Le cinéma français (années 60/70).

Ysa tu peux d'ailleurs recopier ton avis sur le topic de Patricia Highsmith ici (ou peut-être une admin?) Je viens de me souvenir de ce topic

Je remonte ce topic pour vous faire un aveu, qui me vaudra peut-être quelques tomates, mais je sais que vous serez bienveillantes

Alors voilà, j'ai récemment visionné Vincent, François, Paul et les autres de Claude Sautet et ... je me suis copieusement ennuyée j'ai conscience que je risque d'être à contre-courant. J'étais curieuse de voir ce film qui est je pense un classique du cinéma français. Mais je l'ai trouvé long, décousu, et surtout il ne m'a pas touchée... voilà c'est dit. Y a-t-il ici d'autres membres qui seraient restées hermétiques à ce film ?

Je pense que je l'ai vu il y a plus de 2 décennies, et je ne saurais dire ...

Je l'ai visionné l'année dernière, et même si je suis plus enthousiaste que toi (car j'ai passé un bon moment et j'ai beaucoup aimé le casting ), ce film n'a pas été un coup de cœur ! Je peux comprendre que tu te sois ennuyée

Je l'ai découvert y a quelques années et n'en ai quasiment aucun souvenir mais je sais que sans détester, ça ne m'avait pas enthousiasmée outre mesure (comme tous les films de Sautet que j'ai vus d'ailleurs...)

Merci pour vos réponses, quelque part, cela me rassure

Je l'ai vu deux fois, la première il ne m'avait pas marquée, j'ai davantage apprécié mon revisionnage. Ce n'est pas mon Sautet préféré mais je le trouve sympathique. Je retiens surtout la fameuse scène du gigot, où Michel Piccoli s'est inspiré des colères légendaires du réalisateur sur le plateau .

Je passe vous signaler mercredi l'excellent documentaire sur Claude Sautet sur Arte, avec beaucoup d'interviews et d'extraits de films, très intéressant. Je l'ai vu et il est vraiment très bien.
Il y aura avant Un coeur simple, je crois.

Ca sera un cœur en hiver, j'espère qu'il sera en replay Merci pour le signalement du doc, j'avais pas fait gaffe

Merci PetitFaucon, je vais le regarder

Petit Faucon a écrit:

Je passe vous signaler mercredi l'excellent documentaire sur Claude Sautet sur Arte, avec beaucoup d'interviews et d'extraits de films, très intéressant. Je l'ai vu et il est vraiment très bien.

Vu et beaucoup apprécié aussi. J'adore son cinéma mais je connaissais très peu sa biographie, son parcours, les personnes ayant compté dans sa vie. Il me semble que c'est un réalisateur dont les films sont devenus des classiques, notamment ceux avec Romy Schneider, mais dont on parle peu en tant qu'homme. Ce fut donc très instructif. Parmi les détails qui m'ont frappée : le degré de précision qu'il mettait dans la préparation de ses films (cf. les plans de travail qu'on a pu voir accrochés sur les murs le tout avant l'informatique. Excel lui aurait certainement facilité le travail   , mais aurait-il apprécié cet outil ?), et sa passion à la fois pour le jazz et la musique baroque.

Merci pour ton retour, Tatiana Je ne l'ai pas encore regardé Mais cela ne saurait tarder

Tatiana a écrit:

et sa passion à la fois pour le jazz et la musique baroque.

Voilà un homme de gout!
C'est vrai qu'on connait son cinéma mais moins l'homme derrière... Tu me fais penser que, comme Cassandre, je ne l'ai pas encore regardé! Il faut que je m'y mette

J'ai revu un de mes films cultes, Le Magnifique avec Jean-Paul Belmondo. J'adore ce film que je trouve drôle et qui est pour moi un bel hommage à l'imagination et la création

Je poste ici pour ne pas noyer mon commentaire dans le topic général, même si la carrière de l'acteur ne se borne évidemment pas à ces deux décennies .

J’ai regardé et beaucoup apprécié le documentaire Montand est à nous sur France 3. J’aime bien l’acteur, en particulier chez Claude Sautet et Jean-Paul Rappeneau et, surtout, dans le rôle – son plus grand à mon avis – du Papet de Pagnol, j’admire le couple mythique qu’il a formé avec Simone Signoret. Mais je ne connais quasiment pas le chanteur, et j’ai un peu de mal avec certains aspects de sa personnalité que j’ai découverts par exemple dans l’autobiographie (par définition un récit très personnel) de Jean-Claude Brialy. Le propos du documentaire est original car le réalisateur, inconditionnel de Montand depuis son plus jeune âge, s’y investit personnellement, par un commentaire à la première personne et ses points de vue. L’admiration qu’il lui porte ne l’empêche pas d’en dresser un portrait objectif, où l’artiste éblouissant, et très populaire côtoie l’homme au caractère entier, difficile, et pas toujours sympathique. Les très nombreuses archives filmées et photographiques, remarquablement montées, souvent méconnues, balayent sa carrière (on le voit par exemple expliquer qu’il a hésité avant d’accepter de jouer le Papet, et de se vieillir de 15 ans ), sa vie personnelle mais aussi son engagement politique. J’en suis ressortie touchée.
Quelqu'un d'autre l'a vu ?

Je l’ai également visionné Tatiana et trouvé excellent pour les qualités que tu soulignes ! J’avais à l’esprit un documentaire similaire consacré à Simone Signoret qui xonstitue un contrepoint très intéressant et un éclairage supplémentaire sur l’homme et le couple qu’il forma avec l’actrice. Comme toi je recommande vivement ce film même quand on a un intérêt limité pour cet acteur

Merci pour vos commentaires enthousiastes, les filles ! Je me le note !

Tu vas te régaler Juliette

Grâce à cleo , je poste ici sur la petite rétrospective de Arte consacrée aux films de JP Mocky des années 60

Citation :

Je voulais parler du film de Jean-Pierre Mocky : Un drôle de paroissien, avec Bourvil et Jean Poiret, mais aussi Francis Blanche, Peres, Jean Tissier.

C'est très drôle, gentiment anticlérical, et ça pourrait plaire aux plus jeunes d'entre vous, qui ne connaissent pas Mocky.
Bref, je l'ai regardé hier soir et ça m'a fait bien rire !

Voici le résumé sur le site de Arte :
Citation :Fils d’une famille d’aristocrate ruinée, Georges met au point un plan audacieux afin d’assurer le train de vie des siens...
Signée Mocky, une savoureuse comédie satirique religieusement incorrecte avec Bourvil, Jean Poiret et Francis Blanche.


La situation financière des Lachaunaye est en passe de devenir dramatique : des splendeurs passées, il ne leur reste qu'une solide tradition d'oisiveté à laquelle Georges, le fils aîné, aimable irresponsable et faux mystique, reste très attaché.
Alors que sa famille est sur le point d'être expulsée, il se rend à l'église dans l’espoir d’un signe de son saint patron sur la marche à suivre.
Lequel semble répondre à sa requête par le tintement séduisant des pièces de monnaie que les fidèles déposent dans le tronc.
Georges va alors s'organiser pour accomplir sa vocation de pilleur.
Son affaire prospère d'autant plus qu'il s'adjoint d’efficaces collaborateurs pour de rentables tournées hebdomadaires des clochers de la capitale.

Mais la brigade des églises veille dans l'ombre…
Un drole de paroissien sur Arte

Il y a également d'autres films de Mocky disponibles sur Arte :

La cité de l'indicible peur (1964) que j'ai vu également, et qui m'a beaucoup plu, dans un genre fantastique et amoral

La tête contre les murs (1958)
François, placé par son père dans un asile alors qu’il n’est pas fou, ne songe qu’à s’évader… Aussi magnifique sur le plan esthétique que violent dans la dénonciation de la psychiatrie répressive, le premier long métrage de Georges Franju, futur auteur des "Yeux sans visage".
Avec Jean-Pierre Mocky, Anouk Aimée, Charles Aznavour, Paul Meurisse et Pierre Brasseur.

Les dragueurs (1958)
Deux apprentis tombeurs ratissent la nuit parisienne en quête de filles... Nimbé du charme de la Nouvelle Vague mais déjà grinçant, le premier film réalisé par Jean-Pierre Mocky, qui popularisa le terme "dragueur".

Le témoin (1978)
Quand l’enquête sur l’assassinat d’une jeune fille à Reims fait remonter les noirs penchants de la bourgeoisie locale... Une vision sans pitié de la France giscardienne par Jean-Pierre Mocky, son plus farouche caricaturiste, avec Philippe Noiret et Alberto Sordi.

Solo (1970)
Un trafiquant de diamants tente de retrouver son frère cadet, terroriste d'extrême gauche, avant la police... Au lendemain de Mai 68, Jean-Pierre Mocky signe l'un de ses films les plus romantiques et les plus personnels, dont il tient le premier rôle.


Il y a également un documentaire consacré à ce réalisateur hors normes

Merci pour ce post Petit Faucon!   Je m'intéresse pas mal à Mocky donc je vais essayer d'en regarder au moins un (je suis en pleine "panne ciné", en ce moment, donc pas sûre du tout, malheureusement ) Ceux qui m'intéressent le plus sont Un drôle de paroissien, La cité de l'indicible peur, et Le témoin.

Citation :

et qui m'a beaucoup plu, dans un genre fantastique et amoral  

Comment tu me vends le truc...    

Pour t'encourager, je peux te dire que l'un et l'autre ne durent que 80 minutes   ; il y a une partie d'acteurs en commun dans les 2 films, on sens que Mocky travaillait en équipe  
Le paroissien est burlesque et parisien, la cité plus farfelu et fantastique et a été tourné à Salers dans le Cantal

Merci pour l'info Petit Faucon. J'ai vu Un drôle de paroissien il y a très longtemps, j'en garde un bon souvenir.
Je n'aurai pas le temps de tout voir, mais je me note Le témoin

Merci pour ces infos Petit Faucon, Arte continue à nous gâter   . Je ne connais pas le cinéma de Mocky, mais j'essaierai aussi de voir Le témoin (la présence de Philippe Noiret suffit à me donner envie de le découvrir) et Un drôle de paroissien.

Merci pour ta publication Petit Faucon. Je suis une grande fan de Bourvil, je me suis délectée une fois de plus d'un drôle de paroissien

J'ai vu hier en DVD : les bonnes causes avec Bourvil, Marina Vlady, Pierre Brasseur : un excellent thriller judiciaire... si vous avez l'occasion de le voir

Je ne me souviens pas de l'avoir vu, mais je le note ! merci Marganne.