Le Maître est ici - Sarn Deuxième semaine

Miss Acacia, je suis tout à fait d'accord tes impressions!  

Le personnage de Prue se dévoile   : malgré toute la dureté de sa vie, elle ne se rebelle pas - même si elle pense de plus en plus souvent que c'est trop et que le but ne sera peut-être  jamais atteint ou alors à quel prix- et elle trouve toujours des excuses à tout le monde, notamment à Gédéon.

Elle a beaucoup d'amour et d'admiration pour son frère  

Citation :

... dont le sillon était le plus droit que j'ai jamais vu. Il ne pouvait saboter aucun travail.

et le comprend mieux que quiconque.
Dans

Citation :

Il me semblait que la main du Tout-Puissant étant sur lui, luttant pour le faire devenir le contraire de ce qu'il était, de ce que Père l'avait fait,et grand-père, et tous ses ancêtres jusqu'à ce Timothée qui avait la foudre dans le sang.

tout est dit : la lutte désespérée de son frère pour échapper à sa condition, à son hérédité, son ambition et sa soif de revanche sur les puissants.

Car que peut faire un homme  à cette époque pour s'élever au-dessus de sa condition, sinon travailler et gagner de l'argent?  
Alors qu'une fille, pour peu qu'elle soit belle, peut avoir la chance de plaire à un homme de condition supérieure :  Beguildy, tout horrible qu'il soit à nos yeux,  le sait ; et dans cette perspective, que Jancis puisse être dans une liaison hors mariage, de son point de vue,  c'est mieux que de mourir dans la pauvreté!  
D'ailleurs, n'oublions pas à cette époque, que les familles  pauvres, souvent nombreuses, louaient ("plaçaient") leurs enfants dès le  plus jeune âge pour travailler dans des fermes ou des châteaux dans des conditions qui étaient majoritairement loin d'être idéales!


La journée à Lullingford est intéressante : Prue est véritablement en butte pour la première fois de sa vie à la discrimination (plus loin dans cette partie, elle évoque les histoires qui circulent de plus en plus à son sujet!    ). Elle qui est la bonté même, la seule chose qu'elle ne comprend pas ce sont  les préjugés à son endroit : car jusque là, elle s'était toujours sentie comme tout le monde et une créature de Dieu au même titre que les autres! Il y a là une forme d'innocence, de confiance aveugle   dans les autres êtres humains, que l'isolement de la vie à Sarn ne suffit pas, à mon avis, à expliquer!

Car d'autre part, Prue  a une sensibilité extraordinaire!  Malgré son peu d'expérience, elle reconnaît infailliblement les sentiments des autres : ceux de Tivvy pour Gédéon et sa jalousie envers Jancis, l'attrait de Féléna pour le tisserand, le désir ressenti par les deux hommes lors de la parution de Venus...  

Après la révélation dans le grenier, le pressentiment de cet amour qu'elle porte en elle, elle nous décrit naturellement  l'attrait qu'elle a toujours éprouvé pour la maison  du tisserand à Lullingford, l'émotion physique et violente ressentie à la seule présence de Kester Woodseaves, les sentiments qu'elle invoque  pendant ses tâches quotidiennes pour mieux supporter la dureté de sa vie ...
Bien sûr, ses références sont celles de la Bible et d'une croyance chrétienne... mais je rejoins ceux et celles qui y voient là quelque chose d'inexplicable : il y a là un don qui s'apparente à une forme de prescience, de clairvoyance!
Et j'y vois un parallèle  avec les pouvoirs de  sorcellerie que les ignorants de l'époque lui attribuent à cause de sa difformité.
Alors je me demande quelle idée avait Mary Webb en développant à la fois cette innocence  et cette clairvoyance extraordinaires chez son  personnage principal ???  

Pour répondre au sujet de Féléna,

Spoiler:

Pour finir, j'ai lu avec intérêt vos recherches sur les us et coutumes de l'époque! Il y a avait des us terribles, mais aussi de belles coutumes!

moi aussi j'ai vu ta surprise Clinchamp c'est super sympa, et merci pour tous vos commentaires très instructifs

J'ai lu vos commentaires, et il me semble que personne n'a  commenté la décision de Gideon à la fin de la 2e partie de ne pas

Spoiler:

Cette réaction de Gideon confine à l'insensibilité et à la folie ; il y a en Gideon, même si on comprend la dureté de son attitude par l'âpreté de la terre qu'il cultive, quelque chose de l'inflexibilité de Saint-John Rivers (de Jane Eyre), il me semble que c'est Clinchamps qui en a parlé la première.

Miriel a écrit:

que Jancis puisse être dans une liaison hors mariage, de son point de vue,  c'est mieux que de mourir dans la pauvreté!

hélas, à mon humble avis, ce n'est pas Jancis qui aurait profité de la liaison - mais le père qui à cette époque - recevait l'argent, puisque tout passe par lui. Il est d'une cupidité cet homme, il est pire que Gedeon ! Le père de Jancis, n'est qu'un souteneur Ensuite, Jancis ne terminera pas sa vie si riche, les grands de ce monde sont volages. Sa beauté enfuie, il va la répudier (ou même avant), elle finira tristement.

Petit Faucon a écrit:

Cette réaction de Gideon confine à l'insensibilité et à la folie

Au moins, Gedeon, veut devenir riche en travaillant, mais comme il veut que Jancis, une fois mariée avec lui, ne travaille pas, car Prue sera là, parfaite exclave pour le soutenir, il se réserve Jancis pour le plaisir d'avoir une femme belle pourparader avec elle à son bras. Mais avant, il ne tient pas à s'encombrer    Quel affreux homme aussi !

Pour Gideon et Jancis, je suis d'un avis un peu différent, Fée :
il me semble que Gideon dit lui-même que Jancis n'est pas une travailleuse acharnée comme lui ou Prue peuvent l'être ... il sait que Jancis aimera se faire dorloter et qu'elle sera enceinte très vite, et qu'il ne peut pas compter sur elle comme "bête de somme" comme il fait avec Prue.
Et dans son idéal, il se voit plutôt vivre de ses rentes, ou tout au moins il envisage que Prue, Mère et Jancis n'ait plus à travailler dur, plutôt que Prue servant Jancis (à mon sens)

Nous sommes du même avis Petit Faucon, il me semble, Jancis, est une femme pour parader et avoir ses enfants, Gedeon fait tout pour qu'elle soit à lui, il est propriétaire au plus profond de lui, terre, eau, abeille, femmes...

Une fois riche, il vivra de ses rentes, mais qui sera la vraie maîtresse qui régit la maison ? Dans sa tête c'est : sa soeur qui à son avis ne se mariera jamais : ces deux là forment un couple, ils sont fortement inféodés l'un à l'autre depuis l'enfance, mais l'amour va déranger son schéma pré-établi.

Prue, ne travaillera plus si dur, évidement, sa mère pourra vieillir en paix, mais ce qu'il décide n'est peut-être pas ce que les autres rêvent Jancis, à part être jolie et brodeuse à la fenêtre, que sait-elle faire ? Séduire ? le veut-elle ? elle veut Gedeon mais à part ça,

Je suis d'accord ... Jancis est une petite femme d'intérieur, qui n'aspire qu'à une petite vie tranquille ...

Fée clochette a écrit:

Jancis, est une femme pour parader et avoir ses enfants, Gedeon fait tout pour qu'elle soit à lui, il est propriétaire au plus profond de lui, terre, eau, abeille, femmes...  

Une fois riche, il vivra de ses rentes, mais qui sera la vraie maîtresse qui régit la maison ? (...)

Prue, ne travaillera plus si dur, évidement, sa mère pourra vieillir en paix, mais ce qu'il décide n'est peut-être pas ce que les autres rêvent  Jancis, à part être jolie et brodeuse à la fenêtre, que sait-elle faire ? Séduire ? le veut-elle ? elle veut Gedeon mais à part ça,

Mais son attitude inflexible lui fait risquer de tout perdre . Rejeter Jancis au moment où elle a besoin d'être protégée lui fait courir le risque qu'en 3 ans, elle se laisse séduire par un autre qui sera plus gentil ou qui la déshonnerera. Et faire ainsi trimer sa soeur et sa mère met en danger la santé de cette dernière. Est-ce de l'entêtement (et un manque de remise en question) ou une foi chrétienne inébranlable d'un avenir meilleur où le travail finira bien par payer (quitte à ce qu'il paie une fois tous morts ?)

Intéressante comparaison avec Saint John Rivers (mais je crois que je trouve ce dernier plus sympathique que Gedeon )

Gédéon a de commun avec Saint-John Rivers une foi indestructible en la valeur de ses choix : l'un c'est la religion, l'autre c'est l'argent, et tous les moyens sont bons pour y parvenir.... Il a bien hésité à demander Jancis en mariage, car son projet ambitieux pourrait en être compromis et finalement il renonce... C'est un homme aussi détestable que Saint-John par leur mépris évident des sentiments, souhaits et espoirs des autres et par leur façon de juger les gens seulement en fonction de leur utilité. Saint-John apprécie Jane comme fille solide et future missionnaire, Gédéon ne voit en sa sœur et sa mère que des bras gratuits qui ne justifient leur nourriture que par leur travail... Seulement saint-John a un idéal spirituel, alors que celui de Gédéon n'est que matériel, mais à part ça ils se valent bien, je trouve !
Cependant l'idée de les comparer, même si elle me plaît et m'a donné envie de la développer, n'est pas de moi !!

Clinchamps

Plus je lis ce livre et plus je me questionne sur la foi en Dieu de Gedeon alors que Prue est très profondément croyante.

- il agit comme s'il était Dieu et qu'un Dieu autre que lui n'existe pas - il compte sur sa dureté et sa force de caractère, je peux l'admirer sur certain point, comme vouloir une vie meilleure plutôt que de trimer sur ses terres, mais asservir tout le monde, me met franchement mal à l'aise. Je sais bien que dans le contexte historique et social de l'Angleterre d'alors, le paysan indépendant ne peut pas changer de classe sociale, sauf s'il devient riche pour que ses futurs enfants accédent à l'éducation dispensée par l'école. C'est même pour cela qu'il laisse Prue apprendre à lire et à écrire. Le frère et la soeur se ressemblent, mais ils sont comme le revers et l'avers d'une même pièce, fondue dans le même alliage sans pour autant toujours penser de même.

L'idéal de St John Rivers était de faire connaître Dieu aux populations "païennes" mais Gedeon me paraît athée (dans la mesure où l'époque le permet). Dieu est si loin lorsque le travail est dur et assujetti aux caprices naturels. Cela affole sa mère, "manger les péchers du père", ne le fait pas ciller d'un poil, pauvre femme !

Fée clochette a écrit:

Nous sommes du même avis Petit Faucon, il me semble, Jancis, est une femme pour parader et avoir ses enfants, Gedeon fait tout pour qu'elle soit à lui, il est propriétaire au plus profond de lui, terre, eau, abeille, femmes...

Il ma semble plutôt que Jancis est une femme qu'il n'a pas choisie mais dont il est tombé fou amoureux. S'il avait pu choisir "rationnellement", il aurait pris une femme de la ville (voire la fille du châtelain) comme preuve de sa réussite. c'était le schéma initial dans son plan de carrière mais Jancis et sa lumière rose et l'opposition farouche de son père sont venues contrarier ce beau plan. Il essaie de concilier son plan et ses sentiments

Spoiler:

J'ai lu les deux derniers chapitres qui me manquaient. Edifiante scène que celle de la Vénus et évidemment

Spoiler:

Le père Beguildy est complètement cinglé et nous avons eu de la chance que le jeune Camperdine ne soit pas un violent.

MissAcacia a écrit:

J'ai lu les deux derniers chapitres qui me manquaient. Edifiante scène que celle de la Vénus et évidemment

Spoiler:

  c'est tout à fait ça, le parallèle avec P&P est tout à fait bien vu !

Et ton analyse sur la relation de Gedeon à Jancis est tout à fait bien vue ; on en a un aperçu

Spoiler:

OMG vous en êtes loin

J'adore ton analyse MissA et la comparaison avec P&P est bien vue

Je lis en mode tortue, je fais la voiture balai sur la semaine 1

J'ai beaucoup aimé les farces

Spoiler:

, je l'aime bien cette femme

J'ai été amusée par la remarque de Gédéon qui est tellement interloqué par la nouvelle annoncée par son voisin, qu'il lui offre à boire et il s'en étonne, vu son avarice

J'ai été frappée par la sensualité sans fard que toutes ces femmes(jeunes ou vieilles) affichent devant Kester Woodseaves... Le dialogue avec Féléna est fort clair, et la curiosité naïve des filles à la veillée d'amour ne l'est pas moins ! Prue est heureuse de lire le désir dans le regard de Kester, en pensant que c'est bien elle qui le suscite, et la réflexion de Gédéon ("un homme pourrait-il faire autrement avec un si joli morceau de femme ? Des bouches à nourrir, des bouches à nourrir") est claire aussi : il désire ardemment Jancis, et pas pour son esprit , oh non ! Le réalisme des émotions charnelles, qui va avec l'arrivée du printemps, donne une force à l'écriture de Mary Webb, vraiment loin de Sand ou de Lark Rise, enracinée dans la nature, la Terre et la montée de la sève.
Mais quand même Beguildy est assez monstrueux, voulant vendre sa fille à tout prix !
J'aime tooujours le style imagé de Mary Webb (la femme du sacristain traverse la pièce "comme un coche à six chevaux")et j'aime aussi comment elle parle de leur mère, avec tendresse et pitié. Mais la phrase de Gédéon "

Citation :

le bonheur et la paresse sont frères jumeaux, quand on veut travailler faut être ni heureux ni malheureux"

dénote une terrible dureté de cœur et ce que dit Jancis en partant

Citation :

:""je vois une route noire qui descend dans l'eau, il n'y a plus de soleil ! Oh Sarn ! ne me fais pas prendre cette route

" est glaçante et n'augure rien de bon.

Ah ! Et precious bane veut littéralement dire "poison précieux"...

@ Clinchamps : concernant le rapprochement entre les caractères de Gedeon et de Saint-John, je l'ai lu dans le topic Mary Webb sous ta plume en 2010 ICI  .

Sinon, je suis très contente que tu soulignes la sensualité et même l'érotisme de la scène avec Vénus, qui est très forte, et qui m'a semblée aussi forte que lors de ma première lecture il y a des années.

Et les descriptions de la nature, de l'étang, des fleurs, des travaux des champs est une merveille ; je l'apprécie vraiment, même si c'est parfois ardu en anglais.

Petit Faucon a écrit:

@ Clinchamps : concernant le rapprochement entre les caractères de Gedeon et de Saint-John, je l'ai lu dans le topic Mary Webb sous ta plume en 2010 ICI  .

.

J'ai de ces fulgurances, parfois !!! Je ne m'en souvenais absolument pas !!!

clinchamps a écrit:

Petit Faucon a écrit:

@ Clinchamps : concernant le rapprochement entre les caractères de Gedeon et de Saint-John, je l'ai lu dans le topic Mary Webb sous ta plume en 2010 ICI

J'ai de ces fulgurances, parfois !!! Je ne m'en souvenais absolument pas !!!

Clinchamps

Je continue ma lecture en tortue. J'ai beaucoup aimé le voyage à Lullingford, Prue illustre toujours si bien ses propos que je me voyais avec elle. Par contre, le déjeuner à l'auberge, est vraiment triste. Les gens avaient leurs croyances bien ancrées et ne prenaient pas la peine de voir la méchanceté de leurs paroles. Heureusement que Gédéon était là.

J'ai été étonnée de voir de la lavande dans le jardin du tisserand, je croyais que la lavande ne poussait que sur des terrains secs et ensoleillés

Je n'ai pas compris non plus quand Prue s'habille avec un falot et la limousine de son père

 Toutes les variétés de lavande ne poussent pas en Angleterre, mais au moins deux sont connues pour résister dans le climat assez frais puisqu'elle résiste à 1100 m d'altitude dans la moitié ouest de l'Espagne pouvu que le sol soit drainant . La lavande papillon et la lavande dentata appelée lavande Anglaise et qui vit en plus au Maroc en Espagne et au Portugal, climat océanique.

D'ailleurs Cassandre souviens-toi dans le téléfilm, Jane et Lyzzie sont dans une pièce claire et réunissent des bouquets sec de fleurs et vont les trier pour les  distiller ou les ensacher, c'était une occupation agréable pour les jeunes filles des domaines.   Elles pouvaient aussi s'intéresser aux herbes pour soigner alentour et la famille.  

D'autre part, les armoires souvent en étaient les bénéficiaires, les bouquets de lavande parfumaient les drap et les vêtements.

Il n'était pas rare d'avoir un sachet de grains de lavande dans le corset pour dégager des effluves agréables lorsque les femmes ou bien les hommes aussi se déplaçaient. (Les senteurs corporelles ont  toujours été combattues, par l'eau de roses, la lavande, etc... autrefois, sinon pour les plus riches par des essences de fleurs)

Une limousine est un genre de grand manteau =

Citation :

La limousine (qui tire sa dénomination de la région du Limousin) pouvait être portée par les hommes, au XIXe siècle, afin de se protéger des rudesses du climat. Son usage dépasse largement les limites du Berry puisqu'elle était utilisée dans tout le centre de la France, le Massif-Central et le Sud-Ouest.

La coupe de la limousine est simple. Assemblage de rectangles de tissu, souvent rayé, elle peut être une simple cape, mais on lui a souvent joint une pèlerine, voire une capuche.
Le vêtement exposé au musée du Berry ne déroge pas à ces règles.

Spoiler:

Et un falot c'est un genre de lanterne...

Merci à toutes pour ces éléments bien utiles
(@ Fée Clochette, j'ignorais totalement que l'on pouvait trouver de la lavande sous d'autres latitudes, merci pour tes précisions   )

A votre avis, quel âge peut donc avoir la mère de Prue et Gedeon ? Elle est décrite comme une quasi vieillarde mais vu l'âge de ses enfants, je me dis qu'elle ne doit pas avoir plus de 45/50 ans  (je sais bien qu'au XIXè siècle l'espérance de vie n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui mais bon )

S'agissant de Felena et de ses moeurs, elle me fait penser au personnage féminin dans "Le chateau de Cassandra" de Dodie Smith (la seconde femme du père de Cassandra qui aime danser nue les nuits de pleine lune). Il y a un côté très païen de communion du corps avec la nature qui lie ces deux personnages, non ?

Je dirais que Mrs Sarn a une cinquantaine d'années. Elle a l'air frêle, mais elle est plus usée par les travaux durs des champs, et la cohabitation avec son mari puis son fils coléreux.

Et Féléna est vraiment le personnage païen, d'ailleurs elle est mariée au berger, autre résurgence païenne.

Merci ma Fée jardinière Je trouvais bizarre cette lavande dans le jardin du tisserand et j'ai cru à une erreur de traduction mais grâce à toi, maintenant je sais qu'on en trouve sur d'autres sols. Quant aux sacs remplis de lavande, je le fais encore Ma mère m'a cousu des petits sacs et la lavande est facile à trouver par ici.

Merci aussi à ma Clinchamps pour le manteau, c'est une sorte de cache-poussière, finalement.

Je vais essayer d'avance un peu ce soir Je pense que Mme Sarn a moins de 45 ans, ce qui était vieux pour l'époque. Mais son fils aîné a 22 ans et elle a dû l'avoir vers 16/18 ans

A l'époque de Sarn, les gens étaient vieux à 45 ans, je suis donc de l'avis de Cassandre

Cassandre a écrit:

c'est une sorte de cache-poussière, finalement

pas du tout, le cache poussière est en toile ! c'était porté par les gens de la campagne et surtout dans les montagnes humide par les bergers. Le vêtement de poils de chèvre ayant l'avantage d'isoler et d'être imperméable et aussi de laine brute de mouton, ainsi les bergers pouvaient rester dehors par tous les temps pour rassembler les troupeaux.

Merci Fée, je vois mieux à quoi la limousine ressemble. Ce pourrait être bien pratique dans notre région

Je me demandais quand se passait le livre deuxième de Sarn et c'est en 1815 puisqu'on parle de Waterloo.

J'ai bien aimé l'avis de Prue sur la retraite de Russie : "Les Français s'en furent en Russie et n'en revinrent jamais, sauf quelques-uns". J'ai trouvé cette remarque très étonnante, dans la mesure où à Sarn, ils ne voient jamais personne et où ils n'ont pas le temps ni d'argent pour des journaux. J'ai pensé que cette phrase reflétait l'opinion de Mary Webb

Je me suis posée une question sur la guerre. L'Angleterre est en guerre et à Sarn, il vaquent à leurs occupations habituelles. Les hommes n'ont pas été enrôlés