Lecture de groupe La dynastie des Forsyte A louer

Le topic est ouvert pour le troisième volet du roman de Galsworthy

Il me reste 190 pages de ce dernier tome. Ca va me faire bizarre de terminer ce gros pavé de 850 pages et de quitter tout ce petit monde, qui bien que je ne les trouve pas attachants, sont intéressants à suivre

Double post pour dire que ça y est, j'ai terminé

J'ai lu très rapidement ce dernier tome car j'ai été assez absorbée par l'histoire de Jon et de Fleur (lui je l'ai trouvé très bien, elle c'était un peu plus difficile de s'attacher...). J'ai fini par être (un peu) triste pour Soames qui n'est finalement pas un si mauvais bougre et qui a eu plutôt pas beaucoup de chance dans sa vie (enfin surtout dans ses relations personnelles).

J'ai donc passé un très bon moment dans cette lecture, ça va être bizarre de passer à autre chose pour le coup

je n'ai gère plus de sympathie pour Fleur que pour son papa, la même volonté absolue d'obtenir ce qu'elle veut, en plus l'art de la manipulation... mais elle va aussi le payer ! la pauvre ! Pauvre Jon aussi, du coup ! mais il est si jeune ! Il est comme une pâte entre les mains de Fleur qui démontre une fois de plus qu'à 20 ans une fille est 10 fois plus mûre qu'un garçon !

Mais Ju, tu as encore Fleur dans les romans suivants, "le singe blanc", "la cuiller d'argent", "le chant du cygne"avec Soames, et Annette, et Jon... La fin réelle de l'histoire de Soames Forsyte est à la fin du "chant du cygne".

Tu as été rapide Ju   .

Il me reste 140 pages, et je continue à savourer l’histoire tout en étant impatiente d’en connaître le dénouement.
La citation de Roméo et Juliette ouvrant ce dernier volume m’a mise la puce à l’oreille concernant l’idylle entre Fleur et Jon. Le destin s’acharne. Soames s’humanise grâce à sa fille qui a sont petit caractère et sait ce qu’elle veut. Jon, beaucoup plus malléable, est complètement sous son charme.

Je n'aime pas trop l'histoire d'amour entre Jon et Fleur, Jon est mollasson et Fleur trop exaltée à mon goût Par contre, Irène ne remonte pas dans mon estime, en léguant à son fils la dispute familiale ... histoire de transmettre les tensions sur plusieurs générations, d'où peut-être la citation de Shakespeare

@Clinchamps : je n'ai pas les tomes suivants et je ne pense pas les lire pour le coup... Je lirai vos commentaires néanmoins

Je fais comme Ju et je m'arrête là, par manque de temps. Mais pour celles qui continuent, j'ouvrirai les topics et je suivrai vos commentaires.

Je l'ai terminé - hormis l'introduction que je réserve toujours pour la toute fin - et l'ai refermé avec un petit pincement au coeur. Mon édition ne comprend pas non plus les volumes suivants, je m'arrête donc aussi ici et lirai avec curiosité les commentaires de celles qui poursuivront.

Sans ressentir d'empathie pour la majorité des personnages, le lecteur les suit pendant assez longtemps pour que le cycle marque les esprits. La fin m'a surprise car j'attendais un happy end pour le jeune couple. La division familiale l'a emporté. Il est touchant que, pour sa fille adorée, Soames réussisse à enterrer la hache de guerre le temps de se rendre à Robin Hill, et ironique que son geste soit à l'origine de la rupture finale.

Ce roman-fleuve est intéressant et très fouillé sur les valeurs et pratiques de la grande bourgeoisie victorienne, empreinte d'un conservatisme et d'une respectabilité incarnés par Soames. La description des Français fait sourire, en particulier l'opinion de ce dernier sur Annette (il aurait pu dire, comme Napoléon, "j'épouse un ventre"   ). Dans sa chronique, Galsworthy a presque disséqué une famille toute entière en la suivant sur plusieurs générations, avec un oeil rarement bienveillant. Jolyon, le père de Jon, est le seul à afficher affabilité et gentillesse, malgré les épreuves traversées. Son tempérament le rend peu Forsyte comparé à d'autres.

Dans la foulée j'ai commencé l'adaptation de 2002 (j'en avais déjà vu une courte partie il y a plusieurs années, mais avait abandonné faute d'intérêt), au scénario proche du roman. Y figurent de nombreux acteurs habitués de la BBC. Damian Lewis a toute la froideur de Soames, mais j'ai du mal avec le choix de Gina McKee pour incarner Irene. Non que son jeu soit mauvais, mais physiquement elle ne correspond pas à l'idée que je me fais de cette femme éclatante qui fascine tous ceux qu'elle croise. (Mais je ne déborde pas plus, n'étant pas dans le bon topic ).