Episode 2

Voici le topic pour poster vos commentaires de l'épisode 2 dès le lundi 10 mai.

Dans cet épisode, Fanny est toujours aussi insupportable. J'aime beaucoup lorsque John la remet gentiment, mais fermement à sa place.

Je trouve la scène où Nicholas Higgins parle de la grève très forte, très marquante. Ce n'est pas la solution qu'il aurait souhaité, mais la position de leurs patron ne leur laisse pas le choix.

Une autre scène qui est assez forte je trouve c'est quand lors du dîner annuel donné par les Thornton, Margaret montre à tout le monde qu'elle soutien Nicholas Higgins et que cela lui est égal qu'on désapprouve le fait qu'elle fréquence ce "genre" de personne.

La scène de la grève est sublime, lorsque Margaret dit à John qu'il doit aller faire face à ses employés, qu'il doit aller leur parler d'homme à hommes. Cela doit bien être une des rares fois où quelqu'un ait osé s'adresser à lui comme elle le fait. Mais elle se radoucit un peu juste après lorsqu'elle lui dit d'être prudent.

Un des autres moments forts a été bien sûr la demande en mariage avec son inoubliable phrase "I don't want to possess you, I wish to marry you because I love you". Je trouve cette phrase magnifique, très bien dite. Il dit bien qu'il ne veut pas qu'elle soit sa "maîtresse" ou quelque chose du genre, simplement qu'il l'aime et qu'il veut qu'elle soit son épouse légitime. e crois que cela devait être la première fois que j'entendais la phrase "I wish to marry you", de dire "Je souhaite t'épouser" au lieu de "Je veux t'épouser".

Par contre, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un sourire lorsque Margaret lui avoue qu'elle ne sait pas comment formuler un refus lorsqu'un homme vient de lui parler tel qu'il vient de le faire et que John tombe des nues en disant "Ah, parce qu'il y en a eu d'autres ?". A ses yeux, elle a dû passer pour la croqueuse d'hommes de service qui adore les rejeter ensuite.

Ce que je trouve très dommage, c'est qu'ils n'ont pas laissé la scène "étendue" de la proposition qui se trouve sur les bonus.

April a écrit:

Ce que je trouve très dommage, c'est qu'ils n'ont pas laissé la scène "étendue" de la proposition qui se trouve sur les bonus.

Exact, sans la scène bonus le passage avec les fruits n'a aucun sens je trouve
En tout cas je suis tout à fait d'accord avec toi April!! Que rajouter de plus ?

Le personnage de Mr Bell. Bon dans l'adaptation il apparaît beaucoup plus tôt que dans le livre mais ce n'est pas pour me déplaire. J'aime beaucoup son petit côté espiègle et tout au long des épisodes il est le témoin de la relation entre John et Margaret. Et j'aime particulièrement le rôle qu'il joue lros du diner dont tu as parlé April, quand il dit que Boucher est un homme de Thornton, toutes les cuillères tombent et Margaret esst bien génée...
Et donc j'aime bien cette scène du diner bien qu'elle soit assez étrange... Le fait que tout le monde s'acharne sur Margaret est assez curieux....

C'est dans cet épisode qu'on se rend compte que les Thornton ont des problèmes d'argent, et j'apprécie beaucoup les attitudes de Thornton et de sa mère, les apparences avant tout, le diner reste tel qu'il a toujours été. Aussi dans cet épisode on se rend de plus en compte de la tendresse profonde qu'il y a entre Thornton et sa mère...(et de la stupidité de Fanny )

Nicolas Higgins me plait de plus en plus dans cet épisode, on sent que c'est un homme capable de tout supporter par contre les autres(comme Boucher) ne sont pas comme lui, ils ne sont pas aussi forts et cela l'irrite car il sent que c'est ça qui causera la perte de la grêve. D'ailleurs la suite le prouve....Boucher et d'autres "craquent" et envahissent la manufacture.
Je ne vais pas m'étendre sur cette scène mais je trouve aussi qu'elle est très bien faite, même s'il n'y a pas les "Margaret, my margaret" du livre elle est quand même très "belle" avec le " Are you satisfy?!" de Thornton. Une scène dont je ne me lasse pas....Elle permet aussi de souligner une fois de plus le contraste entre Thornton et les ouvriers(du mois ceux qui ont craqué), eux raisonnent d'abord par la violence et lui par la raison(embauche des irlandais). Par contre face à la violence Thornton répond par la violence(il appelle la police) et grâce à Margaret se comporte dignement et va leur parler. Je trouve d'ailleurs que, même si Margaret s'est exprimé un peu brusquement quand elle dit à Thornton d'aller les voir, elle a entièrement raison. Il faut toujours laisser une chance aux pour-parlers même face à des "enragés". Et puis Thornton est quand même en quelque sorte responsable de ce déchainement alors appeler juste la police et attendre n'est pas l'attitude à avoir.

Enfin la scène de la déclaration....Très belle...Je la préfère même à celle de P&P 95

Sinon dans cette épisode j'ai beaucoup apprécié les scènes entre Fanny, John et sa mère. On voit bien que Fanny est à part, qu'elle ne vit pas dans le même monde qu'eux, elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez et ne s'intéresse qu'à des futilités(une scène très marrante est quand la domestique l'évente parce qu'elle a failli s'évanouir! ).
Sinon j'ai été très émue par l'élan d'amour de Margaret pour sa mère quand elle lui a dit "But i am your daughter!", les larmes aux yeux, ne comprenant pas que sa mère ne lui dise rien.... Et ensuite le dialogue entre elle et Dixon très émouvant et on se rend compte qu'être domestique ne représente rien, seul l'amour porté aux êtres compte...

Bref un excellent épisode qui finit sur une belle image: le gant oublié par Thornton qui montre son trouble(jamais il n'aurait oublié son gant en temps normal!)...

Vegas a écrit:

Exact, sans la scène bonus le passage avec les fruits n'a aucun sens je trouve

Tout à fait d'accord avec toi. J'en viens même à me demander pourquoi Margaret ne s'est pas dit "Mais qu'est-ce qu'il a à me parler de fruits ???

Vegas a écrit:

Sinon j'ai été très émue par l'élan d'amour de Margaret pour sa mère quand elle lui a dit "But i am your daughter!", les larmes aux yeux, ne comprenant pas que sa mère ne lui dise rien.... Et ensuite le dialogue entre elle et Dixon très émouvant et on se rend compte qu'être domestique ne représente rien, seul l'amour porté aux êtres compte...

Je me rends compte que j'ai oublié de parler de cette scène, que je trouve également très émouvante.

Vegas a écrit:

Bref un excellent épisode qui finit sur une belle image: le gant oublié par Thornton qui montre son trouble(jamais il n'aurait oublié
son gant en temps normal!)...

Je suis aussi d'accord avec toi sur ce point.

Il est tout perturbé, le pauvre...

A mon tour !

Tout d'abord, ce qui m'émeut à chaque fois au début de l'épisode 2, c'est l'image de ces enfants qui ramassent le coton tombé par terre, lorsque la fileuse se retire. C'est une scène à la fois touchante et terrible. Le travail des enfants était bien entendu courant à cette époque, mais je trouve l'image d'une justesse (comme c'est le cas pour presque toutes les images et scènes de cette série) et d'une tristesse particulière. Cela rappelle la maladie de Bessie Higgins, qui a attrapé "la pluche", comme Gaskell appelle cette maladie dans le roman, lorsqu'elle était enfant. Cette image présente finalement le triste destin de la classe laborieuse, dans laquelle les plus faibles n'ont pas leur place...

Les scènes que j'affectionne particulièrement sont celles qui ont lieu pendant le dîner, la poignée de main "miltonienne" entre JT et Margaret, qui se termine dans un effleurement de doigts tout a fait splendide. Je crois que c'est à partir de cet instant, pour elle en tout cas, que sa vision a sérieusement changé au sujet de JT. Il faut voir les regards qu'ils échangent d'ailleurs juste après, alors qu'ils sont surveillés avec soin par Fanny et sa mère ... Lors du dîner, les choses "dérapent" un peu, si je puis dire. La façon dont Thornton sermonne MH au sujet de la grève, en lui disant que le fait d'aider les ouvriers par ses actions charitables est la pire des choses qu'elle pouvait faire ("It is not kindness", lui dit-il, et j'ai trouvé cela humiliant au possible pour elle, alors qu'elle tente d'aider ceux qui ont des enfants à nourrir...) Il a la réaction d'un homme d'affaires, pas d'un homme de coeur, et d'ailleurs MH en paraît très blessée.

Quant à la scène de la grève, lorsque Thornton descend sur le perron pour apostropher les ouvriers, à la demande de la jeune femme, je continue à trouver cela brave, et finalement très digne du personnage de Thornton, que l'on devine malgré tout bon patron. Avec l'influence non négligeable de MH, il deviendra un esprit plus progressiste, et cela se perçoit dès cet instant, à mon sens.
Et à chaque visionnage, je regrette terriblement que Sandy Welch n'ait pas conservé les paroles de JT, telles qu'elles sont dans le roman. (Oh Margaret, no one can tell how dear you are to me...!)

Et puis, arf, la demande en mariage !

April a écrit:

J'en viens même à me demander pourquoi Margaret ne s'est pas dit "Mais qu'est-ce qu'il a à me parler de fruits ???

Tout à fait... Cette phrase "I didn't notice the colour of the fruits..." est demeurée une énigme pour tout le monde, jusqu'à voir enfin la scène non coupée dans les bonus...

C'est une demande en mariage, tellement désespérée, tellement violente... Mais cela, on le doit surtout au talent immense de RA, qui a su donner une noirceur et une véhémence très justes à son personnage...
La scène est parfaite de bout en bout ! L'instant qui me touche le plus, est cet extrait de ce dialogue de sourds :

Citation :

"My friend, Bessie Higgins, is dying"
"And of course, this is my fault too."

Je voulais revenir aussi un peu sur Fanny, dont je n'ai pas beaucoup parlé jusqu'à présent, mais dont l'actrice mérite allègrement d'être mentionnée... Quelle peste, je crois qu'elle n'a vraiment aucun bon côté... Elle se comporte en petite fille gâtée de bout en bout, sans jamais aucune nuances positives. En tout cas, l'actrice y excelle ! (je crois d'ailleurs qu'elle joue dans Eastenders depuis des années, maintenant )

Voilà

Je ne vais pas répéter les mêmes choses que vous concernant les scènes qui m'ont plu!par contre, je me pose toujours la question des sentiments de Margaret envers Thornton au moment du dîner! Elle cherche son regard et son attitude me pousse à penser qu'elle est sous son charme. Surtout avec la scène où ils se serrent la main accompagné de ce long regard. Et la présence de la rivale de Margaret à la droite de Thornton qui lui donne toute son attention semble toucher Margaret!!

Qu'en pensez vous? en relisant le livre, je n'ai pas cette impression.

Clelie a écrit:

A mon tour !

La façon dont Thornton sermonne MH au sujet de la grève, en lui disant que le fait d'aider les ouvriers par ses actions charitables est la pire des choses qu'elle pouvait faire ("It is not kindness", lui dit-il, et j'ai trouvé cela humiliant au possible pour elle, alors qu'elle tente d'aider ceux qui ont des enfants à nourrir...)

Ce qui est humiliant, ce sont les regards des autres, mais lui, parle de façon très douce, sans vraiment la sermonner.


Le vrai homme d'affaires, celui qui m'a choqué, c'est M Bell qui sous son ironie se révèle être un financier pur et dur : il critique JT mais si l'entreprise ne rapporte pas assez, on le sent prêt à investir ailleurs: j'ai compris ainsi son allusion au "coton Américain". D'un autre côté, on ne sait pas trop si son antipathie pour JT est une antipathie de longue date ou si c'est de la jalousie car lui a compris l'attirance réciproque entre John et Margareth et Miss Margareth, je suis d'accord avec toi : le regard de Margareth au moment où ils se serrent la main est très éloquent !


Je ne reviendrais pas non plus sur les scènes les plus marquantes : vous avez tout dit !

A mon tour !

La scène d'ouverture, avec les enfants qui passent sous les machines. A la fin de l'épisode 1 on est pris par la beauté de la scène ; et là ouah ! On réalise la dure réalité de la vie de ces enfants.

La fameuse poignée de main : un moment tout en sensualité avec le frolement sur la fin....

La scène de la grève, petite question :
Quand un des ouvriers demande à Thornton s'il va renvoyer les irlandais, il répond "Never !". J'ai comme l'impression qu'il rajoute de l'huile sur le feu, non ?

Avant la demande en mariage, Thornton avec sa mère. Il est tellement vulnérable et touchant et chou : il est persuadé que Margaret va le rejetter et pourtant il y va quand même, ses sentiments sont trop fort.

A part tout ça, j'adore Fanny : "I almost fainted" et elle se fait éventer. Tandis que Margaret qui, elle, a été blessé ne fait pas tant de chichis

Althea, je plussoie ta remarque sur Mr Bell. Il m'est aussi apparue comme une main de fer dans un gant. Et il s'amuse avec ces hommes d'affaires, comme le souligne d'ailleurs Thornton.

Chaque fois que je revois cet épisode je suis frappée par la scène de la déclaration de Thornton : Il y va comme à l'abattoir, persuadé à juste titre d'être rejeté, mais n'imaginant pas du tout que Margaret va l'accuser de profiter de sa pauvreté pour en quelque sorte se l'offrir !!! Qu'elle ne l'aime pas, il s'y attend, mais cette accusation vile le frappe de plein fouet, et je dois dire que Margaret, là est assez odieuse : pourquoi penser tout de suite qu'il se permet de la demander en mariage parce qu'elle est pauvre ? Faut-il qu'elle le méprise pour penser cela de lui, au lieu de se dire simplement qu'il est amoureux d'elle ? Heureusement elle comprend très vite combien son refus est brutal et surtout insultant, et elle tente une excuse (je ne sais pas repousser une demande ou quelque chose comme ça) mais le mal est fait. Dans cette scène ma compassion va entièrement à Thornton, qui souffre déjà du refus attendu et qui est humilié en plus. Non, Margaret, là, vraiment, vous n'avez pas assuré !! En tous cas c'est une très belle scène de fin d'épisode !!

Enfin! Je viens de comprendre l'histoire des fruits!!!!
Je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même: je ne regarde jamais les bonus!!!!

Je vous rejoins tout à fait sur les points que vous avez mentionnés!

Le personnage de Nicholas Higgins est vraiment attachant et l'exposition des raisons de la grève très pédagogique!

Pour moi, la scène du dîner apparaît primordiale dans l'évolution des sentiments des personnages.
Margaret et John Thornton sont tous deux très observés par Mrs Thorton et Fanny.

Tout le début de la scène, j'ai l'impression que Margaret fait des efforts pour être aimable et pour se racheter de son manque de manières aux yeux de John Thorton : les regards, la poignée de main (elle ne lui serre pas seulement la main, elle lui prend la main avec les deux siennes!), les paroles qu'elle dit à ce moment-là....

Mas tout se gâte pendant le dîner par l'intervention à dessein de Fanny: c'est elle qui mêle Margaret à la conversation, dans le but évident, il me semble, de la discréditer. D'ailleurs Margaret sent tout de suite qu'elle est dans une position difficile et intenable, puisqu'en répondant le plus franchement possible elle apparaît comme prenant le parti des ouvriers et des grévistes.
C'est effectivement deux logiques qui s'affrontent: celle du coeur et celle des affaires!

C'est un moment extrêmement pénible pour la jeune femme! D'autant que Mr Thornton se détourne ostensiblement d'elle en s'occupant de l'autre jeune femme. La barrière qu'elle essayait peut-être de faire tomber est plus présente que jamais.

Franchement, la demande en mariage ne peut pas tomber plus mal: Margaret vient de subir un choc physique, elle vient d'apprendre que l'état de santé de sa mère est grave, que son amie Bessy est mourante...

Elle est sûrement trop troublée pour entendre sereinement ce que John Thornton a à lui dire.... du coup elle est confuse et maladroite...mais jusqu'à un certain point seulement.
Est-ce pour cela qu'elle lui demande de se taire? ou est-ce parce qu'elle considère que sa demande est déplacée, en lui faisant remarquer que cela n'est pas digne d'un gentleman?

Au final, sa réaction ne diffère pas beaucoup de celle qu'elle avait eu à la demande de Henry Lennox au début de l'épisode 1.
Il semble que Margaret n'ait aucune idée de ce que doivent faire et dire les hommes et les femmes pour exprimer leurs sentiments...

La situation est très blessante pour John Thornton: son orgueil en prend un coup, mais aussi ce qu'il est humainement, il essaie de se défaire de l'image que Margaret a de lui... sans succès.
Il lui est aussi difficile de s'entendre traiter de commerçant que de se voir refuser , non pas sa demande, mais l'idée même qu'il puisse avoir des sentiments...

Au final un épisode plein de tension, entre la grève et l'exacerbation des sentiments, construit comme un pas de danse ""un pas en avant , un pas en arrière", après lequel tous reprennent leur position, malgré les évènements!

Moi non plus je ne regarde pas les bonus, normalement on devrait pouvoir comprendre sans les voir !

malethane a écrit:

Au final, sa réaction ne diffère pas beaucoup de celle qu'elle avait eu à la demande de Henry Lennox au début de l'épisode 1.
Il semble que Margaret n'ait aucune idée de ce que doivent faire et dire les hommes et les femmes pour exprimer leurs sentiments...

Quand même elle est beaucoup plus dure envers Thornton : "profiter de ma pauvreté pour vouloir me posséder n'est pas digne d'un gentleman"(citation approximative, mais c'est le sens, je cois) Quelle accusation !

clinchamps a écrit:

Moi non plus je ne regarde pas les bonus, normalement on devrait pouvoir comprendre sans les voir !

malethane a écrit:

Au final, sa réaction ne diffère pas beaucoup de celle qu'elle avait eu à la demande de Henry Lennox au début de l'épisode 1.
Il semble que Margaret n'ait aucune idée de ce que doivent faire et dire les hommes et les femmes pour exprimer leurs sentiments...

Quand même elle est beaucoup plus dure envers Thornton : "profiter de ma pauvreté pour vouloir me posséder n'est pas digne d'un gentleman"(citation approximative, mais c'est le sens, je cois) Quelle accusation !

C'est vrai que j'ai fait un raccourci un peu simpliste!
Mais il faut dire qu'alors que Henry Lennox accepte le refus de Margaret sans broncher, John Thornton demande des explications. Comme il le dit, ses sentiments pour elle n'ont rien d'offensant!

C'est Margaret elle-même qui met en parallèle les deux situations quand elle dit: "Je n'ai pas appris comment refuser, comment répondre quand un homme comme vous me parle comme vous venez de le faire.." (traduction approximative)
Donc son état d'esprit est à mon avis un peu semblable à celui qu'elle avait lors de la proposition de Henry.
D'ailleurs John ne s'y trompe pas puisqu'il en conclut qu'il n'est pas le premier à faire sa demande.... bon, après il extrapole un peu trop...
Je rajoute que j'adore sa façon de dire: "I understand you completely!"

Clinchamps a écrit:

cette scène ma compassion va entièrement à Thornton, qui souffre déjà du refus attendu et qui est humilié en plus. Non, Margaret, là, vraiment, vous n'avez pas assuré !!

Comment ne pourrait-elle pas refuser ? il l'aime mais il se déclare avec violence et cela réveille l'image de sa brutalité lors de sa visite inopinée dans son usine. D'autre part, ils sont intimidés l'un et l'autre, John se lance à l'eau et sait qu'il va se noyer. Dès le début de leurs contacts, il fait tout brutalement, les échecs sont là pour les faire progresser.

Margaret n'a que 19 années ! si elle a lu des romans et vu des mariages se conclurent elle n'est pas pour autant avertie (avec les parents qu'elle a pauvrette !)

Bien sûr qu'elle refuse : ils se connaissent à peine, sa première impression à elle n'a pas été bonne, c'est le moins que l'on puisse dire, elle ne peut que refuser, la question est pour moi dans l'argument qu'elle utilise pour refuser, et la demande n'est pas brutale, mais embarrassée et étrange pour elle, c'est la réaction qui est brutale, ce que je comprends, car les termes en sont quand même très humiliants.

mince ! tu ne trouve pas sa demande brutale ?? il me fait cette déclaration, il s'attrape une gifle pauvre de lui tout de suite après, j'ai honte et je ne pense plus qu'à lui

Sur ce coup, je plussoie Clinchamps!

Je ne trouve pas la déclaration de John brutale, mais soudaine et inattendue pour Margaret! Il cherche ses mots, il ne sait comment s'exprimer!
Ce qui est brutal c'est en premier lieu le "Stop!" de Margaret.
Même si Mr Thornton ne s'attend pas, malgré les déclarations de sa mère, à voir sa demande accueillie favorablement, ce coup d'arrêt suivie du "pas digne d'un gentleman" le met en colère; là on retrouve son caractère emporté! Non?

en fait j'ai été surprise, car il la connait à peine, et hop il se déclare, je suis une Margaret, j'ai été comme elle abrupte, mais tout de même, il y va un peu fort, il a une pure jeune fille en face de lui le petit chéri !

Vous allez rétorquez, qu'il n'a d'expérience que le comportement de sa soeur et de sa mère, certes, mais je trouve que vous êtes trop tendres avec lui c'est le charme qui a joué

Je ne trouve pas non plus sa demande brutale. Il se met en colère seulement quand il le rejette. Ils ne se comprennent pas, elle est bouleversée suite à sa visite à Bessie et par la maladie de sa mère et lui se sent obligé de la demander de par son attitude à l'usine, bien qu'il sache qu'elle va le refuser. Je le trouve très courageux, ce garçon. Je la trouve elle, plutôt désagréable, cette façon qu'elle a de lui rappeler qu'il n'est pas un gentleman devient une insulte et c'est elle qui est mal élevée pour le coup.

Quand Fée Clochette parle de brutalité, c'est peut-être la soudaineté de la déclaration qui est surprenante pour Margaret. Elle s'est mise devant lui à l'usine pour qu'il ne lui arrive pas de mal car c'est elle qui l'a poussé à descendre parler aux ouvriers furieux. Tandis que Mrs Thornton et Fanny et les domestiques, ont pris son attitude pour une démonstration de ses sentiments.

Je fais les deux marathons (livre et série) et c'est un vrai plaisir. Dans l'adaptation, je ne comprends pas le parti pris du réalisateur et/ou du scénariste pour rendre Mr Thornton si violent et les Thornton aussi antipathiques. La scène du dîner est vraiment gênante; Margaret est clouée au pilori par l'assemblée. Je préfère la scène du livre où elle l'écoute attentivement et après, ils ont une conversation très édifiante sur la différence entre un homme et un gentleman.

J'ai aimé la fin de l'épisode quand elle caresse ses gants.

Qui voudra bien m'expliquer l'histoire des fruits ?

Pour ma part,je n'ai pas trouvé la demande de John brutale mais elle était loin d'être douce!
On sent un malaise dés le début de sa demande!Il contient une certaine gêne et un manque d' assurance qui peut paraitre comme une agression.
Des deux,je dirais que c'est Margaret qui a été la plus brutale dans les mots mais John avec sa raideur et sa demande en mariage précoce est le seul coupable de cet échec qui en était déja un,avant même qu'il ne frappe à sa porte...

pour moi la demande de Thornton n'est pas brutale mais maladroite! Elevé par une mère comme Mrs Thornton ne doit pas faciliter ce genre de demande! Il n'a probablement jamais dit "je vous aime" à quelqu'un tout comme personne ne lui a dit clairement, sa mère lui montre, certes beaucoup d'affection mais reste très réservée!!
Margaret est pour moi un peu brutale! Elle lui parle de la même manière que Lennox!
Mais, il me semble q'ils se connaissent déjà depuis un moment (pour reprendre la phrase de Fée Chochette

Citation :

j 'ai été surprise, car il la connait à peine, et hop il se déclare

), dans le livre, E Gaskell donne des repères dans le temps et il me semble que cela fait plus d'un an que les Hale vivent à Milton donc ça fait beaucoup de visites pour Thornton!
Pour moi, Sydney Cusack est impresionnante en Mrs Thornton. J'adore le tête-à-tête qu'elle a avec RA la veille de la demande en mariage!!

Difficile de ne pas redire ce que vous avez toutes déjà fort bien dit!

Je dois dire que dans ce 2ème épisode, une scène me fait venir les larmes aux yeux: celle où Dixon parle de sa première rencontre avec Mme Hale. La comédienne est superbe. Sous ses airs de forte femme au caractère bien trempé, elle fond devant le souvenir de cette rencontre avec sa maîtresse.Quelle émotion chaque fois. Elle me rapelle ma propre grand - mère, femme de petite condition qui admirait les gens d'une condition supérieure à la sienne ,sans jamais leur en vouloir, bien au contraire. Comme si elle était née pour leur rendre service.

Je donnerai pour finir mon humble avis sur la scène que vous nommez la scène de la demande en mariage.
En fait je ne trouve que de la douceur dans les premiers mots de JT. Il est touchant tellemnt il est maladroit.Le STOP de Margaret est à mes yeux bien plus violent. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que JT devient plus " agressif" ( quoique ).
Ce qu'elle est agaçante enfin cette Margaret!!
Elle pratique ce que l'on appelle la douche écossaise!!
Un coup je refuse de serrer la main, un coup j'effleure tendrement cette même main. Une fois je me jette au cou d'un homme que j'ai poussé au danger pour le protéger ( ?? ) ensuite je lui dis qu'il n'est pas un gentleman.
En gros elle ne sait pas ce qu'elle veut. Et ça moi ça m'agace!! On ne joue pas comme ça avec les nerfs des pauvres garçons du nord!!

En plus elle lui dit qu'elle ne sait pas comment rejeter une telle demande ! Faux, elle a déjà éconduit Henry Lennox quelques mois plus tôt! avec autant de diplomatie.

Bref à la fin de ce 2ème épisode, et bien moi je ne comprends pas ce qui pousse JT à avoir d'aussi "very strong feelings for her".

Et bien moi je ne sais plus quoi dire aprés avoir lu tous vos commentaires sinon que je ne dois pas avoir l' esprit aussi critique que vous car je ne vois rien à critiquer et rien ne me choque ou ne m' agaçe John et Margaret sont parfaits avec leurs maladresses ou leurs alternoiements comme vous voudrez! Et je vous trouve bien sévére avec chacun d' eux
Je me rends compte que mon post n' est pas trés constructif!

Ah j' allais oublier de dire que cette épisode est un de mes préférés!!!

que dire sinon que je suis comme Scarlett, la déclaration est certes maladroite, mais je sens bien qu'il l'aime absolument et qu'il souffre de ne pouvoir mieux s'exprimer. La réponse de Margaret est celle que toute jeune fille innocente et très jeune, affolée par cette ferveur amoureuse.



Scène magnifique, pour interprètes exceptionnels

jennyDarcy a écrit:

Pour ma part,je n'ai pas trouvé la demande de John brutale mais elle était loin d'être douce!

Miss Margaret a écrit:

pour moi la demande de Thornton n'est pas brutale mais maladroite!

Je suis d'accord avec Jenny Darcy et Miss Margaret.

John n'a pas été brutal, mais il aurait dû faire preuve de plus de "douceur" et ne pas "s'emporter" lorsqu'il dit qu'il ne veut pas la "posséder" mais l'épouser car il l'aime.

Mais de son côté, Margaret aurait pu lui opposer un refus un peu moins "brutal" et employer un autre ton lorsqu'elle lui dit "stop".

Décidément, que d'incompréhension entre les deux.

Heureusement, tout est bien qui fini bien au 4ème épisode.

April a écrit:

John n'a pas été brutal, mais il aurait dû faire preuve de plus de "douceur" et ne pas "s'emporter" lorsqu'il dit qu'il ne veut pas la "posséder" mais l'épouser car il l'aime.

heureusement qu'il va apprendre à être "doux" tout au long des pages