Ce qui vous a amené à la lecture

A priori, le sujet n'existe pas encore, je m'excuse d'avance si je me trompe et si je l'ai raté dans la liste.

Donc je me demandais, suite aux réflexions sur le topic des auteurs qu'on déteste, ce qui vous a amené(e), vous, à la lecture ?

Pour ma part je peux dire : l'amour des histoires.

Je suis folle des histoires ! Pour l'anecdote, j'étais de ces gosses qui ne s'adaptent pas à l'école et qui hurlent du matin au soir en essayant de s'enfuir à la moindre porte entrouverte (euh... école maternelle, hein, quand même ! )

Moi je n'en ai aucun souvenir, mais on m'a raconté 1000 fois depuis que je me suis calmée, après plusieurs essais catastrophiques, le jour où une institutrice maligne a joué les Shéhérazade et raconté chaque jour une demi histoire. Pour avoir la fin, je voulais retourner en classe le lendemain.

Fin de la parenthèse et retour à la lecture. Donc les livres, recelant en leurs pages plein d'histoires, m'ont toujours attirée. Et donc, j'ai voulu, j'insiste sur le terme, apprendre à lire pour accéder à ce trésor.

Et... j'ai toujours lu depuis ! Beaucoup, beaucoup de romans, le critère de base étant donc, encore et toujours, l'histoire qu'il raconte.

D'autres types de livres aussi, quoique en nombre moindre, mais ça c'est un autre sujet

L'école et mes parents, puis l'habitude

Euh... pour ma part c'est assez flou, je n'ai que peu de souvenirs de mes premières lectures, si ce n'est les Alice, Le club des cinq, et les romans de la comtesse de Ségur.
Mais une chose est sûre, c'est que mes parents ont eu un rôle primordial. Ils ont toujours eu beaucoup de livres, et je suppose que ça m'a bien encouragé (au contraire de ma soeur qui détestait lire quand elle était petite et qui finalement a atteri en fac de Lettres... comme quoi tout est possible ! ). Je ne me souviens pas du rôle de l'école pour moi, on a étudié des livres bien sûr dès la 6e, à côté de fiches de lecture obligatoire, mais sinon, RAS. Mes premiers grands souvenirs de lecture (les romans de Dumas) datent de l'adolescence. Ah si quand même, mes parents ont une photo de moi vers 3-4 ans où on me voit feuilleter un livre d'images, donc c'est la preuve que déjà à cet âge j'aimais ça !

Pareil que Tatiana à 100%!! C'est principalement grâce à mes parents et à Dumas que je me suis mise à lire!(je me rappelle qu'à 8 ans j'avais déjà lu trois fois "Les trois mousquetaires"....). Et avoir aussi des frères et soeurs plus agés que soi ça aide, je pouvais piquer des livres à tout le monde!

Très bonne question Aislynn! Mon tout premier souvenir de lecture remonte à ma petite enfance, quand la baby-sitter me lisait les aventures de Oui-Oui et de Caroline dans la bibliothèque rose.
Je me rappelle que j'attendais avec impatience de savoir lire moi-même pour pouvoir finir une histoire quand j'en aurais envie!
Et puis j'ai certainement eu envie de suivre l'exemple de ma mère, qui lisait beaucoup. Enfin j'ai été abonnée à J'aime lire, mais les histoires étaient trop courtes, et j'ai commencé à lire des "vrais livres" très vite. Petite je lisais déja jusqu'à des heures avancées de la nuit, en cachette de mes parents!
J'aimerais beaucoup transmettre ce goût de la lecture à mes (futurs) enfants, mais cette "passation" semble très mystérieuse. Mes frères n'ont pas le même rapport aux livres que moi.

Comme Tatiana, c'est assez flou mais mes parents m'ont dit que quand je devais avoir près de deux ans, je leur demandais beaucoup d'histoires le soir et dès qu'ils sautaient une page pour ne pas trop me faire veiller, je m'en rendais compte et le leur faisais remarquer ! Je crois que c'était les Babar et d'autres livres pour enfants. Donc, on peut dire que j'aime les histoires depuis ma plus tendre enfance ^^ Dans ma famille tout le monde aime la lecture et les histoires donc ceci explique cela Je voyais souvent mes sœurs aînées avec des livres à la main et j'avais envie de savoir ce qu'elles lisaient ! J'étais heureuse dès que j'avais quelque chose à lire et ça n'a pas changé ! Petite je n'avais pas peur des gros livres, bien au contraire !

Un savant mélange entre des étagères poussiéreuses qui m'étaient interdites, La Gloire de mon Père, une pincée d'autorité parentale, un Grand-oncle qui aurait pu survivre en se nourrissant de mots et une grande cuillerée de Ségur : le tout savamment saupoudré d'ile au trésor et de plages lointaines avec Robinson.

Pour une raison que je n'explique pas, il m'arrivait de me retrouver une semaine en été, chez mes Grands-parents et bizarrement, sans cousins, ni frangins ...
Après les quelques tours de bocal réglementaires et dès que mon Grand-père m'avait privé d'atelier pour une raison que je trouvais toujours injuste, je finissais dans des bouquins perché sur une branche d’un vieux tilleul.
A l’époque et surtout en famille, j'avais aussi trouvé que lire était un super moyen de déléguer les corvées ; mes parents, mes oncles, mes tantes renoncant forcément à déranger le seul qui lisait (bon ça n'a pas duré très longtemps : le subterfuge ayant été découvert une fois que tout le monde se mettait à lire ou à pratiquer une activité « intellectuelle » au moment de mettre la table ! )

C'est au collège que j'ai détesté lire (j'ai retrouvé la Foi depuis), je ne supportais pas les fiches de lectures sur des trucs qui ne m'intéressaient pas et que je ne choisissais pas.
On me forçait à lire des histoires qui ne m'inspiraient pas et que je voulais abandonner en chemin. Le début des analyses stylistiques..brrr !
Et surtout certains de mes profs qui, ayant découvert mon intérêt pour la lecture, avaient l'art de me mettre en porte-à-faux devant le reste de la classe. (Ca partait d'un bon sentiment mais au collège on est un peu con, si toi tu aimes Dumas et Pagnol mais que les autres préfèrent jouer aux "Pogs" .. bah tu renies Marcel et tu files un congé aux Trois mousquetaires.)

Voila c’est un mélange je pense !
Je serai bien incapable de remonter à un élément déclencheur.
Le simple fait d’être né dans une famille qui, tout en lisant finalement assez peu, a toujours eu beaucoup de livres et a toujours considéré la lecture comme une activité saine et élévatrice … tout cela aura forcément été décisif !
Ah et aussi, j’ai eu une maman très attentive et de très bons professeurs dès les plus jeunes années ce qui m’a permis d’être indépendant très rapidement pour la lecture.
A ce propos, je trouve que savoir lire c’est le premier « permis » qu’on obtient dans sa vie. Un sentiment de liberté qu’on retrouve plus tard (mais moins fort) lorsque l’on obtient son permis de conduire, son premier job …
Je suis triste pour les enfants qui, arrivés en 6° aujourd’hui, ne sont plus capable de « conduire » un livre.

Je ne viens pas d'une famille de grands lecteurs, mais je pense que je dois à ma mère le goût de la lecture. Elle a vraiment fait en sorte que j'aime ça, car elle n'a jamais refusé l'achat d'un livre, au contraire.

Je me souviens de quelques moments clés :

- toute petite, j'avais un walkman, et le soir dans mon lit, j'écoutais et lisais des histoires dont je me souviens encore )

- Ecole primaire, toute petite : ma mère qui m'achetait les livres de la collection bibliothèque rose, et notamment toutes les histoires tirées des dessins animés walt disney. Je crois que c'est à ce moment là que j'ai aimé lire, et aimé les livres.

- à 9, 10 ans, juste avant le collège: les livres castor poche que ma mère m'achetait à chaque fois qu'on allait faire les courses (donc 1 fois par semaine) A la fin, je choisissais les plus gros livres pour que cela me fasse tenir plus d'une semaine, car ma mère trouvait que cela faisait quand même cher, et que j'avais rempli ma bibliothèque bien trop rapidement

- vers 11 ans, La bibliothèque : la joie de découvrir que je pouvais prendre 3 livres par semaine, les rendre quand j'avais fini, et en prendre d'autres !!!

MD a écrit:

je ne supportais pas les fiches de lectures sur des trucs qui ne m'intéressaient pas et que je ne choisissais pas. .

Je n'aimais pas non plus qu'on m'impose des lectures, et je n'ai gardé aucun bon souvenir de tous les livres que j'ai lus par ce biais. Sauf... un de mes profs de Français au collège nous avait laissés choisir le livre qu'on voulait traiter dans cet exercice, et j'ai choisi Les Trois Mousquetaires, facile, hein ?

Et je plussoie sur le fait que c'est une grande liberté de savoir lire. Pour moi, c'est aussi et peut-être surtout pouvoir s'évader.

Incontestablement, l'influence parentale également. Toute petite dans mon parc, ma maman me donnait des livres car elle avait remarqué que j'en prenais soin (bon soyons honnêtes, cela a commencé avec la catalogue de la Redoute, mais bon, comme il était nickel après que je l'ai feuilleté, j'ai eu droit assez petite à manipuler des vrais livres).
Puis comme beaucoup, la bibliothèque rose et verte (puisée dans la bibliothèque des parents) a fait le reste
Je dois souligner que ma fréquentation du forum n'a rien arrangé à l'affaire

C'est tout d'abord grâce à ma mère puis à l'école que j'ai eu le goût de la lecture...

Ma mère lisait beaucoup, même si ce n'était pas toujours des romans classiques, plutôt de la romance : c'était pour elle une véritable évasion.

Le soir, je n'avais pas encore 5 ans, elle me lisait des histoires: dont je garde ce souvenir très vivace: la lecture du conte de "Jean l'Ours", le passage où celui-ci doit donner sa propre chair à l'aigle pour pouvoir remonter du puits était sûrement peu adapté à mon âge et à ma sensibilité.... et pourtant je n'en garde pas un souvenir de peur ou d'effroi mais plutôt de fascination!

A l'école, en grande section , qui a été la seule classe de maternelle que j'ai faite, la maîtresse nous faisait une lecture-feuilleton tous les matins, puis elle écrivait une phrase tirée de cette lecture au tableau. Je revois, comme si c'était hier, les belles lettres rondes qu'un jour j'ai su lire, sans savoir comment j'avais fait : il s'agissait du conte "Les cygnes sauvages" (il me semble que c'est le titre, en fait c'étaient 7 princes qui avaient subi un sort et leur soeur passait ses journées à tisser des chemises d'orties pour leur rendre leur forme humaine!).

A l'école primaire, il y avait une bibliothèque et c'est là que j'ai fait mes premières vraies lectures: "Sans famille", "Les Malheurs de Sophie" et autres comtesses de Ségur, "Pot Bouille", "La Petite Fadette" , "Cosette"... et à la maison, il ne m'a jamais été refusé d'acheter des livres, malgré un budget souvent très serré... J'ai même été abonné au "Journal de Mickey"!

Bibliothèque rose, bibliothèque verte, bibliothèque "les deux coqs d'or" (je crois)... puis les premiers "poche" (une révolution!): "Le grand Meaulnes", "Jane Eyre" "Les dix petits nègres" a été mon premier Agatha Christie ... et les autres ont suivi...

Puis il y eut l'abonnement de ma mère à France-Loisirs: "Les allumettes suédoises", "Bel-ami" de Montpassant, "Au bonheur des dames" de Zola... je lisais tout... ou presque!

Au collège j'avais des amies avec qui partager le goût de la lecture et les livres: je dévorais jusqu'à 10 livres par semaine!
La librairie Gibert à Clermont-Ferrand me permettait d'acheter des livres d'occasion et de les revendre ou -le plus souvent- de les échanger!

Au lycée, j'ai eu la chance d'avoir une prof de français extraordinaire: c'est elle qui m'a donné le goût de la littérature classique, de Villon et Montaigne à Vian et Camus... et la poésie!!

J'ai continué à lire à la fac -c'est pourquoi je n'ai pas brillé dans mes études!!!- et là j'ai découvert la science-fiction, (Van Vogt, Wells et Bradbury ) et la fantasy (Tolkien, Le Guin) .
L'entrée dans le monde du travail a coïncidé avec moins de disponibilité, mais j'ai toujours eu un livre en cours, plus souvent un roman policier ou du fantastique pour me détendre...

Ma participation à un atelier d'écriture, ma réinscription à une bibliothèque et mon arrivée peu de temps après ici, à l'auberge, m'ont redonné le goût non pas de la lecture, mais des découvertes et redécouvertes... et des échanges!

Voilà! cela fait un peu beaucoup "souvenirs d'ancien-combattant"!
Mais c'est presque un demi-siècle de lecture que je viens de vous conter là!

Excellente idée de topic

Pas très original pour moi non plus, ce sont mes parents enseignants qui m'ont donné le goût de lire. Ils me lisaient tous les soirs une histoire avant d'éteindre la lumière et gare à eux s'ils faisaient mine d'esquiver
Je me rappelle qu'à mon goût les histoires n'étaient jamais assez longues et que j'étais impatiente d'aller au CP pour enfin savoir lire toute seule et ne plus être tributaire du temps de lecture imposé .
Après, ce goût m'est resté même si j'y ai mis un coup de frein brutal pendant mes études supérieures et que maintenant je succombe souvent à la facilité de mettre un DVD le soir en rentrant plutôt que d'ouvrir un bouquin

L'histoire familiale surtout...
Etant la benjamine d'une large famille, j'ai toujours vu des tas de livres, maganzines, publications autour de moi.
Mes frères et soeurs, mes parents, étant de grands lecteurs, j'ai naturellement puisé dans les livres déjà présents chez nous.
Je dévorais, lisant même dans les toilettes, lors des fêtes de famille (si si).
Allant aussi jusqu'à éplucher le journal TV quand j'étais "en manque".
Bon il faut dire aussi que nous avons eu la télé assez tard : j'avais 9 ou 10 ans quand elle est entré chez nous, donc pour mes ainés, encore plus tard.
Nous avions donc comme occupation : les livres, les jeux en famille ou avec les copains.
Pour moi, c'est un choix logique, la lecture.
ce sont mes amis, mes enfants, mes mentors, mes éclaireurs, mes lucarnes sur le monde, bien avant internet qui me prends pas mal de temps maintenant.

Pour moi, c'est aussi l'influence familiale mais c'est un peu particulier^^ Mon père ne lit jamais (pourtant ça ne l'empêche pas de regarder parfois des émissions littéraires comme La grande librairie avec moi et de s'y intéresser... Il dit qu'il s'y mettra à la retraite... ) et ma mère aime lire, mais elle fonctionne par périodes, elle peut enchaîner beaucoup puis ne presque rien lire pendant des mois... Mais malgré tout ils m'ont toujours lu des histoires quand j'étais petite, et du coup j'étais pressée d'apprendre à lire pour découvrir d'autres histoires toute seule... Ce qui fait que dès le CP j'ai lu tout ce qui me tombait sous la main^^ et mon premier "vrai" livre a été Les malheurs de Sophie...

Au primaire j'étais boulimique de lecture^^ je lisais tout et très vite ! Au collège j'ai un peu moins lu, mais j'aimais toujours ça; disons que j'étais plus intéressée par la musique à ce moment-là. Et au lycée je me suis remise à lire beaucoup beaucoup... Les lectures pour l'école ne m'ont jamais trop dérangée, un livre en plus à lire, il n'y avait pas de quoi se plaindre ! (En prépa je change un peu par rapport à ça, surtout quand on me demande de lire des livres comme La route des Flandres... ).

Après, je pense que ça dépend vraiment des gens, mon frère à qui mes parents ont aussi lu des histoires, s'est mis à la lecture avec Harry Potter, et encore il a fallu que je fasse du lobbying intensif. Mais maintenant il peut passer des mois sans lire, par contre quand il se met dans une série fantastique, il se met à dévorer et ne fait que ça pendant des jours...
Il est bizarre.

Ayant trés peu de mémoire, je ne sais pas quand est-ce-que je me suis mise à lire...mais je sais qu'aprés avoir lu les bibliothéques vertes et roses, j'ai connu une longue saison séche ou je ne voulais pas lire, vers les 10-13 ans.
J'ai recommencé grâce à Harry Potter et le tome trois que j'ai connu presque par coeur à un moment et à Black Boy que mon père m'a donné.
Et puis un jour, j'ai découvert Jane Eyre et c'était bon, la machine était lancée. Rien ne vaut Rochester!
Donc c'est l'influence familiale et le fait que tous les soirs, on devait être au lit avec un livre...

Accalia a écrit:

Ayant trés peu de mémoire, je ne sais pas quand est-ce-que je me suis mise à lire...

Je serais plutôt dans le même cas, d'ailleurs je ne sais pas comment vous arrivez à vous le rappeller. C'est comme se rappeller comment j'ai appris à respirer, je pense que cela devrait être inné. De tout temps à jamais je me revois avec une livre entre les mains.

Moi je sais moi je sais On m'a offert un club des cinq et là ce fut foutu pour ma mère lol, elle a du acheter toute la série et depuis je n'ai jamais cesser de lire!

Alors moi rien à voir avec ma famille!Toute ma famille deteste lire!Mes premiers souvenirs de lecture sont des vieux livres Oui-Oui qui appartenaient à ma mère puis je me suis abonnée à J'aime Lire mais est venu un temps où j'étais trop grande pour lire J'aime lire,je me suis ensuite inscrite à la médiathèque de mon village et puis je ne sais pas pourquoi arrivée en Cm2 ou en 6ème je en sais plus quand exactement je me suis éloignée de la lecture.
Puis je me rappelle très bien que l'été de ma cinquième je m'ennuyais comme un rat mort et j'ai eu subitement envie de recommencer à lire,j'ai donc été chez ma tante qui avait une assez grande bibliothèque et je lui ai emprunté Dans la rue ou vit celle que j'aime de Mary Higgins Clark et à partir de là j'étais ré-"inféctée" comme l'ont dit plusieurs d'entre vous!J'ai enchainé avec des livres de Virginia C andrews(toujours chez ma tante) je suis d'ailleurs devenue très fan d'elle à cette époque et j'ai commencé à acheter plusieurs de ses livres.Puis je me suis réinscrite à la médiathèque de mon village et j'y suis encore et meme très souvent.Personne dans ma famille ne comprend pourquoi j'aime tant lire je suis un petit ovni pour eux enfin pas pour ma mère elle adorait lire quand elle était jeune mais elle à arrété plus tard(ça doit etre dans les gènes d'arreter la lecture à une certaine période )et c'est moi qui l'ai décidé à recommencer.Par contre nous n'avons pas du tout mais alors pas du tout les même gouts!Elle a détesté P&P et Le cercle littéraire d'épluchre de patates que je lui avais conseillé!

L'amour des histoires, sans aucun doute... Il y a une anecdote qui circule dans la famille autour de ça. Ma tante a, un après-midi, découvert ma grand-mère endormie dans mon lit et moi, à coté, en train de réciter l'histoire mot à mot, en tournant les pages au bon moment, mais en tenant le livre à l'envers. Je devais avoir dans les 2 ans, puisque c'était avant que j'entre à l'école. J'ai appris à lire à l'âge de cinq ans, ma soeur (qui a un an de plus que moi) faisait sa page de lecture dans la voiture et je la lisais en même temps qu'elle. Tout ça m'a été raconté je n'en ai aucun souvenir.

Ce dont je me souviens, c'est d'avoir, enfant, beaucoup lu par ennui. Je ne sais pas rester sans rien faire et on n'avait pas la télé. En revanche, on avait une bibliothèque bien remplie, mon père travaillait dans un des maillons d'un circuit qui envoyait des livres au pilon. Il en rapportait soit des beaux (anciens) soit des biens (Zola, Hugo, Dumas...) soit des poches avec la couverture abimée et c'est comme ça qu'à 10 ans j'avais déjà lu tout Agatha Christie... et aussi Pagnol, Robert Sabatier et une partie des écrits d'Exbrayat. Et on a aussi beaucoup reçu de livres en cadeaux: Enid Blyton et la comtesse de Ségur et La Petite Maison dans la Prairie (les 8 tomes!) Il y avait aussi la bibliothèque municipale, celle du CE de l'entreprise de mon papa et celle d'un autre CE ouvert à tous et dans laquelle on pouvait aussi emprunter des disques.
Dans la famille, seul mon père était un grand lecteur, et moi. Ma soeur, un peu, mon frère et ma mère pas du tout.

Accalia a écrit:

le fait que tous les soirs, on devait être au lit avec un livre...

Tu en parles comme d'une punition... Pour moi c'était tout le contraire, la punition suprême consistait à me confisquer l'ampoule de la lampe de chevet si j'abusais sur l'heure d'extinction. Mais j'avais réussi à détourner une lampe de poche.

Fred a écrit:

Accalia a écrit:

le fait que tous les soirs, on devait être au lit avec un livre...

Tu en parles comme d'une punition... :

Ce n'était pas un punition...mais une régle plutôt.

Ah bah c'était sympa comme règle.
Nous, c'était plutôt "extinction des feux : 8h30"
Et je vois que tout le monde est passé pas le premier stade de la rébellion :
- la lampe de poche pour lire, suprême transgression de l'autorité parentale et premier pied-de-nez au couvre-feu.

Finalement, si on fait les comptes... nous avons tous, peu ou prou, découvert les livres par prédisposition familiale. On a eu de la chance !

MD a écrit:

Et je vois que tout le monde est passé pas le premier stade de la rébellion :
- la lampe de poche pour lire, suprême transgression de l'autorité parentale et premier pied-de-nez au couvre-feu.

Mon père était libraire, donc des livres il en a lus et en lit encore énormément. c'est sa passion. Ma mère lit aussi mais plus les romans policiers.

Sinon, quand on était petits chez moi, on devait être au lit assez tôt le soir, juste après le journal et la météo. à 21h on devait être couché. Pas le droit de regarder la télé et cela jusqu'au collège!!! (quand je pense que la plupart des gamins de nos jours regardent la télé le soir alors qu'ils devraient aller au lit à 21h.) Bien sûr, ayant découvert très tôt la lecture, je dévorais aussi les livres et je me rappelle que je lisais en cachette. à l'époque, j'étais toute seule dans ma propre chambre qui était située à un étage au dessous de celle de mes parents (trop cool, vous me direz! ) et mon père venait souvent vérifier que je dormais bien! quand je l'entendais descendre, j'éteignais en vitesse la lumière et dès qu'il repartait, hop, je rallumais pour pouvoir lire!

En vous lisant, je me rends compte que moi aussi, j'étais abonnée à pleins de livres genre J'aime Lire avec Tom-tom et Nana, et Je Bouquine qui présentait même de grandes œuvres littéraires sous forme de BD pour nous donner peut-être envie de lire les livres. j'espère qu'il y en aura encore quand j'aurai des enfants.

Je ne suis pas sure du déclic. Mes parents ne sont pas de grands lecteurs (ils doivent acheter un livre pour les vacances, qu'ils ne finissent (ou commencent ?) pas forcément ) mais ma mère a toujours fait l'effort de me lire une histoire avant que je ne me couche. Je me rappelle avoir eu un immeeeense livre plein d'histoire avec des animaux, et tous les soirs je négociais pour en entendre une deuxième.

Quand j'étais chez mes grands-parents, les bibliothèques étaient remplies de bande-dessinées, que je ne pouvais pas lire alors que tous mes cousins, cousines, et mon frère, en lisaient tous les soirs. J'étais évidemment frustrées de ne pas pouvoir avoir accès à ces trésors ! Mon envie de savoir lire était donc très développée à cette époque là.

Et je crois qu'en plus de l'amour des histoires, j'ai adoré savoir déchiffrer les lettres et les mots. J'avais appris l'alphabet avant mes camarades du CP, et ça m'énervait de voir que notre maîtresse apprenait de fausses lettres aux élèves (vous savez, ce devait être pour la prononciation pour plus tard, le « m » devenait « mmmmeuh »), et qu'on ne me permette pas d'apprendre à lire vraiment. En revanche, dès que l'on nous a appris la méthode syllabique, je décryptais tout ce qui était à ma portée, les pubs, les panneaux routiers, les marques, tout ce qui me passait sous les yeux ! Je crois que c'est pour arrêter cela que mes parents m'ont acheté des livres (le 1er Oui-oui, les Malheurs de Sophie), et la machine était en route. J'ai dévoré tout un tas de Chair de Poule en primaire, tout un tas de romans policiers jeunesse, avant d'arriver au fantastique sur les conseils de mon frère et d'années en années, mon amour des livres est toujours là, beaucoup plus ouvert, même si je ne suis pas autant livrovore que vous !

J'adore lire vos histoires!

Ce qui m'a amené à la lecture, c'est ma mère.
À 2 ans et demi je déchiffrais les mots, à 3 ans elle m'a appris à lire, à 4 ans ensemble on avait lu tous les oui-oui.
Et cette facon qu'elle avait de me tendre un livre ( plus pavé c'était mieux c'était) en disant ca tu vas adorer! Maintenant c'est ma soeurette qui s'en charge Comme on devait lire tous les soirs, et qu'on vivait entourés de livres, ca a été facile. Ma mère nous a lu beaucoup de livres à voix haute aussi, jusqu'à tard. Moments de grâce.

Alors il me semble, que j'ai du démarrer avec les Walt Dysney quand j'étais petite, ma mère a acheté presque tous les livres de l'époque, Cendrillon, Taram et le chaudron magique...Et je me souviens qu'arrivée en 6eme, on devait lire des livres dont "james et la pêche géante" (un nom dans ce genre) un autre avec une sorcière, je ne sais plus trop, c'est assez vague. Après J'ai lu des livres à "l'eau de rose" (genre Barbara Cartland )quand j'étais ado; c'était pendant mes vacances principalement (ma soeur et ma tante en ont lu des tonnes, donc je leur en empruntai, c'était facile à lire et ça passait le temps sur la plage). Mon premier coup de coeur c'était en 1ere, en sciences po on a lu "1984" de Georges Orwell. Ensuite, j'ai lu un peu de Jane Austen. J'ai eu une période où j'ai beaucoup moins lu et je m'y suis remise il y a quelques temps et je dévore les pages!!