Arte - 1918-1939 : Les rêves brisés de l’entre-deux-guerres

Citation :

De l’armistice de 1918 à la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, une plongée magistrale dans une époque qui ambitionnait d’accoucher d’un nouveau monde et engendra une nouvelle tragédie. Une période vue à travers les destinées contrastées de treize personnages, célèbres ou anonymes, qui furent les témoins et acteurs des bouleversements de l’entre-deux-guerres.

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-013347/1918-1939-les-reves-brises-de-l-entre-deux-guerres/

8 épisodes de 53 minutes, ça commence ce soir sur Arte, à 20h50.

Voici l'avis de l'historien Christian Delage, dans Le Monde :

Citation :

Qu’avez-vous pensé de cette série ?

Je qualifierais cette série de fiction, et non de docu-fiction, car la place de l’image d’archive y est limitée. Avec treize acteurs incarnant treize personnages historiques – connus ou anonymes –, la fiction domine. Cette série suit les avancées de la recherche historiographique de ces dernières années : a rebours d’une histoire politique longtemps dominante, elle se met au niveau de treize individus et de leurs préoccupations quotidiennes. Treize personnages qui permettent une histoire du monde, entre Paris, Munich et San Francisco.

La série intègre les préoccupations de genre de l’époque qui résonnent avec celles d’aujourd’hui, avec des discussions assez précises, parfois crues, sur la lutte des femmes, y compris dans leur droit à disposer de leurs corps. Si elle s’efforce de restituer l’ambiance de l’époque, la violence est relativement absente : la mutinerie des marins allemands est peu violente. La fiction est assez édulcorée. La couleur de la fiction est propre, elle ne transpire pas, contrairement à l’image d’archive, qui elle est toujours un peu sale, et donne une image de la réalité qui n’est jamais très confortable.


Dans quelle mesure cette série qui entremêle images de fiction et images d’archive est-elle novatrice ?

Dans cette série, images de fiction et d’archive ne sont pas entremêlées ou alors de manière discrète comme par exemple, lorsque des images d’archives de la vraie Pola Negri succèdent à des plans où l’on voit l’actrice l’incarner. La série ne se risque pas à assurer un passage de relais entre images de fiction et images d’archive et c’est tant mieux. Pour que l’image d’archive ne brise pas la force de la fiction, il faut qu’elle soit utilisée en sous-main....

https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2018/09/09/1918-1939-les-reves-brises-de-l-entre-deux-guerres-l-avis-de-l-historien-christian-delage_5352605_1655027.html


Je pense enregistrer et regarder un de ces jours. D'autres amateurs?

J'ai repéré cette diffusion et compte me lancer aussi en vérifiant la disponibilité du replay.

La mini-série similaire sur la Première Guerre mondiale présentant aussi des personnages historiques totalement méconnus était excellente et de grande qualité. Je reviendrai poster mes commentaires le moment venu .

Merci Cat d'avoir pris le temps de présenter ce programme  

Je l'avais repéré et vais m'y mettre très vite, car le sujet m'a toujours interpellée (et en particulier comment 20 ans après cette guerre si terrible et si meurtrière, on a pu recommencer sur une telle échelle, ça me semble toujours incompréhensible ...)

Petit Faucon a écrit:

(et en particulier comment 20 ans après cette guerre si terrible et si meurtrière, on a pu recommencer sur une telle échelle, ça me semble toujours incompréhensible ...)

A tel point que les historiens parlent de plus en plus d'une seule guerre.

Traiter de ces années a vraiment du sens, après avoir fait une série similaire sur la Première Guerre mondiale. Merci Tatiana d'avoir signalé cette première mouture, je vais m'y intéresser de près.

Si la série dont parle Tatiana était celle où différents personnages de différents pays (enfants, adultes, hommes et femmes) étaient incarnés à travers leurs journaux et leurs lettres, c'était super bien fait ; ça date de 2014 je pense.
J'en ai gardé un très bon souvenir.

Oui c'était 14, des armes et des mots, on en a discuté dans le topic sur les fictions et documentaires sur la Première Guerre

J'abandonne après quatre épisodes. J'ai apprécié les angles variés mais le rythme général est beaucoup trop lent, surtout les parties scénarisées. Pas évident de rendre tout ça passionnant, je m'en rend compte.

Je n'ai regardé qu'un épisode, hier, le premier .

J'ai retrouvé avec plaisir Marina Yourlova, la fille de Cosaque, qu'on voyait dans la série précédente, ainsi que Montague, celui qui travaille au service d'information des armées anglaises.
Les personnages nouveaux sont Heinz le marin allemand de Cuxhaven, Marie-Jeanne Piqueray qui monte à Paris après avoir guéri de la grippe espagnole, et l'actrice Pola Negri et Ernst Lubitsch le réalisateur à Berlin, avant leur émigration vers les Etats-Unis.

Cat je te rejoins sur le rythme, pas facile à suivre parce que éclaté entre les différents personnages ; je pense que j'accrocherais plus en visionnant plusieurs épisodes à la suite, pour conserver à l'esprit les histoires des personnages.
On verra si j'arrive au bout .

J'ai vu deux épisodes et suis emballée. Marina était à peu près la seule parmi les personnages qu'on retrouve dont je me souvenais. En voyant Montague je me suis dit que le visage de l'acteur m'était familier et ai commencé à passer en revue des séries et mini-séries anglaises, jusqu'à ce que je me rappelle l'avoir tout simplement vu dans 14, des armes et des mots .

Le propos est dense et demande une certaine concentration mais je trouve la réalisation et le montage remarquables, avec un enchaînement habile entre images d'archives et scènes de fiction, certes courtes. Les deux premiers épisodes mettent en avant la fin des combats et l'arrivée tant attendue de la paix avec son lot d'espoirs, de revendications (notamment de la part des peuples colonisés, et des Polonais) des nations victorieuses parfois en désaccord sur un territoire (dans le cas des Italiens pour Fiume), d'incompréhensions et d'humiliations pour l'Allemagne exsangue à qui on fait payer le prix fort. La force de la mini-série me semble être, dans la lignée de la réalisation précédente tout aussi instructive, de présenter un florilège de personnages (dont quelques célébrités) et de situations plongeant le spectateur dans une époque de bouleversements en bénéficiant de points de vues divers. Qui aideront sans doute à comprendre, comme vous l'avez souligné, comment on a pu arriver à un deuxième conflit mondial 20 après l'horreur du premier.

Je regarde le replay sur le site d'Arte et apprécie d'avoir la vo pour certaines scènes, français, anglais, allemand, italien, polonais, russe . Je ne pense pas enchaîner plusieurs épisodes, plutôt continuer à mon rythme, le replay étant en ligne jusqu'à début novembre.

Merci pour vos avis sur cette série. Je l'ai enregistrée et je la garderai donc pour une période de disponibilité maximale afin de lui laisser sa chance

Oui moi j'en suis à 4 épisodes vus, et j'accroche bien  
Je comprends aussi pourquoi cette période était aussi violente "après avoir vu mourir tant d'êtres humains, la vie n'avait plus beaucoup de valeur" ; j'ai compris la scission des idées politiques entre nationalisme fasciste et communisme, et aussi la violence et la dureté de la société de cette époque.
Je vais continuer moi aussi, tranquillement

Petit Faucon et Tatiana : si j'ai bien compris, on peut regarder cette série sans pour autant avoir vu celle consacrée à 14/18 même si certains personnages apparaissent dans les deux séries ?

Oui, absolument.
Chaque personnage bénéficie d'une présentation rapide à la 1ère personne : "je m'appelle x, je viens de tel pays, ..." et le récit mélange leurs destins, dans différents pays.