Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Merci Lily.

Bravo pour vos textes

Lily toujours beaucoup d'humour  

Anwvyn, Clinchamps, Elianor très poétiques et L'Ami belle ambiance moyen-âgeuse.

Vous avez mis la barre très haut

Merci Rosalind.

Je sais que je ne pourrai rien faire demain, donc, je poste ce texte que j'aurai aimé mieux peaufiner

La glèbe abandonnée s'est couverte d'herbes folles. Ça et là, on voit monter de plus en plus haut, des espèces sauvages qui s'en donnent à cœur joie. Les eaux stagnantes, nourries par les crues abondantes ces derniers mois, libèrent une explosion de couleurs chatoyantes, allant du vert tendre, à des tons mordorés. Autour des sources fraîches autrefois taries, s'abreuve en toute innocence, une faune qui a oublié la peur. Devant un tel spectacle, Alice décréta comme une promesse à la nature :  Anne, ma sœur, je suis ravie de te décevoir cette fois-ci. Ton projet de salle de sport ne verra pas le jour ici. Il te faut trouver un autre endroit pour planter tes rêves

Bravo Ysabelle,encore une défenseure (seuse ?) de la nature !!

J'aurai choisi défonceuse "défenseuse" mais il parait qu'il faut dire "défenseure" Certains mots sont de véritables tortures pour l'esprit

Bravo Ysabelle, un bel hymne au retour de la nature. En effet, que penser de ces structures monstrueuses, ces stades, cathédrales de béton, ces grand-messes olympiques, pour y glorifier l'activité physique. Je reste dubitatif.

Ysabelle, très beau texte.... si seulement...

Un beau rêve, Ysabelle

Voici mon texte, inspiré par ma récente balade en Camargue

Citation :

Du marais jaillit un éclair bleuté et mordoré. Le martin-pêcheur a plongé dans les eaux stagnantes et saisi sa proie. Au loin les taureaux de la manade piétinent la glèbe desséchée, et dans la sansouïre les poulains bruns gambadent avec innocence autour des juments.
Crin Blanc le fier étalon s’est fait capturer, mais il a réussi à s’échapper et fuit devant les gardians. Paul monte à cru et galope vers le rivage, puis le cheval se jette dans les eaux fraîches de la lagune, et tous deux s’éloignent vers leur destin.
« Paul ! à quoi penses-tu, on croirait le ravi de la crèche. Peux-tu répéter ce que je viens de dire ? »
Sous les regards moqueurs de ses camarades, Paul émerge de son rêve, étonné de se retrouver dans la salle de classe.

Lily, comme je te le disais , j’ai bien aimé cet humour, je me suis parfois demandé si la belle mère, d’une façon générale, n’a pas tendance à s’immiscer dans la « représentation » de sa bru à la cérémonie du mariage, uniquement pour faire briller  son fils et valoriser son choix.

Annwvyn, Quand je lis ton texte, ce sont des couleurs, des odeurs qui s’enchevêtrent un peu comme dans un Kaléidoscope, où le figuratif laisse la place à des compositions abstraites, belles pour elles mêmes.

Clinchamps, comment ne pas penser à « Regain » ou «  L’homme qui plantait des arbres » On  imagine aussi la Montagne Sainte Victoire en face de sa porte.
Quand je me promène dans le Lubéron je ressens parfois cette colère face à certains paysages ravagés par la politique immobilière de quelques potentats locaux.

Elianor, bel instantané comme tu sais si souvent le faire, quelle légèreté.

Ysabelle, il y a un côté contes de Perrault , Anne ma soeur Anne…sauf que la dame n’attend pas l’arrivée de son frère pour la sauver, elle prend son destin en main et renvoie sa soeur à d’autres occupations moins dévastatrices. J’aime bien la chute.

Rosalind, Tu ravives nos souvenirs d’enfance, quand je te lis, ils me  reviennent en noir et blanc…j’aime bien ce mélange de rêve  et de présence, je te laisse donc préparer tes huit mots.

Bravo Rosalind !!
Merci de me dire que je te fais penser à Giono, L'Ami, je suis extrêmement flattée !!

Très joli texte et excellente chute

Merci beaucoup pour vos compliments

Les mots de L'Ami m'ont tout de suite emmenée en Camargue   où j'ai fait avant-hier une randonnée en vélo électrique. C'est une invention géniale

Crin Blanc a fait rêver bien des enfants de ma génération. Je me demande si les enfants d'aujourd'hui apprécieraient, pas si sûr  

Rosalind a écrit:

Crin Blanc a fait rêver bien des enfants de ma génération. Je me demande si les enfants d'aujourd'hui apprécieraient, pas si sûr  

Certains le lisent encore. Mais en général ils préfèrent l'Etalon Noir.

C'est moins triste.

L'Ami a écrit:

Ysabelle, il y a un côté contes de Perrault , Anne ma sœur Anne…sauf que la dame n’attend pas l’arrivée de son frère pour la sauver, elle prend son destin en main et renvoie sa sœur à d’autres occupations moins dévastatrices. J’aime bien la chute.

Tu as bien deviné. Dans le texte initial, j'ai mis Anne, ma sœur Anne,... puis, j'ai commencé à raccourcir le texte et voilà. Je trouvais aussi que j'étais allée un peu trop loin dans mes délires

Merci Clinchamps, Lily et Rosalind.
Vos textes à tous sont très beaux. J'ai l'impression de lire des petits romans dans ce topic.

Rosalind, bravo!

Merci Ysabelle  

J'aime bien tes délires  

Voici les mots que je vous propose

port
grenat
soeur
avancer
fortune
poison
énigme
palme

Ce sont de jolis mots et à mon avis, ils vont fertiliser bien des imaginations

Quand ramasseras-tu les copies?

Samedi soir, ça vous va ?

Plus si nécessaire.

Je pense que ça ira. On verra?

Bravo Rosalind

Voici ma participation:

Citation :

Quel port de reine, ceinte de ta torque de grenats, ma soeur. Tu avances d’un pas si noble, fière. Ta fortune outrage ces princes, pressés, avides, de t’agenouiller devant l’autel ou  tremblant devant ton mépris, suivi de tes subtils poisons. À l’énigme posée -moi je sais- nul n’en recevra ta palme.

Quelle tragédie antique es-tu en train d'écrire, L'Ami ?? En tous cas j'adore !

Merci Clinchamps, ton compliment me touche.

Me voilà avec un petit texte :

Citation :

Ne pouvant se résoudre à la banalité, il m’a offert une bague en grenat changeant, allant du vert kaki ou rouge-marron. Le port de ce bijou assure ma fortune dans les soirées mondaines où je remporte la palme de l’originalité, évitant ainsi le poison de l’ennui. Le goût des humains pour ces réunions est une énigme pour moi, sœur de la solitude, qui aime avancer masquée d’un sourire de circonstance.