1ère semaine: du début au chapitre 2 de la partie 2

Je rejoins vos avis en soulignant le sentiment de solitude qui pèse au fil de la lecture, le désoeuvrement de cette femme dont on ne connaît aucun des centres d'intérêts. Solitude dans la ville, dans l'appartement. C'est une lecture que je rapprocherai des lectures chick lit ou du Friends mode dépressif. L'héroîne s'ennuie et nous ennuie avec ces déboires sentimentaux et ses récits cliniques. Il y a un côté américain qui a trop d'espace, qui visite tout et mal. Ce qui d'autant plus étrange que l'écrivain est une française. C'est sa manière de décrire l'américaine lettrée qui semble être un cliché.
En ce qui concerne le style, les mots sont lachés sur la page sans prendre la peine de décrire et de détailler les sensations et les émotions de ces personnages, c'est très journalistique et géographique. Ces personnages en visitent des villes et des pays mais on ne partage rien avec eux. C'est un univers qui n'a pas de couleurs non plus.
C'est parce que je suis dans le cadre d'une lecture de groupe que je poursuis. Sinon, j'irai bien à la fin pour connaître en l'issue, je ne me sentirai pas frustrée outre mesure de ne pas connaître l'entre deux.
Vous avez compris que cette littérature n'est pas ma tasse de thé.

Je suis très en retard, désolée. Je vous avouerai tout d'abord que je suis soulagée en lisant vos posts, j'avais peur d'être la seule à avoir un sentiment mitigé et là on dirait que je fais partie de la majorité. Ouf!

Je me retrouve beaucoup dans les posts de MissAcacia, de Miriel et de Tatiana, et aussi un peu dans celui de Selenh, parce que moi aussi je n'avais aucun souvenir du passage cité par Serendipity.

Ce qui m'empêche d'éprouver de l'empathie envers Jane, c'est son approche du monde masculin, en fait. Je n'ai déjà pas trop compris ce qui la poussait vers Bronzino. Ok, elle souffre d'être seule, mais quand même, au point de rechercher la compagnie de ce mufle? Et puis moi, avec Eyal, je serais partie avant d'avoir nettoyé la baignoire, ça c'est sûr, non mais. Quant à Eric, je n'aime pas trop l'aspect coup de foudre de leur relation ainsi que la manière dont elle gère l'éloignement. Euh, c'est quoi cette histoire avec le type dont j'ai oublié le nom, à Paris? La vie de Jane me semble déjà suffisamment déprimante pour ne pas encore s'engluer dans ce genre de comportement qui ne peut que provoquer une énorme culpabilité, surtout avec son caractère.

D'un autre côté, je compatis pour ses difficultés relationnelles, ce qui me rend indulgente pour certaines de ses faiblesses. Dans ce sens c'est plus à l'auteur que j'en veux. Il se trouve que je lis en parallèle un livre qui traite d'un sujet un peu similaire (Starter for Ten) mais sur un mode humoristique et dans un style bien plus enlevé, Le Problème avec Jane souffre clairement de la comparaison.

Après, je dois dire que malgré tout, je n'ai pas trouvé cette lecture désagréable. Le style ne me dérange pas plus que cela, même si j'ai quand même tiqué parfois avec les descriptions très médicales de l'acte sexuel et que comme Tatiana, j'y ai trouvé quelques maladresses, que je suis maintenant bien incapable de citer. J'apprécie assez le mode de narration et suis curieuse de savoir le fin mot de l'histoire pour l'auteur du manuscrit. J'espère que je ne serai pas déçue sur ce point.

cat47 a écrit:

Je suis très en retard, désolée.

Moi aussi Je viens seulement de terminer la première partie, je l'avais emmené en vacances avec deux autres pavés qui m'ont plus tenue en haleine je dois le dire. Ce n'est pas que je m'ennuie, mais l'histoire de Jane ne m'emballe guère, le style de Catherine Cusset non plus, et les pages en italique ne sont pas agréables à lire. La seule chose qui me donne envie d'aller au bout, c'est évidemment de savoir qui a écrit le manuscrit, mais je ne suis pas aussi optimiste que toi, cat. Je crains d'être déçue. Heureusement que le farniente m'attend pendant une bonne partie du mois d'Août pour terminer la lecture (je sais, c'est la lecture de juillet, mon retard ne va pas s'arranger, donc...)

Je me joins aux retardataires, honteuse que je suis car j'avais fini le passage bien avant l'ouverture du topic....
A ce stade là des commentaires, j'ai bien évidemment l'impression que ce que je vais écrire n'ajoutera pas grand chose à toutes vos interventions.
Tout d'abord, moi j'ai commencé ce roman extrêmement enthousiaste car l'intrigue me paraissait alléchante. Cependant, j'ai très vite eu peur d'être déçue par la fin. En effet, je ne vois pas quelle chute pourrait être à la hauteur de l'idée de départ...
Le roman se lit assez vite même si le style n'est pas extraordinaire, il est simple et direct.
Les scène de sexe ne m'ont pas vraiment dérangée, mais je me suis interrogée à de nombreuses reprises sur leur intérêt, avec l'impression qu'elles tombent un peu toujours comme un cheveu sur la soupe. A mon sens, le vocabulaire employé et leur côté très clinique sert peut-être à nous faire mieux prendre conscience des difficultés de Jane par rapport à son corps (abordées ça et là de façon plus subtiles) et par extension par rapport à l'acte sexuel. Celui-ci est toujours présenté comme cru et dénué de tout sentiment.
Pour le passage cité par Serendipity (qui ne m'a pas spoilée puisque je l'avais déjà lu...et de toutes façons je l'avais moi même spoilée de façon bien plus grave quelques jours auparavant alors je m'excuse encore et je me range du côté des boulets ) , il avait aussi attiré mon attention, gênée même.
Jane ne m'est pas antipathique, mais je n'ai pas vraiment de peine pour elle (ce qui est assez rare chez moi). Je suis le récit de sa vie avec curiosité, parfois surprise par ses réactions, parfois compatissante, sans m'attacher plus que cela.
Contrairement à certaines d'entre vous je ne regrette pas que l'histoire tourne autour d'elle essentiellement ça c'est bien l'idée que je me faisais du roman, c'est bien le contraire qui m'aurait surprise.
Il n'y a pas vraiment de personnage auquel je me sois attachée et Eric moins encore que les autres. Tout comme Miss Acacia je trouve ce prince charmant pas charmant pour 2 sous et contrairement à toi Cat, j'espérais même que sa petite "aventure" (si on peut appeler ça comme ça) parisienne viendrait modifier un peu la donne...mais rien...tout reste absolument linéaire.
Contrairement à beaucoup d'entre vous, je n'ai pas été outrée par la muflerie de Bronzino : leur relation est d'emblée incongrue. Qu'il ne l'invite pas ne m'a pas choquée, quant au fait qu'il partage l'addition en 2, je trouve que ce détail de l'auteur est du même registre que la description des déboires de Jane dans les toilettes qui le précède. Tout ça nous met d'emblée dans l'"ambiance" de ce que peut être et sera leur relation
Les passages en italique ne me gênent pas, contrairement à toi Fred, cependant je les trouve assez pauvres. Ce sont les pages censées représenter la réalité, la quête de Jane, sa réflexion par rapport au manuscrit, la confrontation de sa réalité à celle du roman. Ces passages n'apportent pas grand chose, sont très brefs, et bien souvent Jane y fait des hypothèses qui semblent invraisemblables.

Bon, tout ça est un peu décousu et comme je n'ai pas arrêté là ou il le fallait, je préfère m'arrêter là avant de gaffer à nouveau mon tour

Merci aux "retardataires" d'avoir pris le temps de poster un avis. Je suis assez d'accord avec Darcy pour trouver que le monde dans lequel vit Jane manque singulièrement d'odeur et de couleur. Parfois les descriptions des villes et paysages peuvent être pesantes mais dans ce roman elles sont très (trop ?) absentes.
Et l'interprétation de LYN sur le caractère très clinique des scènes de sexe très intéressante, effectivement c'est peut-être le rapport à son propre corps qui pose problème à Jane (et si c'était le seul... enfin bref).

Merci pour ces derniers commentaires

Je suis affreusement en retard, pour cause de vacances… et je ne l’ai pas tout à fait fini.

Donc, mes quelques commentaires n’apporteront pas grand’chose aux vôtres.

Je suis assez d’accord avec ce qui a été dit. J’ai trouvé l’histoire intéressante et très originale.

Par contre, Jane n’est pas un personnage que j’affectionne tout particulièrement, même si je n’ai rien contre elle.

Ce qui me donne l’envie de finir le livre, c’est de savoir qui a écrit le manuscrit contant l’histoire de Jane.

Les scènes de sexe ne m’ont pas dérangées plus que ça, mais bon, l’auteur n’avait pas spécialement besoin d’utiliser des termes aussi cru. On sait que Jane a un problème avec les hommes, pas besoin d'en rajouter.

Bref, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé pour le moment, mais je reconnais avoir envie de savoir qui se cache derrière ce mystérieux manuscrit...

Comme l'a mentionné Willow (sauf erreur de ma part), le titre de ce roman pourrait être "Le problème, c'est Jane".

A ce sujet, il y a quelques temps dans le bus, un monsieur d'un certain âge a vu la couverture du livre et m'a dit que le problème avec Jane, cela devait être sa maman.

Et moi, je me suis contentée de lui répondre que je n'en savais rien pour le moment alors que dans ma tête, je me suis disait "Le problème, c'est elle".

En résumé, je n’adore pas ce livre… mais je ne le déteste pas pour autant.

April a écrit:

A ce sujet, il y a quelques temps dans le bus, un monsieur d'un certain âge a vu la couverture du livre et m'a dit que le problème avec Jane, cela devait être sa maman.

J'adore Ca sent le vécu

Effectivement.

Mais je ne pense pas qu'il aurait apprécié le bouquin.