Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) | |
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Auteur | Message |
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Ysabelle Stardust Reveries
Nombre de messages : 36574 Localisation : Quelque part entre l'orient et l'occident Date d'inscription : 07/05/2010
| | | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Ven 16 Mar 2012 - 10:09 | |
| Ne te presse pas Ysabelle. J'ai maintenant reçu 3 textes, je vais donc laisser un délai supplémentaire. Est-ce que 1 mois vous conviendrait ? |
| | | Ysabelle Stardust Reveries
Nombre de messages : 36574 Localisation : Quelque part entre l'orient et l'occident Date d'inscription : 07/05/2010
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Ven 16 Mar 2012 - 19:44 | |
| C'est très large de ta part, April. Je ferai le maximum pour le faire. Si non, je t'autorise à emprunter le fouet de Cat |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Lun 19 Mar 2012 - 12:56 | |
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| | | Athéna Sparkling Spirit !
Nombre de messages : 2298 Age : 31 Localisation : Perdue entre Thornfield Hall et Busan, en route vers l'Acropole. Date d'inscription : 29/09/2011
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Lun 19 Mar 2012 - 13:01 | |
| Je suis d'accord pour un mois ! ça me laissera un peu plus de temps pour peaufiner (April, je cours dans le topic des avatars pour chanter mon amour pour ton look !!) |
| | | Elianor Eclectic spirit
Nombre de messages : 5721 Localisation : Ici ou là-bas, un livre dans les mains... Date d'inscription : 28/05/2011
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Ven 23 Mar 2012 - 23:40 | |
| Oups! J'avais oublié Je vais essayer de finir le texte que j'avais commencé !! Un mois ça devrait être bon! |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Ven 30 Mar 2012 - 13:55 | |
| Petite information à celles et ceux qui souhaiteraient participer au concours : Le délai pour rendre votre ou vos textes est prolongé jusqu'au dimanche 29 avril à minuit. Je vais éditer le post du règlement. |
| | | Athéna Sparkling Spirit !
Nombre de messages : 2298 Age : 31 Localisation : Perdue entre Thornfield Hall et Busan, en route vers l'Acropole. Date d'inscription : 29/09/2011
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Sam 31 Mar 2012 - 4:53 | |
| C'est noté ! Merci April ! |
| | | Ysabelle Stardust Reveries
Nombre de messages : 36574 Localisation : Quelque part entre l'orient et l'occident Date d'inscription : 07/05/2010
| | | | Elianor Eclectic spirit
Nombre de messages : 5721 Localisation : Ici ou là-bas, un livre dans les mains... Date d'inscription : 28/05/2011
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Sam 31 Mar 2012 - 22:42 | |
| Merci April!!!! |
| | | Aldae Manteau de Darcy
Nombre de messages : 95 Date d'inscription : 22/01/2012
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Lun 2 Avr 2012 - 18:53 | |
| Noté Et merci pour le délai ! |
| | | Ysabelle Stardust Reveries
Nombre de messages : 36574 Localisation : Quelque part entre l'orient et l'occident Date d'inscription : 07/05/2010
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Dim 29 Avr 2012 - 18:35 | |
| Ahyeah!!! J'ai transmis le mien! Juste pour participer car je ne suis pas très contente du résultat. |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Lun 30 Avr 2012 - 11:49 | |
| Merci Ysabelle et aux autres participants. De retour de week-end prolongé, je suis un peu à la bourre, je n'aurais donc pas le temps de poster les contributions tout de suite. Je le fais d'ici ce soir, sinon demain matin. |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Mar 1 Mai 2012 - 13:21 | |
| Voici les textes pour le concours. Note aux auteurs : pour poster vos textes ici, j'ai fait des copié-collé. Si vous constatez quelque anomalie que ce soit, faites-le moi savoir par MP et je procéderai aux corrections ad hoc, en mettant également un mot sur ce topic. Texte no 1- Spoiler:
Aï yam nossing
- Il fait si froid ! Mal partout… Mais j’suis où là ? Pourquoi suis là ? Me souviens plus. Pourquoi j’peux plus bouger ? Mais mains… me font un mal de chien et ma tête … Je rêve, ce doit être un rêve…. un cauchemar, plutôt !
- Eh ma grande, respire ! Une bonne bouffée. Il faut te souvenir ! Allez concentre toi ! C’est ça. Qu’est ce que tu as fait ce matin… Réfléchis ! Tu es sortie, plus de cigarettes… La nuit a été rude sans chauffage.
- Bon sang, oui, j’ai cru que le jour n’arriverait jamais.
- Dimanche ! On est dimanche. Tu vas avoir du mal à trouver quelque chose d’ouvert. Il fait si froid ici ! Bon, tu marches, il a neigé cette nuit et tes basquets ne sont plus de la première jeunesse. Ça ne fait même pas deux minutes et tu as déjà les pieds trempés. Et pour des cigarettes, alors que tu n’as pas le sou ! … Super : un café tabac ! Finalement ce ne sera pas si long. Et puis après, tu rentres, hein ! Fait trop froid ! Bon, tu essaies de te souvenir comment on demande. Pas la peine de faire un discourt : la marque des cigarettes et « one » devant. C’est dans tes cordes, ça, tu l’as déjà fait cent fois !
- Un peu sombre ce bistrot, mais il y fait chaud. Ils me regardent tous…
- Normal, tu as vu ta dégaine aussi ! Pas vraiment équipée pour ce fichu pays ! Et puis se laver le museau dans une bassine, depuis trois mois… Il a compris, tu l’as ton paquet. Faut ressortir maintenant. Mais il fait si froid !
-"Puis-je vous offrir un café ? Ou peut-être préférez-vous une tasse de thé ?" C’est qui ce vieux? Café ? Thé ? Il veut me payer à boire ? Je le connais pas…M’en fiche, suis gelée ! Y a une table vide au fond… elle est pour moi.
- Ok, tu lui as fait un signe de tête, et le serveur t’a porté une tasse avec un sachet.
- Ca fait du bien, c’est de l’eau chaude, mais ça fait du bien. Le vieux a pas l’air de vouloir discuter. Tant mieux j’ai rien à lui dire… Sauf peut être merci, quand même.
- Oui c’est ça tu lui as dit merci et tu t’es cassée. Faut rentrer maintenant. Tu es sortie. Il neige de plus belle, maudit pays ! Et après ?
- Et… me souviens plus, à partir de là… le trou noir...ou alors juste une odeur… de l’alcool… c’est ça ! Une odeur d’alcool bon marché. Qu’est ce qui c’est passé ? Pourquoi suis là ? Pourquoi suis là ? Qu’est ce que je fais là ?
- Attends, attends panique pas ma grande… on se calme et on réfléchit. Fais le point ! - Suis assise et j’peux pas bouger. Les mains attachées, les pieds aussi. Mal à la tête. Peux rien voir avec ce bandeau et j’ai quelque chose dans la bouche. Peux pas parler… Mais qu’est ce qui se passe ?
- Réveille-toi ! Réveille-toi ! Réveille-toi nom de Dieu !
- Peux pas même crier !
- Bouge alors! Il faut que tu bouges ! Doucement, doucement, elle n’a pas l’air solide cette chaise !
- Y a rien à faire ! Peux pas… Seigneur ! J’fais quoi là ? Y a quelqu’un ? J’veux sortir, j’veux partir, laissez-moi !
- Non non non ne pleure pas. Non ! Ce n’est pas le moment ! Et puis tu vas t’étouffer si tu pleures. Calme-toi ! Pense à quelque que chose de drôle.. ou de paisible. Oui c’est ça ! Tu te souviens ? La fin du printemps, il fait doux et ça sent tellement bon l’herbe fraichement coupée. Boris et Ernest sont encore en train de se chercher ! Tu les entends ? Bon sang c’est sans arrêt qu’ils s’engueulent ces deux là, mais sont incapables de vivre l’un sans l’autre ! Micha t’appelle ! Elle a du terminer de cuire son gâteau. Dix sept ans aujourd’hui ma vieille ! Tu le crois ça ! A ton âge, ta mère avait déjà deux gosses.
- Oui mais pas moi, que non ! Peuvent toujours rêver, me tirerai avant, c’est sûr. Elle a mis du miel dessus. Tout ce que j’aime le plus. Sucré et chaud, sur le cake juste sorti du four. Quel délice !
- C’est bien, ma grande respire profondément. Tu te sens mieux ? Bon alors qu’est ce que tu peux faire maintenant ? C’est une erreur ! C’est forcément une erreur ! Le mec qui t’a fait ça, s’est trompé. C’est ça ! Ce ne peut pas être toi à qui il en veut. Tu ne connais personne dans ce pays. Tu n’as pas un sous. Tu n’as rien qui puisse l’intéresser. Il va bien s’en rendre compte et comme tu ne l’as pas vu, il n’y a pas de raison pour qu’il ne te relâche pas ! Tu parles d’une aventure ! Dans quelques jours tu en riras. Bon, dès qu’il revient tu lui fais comprendre que tu veux lui parler. Si ça se trouve il est déjà en train de se rendre compte de son erreur. Il cherche juste un moyen de te libérer, sans faire de vagues.
- Oh mais il risque rien, c’est pas moi qui vais aller m’plaindre, pour qu’on m’renvoie d’où je viens… ça risque pas… va le comprendre ça…y risque rien avec moi ! Mais pourquoi il a fait ça ? Y cherche quoi ? Y veut se venger ? Quelqu’un lui a fait du tord ? Oui et ben c’est pas moi ! Trois mois que je suis dans ce pays, j’ai pas dit cinquante mots pendant tout ce temps ! Il a qu’à me regarder, j’ai pas un sou, je peux rien lui donner. Il s’est trompé, voilà tout !
- Comment vas-tu le lui expliquer ? Tu ne sais pas dire grand-chose. C’est nul, tu es là depuis des mois et tu ne sais rien …
- Je vais lui demander pourquoi ! « Waï » je sais dire ça !
- Ah non ! Tu ne vas rien comprendre à ce qu’il va te répondre… Réfléchis voyons ! Tu dois bien te souvenir de quelques mots ! Il faut que tu te calmes ! Respire ! Respire ! Voilà…
- « Nossing », rien, « Aï yam nossing ». Va comprendre ça ?!
- C’est ça ! Et puis tu ajoutes « Aï yave nossing » comme ça c’est clair. Après, il faut que tu lui dises que tu ne l’as pas vu, que tu ne le connais pas… -« sii » voir c’est « sii ».. « Aï yave note sii you”. C’est le plus simple. “Je ne t’ai pas vu !!”. Bon, mais pour ça, faut qu’y retire c’morceau de tissu d’m’bouche. Dès qu’il entre j’bouge et j’l’appelle ! Je ne suis rien ! Je ne suis personne ! Vous vous êtes trompé !!
-.....
- Et si c’était ça justement qui m’rend différente, intéressante ? Qui sait que je ne suis pas rentrée ? Qui va me chercher ? Personne ! Ça fait trois mois qu’ j’fuis tout, qu’ j’m’planque, que j’ m’fais oublié. Trois mois que j’cherche à éviter de croiser qui que ce soit qui puisse m’ demander ce que j’fais là, où sont mes papiers… Il veut quoi ce type ? Et si c’était pas une erreur ? Hein ! …. Si c’est bien moi qu’il voulait ? Non non non ça ne peut pas être ça ! Ça ne peut pas se terminer comme ça. J’ai pas vingt ans et j’ai toute la vie devant moi. NON ! NON ! NON ! Dieu du ciel aidez moi, je vous en prie ! Je vous en supplie !
- Il faut que tu restes calme ! Écoute-moi !
- Non ! je n’écoute plus rien ! Comprends ! Il va me tuer, ce doit être un sadique, un fou pour qui j’suis une proie facile. J’vais mourir ! C’est l’histoire de quelques heures, de quelques jours au mieux. J’veux pas, seigneur…. !
- Ecoute-moi, nom de nom! Si c’est ça, paniquer ne sert à rien… Si c’est ça, tu es fichue ! Tout ce que tu peux espérer c’est de le faire changer d’avis ! C’est ta seule chance ! Il faut qu’il ait plus envie de toi vivante que morte !
- C’est ça, c’est ça. Faut que j’le fasse changer d’avis… Une idée, j’ai besoin d’une idée…vite !
- Fais lui croire qu’il t’intéresse ! Que tu es partante pour le septième ciel !
- Mais si c’est un vieux porc puant, va jamais gober ça, tu rêves ! Comment tu peux croire...
- Oui et bien, vieux porc puant ou pas on ne se voit jamais vraiment comme on est. Au contraire, il est surement tout prêt à croire que tu le veux, que tu es juste une petite vicelarde et qu’il est bien mieux tombé encore qu’il ne pouvait l’espérer.
- J’pourrai jamais ! Jamais !
- Ah oui ? Alors salut ma grande, y a plus qu’à nous faire nos adieux !
-……
- Alors ? Tu t’es décidée ? Tu crois vraiment que tu as le choix ? Il y a un bruit là! Tu entends ce bruit ?
- Quelqu’un marche… un escalier, non ?
- Il arrive !
- J’fais quoi ? J’fais quoi ?
- Tu fais ce qu’on a dit et tu y mets tout ton cœur ! Fais gaffe, y a une porte qui s’ouvre…
- ….C’est lui ! C’est lui ! Suis sûre…l’odeur… cette odeur.. la même que dans mon souvenir ! Faut que j’me trémousse, que j’ronronne… j’ai plus de voix… y rien qui sort… Seigneur il met sa main sur mon épaule ! J’fais quoi ? JE FAIS QUOI ?
-….
- C’est quoi ce froid… sur mon cou ? non ! non ! NO.…. Texte no 2- Spoiler:
Le hold-up
« Puis-je vous offrir une tasse de thé ? Ou peut-être préférez-vous une tasse de café ? »
La phrase tomba , créant autour d’elle des ondes de silence. La voix frêle et tremblante aurait du disparaître parmi les éclats violents et les ordres mais ses notes hautes, tremblées, sortant d’une gorge évidemment serrée par la peur et l’angoisse avaient justement provoqué l’attention générale. Le garçon au bandana rouge sursauta comme piqué par un taon, et un murmure parcourut le groupe de personnes assises sur le sol, le dos contre le comptoir Qui est-ce ? .....C’est Yvette ?? .....Mais non, ce n’est pas moi ? .....Mais qui veux-tu ? Mme Tarpin, bien sûr !! ... Ah ! Tapine, ça ne m’étonne pas .... Il y eut même un ricanement !
- Vous allez la fermer, oui ? rugit le garçon. Puis dans le silence revenu, :
- Qui a dit ça ? Alors, elle est où, la mémère qui se croit dans son salon ??
Le garçon changea fébrilement son arme de main et essuya son front luisant de sueur. Serré dans son jean et son blouson simili cuir noir, les cheveux blonds en bataille, l’arme paraissait trop lourde pour son bras mince. Il s’agitait, allant de droite à gauche nerveusement.
Jetant des regards rapides au groupe tassé sur le parquet il remarqua qu’une légère – oh ! très légère – distance s’était établie autour de quelqu’un, comme un cercle de quelques centimètres isolant une petite femme entre deux âges vêtue de gris. Deux plaques rouges brûlaient dans son visage livide, ses mains se croisaient et se décroisaient sporadiquement sous son menton tremblant.
- C’est toi, la souris cinglée qui propose du thé ?
- Ou du café, réussit à répondre la petite femme d’une voix chevrotante.
- Non, mais t’es malade, ma parole ! Où tu te crois ? Tu sais ce qui se passe, ici ? Tu le sais ? C’est quoi à ton avis ?
À présent il s’adressait directement à elle par dessus les têtes des autres otages. Un mouvement presque imperceptible de glissement se fit et la petite femme se trouva de plus en plus isolée du reste du groupe. Cette Madame Tarpin !!! Qui aurait cru cela d’elle ? Non, mais elle avait perdu la tête !! Au lieu de faire profil bas, de se rendre invisible, de se faire oublier, elle se met en avant !! Et pour dire la plus grosse ânerie qu’on puisse imaginer !!! C’était pourtant quelqu’un de discret, de tranquille, qui faisait son travail à son guichet sans faire de bruit, qui arrivait à l’heure, partait à l’heure, ne s’absentait jamais, un meuble, quoi !! Une potiche !! Savait-elle seulement que derrière son dos on ne la nommait que Tapine, c’était trop drôle, avec son physique incolore, son insignifiance !! Tapine !! Eh bien quoi ? On pouvait bien rire un peu, cela ne lui faisait pas de mal, d’abord elle n’en savait rien !!
Le garçon continua :
- Alors ? T’as perdu ta langue, la souris ? Tu sais ce qui se passe, là ? Réponds, voir, un peu !!!!
- Un ... un hhoooll hold-up !
- Et alors tu crois qu’on prend le thé au milieu d’un hold-up ?
- Ou du caf....
- Mais ... mais ... c’est pareil!!!! Mais enfin qu’est- ce qu t’as dans la tête ? » interrompit-il d’un ton ou l’énervement le disputait à la stupéfaction.
Madame Tarpin se redressa un peu sur les genoux, et d’une voix tremblante répondit :
« Cela ne nous ferait pas de mal ... on pourrait réfléchir ... vous pourriez prendre le temps de penser ... à ce que vous faites.. si ça vaut la peine ...
- Y a rien à penser, je veux la caisse et c’est tout ! Puis jetant un coup d’œil inquiet à la pendule il se tourna vers un homme en costume croisé bleu marine :
- Alors ! Tu l’ouvres, ton coffre ?
L’homme, le directeur sans doute, commençait à ébaucher le geste de se lever quand la voix flûtée repris :
« Il n’y a pas grand’chose, vous savez, dans ce coffre, nous sommes une toute petite agence !
- Tais-toi, mémée tais-toi !!! tu m’énerves trop, là !! Allez, mec, la caisse !! ! »
Le directeur se leva et passant nerveusement la main dans ses cheveux, se dirigea vers le comptoir quand la petite voix repris :
« Jeune homme, que dirait votre grand-mère ? Vous en avez bien une ?
- Ma ... ma grand-mère ??? mais qu’est-ce .... pourquoi ? bafouilla-t-il, baissant à nouveau le regard sur Mme Tarpin.
- C’est que vous ressemblez à mon petit-fils, et je n’aimerais pas du tout qu’il agisse comme vous !
Le garçon était désarçonné, il avait pourtant tout préparé dans sa tête, ce qu’il dirait, comment il ferait peur avec son arme, ce serait facile et rapide, mais cette vieille, là, que venait-elle faire dans son film ? Sa grand-mère .... Un souvenir de tendresse lointaine, de café au lait chaud et de tartine traversa son esprit. Ses yeux papillotèrent une seconde.
Profitant de ce moment d’inattention, le directeur s’était immobilisé, puis avait même reculé de deux petits pas glissés, et l’un des hommes au sol amorça le même mouvement, mais s’ébrouant et passant à nouveau une main fiévreuse sur son front, le garçon revint au présent et s’écria :
« Hep ! toi, là bas !! on avance, on avance, grouille-toi !!!
Malgré lui, son regard revint à Mme Tarpin. Prenant un peu d’assurance, elle se mit à genoux et reprit son idée :
« Comme elle sera triste, votre grand-mère, quand elle saura ... quand vous irez en prison ...
- J’irai pas ! J’irai pas !! et puis d’abord, ma grand-mère, elle est loin !
- Mais elle le saura, comme elle aura de la peine !!
- C’est des conneries, tout ça !
- C’est la première fois, n’est-ce pas ? Vous ne l’aviez jamais fait... Il n’est pas trop tard, renoncez ... ça n’en vaut pas la peine ... »
Le directeur avait atteint le comptoir, mais s’était à nouveau arrêté. Le trouble du garçon était évident, et il paraissait de plus en plus incertain de ce qu’il devait faire. L’homme au sol continuait très lentement d’amorcer un mouvement tournant. Cependant il y avait une arme, et sait-on jamais ce qui peut arriver !! Mme Tarpin se mit debout et fit un pas vers le garçon.
« Stop ! pas un pas de plus ! » cria-t-il en levant son arme d’une main qui tremblait.
Mme Tarpin serra ses mains sur sa poitrine, avala sa salive et redressa la tête. Il n’était pas mauvais, ce gamin, elle en était sûre !!! Comme il ressemblait à son Guillaume ! Il devait avoir l’âge qu’il aurait eu ... Dans les vingt ans ... Fermant un instant les paupières elle revit le petit garçon blond courant sur la route, entendit le bruit brutal des freins... Quelqu’un criait, ....mais c’était elle ...
Elle rouvrit les yeux et prit sa décision. Plantant son regard dans celui du garçon, elle avança lentement mais sans hésiter, tendant les deux mains devant elle, dans un geste de prière involontaire.
« C’est fini, mon petit, c’est fini, mon petit garçon, tu verras tout ira bien maintenant... »
Les mots sortaient de ses lèvres machinalement, elle ne paraissait même pas savoir qu’elle parlait. Un pas de plus, et elle posait sa main sur celle du garçon, pétrifié d’étonnement, et baissait l’arme vers le sol.
Deux bras encerclèrent le torse maigre et le caissier, qui avait réussi sa manœuvre plaquait le gamin au sol.
Mme Tarpin se précipita :
« Ne lui faites pas de mal !! Mon Guillaume !!! Ne lui faites pas de mal !!
- Vous le connaissez ? questionna le caissier en plantant un genou vengeur dans le dos du garçon qui, comprenant brutalement qu’il avait perdu, commençait à se débattre.
« C’est mon Guillaume ... mon Guillaume ... » balbutia la pauvre femme puis lentement elle plia les genoux et tomba sans connaissance. Les deux caissières se précipitèrent vers elle, lui tapotant les mains et s’exclamant :
« Mme Tarpin !! Mme Tarpin !! ça va ?? Réveillez-vous, c’est fini ! Comme vous avez été courageuse ... Qui aurait cru ça de vous, si timide, si tranquille ... »
Pendant ce temps, le garçon, revenu de sa stupeur, vociférait :
« Mais j’la connais pas, moi, c’te vioque !! j’la connais pas, et mon nom c’est François, pas Guillaume !... »
D’un coup de tête bien appliqué dans le nez du caissier il lui fit lâcher prise, se précipita vers la porte et disparut.
On transporta Mme Tarpin à l’hôpital. Comme elle reprenait peu à peu ses esprits dans l’ambulance qui l’emmenait, elle demanda d’une voix faible au directeur qui l’avait accompagnée :
« Que s’est-il passé ?
-Tout va bien, Mme Tarpin, vous êtes notre héroïne, vous avez permis qu’on maîtrise le braqueur. »
En quelques mots il lui raconta l’aventure qu’elle venait de vivre. Mme Tarpin écouta sans mot dire, puis un léger sourire étira ses lèvres. « Je l’ai sauvé, cette fois ! » pensa-t-elle. Texte no 3- Spoiler:
L’inconnue
Il est dix-sept heures environ. Assis à la terrasse d'un café, je suis des yeux une jolie créature quand soudain mon regard heurte celui d'une cliente attablée à l'autre bout. Nous nous dévisageons, un peu surpris. Nous sommes seuls malgré le beau temps, d’un geste je l'invite à me rejoindre. Elle le fait le plus naturellement du monde, je remarque sa beauté sauvage et raffinée, son tour de taille fin pris dans un trench de cuir cintré.
- Puis-je vous offrir un café ? Ou bien préférez-vous une tasse de thé ?
- Un chocolat plutôt ! Et puis je préfère qu’on se tutoie.
D'emblée elle m'intrigue, provoque une attirance subtile, un trouble. A aucun moment elle ne bat ostensiblement des cils, ne rejette ses cheveux en arrière, n'allume de cigarette d'un air royal. Je lui demande si elle vient souvent ici, elle secoue la tête, un imprévu, son patron l'a libérée plus tôt. Sa crinière rousse aux mèches ondulées brille au soleil, je la complimente. Une couleur m'explique-t-elle, une envie soudaine de briser la routine. De fait elle se sent plus jeune, plus belle, elle rayonne. Chacun de ses regards, de ses sourires, m'émoustille.
Avec mon épouse légitime un froid s'est immiscé au fil des ans, une gêne ; j'ai toujours l'impression qu'elle m'écoute à peine, nos propos deviennent laconiques, banals. Rien de tel ici, une connivence s'installe, je parviens à la faire rire. En moi l'être vrai depuis longtemps endormi s'ébroue enfin, secoue la couche de poussière des habitudes, reprend un peu de brillant. Cette femme va devenir ma maîtresse, je le sens, dès le premier coup d'œil je lui appartenais.
Ses traits ne me sont pas inconnus à vrai dire, ils resurgissent de ma mémoire, vestiges d'une autre vie comme si le destin nous remettait en présence, comme si je l'avais croisée des centaines de fois sans lui prêter attention, comme si ses yeux étaient le centre gravitationnel de mon âme.
Impression curieuse : quelque part j'ignore tout d'elle, quelque part je sais tout d'elle.
Les devantures des boutiques, les voitures, les passants s'estompent, seuls subsistent ce visage énergique et délicat, cette voix musicale et profonde, cette expression énigmatique et familière. On pourrait tout aussi bien être seuls au monde, sur une plage, au sommet d'une montagne, on l'est d'une certaine façon.
Elle ne dit rien de spécial mais ses beaux yeux sombres m'ensorcellent et sur ses lèvres, les mots semblent un murmure au creux de l'oreille. Un dialogue d'âme à âme s’instaure, hors des codes, hors du temps. Je nous rêve blottis au coin du feu ou sur le pont d'un voilier, étreints face à l'océan déchaîné. Ma main effleure un instant la sienne, elle ne tressaute pas, esquisse un sourire protecteur.
Je la dévisage tel un mari découvrant soudain la face cachée sa vieille compagne, les nuances jusqu'à présent ignorées du tableau accroché au salon ou les paroles à double sens de sa rengaine préférée. Nous nous levons enfin, elle propose de me raccompagner. Tout s'enchaîne comme dans un ballet bien réglé où elle serait le charmeur et moi le serpent.
Devant le pavillon, elle tend la main, prend mon trousseau de clés, traverse le jardin sans hésiter, ouvre la porte d'entrée du premier coup. Elle ôte sa veste de cuir dans le hall, l'accroche au porte-manteau, pousse la porte du salon. Pris dans une large ceinture marron à grosse boucle, son pull à col roulé bleu pâle, moulant, met en valeur sa poitrine, sa taille. Campée au milieu du salon, mains sur les hanches, elle admire un impatient de Nouvelle-Guinée à l'incarnat flamboyant ; un instant une silhouette familière, en robe de chambre se superpose à la sienne, les cheveux attachés, époussetant son bouquet de fleurs séchées. L’inconnue pose les yeux sur le portrait de Laura, ma fille unique dont les traits ont une similitude avec les siens. Puis elle s'arrête devant une photo de ma femme sur un meuble. Dans le reflet d’une vitre, je la vois se mordre la lèvre, écarquiller les yeux face à cette étrangère. Elles se ressemblent pourtant, comme une ébauche et un portrait.
Brusquement l’inconnue se retourne, le regard fixe, la voix altérée.
- Dis-moi si j'ai un style, quelque chose quoi …
- Quelque chose de rare …
Elle prend alors l'escalier menant aux chambres, derrière elle j'observe son déhanché félin, le galbe parfait de ses jambes dans le jeans étroit. Il est dix-huit heures, dans une heure Laura rentrera du collège. Habituellement je me couche le premier et ma femme vient me rejoindre, en déshabillé. Ici tout est différent. Etendue sur le dos, la tête renversée, les bras en croix, une jambe repliée, elle semble frappée d'une mort soudaine. Je m'allonge à ses côtés.
- Au fond, qui es-tu ?
- Comme si tu ne le savais pas …
Je l'embrasse, prends possession de son souffle, du parfum dans son cou, étends la main le long de ses hanches avec un respect fiévreux. Quel plaisir d'enlever soi-même un pull soyeux, de dégrafer un soutien-gorge, de faire glisser une culotte de satin, éternelle première fois dont les maris fidèles sont privés. Nul besoin de champagne nos regards pétillent, quant aux violons nos corps vont jouer une symphonie …
Dix-neuf heures. Main dans la main nous regardons le plafond. Je romps le silence.
- Pourquoi t'es-tu attablée à cette terrasse ?
- Pour faire une rencontre je suppose, comme toi …
- Tu as dû être déçue.
-Non mon chéri, je ne pouvais trouver mieux.
- Tu comptes rester avec moi ?
- Aussi longtemps que tu me supporteras.
Soudain la porte d’entrée claque, des pas crépitent dans l'escalier. Le temps de rabattre le drap, la poignée tourne. Dans l'embrasure, un visage enfantin au regard de femme, scrutateur, à l'étonnement feint.
- Déjà couchés, vous êtes malades … papa et maman ? Texte no 4- Spoiler:
Charmante
« Charmante, tout à fait charmante ! Très chère, je suis absolument ravi de vous rencontrer. Cela fait bien longtemps que Henry nous a promis de nous présenter, et le croiriez-vous? J’en étais presque arrivé à la conclusion que vous n’étiez qu’un mythe. »
Mon futur beau père est bien tel que je me l’étais imaginé. Un petit homme tout en rondeurs, la moustache volumineuse déjà très grisonnante, le front dégarni et le teint clair s’empourprant facilement. Votre fils, monsieur, n’a hérité que de vos yeux, d’un gris-vert très pâle, presque transparents par temps lumineux.
Avec une furtive révérence, je réponds, offrant en élève appliquée, mon compliment préparé depuis longtemps.
Ainsi donc ce moment, redouté, souhaité, est arrivé. Durant tout le trajet qui nous a menés à Leighton Hall, magnifique manoir près de Carnfor où Henry a passé son enfance, les sentiments les plus contradictoires m’avaient à nouveau envahi. Je sais à quel point cette rencontre a de poids pour vous, cher Henry ; vous ne vous y êtes résolu qu’après bien des hésitations. Je ne suis pas tout à fait ce que cette famille peut légitiment espérer pour son seul héritier. Sans aucune fortune personnelle ni de proches influents, mes attraits, de leur point de vue, sont bien maigres, je le crains. Je le comprends et n’en veux nullement à cet homme droit et fier dont je suis éprise depuis maintenant plus d’un an. Je dois même à la vérité de dire que je ne m’attendais pas à sa demande, survenue voici quelques mois, résolue depuis bien longtemps à des amours clandestines. Il la fit pourtant, et je lui en suis dès plus reconnaissante, me prouvant par là toute sa droiture. Qu’il m’est néanmoins difficile de vous voir aujourd’hui près de ce père, si mal à l’aise, si contrit ! Qu’il m’est odieux de savoir que je suis, seule, la cause de ce malaise. Comme je réalise en cet instant l’incongruité de ma présence en ces murs, immense et noble demeure où rien ne manque. De toutes parts où se posent mes yeux ce ne sont que bouquets, roses et blancs, tableaux de toutes époques, personnages au regard sévère, portes lourdes et ouvragées cachant sans doute des merveilles de raffinements en objets rares et précieux. Mon pauvre amour, que votre belle fait bien triste figure en ces lieux ! Pourquoi ne l’ai-je pas mieux compris et ne vous ai-je pas convaincu de renoncer à cette démarche ?
Alors que nous nous dirigeons vers ce qui ne peut manquer d’être le salon d’apparats, je vous observe cher Henry. Votre regard est fixe et c’est la mâchoire serrée que vous répondez à l’incessant bavardage de ce père trop aimable. Ils ne se sont tous résolus à céder, à ce qu’ils appellent sans doute « un caprice », que dans l’espoir qu’ils calmeront ainsi ce tempérament frondeur à leur égard, qui vous anime depuis toujours, et qu’enfin ils pourront vous faire revenir à la raison. Je ne sais si vous le percevez, cher ange, mais je ne doute pas un instant des intentions réelles de votre père. Rien de personnel, non, mais je n’entre tout simplement pas dans ses possibles.
La mère d’Henry est là. Assise sur le bord d’un fauteuil grenat, elle tourne légèrement la tête à notre entrée et je sens sur moi son regard investigateur et déçu. Je ne suis même pas très jolie ! Vous étiez vous, madame, imaginée une créature de rêve, seule capable de faire perdre la tête et le sens commun à votre fils ? Le connaissez-vous donc si mal ?
Les présentations sont lourdes, les formules convenues. Un bref regard vers les jardins et je m’imagine fuir sur les pelouses, rejoignant ces arbres magnifiques qui en ferment la vue. Vous me tiendriez la main, Henry, et ensemble nous ririons de cette mascarade. Un regard sur la pièce et très vite je reviens dans votre monde où les rires francs sont absents.
Madame Cradford est certainement plus grande que son époux, et je sais maintenant de qui Henry tient son fin visage, l’amande de ses yeux, l’ovale presque parfait de sa mâchoire et ses cheveux noirs et souples. Vous êtes très belle, madame et l’âge n’y a rien changé. Mais en cette minute votre regard posé sur moi, sans aménité ni la moindre indulgence, dévoile la froideur de votre tempérament, là où votre fils, malgré des apparences longuement inculquées, n’est que tendresse.
L’interrogatoire est serré, exécuté avec brio sur un ton badin. Non, je ne monte pas à cheval et ne pratique aucun instrument de musique. Aucune « demoiselle de.. » dans la liste bien maigre de mes amies et mes occupations sont très loin des salons et des velours qui font votre quotidien. La récolte est décevante, je le crains ; doucement la conversation retombe. Le repas qui s’en suit, est nourri de politique, des derniers succès industriels de monsieur Cradford et des spectacles en vogue. Cet enfer ne finira donc jamais ! Mes yeux se posent sur vous et votre douleur est palpable. Rien de très apparent pourtant, votre voix claire reste posée, et vos sourires dosées finement. Mais vos yeux sont si tristes, Henry ! Me pardonnerez-vous un jour ces instants de tortures que vous vous êtes imposé ?
« Puis-je vous offrir un café ? Ou peut-être préférez-vous une tasse de thé ? Ma chère »
Ne vous donnez pas toute cette peine, madame. Votre opinion est faite et bien faite et cela depuis le premier instant, n’est-ce pas ? Votre ton est doux, votre voix suave, mais vos yeux ont la dureté du métal que fond votre époux. Comme il doit vous être simple de diriger cette maisonnée et ces hommes, infiniment plus tendres !
De retour dans la voiture, un silence lourd s’est installé. Chacun de notre côté nous digérons ces heures éprouvantes. Je n’ose pas vous regarder, je n’ose pas vous demander. Vous ne vous êtes pas battu, Henry. Pas une fois je n’ai senti votre conviction. Tout au long de ces heures, vous avez subi les assauts feutrés et les sous-entendus à peine voilés, sans répondre. Je ferme les yeux et je cherche dans mes souvenirs un de nos instants qui puissent effacer cette certitude terrible qui ne m’a pas quitté depuis des heures : nous avons échoué. Je chasse le seul qui me vient. Il est le plus cher de tous mais je n’en veux pas, pas maintenant, pas aujourd’hui, pas à cette heure où je sais ce que vous pensez, ce que vous ne pouvez manquer de penser.
Pourtant, lasse, je cède. Il est là, dominant, envahissant, réconfortant.
La lumière qui filtre à travers les fenêtres est puissante, bien qu’adoucit par les persiennes. C’est celle d’un été chaud et violent qui entre tout en douceur dans ma chambre. Je connais cette lumière que j’aime tout particulièrement, mais aujourd’hui elle ne baigne pas que les murs de la pièce mais également tout mon être et vous auréole, cher ange. Vous êtes là, mon cœur, tenant mes mains dans les vôtres. Instant béni où je me noie avec délice dans votre regard transparent qui me brûle d’une délicieuse douleur. L’un et l’autre connaissons déjà les heures qui vont suivre, mais cet instant, cet instant précis où le temps est arrêté, où l’air est plein du parfum de nos respirations, où votre peau contre la mienne, à peine effleurée, douce et glacée, me fait frémir, cet instant suspendu m’est plus cher que tout. A lui seul il justifie une vie tout entière de solitude si vous le décidiez. Cet instant, ces secondes inespérées, sont ce que mon cœur n’a jamais cru pouvoir connaître en ce monde ou dans l’autre. Pourquoi ne comprenez-vous pas que peu m’importe d’être madame Cradford, dès l’instant où je suis assurée de vous avoir de temps en temps à mes cotés ? Pourquoi vous obstinez-vous à suivre ses règles stupides qui vous font souffrir, et à affronter cette famille qui ne peut réaliser, qui ne peut croire ?
- Toutes mes excuses, ma chérie. Je suis profondément navré de ce que je vous ai infligé aujourd’hui.
- Vous n’êtes pas vraiment responsable, Henry. Il ne s’est rien passé que de très prévisible, au fond.
- J’ai cru, je vous l’assure, j’ai cru qu’ils avaient compris, accepté.
Je devine si aisément ce qui vous tourmente, cher cœur, et, grand Dieu, il me faut maintenant vous aider.
- Vous serez un jour à la tête d’un très grand groupe industriel, Henry. Il est légitime qu’ils souhaitent pour vous une femme capable de vous seconder dans cette tâche. Je ne suis pas de cette sorte, ils le savent et au fond vous et moi le savons aussi. Je ne serai pas capable de tenir ce rang là, ils l’ont très bien compris, sans doute mieux que je ne saurais même l’imaginer. Je finirai un jour par vous faire rougir, c’est inévitable.
- Pourquoi dites vous cela ? C’est secondaire, je vous l’assure. On ne fait pas sa vie sur de telles considérations. Ils finiront par comprendre.
- C’est moi qui ai fini par comprendre, Henry.
- Que voulez-vous dire !
- Vous le savez...
- Comment pouvez-vous envisager… !
- Le plus simplement du monde, mon cher. Il nous faut nous rendre à l’évidence, ne croyez-vous pas ?
Ce silence Henry ! Ce silence que vous laissez s’installer me tue. Est-ce donc si aisé de vous détourner de moi ? L’homme que je connais n’est pas ainsi. Mais vous êtes encore avec eux, n’est ce pas ? Vous les devancez dans tout ce que vous avez perçu et que je n’ai pas entendu. Vous hésitez, mon cœur. Est-ce une porte qui s’ouvre à vous, une façon simple de régler toutes vos difficultés ? Vos yeux, votre regard, j’ai encore besoin de plonger dans ce lagon pour trouver la force d’aller jusqu’au bout. Regardez-moi, mon amour. Donnez-moi cela à nouveau.
- Les choses ne sont pas très compliquées au fond.
- Vous entendez-vous parler ! Entendez-vous ce que vous suggérez ? Et d’un ton bien léger je trouve. Qu’est ce que je dois comprendre ? Expliquez-vous !
- Allons mon ami, soyons adultes voulez-vous. Il y a des choses contre lesquelles il serait stupide de se battre. Henry, vous avez un rôle très important qui vous attend, une vie de grandes responsabilités. Je ne l’avais pas complètement perçu jusque là je vous l’avoue, mais votre père m’a ouvert les yeux. De mon côté je me sens incapable d’assurer celui qui me reviendrait à vos côtés. Je crois qu’il est temps de se montrer raisonnables et rationnels.
- Raisonnable ? Rationnel ? Vous entendez-vous ? Que vous arrive-t-il ?
- Peut être ne me connaissez-vous pas parfaitement et de mon côté je n’avais pas de vous l’image qui m’a hanté toute cette journée.
- Je ne peux pas croire ce que j’entends. Je ne peux pas croire que vous soyez si calme. Etes-vous entrain d’envisager de rompre ?
- Henri, imaginez-vous la vie qui serait la nôtre auprès de votre famille, si hostile à cette union ? Croyez- vous vraiment que nous puissions résister longtemps ? Vous figurez-vous, perpétuellement contraint de choisir entre votre mère et moi en toutes choses ? Songez à l’enfer que cela peut devenir !
- Mais nous, nous ! Oubliez-vous nos promesses ?
- Certes non ! mais nous avons été des enfants de croire la chose possible. Je sais maintenant que je n’aurais pas la force de supporter cette vie et qu’elle finira inexorablement par nous détruire. Est-ce cela la vie que vous nous souhaitez ?
Vous ne répondez rien et je vois vos doigts crispés sur le volant. Vous êtes en colère contre moi mais ne niez pas la véracité de mes propos. Ce silence infernal se prolonge et vous avez choisi, je le sens. Choisi de m’en vouloir, choisi de penser que vous vous êtes trompé à mon égard et au vôtre. Je connais si bien la force et la faiblesse de votre tempérament. Vous êtes le meilleur des hommes, mais vous n’êtes qu’un homme, englué dans les contraintes, les obligations qui vous ont été imposées depuis toujours. Vous n’envisagez pas une vie autre que celle qui a été forgée pour vous. Vous n’êtes pas prêt pour nous… au fond, vous ne l’avez jamais été… et au fond, je l’ai toujours su.
Comme cela a été simple, facile, de vous convaincre. Il vous a suffit de me confronter à votre monde quelques heures, pour vous rendre compte du choix impossible qui était le vôtre ! Etait-ce un rêve, une chimère tous ces mois, ces heures auprès de vous ? Me suis-je laissée bercer ? Non, nous n’avons pas rêvé. Tout était bien réel, n’est-ce-pas ? Juste impossible, mais bien réel. Vous et moi nous aimons, infiniment, de cela je suis sûre. Mais vous ne sauriez longtemps résister à votre mère, à votre famille. Tôt ou tard je vais vous perdre. Aujourd’hui c’est si douloureux que j’en ai des nausées, mais dans quelques années nous aurons oublié tout ce qui a été magnifique, magique, irremplaçable, noyés dans les drames ou les mesquineries que l’on placera sur notre chemin.
Regardez-moi ! Une fois, une seule fois et je nie tout, je vous ramène à moi! Rendez-moi la force de vous attacher à moi. Je sais que je peux le faire, que vous attendez que je le fasse. Je me suis trompée, Henry. Je ne peux pas, je ne veux pas vous perdre. Une fois, rien qu’une fois encore donnez moi cet instant et j’irai, je ferai tout ce que vous voudrez… Texte no 5- Spoiler:
Rêves et tremblements
Christine écoutait paisiblement le chant de Mimosa, le petit canari de sa cousine Aïda. Un chant très mélodieux, agréable qui l’emplissait d’une douce plénitude. Elle était arrivée la veille, toute ratatinée par la séparation brutale entre elle et Arnaud. Pourtant elle ne l’aimait plus. Pourquoi était-elle si bouleversée ? Cette séparation, elle en était l’instigatrice. A quoi bon continuer à se voiler la face, ils ne partageaient plus rien, Arnaud et elle. C’est à peine s’ils s’adressaient la parole, voila des mois. Mimosa monta à plus d’une octave et son chant devint de plus en plus déchirant, tel un cri de détresse ! Qu’a-t-il enfin ? Il faut qu’elle aille jeter un œil au balcon pour voir ce qu’il a. Il l’a réveillée d’un long et délicieux rêve !
Elle se promenait dans une grande maison de style romain, toute de marbre. De splendides jardins fleuris où se promenaient ça et là, paons, faisans, et autres oiseaux multicolores dont elle ne connait ni l’espèce ni le nom. A l’intérieur, un grand bassin au centre d’une pièce immense tapissée de belle mosaïque. Un décor enchanteur, d’où se dégageait une douce sérénité. Elle se sentait chez elle pourtant, au fond elle savait que c’était la première fois qu’elle se trouvait là. Au bord du bassin, était allongé un homme, grand, brun, très séduisant. Il s’en dégageait une telle force qu’elle s’est sentie toute minuscule et fragile. Il sirotait tranquillement une sorte de nectar couleur ambre. Il se leva dès qu’il l’aperçut, vint vers elle sans prononcer une parole, comme s’il l’attendait. Sa présence était une évidence. Il la prit par la main, avec une grande douceur et l’amena vers l’endroit où il était allongé auparavant. Il l’installa et d’une main pleine de tendresse, dégagea une mèche folle venue se nicher entre ses sourcils. Il lui dit beaucoup de choses qui semblaient s’infiltrer en elle, dans son cerveau, sans qu’elle ait entendu la moindre parole. Ils n’avaient pas besoin de se parler et communiquaient dans un étrange langage, sensuel, mélodie enchantée, emplissant leurs cœurs et leurs âmes. Elle se sentait si paisible et heureuse. Comme si elle avait enfin trouvé son refuge. Elle le savait là, sans jamais savoir le trouver. Elle semblait errer pendant des siècles, dans un étrange labyrinthe. Elle a enfin fini par en trouver l’issue.
Mimosa se remit à chanter doucement, puis son chant devint de plus en plus fort, plein de détresse. Qu’a-t-il enfin à crier comme ça ? Elle était soudain contrariée, troublée. Le cri monta, de plus en plus perçant. Elle crut que son cœur s’était arrêté de battre. Elle se réveilla brusquement, toute en sueur, glacée ! Que faisait-elle là ? Elle était dans la chambre violette, chez Aïda ! Ses idées se remirent progressivement en place tandis que Mimosa, criait toujours à faire fondre l’âme. Christine avait envie de pleurer tout son saoul ! Ce n’était donc qu’un rêve. Une certitude persistait cependant. Mimosa n’en faisait pas partie. Il n’y avait que lui de vrai. Elle se leva, se dirigea, chancelante, vers les toilettes.
- « Aïda ! Tu ne pouvais pas clouer le bec à cet oiseau de malheur ! »
Sourde aux cris du canari, Aïda était dans le salon en train de se débattre avec un tiroir qui semblait résister.
- « Bonjour ! Tu émerges enfin de ton coma. Tu as bien dormi ? » Dit Aïda en rigolant.
- « Oui, jusqu’à ce que Mimosa me tire de mon beau rêve ! »
Christine entra dans les toilettes au moment ou un bruit assourdissant, emplit l’appartement suivi d’une violente vibration. Sa tête heurta le mur, puis manqua se fracasser, si un reflex de sa main, n’avait servi de rempart.
Mon dieu ! Que se passe t-il ?
Aïda et l’oiseau unirent leurs cris perçants ! Christine entendit ensuite des pas dégringolant à toutes vitesses, les escaliers de l’immeuble ! Tout cela se déroula en quelques secondes.
Mon dieu ! Un tremblement de terre !
- « Christine ! Christiiiinnne ! » Aïda détalait les escaliers à toutes jambes puis remontait, redescendait encore. Dans sa panique, elle ne savait que faire !
Christine était figée dans les minuscules toilettes. Mon dieu, je ne veux pas mourir ! Pas ici ! Pensa t-elle
– « Chriiiistinnnne !!!! ». Aïda continuait à crier de plus belle, dans les escaliers. Elle semblait à la merci d’une grande panique.
Christine fut prise, soudain, d’un fou rire ! Il faut reconnaitre à Aïda sa grande générosité. Même dans les cas extrêmes, au lieu de sauver sa peau, elle continuait à penser à sa cousine. Elle réalisa que la terre s’était arrêtée de trembler. Même le canari s’est remis à chanter de sa belle voix mélodieuse. Que c’est étrange, pensa-elle. Les animaux semblent dotés de radars qui les alertent des catastrophes avant même qu’elles n’arrivent ! Ca explique les cris inhabituels de Mimosa. Christine partit rejoindre sa cousine. En haut des escaliers, elle aperçut les sandales d’Aïda. Elle les ramassa et la rejoignit.
Elles sortirent toutes les deux de l’Immeuble. Dehors, une foule s’était agglutinée dans la rue et un grand brouhaha emplissait l’espace. Les gens se remettaient petit à petit de leur panique et comme pour conjurer le sort, commentaient ce qui venait de se passer. Le calme commença à s’installer peu à peu, quelques personnes commencèrent à regagner leurs appartements, tandis que d’autres hésitaient encore. Christine prit Aïda par la main et lui dit :
- « Viens, remontons ! »
- « Mais ? …Et s’il y avait une réplique ? Ca arrive souvent quand il y a un séisme ! » Dit Aïda.
- « Ne t’inquiète pas, il n’y en aura pas. Du moins, pas avec la même force» Répondit Christine.
- « Comment peux tu en être si sure ? »
- « Regarde dans ton balcon. Mimosa ne crie plus à me donner de grosses migraines !
Il chante comme d’habitude. Quand je pense qu’il m’a tirée d’un beau rêve. Le plus beau que j’ai jamais eu ! »
Aïda se mit à rire.
- « Dis, tu me le racontes, ton rêve ? »
- « Oui, je te raconterai tout cela en détail, mais avant tout, puis-je t’offrir une tasse de café, chez toi, ou préfères-tu une tasse de thé ». Dit Christine en riant.
- « Va pour le café » dit Aïda
Et elles remontèrent doucement les escaliers. En haut, Mimosa continuait son chant mélodieux comme si de rien n’était.
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| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Jeu 10 Mai 2012 - 14:13 | |
| Juste un petit rappel pour vous dire que les votes sont ouverts depuis quelques jours et que vous avez jusqu'au dimanche 20 mai pour m'envoyer le vôtre par MP. (pour le moment, j'en ai reçu un... c'est déjà ça ) La publication des résultats se fera le lundi 21 mai. |
| | | Ju Gone With The Books
Nombre de messages : 12568 Age : 33 Localisation : In the Tardis, with Ten Date d'inscription : 15/05/2010
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Jeu 10 Mai 2012 - 19:27 | |
| Merci pour le rappel, j'avais voulu voter lors de ma lecture mais c'était pas possible et depuis j'avais oublié... Pour le podium, pas de problème pour moi j'ai eu 3 coups de coeur!! Par contre, pour leur donner un ordre, c'est beaucoup plus ardu... |
| | | Miriel Gleaner of Books
Nombre de messages : 3082 Age : 65 Localisation : dans les jardins de Lorien Date d'inscription : 04/05/2008
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Ven 11 Mai 2012 - 20:38 | |
| Merci pour le rappel, April! Moi aussi je suis venue lire.... puis j'ai oublié.... Alors me revoilà: j'ai relu et j'ai fait mon choix! |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72656 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Ven 11 Mai 2012 - 21:46 | |
| Désolée, je t'envoie un MP tout de suite |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Lun 14 Mai 2012 - 12:13 | |
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| | | Ysabelle Stardust Reveries
Nombre de messages : 36574 Localisation : Quelque part entre l'orient et l'occident Date d'inscription : 07/05/2010
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Sam 19 Mai 2012 - 22:00 | |
| Petit rappel pour les votes. April a dit que c'est jusqu'au 20 mai. C'est à dire demain. Il ne reste plus beaucoup de temps. |
| | | Rosalind Ice and Fire Wanderer
Nombre de messages : 17039 Age : 74 Localisation : entre Rohan et Ruatha ... Date d'inscription : 17/04/2008
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Dim 20 Mai 2012 - 23:10 | |
| J'espère que ce n'est pas trop tard, je t'envoie mon vote |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Lun 21 Mai 2012 - 10:17 | |
| Pour info : je reviens de week-end prolongé. Je suis en train de faire le compte des votes et de vérifier ma boîte MP. Je poste le palmarès dès que possible dans la journée, au pire demain. |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Mar 22 Mai 2012 - 13:18 | |
| Voilà, j’ai fini de comptabiliser tous les votes. Encore bravo à tous les participants pour leurs textes et merci à ceux qui ont votés. Nous avons eu 5 textes, écrits par 4 participants. Voici les résultats : 5ème place, avec 3 points :- Spoiler:
Texte no 1 de Winter 4ème place, avec 11 points :- Spoiler:
Texte no 5 de Ysabelle 3ème place, avec 12 points :- Spoiler:
Texte no 3 de Baron Perché 1ère place, à égalité avec 14 points chacun :- Spoiler:
Texte no 2 de Clinchamps et texte no 4 de Winter
Comme indiqué dans le règlement, en cas d'ex-aequo, c'est l'œuvre qui aura obtenu le plus de "3 points" qui prendra le dessus. Le texte no 2 a reçu 3x 3 points et le texte no 4 a reçu 2x 3 points. C’est donc à notre chère Clinchamps que revient l’honneur d’organiser le prochain concours d’écriture. Encore bravo et merci à tous !
Dernière édition par April le Mar 22 Mai 2012 - 13:24, édité 1 fois |
| | | Petit Faucon Confiance en soie
Nombre de messages : 12005 Age : 59 Date d'inscription : 26/12/2011
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Mar 22 Mai 2012 - 13:21 | |
| Mais April, il y a 2 n°4 !!! celui de Ysabelle et celui de Winter |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) Mar 22 Mai 2012 - 13:24 | |
| Oups, c'est une faute de frappe, je viens de corriger. Le texte d'Ysabelle, c'est le no 5. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) | |
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| | | | 4e concours d'écriture (contributions et résultats page 2) | |
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