Au Bonheur des dames, Semaine 2 : Chapitres 4 à 6

Je crois que le coup de foudre est d'abord physique parce que justement on ne sait pas grand chose de l'autre, sauf qu'il nous attire mais comme on n'est pas éduqué (surtout Denise !!!) à admettre que le corps parle aussi fort que le cœur et même avant lui, on à tendance à rejeter ce qui nous dérange ... Je suis d'accord que cela ne concerne qu'une seule personne, irremplaçable, mais je ne crois pas que ce soit de l'amour à ce moment-là ... On habille cette attirance brute de tout un tas d'oripeaux sentimentaux (pitié, compassion, curiosité ou ce que vous voulez pour Mouret, crainte du chef, poids de la fortune ou du pouvoir pour Denise) pour ne pas s'avouer clairement ce qu'il en est, mais c'est un réflexe instinctif de défense, ce n'est pas conscient. Ensuite ça marche .... ou non !! La suite nous dira si cela marchera pour nos héros !!

J'en suis au chapitre 5 et pour moi à ce stade là impossible de dire que Denise est amoureuse de Mouret.
Quand tu travailles 13 heures par jour, ça laisse peu de temps pour autre chose que du repos! En plus c'est le patron et elle ne s'autorise pas à éprouver autre chose que du respect et de la crainte puisque son sort dépend de lui .Il n'y a pas de frivolite dans sa vie par manque de temps et d'argent .
Quant à Mouret, il est plus intrigué à ce stade que troublé par cette drôle de fille qui sort de l'ordinaire par sonphysique. Et en plus il peut avoir bien des femmes à ses pieds!Je m'attends plus à une montée en puissance de leurs sentiments qu'à un coup de foudre.

n'empêche qu'il lui fait de l'effet à la première vision !!!

clinchamps a écrit:

là c'est une question de tripes, or elle ne sait pas qu'elle en a, des tripes !!

C'est ça, exactement ça, j'adore cette formulation!

clinchamps a écrit:

n'empêche qu'il lui fait de l'effet à la première vision !!!

Je suis d'accord qu'il lui fait de l'effet mais pas pour le coup de foudre - selon ma définition! Bingley & Jeanne dans P&P, ça, c'est un coup de foudre! Ils se rencontrent et oup, ils ne peuvent se passer l'un de l'autre, espère, soupir, désespère ... Ici, je sens que le chemin entre "l'effet" et "l'amour" sera long .... pour notre plus grand plaisir!

J'adore aussi lire vos commentaires . Un grand merci pour l'extrait du film de Duvivier Annwvyn, je pense souvent à Gérard Philipe au cours de ma lecture .

Ces trois chapitres sont un pur bonheur parce qu'ils nous plongent dans le BBD en pleine action, transformé en véritable ruche. Mais ce que j'ai surtout apprécié, c'est la narration des conditions de travail des employés (13h de travail ), leurs mauvaises conditions de vie (la description de la cantine est géniale), et surtout la galère de Denise. Je la trouve beaucoup plus attachante que dans les chapitres précédents, car sous un extérieur doux et soumis c'est une battante qui ne baisse pas les bras malgré la misère dans laquelle elle vit et malgré la méchanceté de ses collègues. A sa place, je n'aurais pas tenu au-delà de quelques jours ! C'est intéressant de voir que tous, hommes et femmes, sont mis sur un pied d'égalité. Les vendeuses gagnent leur vie, et la même rivalité existent entre elles qu'entre leurs collègues masculins. Un détail m'a fait sourire : elles sont servies à table par un garçon de service, parce que la direction trouve cela plus décent que si elle devait aller se servir elle-mêmes. Amusant, quand on pense à leurs conditions de vie, parfois loin d'être décentes, et surtout à la manière dont les employés sont congédiés avec le couperet amené par le "Passez à la caisse" de Bourdoncle. En passant, tu as eu une bonne idée de faire des fiches sur les personnages Serendipity, parce que j'en suis venue à me demander si Zola n'a pas fait exprès avec les noms commençant par B... on s'y perd !

Mouret n'a toujours pas grand chose de sympathique, car au fond il se fiche bien de savoir si les nourriture plaît à ses employés. Il leur promet d'y penser, affichant un grand sourire, tout en sachant bien que c'est le cadet de ses soucis.

Annwvyn a écrit:

Pour moi, Mouret n'a pas du tout pour préoccupation la réputation de Denise. Je ne pense pas non plus qu'il cache une quelconque affection pour elle, pour la simple et bonne raison qu'il ne ressent encore que très faiblement cette affection là. Peut être quelqu'un partage t'il mon avis ?

Je suis de ton avis, il ne sait pas bien lui-même ce qu'il ressent. Elle le trouble d'une certaine façon, mais il ne s'abaisse (pas encore) à se demander ce qu'il lui trouve. On sait juste que, maintenant qu'elle est mieux vêtue, il la trouve jolie. En revanche, Bourdoncle semble beaucoup mieux renseigné que lui lorsqu'il dit qu'"il vaut mieux pour tout le monde qu'elle soit partie". Phrase assez énigmatique, ne pensez-vous pas ? Je crois qu'il a repéré que Mouret ressent une certaine "faiblesse" à son égard. A moins qu'il ne fasse référence au scandale causé par la visite de Jean et au travail complémentaire de Denise avec les cravates, mais j'en doute.

Selenh a écrit:

Eh, oui, 3615 My Life appliqué à l'analyse du sentiment amoureux dans le Bonheur des Dames... un peu la honte, quand même!

Je me suis beaucoup beaucoup amusée en vous lisant !
Et même si je n'ai pas posté, j'ai suivi toute la conversation de mon bureau. En gros, on sent tous que Mouret et Denise sont plus ou moins troublés l'un par l'autre, mais qu'ils ne comprennent pas leurs sentiments ou en ont peur parce qu'il sont nouveaux. A chacun de voir suivant sa définition, si oui ou non il s'agit du coup de foudre.

A mon tour de commenter ma lecture des trois chapitres.
¤ Chapitre 4 : une journée de grande vente !
J'adore ce chapitre ! Grosse journée, gros challenge pour nos deux héros. La première fait ses début pénibles au rayon des confections, et le second risque tous ses investissements dans un énorme coup de poker. Encore une fois je suis complètement absorbée par ma lecture, et je vois très clairement dans ma tête les filles des confections se chamailler, la robe noire de Denise, en soie, trop grande pour elle, et aussi Mouret, qui se plante en haut des escaliers pour contempler la maison. Que dire de plus, sinon que Zola nous fait découvrir le fonctionnement de cette grosse machine qu'est le grand magasin ? Les vendeurs se battent pour certaines clientes et moins pour d'autres ou essayent de les séduire, les clientes qui ont des comportements bien différents les unes des autres (Mme de Boves qui n'achète pas parce qu'elle est pauvre, Mme Desforges qui garde une belle assurance et un beau calme parce qu'Au Bonheur elle n'achète que de petites choses, Mme Guibal qui se remplit les mirettes) et tout ce monde là qui s'écrase, qui bavarde, qui parle du salon oriental... Et puis tous les tissus de toutes les couleurs, le soleil qui éclaire le magasin, le Paris-Bonheur (je suis sûre qu'un nom pareil aurait un succès fou aujourd'hui... c'est tellement évocateur )
Et enfin ce passage tragique, et la journée de Denise qui finit dans les larmes. Même Mouret, flatté par Mme Desforges, se moque d'elle. Denise est décidément petite insignifiante, et gauche, et mal coiffée (encore une fois, avoir les cheveux qui vous arrivent aux chevilles , est ce que ca peut être facile à coiffer ?).

Citation :

— Sans doute, il irait mieux si la robe de mademoiselle était moins large.
Et elle jetait à Mouret le regard moqueur d’une Parisienne, que l’attifement ridicule d’une provinciale égayait. Celui-ci sentit la caresse amoureuse de ce coup d’œil, le triomphe de la femme heureuse de sa beauté et de son art. Aussi, par gratitude d’homme adoré, crut-il devoir railler à son tour, malgré la bienveillance qu’il éprouvait pour Denise, dont sa nature galante subissait le charme secret.
— Puis, il faudrait être peignée, murmura-t-il.

¤ Chapitre 2 : le travail c'est la santé !
Dans ce chapitre, on voit Denise travailler dur, gagner peu d'argent, et constamment recoudre ses vêtements et rafistoler ses chaussures. Et Denise travaille encore, refuse de prendre un amant parce qu'elle n'en a pas envie et non parce qu'elle trouve cela inconvenant, et éprouve de l'affection pour Hutin. Dans ce chapitre on en apprend un peu plus sur la vie amoureuse de tous les employés, sur la façon dont ils dépensent leur argent, dont ils vivent hors du magasin. Il y a ceux qui dépensent tout comme Hutin, qui ont des tas d'amants comme Clara, qui vivent normalement et gentiment comme Pauline. Il y a aussi des familles éclatées et drôlement modernes comme les Lhomme : Madame gagne plus d'argent que son mari, fait embaucher son fils qui ne fait rien, et son mari joue du cor tout seul dans son coin.
En passant, vous avez vu comme Jonas de The Paradise est un mélange de Lhomme (un bras en moins), Bourdoncle (odieux et froid) et Jouve (surveille tout le monde) ?
Dans ce chapitre, il y a aussi cette partie de campagne très chouette. Je me vois bien avec mon petit chapeau et son ruban bleu partir passer le dimanche à la campagne. Comme Selenh, cela me fait penser aux impressionnistes. Je me verrais bien à Joinville ! Le bâteau, la nuit tombante, le restaurant surpeuplé, les confidences dans la pénombre... voilà qui aura au moins pu changer les idées de Denise.
Mais le meilleur dans ce chapitre, ce sont quand même les deux scènes du début et de la fin...
Mouret s'apprête à réprimander Denise, et soudain s'interrompt lorsqu'il la voit "doite, sérieuse et pâle". Le voilà qui la recoiffe... Puis il s'interrompt encore car il craint de perdre son autorité. Beaucoup d'entre vous ont évoqué cette scène... j'en tremble encore !
Et puis la scène finale... Denise effrayée par Mouret préfère traverser l'immense magasin plongé dans le noir plutôt que de le croiser dans les escaliers... et elle finit justement par croiser Mouret dans les escaliers... Il me semble qu'il la voit pour la première fois. Puis il insite et veut savoir si elle est sortie toute seule. Et lorsqu'il croit qu'elle a un amant, il ressent une vive douleur...

Spoiler:

¤ Chapitre 3 : Entre Jean et Jouve, le chapitre insupportable !
Voilà le chapitre où l'on comprend que la politique d'emploi Au Bonheur des dames, ça n'est pas vraiment ça. On a une "sale tête", une cliente se plaint... et hop, "passez à la caisse". Heureusement qu'on a fait des progrès en droit du travail depuis (encore que, on est en train de faire marche arrière, non ? plus de libéralisme, c'est forcément moins de sécurité de l'emploi ). Bref, Denise a peu de chance de s'en sortir vu que Bourdoncle la déteste dès le départ.
La pauvre est coincée entre Jouve (quelle horreur, vraiment, je ne me souvenais pas qu'il était aussi répugnant... Tremper une tartine dans du lait ? ) et Jean. De lui, je n'avais pas de souvenir particulier. Mais alors là, il m'a semblé extrèmement insupportable ! Quelle immaturité, quelle bêtise ! J'avais envie de lui crier : "Tu veux de l'argent ?! Mais tu ne te rends pas compte que Denise ne l'a pas, l'argent !!!". Bref, ne nous étendons pas plus longtemps, cela n'en vaut pas la peine.
Après un passage à la cantine très intéressant Denise est renvoyée (peu surprenant) ainsi que Robineau (ce qui est proprement scandaleux ). Ne reste que Mouret... jaloux ?

Citation :

Lorsque ce dernier apprit le renvoi de Denise, il entra dans une grande irritation. D’habitude, il s’occupait fort peu du personnel ; mais il affecta cette fois de voir là un empiétement de pouvoir, une tentative d’échapper à son autorité. Est-ce qu’il n’était plus le maître, par hasard, pour qu’on se permît de donner des ordres ? Tout devait lui passer sous les yeux, absolument tout ; et il briserait comme une paille quiconque résisterait. Puis, quand il eut fait une enquête personnelle, dans un tourment nerveux qu’il ne pouvait cacher, il se fâcha de nouveau. Elle ne mentait pas, cette pauvre fille : c’était bien son frère, Campion l’avait parfaitement reconnu.

EDIT : je vois que j'ai posté juste après Tatiana. Je plussoie sur tout ce que tu dis ! J'ai aussi adoré la description de la cantine, et je trouve aussi que Bourdoncle est bien renseigné.
Et pour Gérard Philipe... aaaah je l'adore dans Pot Bouille (film que j'adore également). Pourtant, contrairement à ce que certaines ont pu dire au début du topic, pour moi, il n'est pas Mouret (enfin, il n'est pas MON Mouret). Je me fais une idée trop précise de Mouret (et quand je l'ai imaginé, je ne connaissais pas Gérard Philipe.) Ce qui ne m'empêche pas de le trouver génial, et séduisant et donc parfait dans le rôle !

Annwvyn a écrit:

Dans ce chapitre, il y a aussi cette partie de campagne très chouette. Je me vois bien avec mon petit chapeau et son ruban bleu partir passer le dimanche à la campagne.

Moi aussi je m'y verrai bien .

Citation :

Mouret s'apprête à réprimander Denise, et soudain s'interrompt lorsqu'il la voit "doite, sérieuse et pâle". Le voilà qui la recoiffe... Puis il s'interrompt encore car il craint de perdre son autorité. Beaucoup d'entre vous ont évoqué cette scène... j'en tremble encore !

Ah oui cette fameuse scène, elle m'a surprise deux fois. La première, lorsque Mouret s'arrête, lui d'habitude si sûr de lui. Et la seconde, lorsqu'il se permet de la recoiffer, c'est quand même osé, non ? Denise en est toute retournée, mais s'en remet bien vite je trouve. Certes, il a l'habitude des femmes, mais envers une employée qu'il connaît à peine - et pour qui il éprouve une attirance qu'il ne connaît pas encore - ce geste est un peu déplacé, bien que très doux . Cela abolit une partie des distances entre eux. Et je le vois mal faire pareil avec Clara ou Marguerite, ce serait le scandale assuré .

Au fait, qui c'est Campion?

Campion est mentionné pour la première fois dans le 2ème chapitre. C'est le chef du départ, chargé de la livraison des marchandises. Il travaille au sous-sol, à côté des caisses-compartiments qui correspondent chacun(e) à un arrondissement de Paris. Je crois que Denise et Jean l'aperçoivent quand ils s'enfuient dans les sous-sols.

Annwvyn a écrit:

[quelle horreur, vraiment, je ne me souvenais pas qu'il était aussi répugnant... Tremper une tartine dans du lait ? )

Beurk et rebeurk, ce Jouve

Annwvyn a écrit:

Campion est mentionné pour la première fois ....

Merci! Mais pourquoi sait-il lui que Jean n'est que le frère de Denise?

Il le sait parce que Campion s'est renseigné auprès de l'oncle Baudu Mais non, je ne sais pas et j'invente!

Ne sachant pas trop qui était ce Campion, je ne me suis pas attardée sur le "comment" il a pu savoir que Jean était sa soeur. Mais en effet, si c'est le chargé du sous-sol, comment a-t-il su???

J'ai beaucoup de travail pour l'école en ce moment donc c'est à peine si j'ai le temps de lire Zola le soir Cependant, j'ai réussi à finir la partie de cette semaine, heureusement que j'ai ce livre pour me remonter le moral, il est vraiment trop bien
J'ai lu vos commentaires au fur et à mesure (pas peur d'être spoilée, je connais déjà l'histoire ) et je ne vois pas trop quoi rajouter (je ne prends pas de notes et j'oublie assez vite )
Juste au sujet du débat sur le "coup de foudre", je ne pense pas qu'au stade actuel du roman, il y ait de l'amour du côté d'un des deux partis. Denise est plutôt en phase de crainte et d'admiration, mais je ne la pense pas amoureuse, tandis que Mouray, il est juste intrigué et intéressé de voir son évolution (et ressent peut-être aussi du désir vu qu'elle est femme mais je ne pense pas que ça aille plus loin)

La semaine fut également très chargée de mon côté et je n'ai pas eu le temps de poster mon avis. j'ai lu tous vos commentaires et je n'ai évidemment plus grand chose à ajouter !!

Comme vous, j'éprouve un réel plaisir à relivre ce livre. C'est un vrai bonheur ...de dame ( bouh, trop nul ). Je ne me souvenais plus à quel point Jean était aussi immature et inconscient ... et à quel point Denise se laissait avoir par son joli coeur de Frère. J'ai juste envie de la secouer !! Je ne me souvenais pas non plus à quel point ses cheveux étaient longs !!!

Pour moi non plus, je ne pense pas qu'il y ait déjà de l'amour à ce stade. certes, ils sont tous les deux troublés par l'autre, mais rien de plus profond selon moi. J'ai même l'impression que Mouret oublie tout simplement Denise si elle n'est pas devant lui !! Mais je doute pas que cela va bientôt changer ... J'ai hâte de voir comment cela va tourner avec Henriette.

Ju a écrit:

Juste au sujet du débat sur le "coup de foudre", je ne pense pas qu'au stade actuel du roman, il y ait de l'amour du côté d'un des deux partis. Denise est plutôt en phase de crainte et d'admiration, mais je ne la pense pas amoureuse

J'voudrais bien, mais j'dis rien...
Mais du côté du chapitre dix attendez-vous à ce que je triomphe sauvagement, sans une once de pudeur ni de charité, tagada pouet pouet zoumzoum!

À croire que mon Émile adoré l'a fait exprès de tout expliquer noir sur blanc pour que j'apothéose! spéciale chouchoutte, quoi, et nananère...

Je crois que je joindrai ma fanfare de triomphe à la tienne, Selenh !!! Moi aussi, je me retiens .....

Je me suis arrêtée au chapitre 9 pour respecter le rythme !! Bon, je vais faire une entorse et lire le suivant alors ... du "love at first sight" finalement?

arrête, Austen94, figure-toi que j'ai presque terminé, je suis en train de lire le chapitre 13!!!

Selenh a écrit:

Mais du côté du chapitre dix attendez-vous à ce que je triomphe sauvagement, sans une once de pudeur ni de charité, tagada pouet pouet zoumzoum!

Je sais précisément à quel passage tu fais référence Selenh ! Et j'y pense depuis longtemps à ce passage également (et notamment à une phrase en particulier... mais attendons le chapitre 10). Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, et je suis déjà prête à débattre.

Spoiler:

Sinon, je compte ouvrir le topic des 3 chapitres suivants dans l'après-midi. Et (notamment parce que Serendipity m'a suggéré l'idée ) je vais poster le planning de lecture dans le topic de "Lambton bouge-Lecture de groupe", dans mon premier post. Ca permettra à tout le monde de mieux se repérer.

J'ai lu le spoiler d'Annwvyn donc je vois ce que vous voulez dire (pourtant ça doit être ma 3è ou 4è lecture^^)
J'en suis pour ma part au début du chapitre 8 ,j'essaye de prendre de l'avance pour pouvoir poster dès le début et éviter de me contenter de plussoyer

Annwvyn a écrit:

Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, et je suis déjà prête à débattre.

Spoiler:

• Pffff! Provocation!
  
• Ou mauvaise foi?
  
• Déformation professionnelle? (On les connaît les légistes! Principe numéro 1: «N'avoue jamais».)
  
• Glee-isme?
  

De toute façon je n'ai jamais débattu en ce qui concerne Mouret mais seulement à propos du malaise que ressent Denise dès la première fois en sa présence, alors qu'elle ne sait pas encore qu'il est le patron!

Spoiler seulement pour celles qui ne sont toujours pas arrivées au chapitre II, genre Fred, quoi!:

Que veux-tu, Selenh. Je suis toujours en train de me rouler dans les montagnes de satin et de velours, de soies et de fourrures etc... que Denise contemple dans les vitrines au chapitre 1... C'est mon vice à chaque lecture, m'attarder longuement sur les détails de confection, le dress-code, les descriptions des matières dont certaines sont devenues rares... Je relis tous ces passages jusqu'à l'overdose!

Selenh a écrit:

[*]Pffff! Provocation!
[*]Ou mauvaise foi?
[*]Déformation professionnelle? (On les connaît les légistes! Principe numéro 1: «N'avoue jamais».)
[*]Glee-isme?

Oh bah non, rien de tout ça ! D'abord, je déteste la mauvaise foi. Et je refuse d'entendre que les juristes en sont les champions, parce que (si on en croit ceux que j'ai autour de moi qui sont de vraies perles), c'est loin d'être le cas. Et puis à quoi est ce que cela rime d'associer une profession à un état d'esprit ? Je suis fière de connaître des juristes prêts à en découdre avec tous les clichés qu'on leur associe.

Bref, je pense que je n'ai jamais été assez claire en fait. Ce que je veux dire c'est que :
- ma définition du coup de foudre est une réciprocité de sentiments amoureux, et la conscience immédiate de ces sentiments.
- je suis d'accord pour le coup de tripes réciproque entre Mouret et Denise (voilà pourquoi je disais que de son côté à elle il y a surtout du trouble au départ, et de son côté à lui, surtout du désir). Mais des deux côtés, je perçois depuis le début un mélange de sentiments, où peut être on trouve de l'amour, peut être pas.
- je ne peux pas être d'accord pour le coup de foudre d'après la définition que j'en ai.

Spoiler:

Mais encore une fois, je pense qu'il est inutile de se prendre la tête sur ces choses là. Tout est une question de définition, ou de perception, et à trop chercher à tout décrypter, on perd tout simplement le plaisir de ressentir les choses chacun à notre manière. Le plus simple pour moi est donc de conclure que je n'ai jamais ressenti de coup de foudre dans Au Bonheur des dames.

Annwvyn a écrit:

Et (notamment parce que Serendipity m'a suggéré l'idée ) je vais poster le planning de lecture dans le topic de "Lambton bouge-Lecture de groupe", dans mon premier post. Ca permettra à tout le monde de mieux se repérer.

Merci Annwvyn, j'avais un doute sur le découpage final (plein d'autres choses sur le feu en ce moment, mais je m'accroche pour finir la lecture de groupe)/