accord avec Kusanagi , dans de nombreux romans on trouve la romance au centre de l'intrigue, ce qui compte avant tout me semble-t-il c'est la qualité de l'écriture...
Il y a malheureusement un sorte de snobisme à considérer la littérature romantique comme de la sous-littérature...pas assez intellectuel!
Je crois que le danger vient de la catégorisation elle-même...

Les yeux noirs a écrit:

ce qui compte avant tout me semble-t-il c'est la qualité de l'écriture...

Aucun doute à ce sujet. Pour moi il n'y a absolument aucun lien entre le sujet traité et la qualité. Il me semble évident que tous les thèmes, absolument tous, peuvent être traités brillamment. Ce qui est assez étonnant, c'est que les arts visuels tels que la photo ou la peinture ne semble pas subir le même type d'anathème ou de préjugés lorsqu'ils choisissent des sujets similaires, non?

Tout à fait juste, je n'avais jamais fait le parallèle...peut-être que dans ces arts visuels, l' esthétique l'emporte sur les préjugés, alors que pour ce qui est de l'écrit, le préjugé intellectuel, culturel, prend le dessus...

Sympathique débat sur ce qui est ou pas de la romance. Désolé, j'étais en vacance.

En effet, mon exemple de Cyrano était plutôt mal choisi. Mais quitte à exagérer !

Merci Kusanagi pour ta délimitation du genre.
Bref, juste histoire de savoir ce que je dois mettre dans romance.
Je ne cherchais pas à être insultant ; on fait de la culture avec tout.

Si je comprends bien le problème de la romance c'est que vu que c'est l'histoire (d’amour a priori) qui prime sur le style, le risque c'est que l'on vous colle une étiquette romance sur toutes les histoires d'amour qui n'ont aucun style.
Et là, arrêtez-moi si je me trompe, vous risquez de finir en voiture-balai de la littérature et de récupérer des auteurs qui n'ont aucun style mais qui se retrouvent chez vous (pour le public) à cause de livres dont l'intrigue principale est une histoire d'amour.
Le problème c'est que vu qu'une majorité de roman traite principalement d'histoire d'amour, et que beaucoup n'ont aucun style, vous vous retrouvez, dans le conscient populaire (je n'ai pas d'autre prétention), avec tous les pommés et les navets d’amour.

J’imagine que pour les spécialistes c’est plus clair que pour le commun des mortels qui conserve de forts préjugés à l’encontre du genre. Mais on ne demande qu’à comprendre.

C’est que je vais finir par lire des romances. Peut-être pas trop, allez un ! Celui qui est le mieux écrit (je sais, j’ai rien compris )?
Le Don Quichotte de la romance c’est quoi ?

Oh, MD, je voudrais pas m'avancer, mais les pros de la romance en on vu d'autres, et je ne crois pas que tu aie été vexante... après tout, ton affirmation était réaliste. C'est vrai, à la base, une histoire d'amour, c'est de la romance (en roman, parce que au théâtre, c'est du théâtre oui, bon, ok, je suis lourde, là ^^)

Mais c'est ce que je disais, c'est aussi le classement en genre qui plombe tout.

Tu n'as qu'à voir le coup des True Blood... c'était publié dans la romance, et maintenant, c'est en vente au rayon SF/Fantasy...

On va dire que quand les éditeurs ont organisé le marché en secteur, et donc en public à atteindre... les filles ont eu les histoire d'amûûûûr... les gars les polars.

Par contre je risque d'être vexé d'avoir pu être "vexante"

MD a écrit:

Par contre je risque d'être vexé d'avoir pu être "vexante"

Ou vexant, au temps pour moi (l'habitude, dans ces eaux troubles...)