Edward Hopper

C'est bien ça, ils m'asphyxient, ils m'oppressent, ils me rendent triste et mélancolique.

Ils sont d'une beauté froide et tranchante comme une lame de rasoir.

C'est tout à fait ça ... il ne faut pas forcer sur la dose, sinon ça attaque le moral durablement  

Hopper, à doses homéopathiques uniquement ... mais c'est tellement beau quand même ...

Oui c'est beau et fascinant je le reconnais. J'ai relu en faisant des recherches sur le film quelques sites le concernant et je me suis régalée.


Je l'ai étudié à la fac, c'est un artiste très intéressant à analyser. Du point de vue technique, symbolique ou par sa thématique dérangeante c'est du pur bonheur. Par contre du point de vue émotionnel, je n'accrocherai pas ses tableaux chez moi^^

Ekat, copine de moi ! J'ai eu la chance de voir l'exposition Hopper au grand palais l'année dernière. Je ne connaissais pas le peintre avant, et l'exposition était vraiment incroyable. Mais qu'est ce que j'ai étouffé ! J'ai essayé d'expliquer ça autour de moi, mais pas facile de trouver quelqu'un qui comprenne. La plupart des gens m'ont répondu qu'ils aimaient énormément le côté américain des toiles du peintre.

Pour ma part, dans les tableaux de Hopper,plus encore que la solitude, je retrouve toujours une forme d'attente, de calme avant la tempête, quelque chose de pesant, d'étouffant, de paralysant et d'implacable. J'ai quand même acheté une petite carte postale, une pompe à essence avec la forêt derrière... mais je n'accrocherais pas un tableau chez moi non plus.

L'exposition devaient être magnifique, et j'imagine très bien les sensations qu'elle ont dû provoquer Annwvyn


Et non tu n'es pas seule rassures-toi

J'ai aussi vu l'exposition de l'an dernier ^^ Et je comprends tout à fait ce que tu veux dire.... certaines toiles m'ont fait penser à Psychose (vous savez l'image de la maison de loin)

C'est extrêmement lisse, léché.... américain oui.... mais d'une rectitude qui frise le cauchemar, comme pour signaler les peurs derrière l'American Way of Life... et puis il y a une immense solitude...

Dans le genre peintre américain, je crois que j’accrocherais plutôt une œuvre de Norman Rockwell ^^

Kusanagi a écrit:

J'ai aussi vu l'exposition de l'an dernier ^^ Et je comprends tout à fait ce que tu veux dire.... certaines toiles m'ont fait penser à Psychose (vous savez l'image de la maison de loin)

Notre ami wiki dit qu'Hitchcoch admirait beaucoup Hopper et qu'il s'est effectivement inspiré de certaines de ses toiles pour ses films, dont Marnie et Psychose

J'admire beaucoup la beauté froide de ses tableaux et je suis sensible à l'atmosphère souvent pesante qu'ils dégagent. Mais je ne suis pas attirée le film pour ce que j'en ai lu.

Bonjour, je suis allée voir le film n'ayant pas pu aller voir l'expo à paris, certes il se dégage une certaine froideur de ces tableaux, mais l'idée de donner vie aux personnages des dit tableaux m'a plu.Mon passage préféré c'est celui du hall de l'hôtel où le couple d'un âge attends un taxi et que l'épouse reproche au mari de lorgner les jambes de la comédienne qui relis son texte. .

Pour moi Hopper est le peintre de l'incommunicabilité, et de la non-vie ; même ses arbres ont l'air minéral. Ça ne palpite pas sous la toile.

J'ai déjà dit ce que je pensais de Hopper dans les premières pages du topic. Je pense qu'à l'occasion ce film m'intéressera... Effectivement avec Hopper comme point de départ, on ne peut pas s'attendre à autant d'action que dans une production de Joe Silver, mais néanmoins l'exercice de style m'intrigue.

Sinon, Petit Faucon, c'est magnifiquement dit

Bexounet

Magnifiquement dit effectivement

Pour l'univers de Hopper me fait également penser aux vieux films sf des années 60, où ont tombait sur la ville parfaite, stéréotypée qui cachait soit une communauté totalitariste soit une invasion extraterrestre


Oui je sais c'est tiré par les cheveux

Merci à vous deux.

Ekat, ta vision pas le biais de la SF n'est pas si délirante, à mon sens.
On voit chez Hopper des couleurs brillantes et des contours nets, mais la corruption de la société représentée est sous-jacente, et la folie guette les personnages murés en eux-mêmes.
C'est en cela qu'on peut dire qu'il est subversif.

Petit Faucon a écrit:

C'est en cela qu'on peut dire qu'il est subversif.

C'est sa force, donner une telle impression de chaos sous couvert d'un tel calme et d'un semblant d'ordre