Joël Dicker - La vérité sur l'affaire Harry Quebert (et plus si affinité)

FleurdeLune a écrit:

Peut-on imaginer une romance réelle (sans drame à la fin, sans déchirure, sans malheur sous-jacent, sans milieu marginal) entre une femme de 40 ans et un homme de 18 ans, avec tous les attributs de l'histoire d'amour qui vont bien y compris le gentil happy end?

J'en connais un exemple pas loin de moi (une institutrice que ma fille a eue qui avait épousé le frère d'une de mes copines, de 20 ans plus jeune qu'elle). Je pense qu'il y a plus de chance que cela arrive de nos jours car notre époque est plus tolérante que les précédentes envers ceux qui ne suivent pas les normes.

Cassandre a écrit:

HS je ne sais pas pourquoi cet auteur bénéficie d'autant de campagne promotionnelle Déjà, ses livres étaient en vitrine ou en tête de colonne

Parce que c'est un auteur populaire, Cassandre. Son premier livre n'avait pas vraiment connu le succès. Le succès de son deuxième, La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, a été assez inattendu, et n'a pas été provoqué par le marketing. Je ne l'ai pas lu mais je pense que son aspect page turner a compté beaucoup plus que la promo ou la précocité et la télégénie de son auteur. Après tout, Joel Dicker n'a été invité à la télé qu'une fois que son bouquin avait connu le succès populaire.

Pour tous ceux qui se posent des questions sur la sobriété des jurés du Grand Prix de l'Académie Française, je poste ici un extrait de wikipedia :

Citation :

Ce roman de Joël Dicker a été présélectionné dans la première liste des douze romans en lice pour le prix Goncourt 20121 (puis dans les listes réduites à huit et à quatre romans2), ainsi que pour le prix Interallié.

Le 25 octobre 2012, le roman remporte le Grand prix du roman de l'Académie française. Le 7 novembre 2012, le roman arrive en troisième position des choix des jurés du prix Goncourt avec deux voix au deuxième tour de scrutin derrière Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari (cinq voix) et Peste et Choléra de Patrick Deville (quatre voix). Il reçoit toutefois le 15 novembre 2012 le prix Goncourt des lycéens puis le prix littéraire de la Vocation.

(...)

Réception critique

   « C'est très rare, mais quand cela arrive, rien ne peut couper court à l'excitation. Jeune ou moins jeune, lecteur difficile ou facile, femme ou homme, on lira sans discontinuité jusqu'au bout le roman français de Joel Dicker, La Vérité sur l'Affaire Harry Québert. On n'en sortira qu'épuisé et ravi par le jet continu d'adrénaline littéraire que le narrateur n'a cessé d'injecter dans nos veines. »

— Marc Fumaroli de l'Académie française, Le Figaro Littéraire.

   « Si vous mettez le nez dans ce gros roman, vous êtes fichus. Vous ne pourrez pas vous empêcher de courir jusqu'à la six centième page. Vous serez manipulé, dérouté, sidéré, agacé, passionné par une histoire aux multiples rebondissements, fausses pistes et coup de théâtre. »

— Bernard Pivot de l'Académie Goncourt, Le Journal du Dimanche.

   « « La vérité sur l’affaire Harry Quebert », c’est qu’il s’agit en effet d’une réécriture « easy reading » (comme en musique, autrefois, on a pu parler de « easy listening ») de « la Tache » de Philip Roth, l’un des derniers grands romans du vingtième siècle. Un roman de faux faussaire et de tâcheron admiratif." »

— Arnaud Viviant, Le nouvel Observateur.

Par ailleurs, je vous rappelle que de nombreuses personnes ont apprécié ce livre, y compris quelques-unes sur ce topic. On a tout à fait le droit de ne pas aimer un livre et de le dire, mais attention au ton, please. Merci.  

cat47 a écrit:

Par ailleurs, je vous rappelle que de nombreuses personnes ont apprécié ce livre, y compris quelques-unes sur ce topic. On a tout à fait le droit de ne pas aimer un livre et de le dire, mais attention au ton, please. Merci.  

Désolée si mon "ton" en a choqué mais je m'interroge quand même sur les commentaires des grandes signatures citées et je persiste à dire que ce roman est un des plus mauvais que j'aie lus, même si je trouve la problématique de la création littéraire et du plagiat dans l'inspiration de l'écriture un thème très intéressant !

clinchamps a écrit:

Désolée si mon "ton" en a choqué

Moi il ne m'a pas choquée, mais rappelé des mauvais souvenirs, des discussions qui portaient le plus souvent sur une suite romans très populaires à l'époque

Spoiler:

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clinchamps a écrit:

je m'interroge quand même sur les commentaires des grandes signatures citées

Moi je ne m'interroge pas trop sur les goûts des uns et des autres. J'aime entendre des avis divergents, c'est toujours plus intéressant que les panégyriques... ou les descentes en flamme consensuels.

clinchamps a écrit:

et je persiste à dire que ce roman est un des plus mauvais que j'aie lus

Je ne cherchais pas à faire changer d'avis qui que ce soit. Quand on n'aime pas quelque chose, ce sont les tripes qui parlent, pas notre cortex préfrontal! Je pense que pour les "experts" et autres critiques littéraires, c'est la même chose. Sauf quand ils reçoivent des pots de vins des maisons d'édition.

Désolée aussi si mon avis a choqué et je suis désolée d'avoir dit que les membres de l'académie étaient en pleine sieste après un repas bien arrosé, et avaient voté pour ce roman

Cassandre a écrit:

Désolée aussi si mon avis a choqué  et je suis désolée d'avoir dit que les membres de l'académie étaient en pleine sieste après un repas bien arrosé, et avaient voté pour ce roman  

Je pense que tout le monde avait compris que c'était de l'humour et je ne pense pas que ton avis soit choquant. Même si tu étais la seule à ne pas avoir aimé ce livre ( ce qui n'est pas le cas   )  tu aurais le droit de le dire. Ce n'est pas parce qu'on critique qu'on se moque des autres.

Je viens de lire l'avis de B. Pivot.

La vérité sur l’affaire Harry Quebert », c’est qu’il s’agit en effet d’une réécriture « easy reading » (comme en musique, autrefois, on a pu parler de « easy listening ») de « la Tache » de Philip Roth, l’un des derniers grands romans du vingtième siècle. Un roman de faux faussaire et de tâcheron admiratif." »

Suis-je la seule à y trouver une connotation péjorative et des sous-entendus ?

Mais enfin, de quoi faut-il s'excuser ? on ne peut plus critiquer quelque chose avec ironie et humour, maintenant ? Là ça ne va plus je crois ! S'excuser parce qu'on dit que les académiciens font la sieste, le nombre d'humoristes que j'ai pu entendre sur ce thème ! Si on ne peut plus se moquer des institutions comme l'Académie, ou mettre en doute avec humour une critique unanime sur un roman qu'on trouve mauvais, ça ne devient plus drôle du tout !

Merci Uly

Je suis d'accord avec toi, Clinchamps, si on ne peut plus rire et j'adore blaguer ... comme le prouve ma ban

clinchamps a écrit:

Mais enfin, de quoi faut-il s'excuser ?  

Euh... personne n'a demandé d'excuses, Clinchamps. J'ai simplement rappelé que certaines personnes peuvent être blessées quand on se moque de livres ou films qu'elles ont appréciés.

Moi qui adore l'ironie et le second degré, je suis bien placée pour savoir que ça n'a pas toujours très bien fonctionné à Lambton.

Je profite de cette discussion pour déplacer ce sujet dans le sous-forum des auteurs francophones. Dicker est genevois, comme moi, et écrit donc en français. Je ne sais pas pourquoi ça ne m'a pas frappée avant.

Par le plus grand des hasard, je me suis plongée dans la bibliographie de Joël Dicker et je viens juste d'en ressortir après ma lecture de 6 romans en un peu plus d'un mois (toute son oeuvre à part le 1er en fait ).
Ma soeur avait bien aimé son dernier en date Un animal sauvage , je l'ai donc lu pendant mes vacances d'été et je dois dire avoir bien accroché au déroulement de l'intrigue.
Je n'avais lu de lui que La Vérité sur l'affaire Harry Quebert lors de sa sortie, je ne m'en souvenais plus du tout
Je l'ai donc relu ainsi que les romans suivants :
L'Énigme de la chambre 622
La Disparition de Stephanie Mailer
Le livre des Baltimore
L’affaire Alaska Sanders

Je les ai tous bien aimé, excepté La Disparition de Stephanie Mailer qui m'a passablement ennuyée (overdose ? ^^)

J'ai lu dans ce topic qu'il y avait débat sur son style, et le fait que ses romans soient "bons" ou "mauvais". Personnellement, il me divertit, c'est le genre de livres que je vais m'empresser d'oublier (mémoire de poisson rouge) mais qui me font passer un bon moment de lecture, donc c'est agréable