William Boyd

Merci pour ton avis, Copetan. Cela fait un peu peur. Mais maintenant les dés sont jetés, le DVD est en ma possession, je n'y couperai pas. Si j'ai bien compris, j'ai bien fait de ne pas investir dans le livre. Je regarderai donc surtout pour les acteurs.

Je fais tout le contraire, cat! J'ai emprunté le livre à la bibliothèque aujourd'hui et je verrai après pour investir dans le dvd.
Merci Copetan pour ton avis. En le lisant, j'ai pensé que peut-être le format était trop court pour que les nombreux personnages se fassent une place et les aventures trop nombreuses pour que l'histoire de Logan puisse peut-être se développer.
Je repasse après la lecture du roman...

Chouette, Fred, on va pouvoir se faire une idée sur des bases solides.

Je n'ai pas encore terminé la lecture du livre, j'en suis à la moitié et je dois dire que je suis de plus en plus curieuse de voir comment ça a été adapté, parce que la construction est assez bizarre. C'est en fait un journal, mais qui n'est écrit qu'à certaines périodes de sa vie et corrigé à postériori. Ce qui est assez étonnant c'est que malgré tout, il y a une continuité, une unité alors que certaines années, il n'y a que 3 journées de relatées. Mais c'est très prenant, Logan Mountstuart est bourré de défauts qui le rendent tour à tour attachant et méprisable, et j'aime beaucoup la plume de William Boyd, à moins que ce ne soit celle de la traductrice!
J'ai lu l'épisode Hemingway. Et sauf si il revient plus tard dans le roman, il tient en une dizaine de lignes. Logan Mountstuart en parle comme de quelqu'un dont le livre va sortir en même temps que le sien. Ils se croisent deux fois de façon fortuite à quelques jours d'intervalles et n'échangent que quelques mots assez banals.
Je l'ai un peu laissé de coté ces jours-ci, mais je vais le reprendre: en vacances à la montagne mais sans neige, je vais avoir du temps libre!

Je me réjouis de lire la suite de tes commentaires, Fred.

Tu as vu que la série était nominée aux Broadcasting Press Guild TV Awards?

Non je n'avais pas vu. Je regarderai en rentrant à la maison, ici la connection est trop aléatoire.

J'ai terminé le roman, la deuxième moitié est moins à mon goût. Une grande partie se déroule à New-York dans le monde de l'art contemporain que je connais trop mal pour pouvoir me placer dans les différentes controverses dont il est question.
Je n'en ai pas parlé encore, mais il y a quelques touches d'humour que j'aime beaucoup, en particulier quand Logan Mountstuart fait référence à une biographie de Nat Tate écrite par un certain ..... William Boyd! Cette façon de mêler le réel et l'imaginaire est vraiment très réussie, et n'a pas du être facile à mettre en place. Ca instaure un climat très particulier.

Je vais sans doute me pencher sur d'autres romans de William Boyd, mais pas dans l'immédiat. Quant à l'adaptation, j'ai toujours autant envie de la voir, et si j'attends un peu, c'est que je n'ai pas encore regardé si le dvd avait des sous-titres. Et si ils pouvaient être en français... Mais là, j'en demande sans doute beaucoup!

Je viens de terminer Un anglais sous les tropiques. Globalement j'aime bien même si j'ai mis trèèèès longtemps à le finir (pourtant il n'est pas très long). Je ne devais pas être en phase avec ce roman, il y fait peut-être beaucoup trop chaud pour moi.
J'ai bien aimé les portraits à l'acide que dresse l'auteur de la petite communauté d'expatriés rassemblés dans la deuxième ville de la petite république du Kinjanja (selon nos critères, autant dire un trou). Massés autour du "club", noyant la chaleur, le désœuvrement et la médiocrité dans l'alcool et l'adultère, ces diplomates sur le retour feraient pitié s'ils n'étaient pas aussi mesquins, méprisants ou tout simplement bêtes*.
Le héros, ou plutôt le personnage principal car il n'a rien d'héroïque, Morgan Leafy, essaie de mener sa petite carrière minable dans ce panier de crabe. Il est entré dans la diplomatie britannique par la toute petite porte. Ses chances sont très minces et il va se laisser entraîner dans une sale histoire. Faut dire qu'il a cherché les ennuis. Tout ce qu'il entreprend fait pitié, tout ce qu'il touche racornit. C'est bien parce que son chef est un sale type doublé d'un incompétent qu'on lui conserve une once de commisération.
La mise en place de l'intrigue m'a parue un peu longue, d'autant que nous ne la voyons que par les yeux de Leafy, ses petits calculs, ses mornes angoisses et ses états d'âme. C'est peut-être aussi pour ça que j'ai un peu traîné... jusqu'à ce que les évènements finissent par se précipiter, entraînant notre "héros" dans une dangereuse spirale où il va risquer son poste, sa vie et le reste. Là j'ai été tenue en haleine par les rebondissements multiples et l'enchaînement de scènes assez rocambolesques ou inattendues.

Je m'aventurerai peut-être de nouveau entre les pages de William Boyd, dont on m'avait dit le plus grand bien, si je trouve le courage d'affronter la fournaise (je crois que la plupart de ses romans se passent en Afrique, je vais vérifier dans vos commentaires). En intercalant un ou deux finlandais peut-être ?

"la 4ème de couverture":

Je viens de voir que le roman a été adapté au cinéma en 1994 par Bruce Beresford, avec Sean Connery dans le rôle du Dr Murray et Diana Rigg (!!) dans celui de Chloe Fanshawe (la femme du chef de Leafy). Va peut-être falloir que je m'intéresse au sujet (si j'arrive à trouver la motivation pour sortir de derrière le ventilateur...)

* a l'exception notable du Dr Murray, le médecin écossais de l'Université locale.

MissAcacia a écrit:

Le héros, ou plutôt le personnage principal car il n'a rien d'héroïque

Ca semble être une vraie constante dans ses romans.

MissAcacia a écrit:

je crois que la plupart de ses romans se passent en Afrique

Pas ceux que j'ai lu. Dans le second (A livre ouvert), on a quelques chapitres qui se passent en Afrique, d'autres à Nassau mais on est surtout en Europe et à New-York. Dans "Orages ordinaires", tout se passe en Angleterre.

Any human heart vient de remporter le bafta du "best drama serial". Les résultats sont là:

Eh bien, quelle coïncidence, je suis justement en train de le regarder (j'ai vu trois des quatre épisodes). Merci pour l'info, Fred.

Je me devais de terminer rapidement Any Human Heart après la récompense reçue ce week-end, non?

Je dois dire que je suis partagée. Je comprends très bien tes réserves de Copetan et d'un autre côté je peux comprendre aussi que la mini-série ait été primée aux BAFTA, laissant derrière elle The Promise et The Sinking of the Lakonia, que j'ai pour ma part préférées. Tout cela me paraît très logique, en fait. Any Human Heart alterne des moments forts et profonds avec des banalités et des répétitions, ce qui fait qu'il n'est pas difficile de passer pour toute sorte d'états d'âme en la regardant. Dans ce cas, rien de mieux que de lister les et les , je suppose. Ce qui donne :

Une distribution de rêve : ça on le savait déjà mais quand se retrouve réunis le papa de Bridget, Darcy, Aliena ou Mary Crawford, c'est selon, Sir Halam Holland (de Upstairs, Downstairs), Saint John Rivers alisas Anthony Blunt (décidément, j'aime beaucoup Samuel West), Lady Dedlock, Osborne Hamley, Samantha Jones, William Elliot alias Brutus (j'aime aussi beaucoup Tobias Menzie ), Toby Ziegler (j'aime beaucoup A la Maison blanche ), Marianne Dashwood, Becky Sharp, difficile de ne pas être conquis. Et encore, les Français ont la portion congrue sur Imdb, vu qu'ils n'apparaissent que dans le dernier épisode (Valérie Kapriski et surtout Jean-Claude Bouillon - j'aimais beaucoup Les brigades du Tigre ).
Une prestation jubilatoire de Tom Hollander et Gillian Anderson en duc et duchesse de Windsor (dont les zones d'ombres sont exposées, cette fois-ci).
Une prestation à la hauteur des attentes de tout le reste du casting.
Un approfondissement du personnage principal, comme on peut s'y attendre sur un tel format.
Des questionnements sur la vie et un certain recul par rapport aux valeurs établies.
Des situations absurdes qui font sourire et réfléchir.
Une évocation de différentes périodes du XXè siècle et de leurs enjeux plutôt convaincante .
Des décors et des costumes sublimes.


Des répétitions et des longueurs (oui, on a compris qu'on passe en revue toute l'existence d'un homme et qu'on n'est pas la même personne à vingt ans qu'à septante ans, merci de l'avoir expliqué ).

Une philosophie qui laisse trop de place au destin par rapport au libre choix, ça finit par être lassant. Est-ce vraiment le destin qui a voulu que

Spoiler:

L'idée est exprimée ainsi dans le livre (je ne l'ai pas lu, j'ai tiré la citation de wiki) :

Citation :

That's all your life amounts to in the end: the aggregate of all the good luck and the bad luck you experience. Everything is explained by that simple formula. Tot it up – look at the respective piles. There's nothing you can do about it: nobody shares it out, allocates it to this one or that, it just happens. We must quietly suffer the laws of man's condition, as Montaigne says.

Et franchement, moi je veux bien suivre la pensée de Montaigne, que j'admire énormément, mais je n'essaie pas d'y trouver d'explication à mes lâchetés.

Un traitement sans beaucoup d'originalité d'une idée de base pas vraiment originale, l'homme "ordinaire"

Spoiler:

qui rencontre des gens extraordinaires et tente tant bien que mal de gérer sa "médiocrité".

Une impression générale très contrastée, donc, mais en conclusion, je ne regrette pas d'avoir acheté le dvd, et pas seulement parce qu'il a des bonus bien plus riches que la moyenne des dvd de ce type. On dirait presque qu'ils ont anticipé la récompense, les petits malins. Et j'oubliais : j'ai quand même envie de lire le livre, c'est plutôt bon signe.

cat47 a écrit:

Une philosophie qui laisse trop de place au destin par rapport au libre choix, ça finit par être lassant. Est-ce vraiment le destin qui a voulu que

Spoiler:

L'idée est exprimée ainsi dans le livre (je ne l'ai pas lu, j'ai tiré la citation de wiki) :

Citation :

That's all your life amounts to in the end: the aggregate of all the good luck and the bad luck you experience. Everything is explained by that simple formula. Tot it up – look at the respective piles. There's nothing you can do about it: nobody shares it out, allocates it to this one or that, it just happens. We must quietly suffer the laws of man's condition, as Montaigne says.

Et franchement, moi je veux bien suivre la pensée de Montaigne, que j'admire énormément, mais je n'essaie pas d'y trouver d'explication à mes lâchetés.

Je n'avais pas eu cette impression en lisant le livre, sans doute parce qu'il est écrit comme un journal. Logan Mountstuart est quelqu'un d'extrêmement indolent (et lâche aussi, avec son fils pour ne citer que cet exemple) et il trouve du réconfort / une excuse pour ses agissements à épouser cette façon de penser dans les moments difficiles.

Merci pour ton avis, Cat! et bonne lecture!

J'ai commencé La vie aux aguets(Restless) il y a une petite semaine, je suis un peu déstabilisée, le début est écrit à la première personne et au féminin.

Fred a écrit:

Logan Mountstuart est quelqu'un d'extrêmement indolent (et lâche aussi, avec son fils pour ne citer que cet exemple) et il trouve du réconfort / une excuse pour ses agissements à épouser cette façon de penser dans les moments difficiles.

Voilà tout le problème. Je crois que nous avons tous un fond plus ou moins indolent (plutôt plus que moins, d'ailleurs, raison pour laquelle je me réjouis de lire un jour Le Paresseux, de Samuel Johnson ) mais j'ai beaucoup de peine à admettre qu'on se repose sur LA CHANCE les aléas de l'existence pour justifier nos atermoiements. J'ai tendance à considérer que lorsque nous avons des rêves, c'est merveilleux, mais qu'il ne tient qu'à nous de les réaliser. Sauf aléas du genre guerre mondiale ou autre, je suis prête à l'admettre.

J'ajoute une précision alors: c'est Logan qui pense comme ça. Après lecture, je crois que William Boyd a essayé de nous montrer le contraire. Et si le téléfilm donne cette impression qu'il ne sert à rien de combattre sa destinée et que notre sort est déterminé dès notre naissance, c'est qu'il y a un loupé. La vie de Mountstuart est en dents de scie mais sur la longueur, il commence plutôt assez haut pour finir plutôt bas par manque de courage, de volonté, de travail. Tu as dit que c'était un homme "ordinaire" (avec les guillemets qui veulent dire presque le contraire) je crois au contraire que c'est un raté d'exception! Il avait beaucoup de talent, s'est endormi sur ses lauriers et sa flemme a tout gâché. Et il masque tout ça par beaucoup d'arrogance. Ca ne PEUT pas être de ma faute, pense-t-il tout au long de sa vie.

Faut que j'achète le DVD pour voir ça de plus près.

Et moi le livre, car si le livre a cette approche, je sens que je vais l'aimer.

Mon roman préféré de Boyd est Brazzaville-plage: singes, Afrique, éthologie, maris et amants, trafics, mercenaires et solitude construisent une philosophie de la vie, en un beau parcours de femme à la première personne.

Premières phrases du roman:

Un avis auquel j'adhère sur Amazon:

L'après-midi bleu est un peu plus faible, j'apprécie l'humour noir d'Un Anglais sous les Tropiques.
Mais Any Human Heart (ou À livre ouvert) c'est LE bouquin de Boyd qui m'a déçue.

cat47 a écrit:

Une distribution de rêve : ça on le savait déjà mais quand se retrouve réunis le papa de Bridget, Darcy, Aliena ou Mary Crawford, c'est selon, Sir Halam Holland (de Upstairs, Downstairs), Saint John Rivers alisas Anthony Blunt (décidément, j'aime beaucoup Samuel West), Lady Dedlock, Osborne Hamley, Samantha Jones, William Elliot alias Brutus (j'aime aussi beaucoup Tobias Menzie ), Toby Ziegler (j'aime beaucoup A la Maison blanche ), Marianne Dashwood, Becky Sharp, difficile de ne pas être conquis.

Comment résister face à une telle énumération . Mon intérêt se réveille à grande vitesse devant cette panoplie d'acteurs. Si en plus elle a été récompensée récemment, je mets dès à présent cette adaptation sur la liste de mes prochains achats .

Fred a écrit:

Voici quelques photos du tournage de Any Human Heart:ici:
mais encore là: qui vont t'intéresser, Cat!

Malheureusement je n'ai pu voir aucune photo, il est temps que le fiston soit en vacances pour jeter un oeil sur mon ordi... Sinon j'irai chez une copine, c'est trop frustrant !!!

Genny, moi non plus je n'ai rien vu : ils doivent supprimer les photos au bout d'un certain temps!

J'ai un peu fouiné et j'ai trouvé ce blog :

Il y a aussi des extraits sur You tube et un dvd (et un de plus à mettre sur ma liste : )

Oh merci Althéa, je vais envoyer l'article pour traduction à ma soeur, j'aurai ça en septembre mais tant pis.... L'extrait donne vraiment envie de voir l'adaptation... Mais j'imagine que le DVD est en anglais non sous-titré français ??? J'ai vu le site officiel, mais pas le DVD, je chercherai ce soir car là je file sur Paris...

Le DVD est bien en anglais avec sous-titres anglais mais pas de sous-titres français.

Genny, pour la traduction de l'article, pourquoi n'essaies-tu pas un traducteur en ligne? C'est grossier, comme traduction, mais ça permet quand même de comprendre les grandes lignes et la maladresses de la chose est parfois très divertissante.

Je te mets en spoiler la traduction Google de l'article, tu m'en diras des nouvelles.

Spoiler:

Mais on comprends quand même de quoi il en retourne, je trouve.

Oui, on comprend et on devine... Pour In my Father's Den, j'avais consulté le site officiel ainsi, et même le nom du réalisateur était traduit, j'ai bien ri, mais enfin, cela m'a aidé à comprendre le thème, mais pour le film j'ai eu heureusement de l'aide...

Je viens de tomber par hasard sur cette info: Any human heart a été doublé en français. Pas de trace d'une sortie dvd en vf, ni de diffusion télé...

Deux infos d'importance inégale:

• William Boyd va écrire le prochain roman de James Bond
  
• J'ai commencé à regardé Any Human Heart
  

Fred a écrit:

J'ai commencé à regardé Any Human Heart

J'espère que tu nous en diras plus.