Yoko Ogawa

Merci pour ton retour, Petit Faucon !
Mon incursion dans l'univers de Yoko Ogawa (avec Instantanés d'ambre) m'avait perturbée donc je ne suis pas sûre de lire un autre de ses romans pour l'instant !

La marche de Mina (2006)

Le résumé, que je me permets de reprendre du post de clinchamps en 1ère page :

Citation :

 Tomoko, orpheline de père doit aller passer une année chez la sœur de sa maman, celle-ci devant faire une formation professionnelle. Cela se passe en 1972, année des J O de Munich.
Tomoko n'a jamais rencontré cette partie de la famille et va se retrouver dans un milieu tout à fait nouveau : la grand-mère est allemande, le père dirige une importante société, ils sont riches, et originaux (ils possèdent un hippopotame nain ... ). Tomoko et Mina, la fille de la maison, plus jeune d'un an, vont devenir amies et très proches. Le roman, c'est uniquement cette année 1972, vue par les yeux d'une fillette de 12 ans qui découvre à travers sa famille le monde extérieur au Japon. Les Jeux Olympiques et la médaille d'or japonaise en volley ball(mais aussi le terrible attentat de Septembre Noir) vont s'inviter dans l'histoire, comme le base-ball dans "la formule ..." ce livre nous montre avec une grande finesse et une légèreté de touche incomparable le cœur et l'esprit de deux adolescentes qui en sont à moment charnière de leur vie... à travers Tomoko nous percevons les secrets, les douleurs et les joies, les dissensions aussi, de cette famille, mais rien n'est appuyé, tout est en filigrane ...
Mina collectionne les boîtes d'allumettes, et elle invente une minuscule histoire pour chacune d'elles, ces histoires sont de véritables bijoux qui à elles seules feraient que l'on doit lire ce livre lumineux et tendre !!!

Il ne se passe pas grand chose, mais le livre se lit avec intérêt et très facilement.
Il y a dans cette famille une atmosphère chaleureuse et joyeuse, les membres sont malgré tout très unis, même si Tomoko perçoit presque inconsciemment le malaise du couple formé par son oncle et sa tante.

On retrouve beaucoup de thèmes récurrents dans d'autres livres de Y Ogawa, comme par exemple :
- la solitude, avec Madame Yoneda qui, à 83 ans, continue de gouverner la maison d'une main de fer, et qui n'a personne, aucune famille ou aucun proche à emmener à Hokkaido quand elle gagne le voyage ; elle m'a rappelé le professeur de "La formule préférée du professeur" par certains côtés.
- la maladie, avec Mina, qui combat sa peur et s'évade avec les petites histoires qu'elle écrit dans les boites qu'elle range sous son lit ; cette occupation m'a rappelé l'angoisse de la mère dans Cristallisation secrète, et également les enfants de Instantanés d'ambre ; pourtant ici c'est une activité qui lui procure de la joie et qui semble tout à fait anodine, mais elle m'a paru la matérialisation de son angoisse que la maladie prenne le dessus.
- le père absent ou inconstant, dont ici l'attitude ne porte pas (trop) à conséquence ; rien à voir avec le père totalement absent de Instantanés d'ambre. Mais je me suis demandé si son attitude n'est pas partiellement la cause de l'asthme de Mina, par exemple.
- la fascination pour la beauté physique, celle des hommes de cette famille, le père et le fils ; à tel point que Tomoko se demande pourquoi Mina est tombée amoureuse du livreur qu'elle trouve quelconque ...

C'est un très joli livre, qui m'a beaucoup plu, et qui devrait plaire également à beaucoup d'entre vous

Merci pour ton avis J'ai failli l'emprunter l'autre jour, quand je voudrais relire Ogawa, j'essaierai sans doute avec lui

Merci pour ton retour enthousiaste, Petit Faucon !

Merci Petit Faucon de me citer et je suis enchantée que tu aies aimé ce livre !!!

Merci pour ton retour, Petit Faucon

Je vais le lire, il est disponible à ma médiathèque.

J'ai emprunté à la médiathèque Oeuvres


Le livre regroupe des récits plus ou moins longs, écrits de 1989 à 1998.

La Désagrégation du papillon
Une parfaite chambre de malade
Un thé qui ne refroidit pas
La Piscine
Les Abeilles
La Grossesse
Le Réfectoire un soir et une piscine sous la pluie
La Petite Pièce hexagonale
Amours en marge
L'Annulaire
Hôtel Iris
Tristes revanches
Parfum de glace

J'ai commencé par le plus court, "Le Réfectoire un soir et une piscine sous la pluie", qui décrit la rencontre d'une jeune femme avec un homme et son enfant. Au cours d'une conversation un peu étrange, l'homme évoque des souvenirs d'enfance traumatisants. Le style est fluide et j’ai ressenti une sensation de douceur mélancolique et de solitude.

Il faut que je mette ce livre dans mes projets (encore un !! ) car je n'ai lu que "les paupières" comme recueil de nouvelles et pourtant OGAWA en a écrit plein ! De plus je n'en ai aucun souvenir !

Dommage que je ne puisse pas te le prêter.

Je vais lire "Un thé qui ne refroidit pas" et je pense m'arrêter là. J'ai jeté un coup d'oeil aux autres nouvelles et elles me semblent plutôt morbides et dérangeantes.

Je ne savais pas que Yoko Ogawa était publiée en gros volume, du coup dans la liste des romans j'ai noté Hotel Iris qui a l'air assez atypique.
Mais je vais faire une pause Ogawa, car sa lecture ne m'est pas anodine, donc je préfère saupoudrer  

J'ai vu Rosalind que tu comptais lire La marche de Mina, je suis certaine qu'il te plaira

Je double poste suite à ma lecture des Tendres plaintes de Yoko Ogawa.

J'ai été très touchée par ce livre, qui est un des meilleurs de cette auteure que j'ai lus. Je ne dirais pas que j'ai énormément aimé, car ce n'est pas une histoire ou un personnage qui suscite une forte empathie, mais j'ai trouvé que c'est un grand livre.
Le livre raconte une femme à un moment crucial de sa vie personnelle ; elle fuit dans le chalet de son enfance, dans cette forêt protectrice et familière, et tente de faire le point sur son couple, sa vie amoureuse, sa carrière, son avenir.
Le style est très retenu, mais j'ai été frappée par la grande douleur de cette femme, par son renoncement à une nouvelle histoire d'amour (elle comprend que Kaoru et Nitta sont liés très profondément), par son courage aussi, à sortir de cette parenthèse hors du temps, pour retrouver les trépidations de la vie et de la ville. Tout le livre est raconté de son point de vue à elle, et sous l'apparence tranquille ça bouillonne terriblement, mais on ne fait que l'entrevoir ou le pressentir.

Je suis contente que ce roman t'ait plu Petit Faucon.

Malgré le caractère générant peu d'empathie de l'héroïne, j'avais beaucoup aimé la parenthèse hors du temps que tu décris si bien, de même que la relation pudique et unique entre Nitta et Kaoru.
C'est un roman que j'aime beaucoup et ait eu plaisir à relire.

J'adore ton commentaire, Petit Faucon, j'aurais aimé trouver ces mots qui décrivent parfaitement mon ressenti pour ce livre qui est aussi un de mes préférés...

Merci à vous deux !
Je ressens encore les effets de ce livre que j'ai terminé il y a 3 jours ...

Et bien, quel magnifique commentaire, Petit Faucon ! Si je décide de retenter un livre de Yoko Ogawa, ce sera celui-ci !

Petit Faucon a écrit:

Je ressens encore les effets de ce livre que j'ai terminé il y a 3 jours ...

Je te comprends, c'est un roman qui laisse une trace...

Je suis revenue récemment auprès de Yôko Ogawa, avec le recueil de nouvelles La Mer.

J'ai eu le plaisir de retrouver sa plume finement ciselée.
Le titre du recueil vient de celui de la première nouvelle. On croise dans ces nouvelles des situations et personnages banals en apparence mais dont l'autrice va arriver, avec sa dextérité habituelle, à faire ressortir la singularité. On passe donc de l'habituel à l'original dans un glissement imperceptible, ce qui est enthousiasmant au final car comme pour ces personnages, on peut s'amuser à chercher le surprenant dans nos routines.
Comme pour ces autres écrits, elle excelle toujours dans la précision de ses descriptions, de ce qui est objectif vers le subjectif, les émotions et sensations des personnages. La précision de son écriture n'en fait pas une écrivaine clinique, mais plutôt sensible dans son cas. La délicatesse étant le sentiment que je garde de ses mots.

A noter l'hétérogénéité des longueurs des nouvelles proposées, certaines courant sur plusieurs dizaines de pages et d'autres conclues en quelques pages. J'ai préféré celles au format plus long (La mer, Voyage à Vienne, Le bureau de dactylographie japonaise Butterfly, Le camion de poussins et La guide) car elles donnent plus de temps pour s'immerger dans les atmosphères proposées.

Merci pour ce bel avis, Vavyala, je n'ai pas lu ce livre en particulier et ça fait plusieurs années depuis ma dernière lecture d'Ogawa, mais j'y retrouve bien sa manière très originale.

J'ai lu beaucoup de ses romans, mais aucune de ses nouvelles, c'est une lacune que je dois combler ! Tu m'en donnes envie, vavyala !

Ravie de te tenter à continuer à la lire, sous un autre format

J'ai croisé une lectrice dans les transports en commun, lisant Petites boites. Elle me disait bien accrocher, mais les retours sur Babelio sont mitigés. Ainsi, je ne sais pas encore quelle sera ma prochaine incursion chez Yôko Ogawa.

Merci pour ce beau retour, Vavyala ! Ce format de nouvelles peut être plus pratique à lire, je me le note !

Je me rends compte que je ne suis pas revenue ici depuis nos échanges sur Instantanées d'Ambre, alors que j'ai plusieurs livres de cette auteure sur ma PAL. Merci pour vos retours qui vont me permettre de choisir ma prochaine lecture. Les nouvelles me semblent plus adaptées à mon rythme actuel

En effet, les recueils de nouvelles offrent l'avantage de pouvoir picorer des textes quand on ne peut pas se lancer dans une lecture au long cours.

Vavyala a écrit:

Ravie de te tenter à continuer à la lire, sous un autre format

J'ai croisé une lectrice dans les transports en commun, lisant Petites boites. Elle me disait bien accrocher, mais les retours sur Babelio sont mitigés. Ainsi, je ne sais pas encore quelle sera ma prochaine incursion chez Yôko Ogawa.

J'ai énormément aimé Petites boîtes, mais Rosalind a eu du mal à le finir, d'ailleurs je ne sais même pas si elle l'a fini !