Episode 2

En accord avec Scarlett et notre cher représentant masculin Fitzwilliam Darcy, je ne trouve pas cette demande brutale.

Mais bon, je pense que je la compare inconsciemment avec celle de Mr Darcy qui est pour moi bien plus brutale (même s'il reste cher à mon )
J'y vois plus la vulnérabilité d'un homme qui tombe amoureux pour la première fois avec passion et vu sa personalité, son éducation et son vécu, il s'exprime du mieux qu'il peut. Il fait avec ses cartes à lui, et oui, il est un peu rude sur les bords, quand il est rejetté sans façon. Et puis, cette façon de la poursuivre à travers la pièce pour avoir une explication.

Je ne sais pas si c'est dans les règles de trop expliquer le film par le livre, mais dans cet épisode il y a au moins deux choses que la lecture du livre éclaire vraiment, et il me semble que les voir escamotées (elles étaient peut-être toujours évidentes dans l'esprit des adaptateurs) rend certains passages un peu mystérieux.

Je reviens d'abord un peu sur les fruits, déjà plus compréhensibles avec le bonus mais dont le thème dans le livre m'a particulièrement touchée : Thornton en offrant des fruits coûteux à madame Hale se donne un prétexte pour revoir Margaret après le rejet, et en même temps il manifeste ses capacités de bonté et de pitié, car le médecin de famille lui a révélé qu'il n'y avait plus rien à faire pour cette femme mourante, que lui offrir de bons fruits, dont elle manifeste une vive envie.

Mais plus flagrant, la dureté de Margaret (même si la scène est différente dans le livre, la dame est tout aussi cinglante) est justifiée en fait par autre chose de bien plus humiliant que le prétendu manque de délicatesse du monsieur : elle a entendu la veille, alors qu'elle était à demi-assommée, Fanny jaser avec une servante à son propos et ça fait mal !

" I don't believe it," said Fanny. " I know she cares for my brother; any one can see that; and I dare say, she'd give her eyes if he 'd marry her, — which he never will, I can tell her. But I don't believe she 'd be so bold and forward as to put her arms round his neck."

Traduction approximative :

Je ne peux pas croire une chose pareille, dit Fanny. Je sais qu'elle est amoureuse de mon frère ; c'est évident pour tout le monde ; et je crois qu'elle donnerait n'importe quoi pour qu'il l'épouse, - ce qui n'arrivera jamais, je pourrais l'en assurer. Mais je ne la crois pas audacieuse au point de lui mettre les bras autour du cou.

Si avec ça une fille aussi orgueilleuse que M. n'a pas envie de casser la figure à toute la famille Thornton... Ses réactions de rage et d'humiliation sont bien manifestes aussi, dans le livre, et quand JT déboule elle n'a pas d'autre envie que de l'humilier encore davantage qu'elle l'a été, en particulier en lui expliquant clairement qu'elle se serait jetée au cou de n'importe quel ouvrier dans la même situation que lui mais avec davantage de plaisir !

Selen a écrit:

Si avec ça une fille aussi orgueilleuse que M. n'a pas envie de casser la figure à toute la famille Thornton... Ses réactions de rage et d'humiliation sont bien manifestes aussi, dans le livre, et quand JT déboule elle n'a pas d'autre envie que de l'humilier encore davantage qu'elle l'a été, en particulier en lui expliquant clairement qu'elle se serait jetée au cou de n'importe quel ouvrier dans la même situation que lui mais avec davantage de plaisir !

Vraiment je ne reconnais pas du tout Margaret dans ton commentaire Je ne la crois pas si orgueilleuse que ça et capable de rage et du désir d' humilier autrui volontairement! ce n' est pas dans sa nature!

Citation :

mais avec davantage de plaisir

Je ne me rappelle pas qu' elle ait dit ça!

Je viens de relire les deux passages dans mon exemplaire (en Français)

Il n'est pas explicite que Margareth ait entendu le dialogue entre Fanny et Jane mais c'est possible (elle est genée vis à vis de Jane).

Par contre, je suis d'accord avec Scarlett: elle n'est pas si orgueilleuse que cela ! Elle se sent prise au piège d'un geste qu'elle n'a pas controlé: oui, comme dans le film, elle le snobe mais elle est glaciale, pas furieuse et si elle lui reproche son impertinence elle ne dit pas qu'elle aurait préféré se jeter au cou d'un autre! Elle dit seulement qu'elle éprouve plus de compassion pour les ouvriers que pour lui: mais la compassion ce n'est pas le plaisir

Je viens ajouter mon grain de sel. En fait, j'avais compris que Margaret disait qu'elle aurait aidé n'importe qui était dans la peine. Sa réplique m'a fait penser à celle de Prue Sarn quand Kester lui demande pourquoi elle l'a sauvé. Sorry, je m'égare

Je dirais qu'elle est bouleversée par la maladie de sa maman et celle de sa seule amie à Milton. La déclaration de Mr Thornton est plus qu'inattendue pour cette très jeune fille et elle réagit violemment car elle se sent gênée qu'il ait mal interprété son geste et surtout car elle pense que de fait, il s'est senti obligé de la demander en mariage. Elle n'a pas encore compris qu'il l'aimait.

Cet épisode est mon préféré et cette déclaration d'amour est une de mes préférées.

Personne ne m'a encore expliqué pour les fruits Ayez donc pitié de mon pauvre anglais !!!

pour les fruits ! c'est John qui demande à son docteur ce qu'il peut faire pour faire plaisir à la famille Hale. Celui-ci lui suggère d'offrir des fruits, car Mrs Hale à cette époque de l'année à Helstone avait un verger et pouvait satisfaire sa gourmandise. D'autre part elle a peu d'apétit, et des fruits c'est léger pour une malade.

John ne fait pas les choses à moitié, ne pensant qu'à faire plaisir, il se fait préparer une immense corbeille débordante des fruits les plus appétissants et les offre ! voili voilou

Horreur, je viens de perdre, et je ne sais même pas comment moi qui suis censée être relativement pro en informatique, une longue réponse argumentée et bourrée de citations (traduites avec amour et aux petits oignons pour Cassandre, en plus)

Alors je vais en laisser tomber et abréger la plus grande partie en en revenant à mon opinion de départ : je fais une bêtise en essayant d'expliquer sur le film par le livre, alors "stop" comme dirait si bien MH.

Précisions cependant, pour répondre à vos remarques précises :

- Je donne à l'orgueil un sens pas si négatif, celui que développent Mr Darcy et Mary dans P&P : sens de l'honneur et de la dignité personnels, à ne pas confondre avec la vanité etc. Mais comme je suis incapable de démêler à ce niveau ce que je vois et ce que je lis concernant le personnage de MH... retour à ma première constatation, je m'égare entre les deux.
- Je n'ai pas dit que MH du livre se conduisait avec fureur ni qu'elle était enragée pendant la rencontre avec JT, je suis d'accord, elle est glaciale (j'avais utilisé "cinglante"). Je parlais de la crise précédente, qu'elle vit solitairement et dont on n'a pas idée dans le film, mais après laquelle JT survient bien mal à propos.
- Mea culpa vous avez raison elle ne l'humilie certainement pas volontairement, mais elle a tellement horreur de ce qu'elle croit qu'il est en train de penser d'elle qu'elle se montre assez impitoyable, ses préjugés -et son orgueil, je crois... font très fort, là...
- Dernier point, c'est le fait que si elle laisse à penser qu'elle aurait préféré se pendre au cou d'un ouvrier... c'est parce qu'elle s'en sentirait plus solidaire que de JT, of course, plutôt que par plaisir ! (Oupss, les phrases longues incompréhensibles d'après minuit, shame on me, but too tired...)

Oila j'ai fini de parler du livre sur le topic "marathon de la série", enfin !

Et je vais pouvoir la poser ma vraie question visuelle-et-que-dans-la-série : vous connaissiez, vous, au niveau des costumes d'époque, ces rubans ornements de poignets qu'elle porte lors de la soirée chez les T. et qui accentuent le côté symbolique de l'alliance des deux mains quand elle étreint la sienne dans les siennes ? Vous pouvez m'en parler davantage ou me dire ce que vous en pensez ?

Selen a écrit:

je viens de perdre, une longue réponse argumentée et bourrée de citations (traduites avec amour et aux petits oignons pour Cassandre, en plus)

d'avoir pensé à moi. Je vois mieux ce que tu veux dire. Et je suis comme toi, j'ai du mal à ne pas confondre les deux topics, vu que je fais aussi les deux marathons. C'est vraiment intéressant et je pensais au début, qu'on ferait une analyse comparative des deux. Comme d'hab, j'ai dû louper une explication.

Pour en revenir à nos tourtereaux, je me dis qu'à l'époque, ils parlaient facilement de leur situation financière, de leurs revenus mais tout ce qui était émotionnel était banni. Je fais attention à ce que je dis, car la spécialiste des mœurs de l'époque va peut-être intervenir (je parle de notre chère Fée Clochette).

Margaret ne parle pas de la maladie de sa mère et quand elle veut parler de Bessie, John, qui ne sait pas ce qu'elle vit, croit qu'elle le rend responsable de la maladie de ses ouvriers. D'où sa colère, car il est honnête comme patron et est le seul à avoir installer une machine pour éviter justement cette maladie de la peluche. Finalement, je les trouve bouleversants tous les deux. Elle a été arrachée à son Helstone verdoyant et vit dans une ville noire et enfumée, obligée de plus d'effectuer des tâches ménagères et surtout ses parents sont plus une charge qu'une aide. Lui est un solitaire, il a dû se battre pour monter son affaire et pour la première fois, il éprouve des sentiments amoureux qui le déstabilisent.

cassandre a écrit:

Pour en revenir à nos tourtereaux, je me dis qu'à l'époque, ils parlaient facilement de leur situation financière, de leurs revenus

Je ne crois pourtant pas que ce soit tout à fait bien vu pour une fille en situation "mondaine" ! No sex, no love, no money autorisés dans la conversation avec un monsieur, il pourrait croire qu'elle n'est pas tout à fait une oie blanche, shocking ! (Pas étonnant que Darcy apprécie l'esprit de Lizzy, parce qu'avec des limitations pareilles, comment arriver à parler d'autre chose que du temps ?). Mais il est clair dès le début que MH est un peu atypique et parle plus franchement qu'il n'est convenu pour une fille de sa classe. Lennox le lui fait remarquer quand il se rend compte que ses propos sur le mariage n'étaient pas une perche qu'elle lui tendait. Il lui dit quelque chose comme : une Londonienne qui se serait exprimée ainsi aurait sous-entendu un encouragement.

cassandre a écrit:

...quand elle veut parler de Bessie, John, qui ne sait pas ce qu'elle vit, croit qu'elle le rend responsable de la maladie de ses ouvriers. D'où sa colère, car il est honnête...

D'accord avec toi, mais j'entends aussi la phrase de JT comme une ironie mordante : il s'est fait proprement jeter et prendre de haut, alors quand elle joue sur la corde sensible il n'est pas trop disposé à s'attendrir sur elle. Pour moi il la rembarre en lui montrant par l'ironie à quelle point elle est injuste avec lui : puisqu'elle fait de lui le gros méchant caricatural, allons-y, il doit sûrement être coupable de tous les maux ! Ça marche, d'ailleurs, à partir de là elle semble se rendre compte qu'elle a poussé le bouchon un peu loin.

Selen a écrit:

Et je vais pouvoir la poser ma vraie question visuelle-et-que-dans-la-série : vous connaissiez, vous, au niveau des costumes d'époque, ces rubans ornements de poignets qu'elle porte lors de la soirée chez les T. et qui accentuent le côté symbolique de l'alliance des deux mains quand elle étreint la sienne dans les siennes ? Vous pouvez m'en parler davantage ou me dire ce que vous en pensez ?

C'est une mode victorienne lancée par Victoria fort coquette pour mettre en valeur ses avant-bras nus que le Prince Albert devait trouver parfaits c'était en général un joli bracelet de dentelle sur lequel était clipsé un camé d'où s'échappait des flots de rubans, blancs pour les jeunes filles qui étaient souvent vêtues de mousseline blanche dans les soirées (blanc symbole de virginité). Quelquefois, pour souligner l'épaule, une plume et des flots de rubans rassemblés par un camé y était clipsé... Ou, un tour de cou de dentelle avec une jolie pierre.... ou un noeud de corsage, bref, l'époque regorgeait de subterfuges pour attirer l'oeil des hommes sur ce que les demoiselles ou les dames avaient de plus attirant. Ces rubans mettaient l'accent sur le bras dénudé blanc, rond. Toutes portaient des gants et le bracelet était fixé légèrement au-dessus, pour que ce soit gracieux, lorsqu'ils étaient retirés. D'ailleurs, John remarque tout de suite grâce à un fameux bracelet les poignets ..... et ils se pâme ^^ ^^ de bonheur (euh... PRESQUE)

Dans certains portraits, les jeunes maman et leur petites filles portent les mêmes ornements. (mais je ne peux rien poster, j'ai un nouvel ordi avec juste le minimum pour l'instant..... )

Les veuves portaient les mêmes ornements en noir.

Les femmes assortissaient à la couleur du vêtement.

Je suis confuse, j'ai oublié de poster mes commentaires par rapport aux épisodes 1 et 2 de North & South. Je le ferai ce weekend car j'aurai plus de temps. J'ai eu effectivement beaucoup de boulot ces deux dernières semaines. Mais là, ça va aller un peu mieux.

En plus, j'adore l'épisode 2, c'est mon préféré (mais j'aime aussi énormément les autres!!!) et j'ai des tas de choses à dire sur cet épisode.

Cassandre a écrit:

Lui est un solitaire, il a dû se battre pour monter son affaire et pour la première fois, il éprouve des sentiments amoureux qui le déstabilisent.

J'ai la très nette impression qu'ils sont solitaires tous les deux... bien que fort entourés.

Ne croyez-vous pas, que l'amour lorsqu'il survient déstabilise toujours ? nous ne décidons pas d'être amoureux, ce serait vraiment ennuyeux, et ce qui est intéressant, c'est l'instabilité dans laquelle les personnage évoluent. Mrs Gaskell leur fait subir une sorte de rite initiatique... John Thornton est trop impatient, on ne gouverne pas ses sentiments comme les ouvriers d'une usine : il doit apprendre à attendre.
Margaret est trop jeune et pas assez expérimentée pour recevoir les signaux qu'envoient John amoureux, elle doit aussi subir des déconvenues pour qu'elle puisse s'ouvrir à autre chose que sa vie habituelle.

Trés belle analyse Mr. Fitzwilliam Darcy!

Mr Darcy, c'est très bien dit !

Fée Clochette : je viens d'apprendre en te lisant une foule de choses sur la mode victorienne !

Pareil pour moi Fée Clochette. Merci pour toutes tes infos.

Mr Darcy on ne peut qu'être d'accord avec cette si belle analyse!

Très cher Mr Darcy, je ne peux qu'être d'accord avec votre analyse.

vous n'avez plus qu'à lancer la mode des bracelets de dentelles vous seriez très chou sauf qu'avec nos vêtements cela risque de faire un peu mijaurée je ne sais pas si c'est le terme.



Pour la petite histoire, le fin du fin.... certaine dames assortissaient la dentelle du bras et les rubans à leurs jarretières de dentelles et rubans de là à imaginer toutes les questions complexes qui agitaient les pensées ces messieurs (est-ce la même, ou non) !

Mais attention les dentelles de cou ne mettaient en valeur que les cous de cygne, s'abstenir si le cou était large et court (et ce n'était pas toujours le cas) à ce moment là, mieux valait mettre l'accent sur le décolleté plongeant et les belles épaules cligner des yeux (s'ils étaient beaux), minauder avec l'éventail, il y avait tout un langage codé en accentuant la fermeture et l'ouverture ou les divers retournements.

Mais de la part de Margaret, le langage codé devait être mis de côté, par contre Fanny et Edith ne devaient pas s'en priver






(si Mr Fitzwilliam Darcy analyse aussi bien la situation, c'est qu'il à lui aussi ........................ dû attendre, là je crois que je suis un tantinet moqueuse..... , pas du tout mais l'expérience, croyez-moi, l'expérience dans la vie cela compte )

Je vais répéter une question que j'ai déjà posé il y a quelques jours mais qui n'a pas eu de réponses
Ne trouvez vous pas que Margaret a un comportement ambigü avec John Thornton! Lors du dîner, elle lui lance des regards, son visage s'illumine lorsqu'elle le voit entrer dans le salon (où autre possibilité Daniela Denby-Shore est sous le charme de RA est n'arrive pas à masquer son émotion en le voyant!! ) , et elle lui serre la main d'une manière un peu possessive (elle prend la main de JT dans ses 2 mains).
Et cette manière de se jeter à son cou pendant l'émeute, même si elle insinue qu'elle l'aurait fait pour n'importe qui, je pense qu'à l'époque, aucune femme ne se serait jetée dans les bras d'un homme sauf si une relation intime existe entre eux.
Dans un sens, je peux comprendre, que JT se soit lancé dans sa demande en mariage, j'aurai interprété, le comportement de Margaret comme des signes.

pas pleurer bébé

Margarett, essaye de réparer sa première erreur ! souviens-toi, il avait tendu la main et ne l'avait pas prise, car dans son milieu, les jeunes filles n'avaient pas à le faire, mais à la réception, elle est avec son père et elle remplace sa mère, elle peut saluer en tendant la main, elle insiste un peu, elle met les deux mains pour lui signifier qu'elle est contente d'être venue et qu'elle le salue à sa manière du nord.. elle le met sur un pied d'égalité. C'est ce que je pense MOI peut-être d'autres auront une réponse différente.

Si elle s'est "jetée à son cou"..... elle l'a fait sans réfléchir, Margaret est une impulsive, calme, mais impulsive car très jeune. Elle a tellement l'habitude de protéger (Edith, sa mère, son père) que cela lui est naturel. Pris dans un autre milieu, celui d'Helstone ce n'était pas étonnant. Par contre, les moeurs du nord sont différents, et elle est critiquée ce qui la met en colère.... et oui, il y a qui pro quo entre John, les domestiques des Thornton, Fanny, sa mère et elle. D'où la déclaration.

A mon avis, elle ne fait pas cela "exprès", c'est juste dans son caractère, elle est spontanée.

Lorsqu'elle lui serre la main, c'est juste pour bien lui montrer et lui faire comprendre qu'elle a à présent adopté les coutumes de Milton, car la première fois qu'elle l'a vue chez elle, il lui a tendu la main et elle refusé de la serrer, ce dont son père l'a sermonée par la suite.

Lorsque son visage s'illumine lorsqu'elle le voit lors du repas, c'est juste parce qu'elle est contente de le voir, je n'y vois aucun signe du genre "Hou hou, je suis là, regarde-moi".

Et quand elle se jette à son cou, c'est uniquement pour le protéger, elle aurait fait cela avec n'importe quelle autre personne.




EDIT : Sorry, Fée Clochette et moi venons de poster en même temps.

Je n'avais pas vu ta question, Miss Margaret.

Effectivement, le comportement de Margaret, surtout à partir du dîner, est très ambigu. Je pense qu'elle-même ne sait plus trop où elle en est dans ses sentiments. Elle a du se faire violence pour pouvoir comprendre Milton, les gens du Nord, et... Thornton. Lors de la réception, et ce avant qu'il n'arrive dans la pièce pour recevoir ses invités, je reste persuadée, vu l'attitude rêveuse et distraire de Margaret, qu'elle l'attend. Son visage s'illumine lorsqu'elle l'aperçoit, heureuse de pouvoir lui montrer qu'elle s'est adaptée aux "milton ways"...
Quant à son intervention lors de la grève, je pense qu'effectivement, elle aurait très bien pu faire cela pour quelqu'un d'autre... (et là je l'imagine très bien prendre la défense de Nicholas Higgins, si la situation s'était présentée), et même si indéniablement "cela ne se faisait pas". Elle aurait pu faire cela pour quelqu'un qu'elle estime. Ici, la situation est d'autant plus délicate que c'est elle qui a eincité Thornton à descendre parler aux ouvriers, en dépit du danger.

et je crois qu'en tant que fille de Pasteur, elle a été élevée dans la tradition d'aider quiconque est dans le besoin. Elle est animée par l'esprit de charité et comme dit Clélie, à partir du moment ou elle voit que cela tourne mal elle se sent fautive et veut aider à réparer.

Pour cette scène, que j'aime beaucoup, elle se conduit comme une mère se conduit avec son enfant. Elle est la femme qui protège, or John est tout sauf un enfant. Il prend cette action, influencé par les réflexions des autres pour de l'intérêt alors que l'acte est naturel chez Margaret. De là à penser que John fortement protégé par sa mère, voit en Margaret immédiatement celle qui le protégera ensuite .... c'est compliqué les humains

Fée clochette a écrit:

et je crois qu'en tant que fille de Pasteur, elle a été élevée dans la tradition d'aider quiconque est dans le besoin.

Je crois que ça résume parfaitement la situation.

April a écrit:

Et quand elle se jette à son cou, c'est uniquement pour le protéger, elle aurait fait cela avec n'importe quelle autre personne.