Françoise Chandernagor : L'Allée du Roi et autres livres

Disons qu'Elizabeth Bennet se trouve aussi dans un environnement moins...dangereux et avec une situation moins précaire que son ainée!

J'ai vu le téléfilm il y a quelques jours et j'ai adoré! Donc je me mets à la recherche du livre...j'espére qu'il est facile à trouver...

Très facile, Accalia, j'en vois souvent d'occasion chez les bouquinistes...

alors j'y suis allée, je l'ai trouvé et je l'ai acheté...
et je l'ai adoré!

Tout m'a impressionnée et amusée dans ce livre! Le style est excellent, fluide et beau (cela faisait longtemps). Elle a certainement dû s'inspirer des vrais écrit de Maintenon mais tout même il est vraiment trés beau...

Evidemment c'est une facon plutôt romancée d'écrire la vie de celle qui a été la reine de France mais cela ne m'a pas trop dérangé car elle est restée collée à la vérité autant qu'elle a pu...et puis moi j'aime la romance..
Et puis c'est toute sa vie qu'on voit et pas seulement son passage à la cour qui est certes le plus important mais sa vie auparavent mérite amplement d'être racontée! (j'ai adoré Villarceaux moi! Je l'ai trouvé plein de charme, amoureux fou et patient, bon un peu arrogant mais on est pas parfait^^) et de voir comment cette enfant qui était obligée de mendier son repas finit par épouser le Roi c'est tout de même interressant voir passionnant.

Certains passages sont excellents:

Quand elle essaye de mettre des paravents dans sa chambre parce qu'elle a froid mais qu'elle est obligée de les enlever parce que cela gâche la piéce elle se dit qu'il faut donc périr en symétrie.

Quand elle a les faveurs du Roi pour la premiére fois (dans un lieu pas vraiment trés confortable il faut le dire...^^)
Le roi ne la trouve pas trés pressée de "retourner dans son lit" et lui fait la remarque. Sur quoi elle réplique:

Citation :

Ma fiérté me remonta d'un coup à la gorge.
Il est vrai, Sire, que je n'ai point la docilité de Mademoiselle Desoeillet (pauvre femme de chambre avec qui le roi s'amuse de temps à autre en attendant la Montaspan)
-Mais..., cette fois il sourit franchement, je ne crois pas que je vous confondais, dit-il.Il prit ma main et la baisa."D'abord, reprit-il avec malice, elle n'est pas assez vertueuse pour se mortifier en préférant pêcher dans des lieux incommodes.

Une phrase que je trouve trés belle:

Citation :

J'avais 32 ans et je dansais pour la premiére fois au bal de mon Prince.

à cette époque elle n'avait aucune idée de ce qui allait se passer...elle ne croyait même pas revenir jamais à la Cour.Cela veut dire que c'est au alentour de 40 ans qu'elle est devenue une des maitresses du Roi ce qui est tout même assez particulier. Le Roi la vraiment aimé pour ce qu'elle était et non pour sa beauté.

Mais mon passage préféré reste quand le roi essaye par trois fois de lui prendre la main et que deux fois elle ose le repousser avant de céder la troisiéme fois...Il a été patient et vraiment délicat (mon coté midinette j'ai retenu ma respiration pendant ce moment là ...)surtout ce passage là:

Citation :

Quinze jours aprés, il fit une troisiéme tentative, car si il était un peu timide, il ne manquait point d'opiniâtreté; et comme dans les chansons, ce fut à la troisiéme fois que la muraille céda: je lui abandonnai ma main, mais affectai encore de ne point remarquer qu'il la tînt; de son côté, il ne la carressait pas et se bornait à la tenir fort légèrement.

C'est tellement mignon et timide cette facon de faire pour un Roi! Ca me fait vraiment réver.

je vois que l'adaptation a été plus que fidéle et ayant adoré le film je n'ai que pu aimé énormément le livre.

Bref j'ai passé un excellent moment dans les salons de Paris et au milieu de la Cour avec Montespan (qui est un personnage fascinant, elle quand même réussi à garder le Roi prés d'elle trés longtemps) et je conseille cette lecture à ceux qui aiment les Rois de France et la Cour

Je vais faire un post à moitié hors sujet, puisque je viens vous parler non pas de L’allée du roi , mais de La chambre , que je viens de terminer.

C’est un livre bouleversant. Françoise Chandernagor nous relate l’enfermement de « l’enfant du temple » : comment cet enfant s’est transformé en animal apeuré, couvert de crasse, passant ses journées à se balancer sur son tabouret, sans parler. Quand, enfin, on se dit qu’il faudrait peut être le laver à nouveau, ainsi que nettoyer sa chambre et ses vêtements, c’est trop tard.

C’est vraiment un livre émouvant, qui m’a donné un grand sentiment de révolte. Pauvre bout de chou.

J'ai changé le titre du sujet, comme cela ton post n'est plus du tout HS, Lunaë.

Merci beaucoup Cat pour avoir changé le titre...

Je ne sais pas si tu as lu, Lunaë, l’Enfant des Lumières, dont on a fait une adaptation télévisée. Avec L'Allée du Roi, c'est son roman le plus salué et le plus connu.
Nathalie Baye joue la mère et Jocelyn Quivrin sont fils, Alexis. C’est l’histoire d’une rencontre incertaine entre deux êtres qui n’ont absolument rien en commun. Elle est passionnée et franche. Il est léger et menteur. Elle est brune et sévère. Il est blond et rieur. Problème. L’une est la mère. L’autre est le fils. Dans ce roman, il y a toute une réflexion sur l’éducation. N’arme on pas ses enfants pour des batailles, déjà perdu, qu’ils n’auront plus à mené. En filigrane, se trace un parallèle entre la comtesse de Breyves et Andromaque. Chandernagor mêle les citations de la pièce éponyme de Racine et l’histoire de la comtesse.

La chambre, c’est vraiment triste. Je suis d'accord avec toi ^^ La singularité du livre réside pour moi, dans l’entrelacement de dialogues vifs et familiers (quand elle cite les bourreaux à comparaître) et une narration pure et parfois poétique lorsqu’elle décrit le sort de l’enfant. Le final résonne encore en moi. Lorsqu’elle déclare, que nous sommes tous enfermé dans une chambre, la notre, que nous créons et colorons à notre bon vouloir …

Citation :

« Et l’enfant ? Lorsqu’on a détaché sa chambre du continent, pourquoi n’a-t-il pas crié ? Pourquoi s’est il laissé couler ?
A l’origine du crime, qu’y avait-il ?
Quand la foi soulève des montagnes, elle écrase des enfants.
Est-ce la foi qu’on trouve au commencement de cette histoire ?
Ou bien la peur, la bêtise, le hasard ? Qu’y avait-il « au commencement »
(…)
Au commencement était la négation. Un éclair noir. Ni chair ni visage : une abstraction »

J’adore cette citation. Elle me rappelle aussi que ce livre est écrit comme une enquête policière. Bref, c’est très très bien

Merci Cat

@ Dorian: En fait c'est mon tout premier livre de Françoise Chandernagor, mais je ne pense pas m'arréter là

Une petite incursion dans ce topic, car cela fait plusieurs jours que je passe devant l'affiche en prenant le métro:





Pour les amateurs, la pièce se joue de cette semaine à fin avril au théâtre Daunou, à Paris. Je ne sais pas ce que cela peut donner, mais il s'agit tout de même de Marie-Christine Barrault... Apparemment c'est une pièce qui a déjà un peu tourné, en googlant un peu je suis tombé sur des liens belges, lyonnais, ... Pour ma part je vais sans doute essayer d'y aller, je suis sûre d'arriver à y traîner au moins mon papa !

lien cityvox


J'ai adoré l'adaptation télévisuelle avec Dominique Blanc, j'ai d'ailleurs craqué il y a quelques mois pour le dvd. Je n'ai toujours pas lu le livre, il fait partie de ces livres de ma PAL pour lesquels je ne me presse pas, car je SAIS que je les lirai un jour et que j'adorerai (il vaut mieux ne pas trop chercher à me comprendre )

Petit remontage de topic

J'ai lu L'Allée du Roi cet été et j'ai a-do-ré ! J'apprécie les biographies romancées, mais si elles ont une part plus ou moins importante de fiction. C'est tellement plus agréable à lire qu'une biographie classique, où les pages sont remplies de dates et où l'écriture est pire que linéaire. Et quelle histoire (près de 1000 pages !) ! Quelle femme que la marquise de Maintenon ! Ce n'est peut-être pas un exemple mais elle est toujours plus saine que d'autres maîtresses royales !
Chandernagor maîtrise son sujet sur le bout des doigts. Aucun détail n'est mis de côté. En refermant le livre, quelle a été ma surprise en découvrant que je n'étais pas dans un des appartements luxueux de Versailles !

Quant à La Chambre, c'est un des rares livres qui m'a ému aux larmes. Je connaissais pourtant le sujet, étant sous le joug de la MarieAntoinetteMania. Ah mais quelle histoire tragique ; l'auteure a su rassembler tous les éléments éléments nécessaires pour nous montrer l'évolution du personnage/petit roi. Pauvre petit enfant abandonné et manipulé par les républicains afin de précipiter la mort de sa mère.
Je conseille donc vivement ces deux romans, et particulièrement le second.

Les romans de Françoise Chandernagor sont magnifiques. L'Allée du Roi est un pur bonheur : il faut dire que le personnage était exceptionnel ! La langue et l'humour sont vraiment bien tournés...

J'ai beaucoup aimé aussi L'Enfant des Lumières. L'amour entre la mère et le fils reste dans un malentendu, une incompréhension totale qui le rendent encore plus sublime à mon avis. L'adaptation est complètement passée à côté de cet aspect, en transformant l'ignorance en affrontement. Le choix de la romancière était infiniment plus original et intéressant. En tout cas, je recommande vivement ce livre !

Quant à La Chambre, c'est un livre magnifique, mais à ne pas lire quand on a le moral à plat... Là encore, les choix de l'auteur (son refus d'appeler l'enfant par les noms que l'histoire lui a donnés, la façon dont les éléments fictifs sont présentés comme tels...) sont à la fois intéressants et pertinents pour le sujet.

Bref, ces trois romans sont d'excellents livres. Un jour, j'en lirai d'autres du même auteur...

J'ai enfin pu regarder l'adaptation de L'Allée du roi ! Je me suis régalée du début à la fin. Après mon visionnage, je me suis posée cette question : mais pourquoi n'y a-t-il plus de productions françaises aussi réussies ? Quel dommage tout de même

Je ne vais pas faire de compte-rendu digne de ce nom car je n'ai pas assez de temps. Je me contenterai de dire à quel point les acteurs m'ont semblée brillants. Dominique Blanc est géniale dans le rôle de Françoise d'Aubigné. Quelle formidable diction ! J'en suis restée baba !
Je n'ai pas lu le roman mais le scénario m'a semblé fabuleux. En fait, je crois que je n'ai pas grand chose (voire même rien du tout) à dire de négatif au sujet de cette mini-série !

Je plussoie, Emjy. Ce téléfilm laisse des souvenirs pour longtemps et Dominique Blanc est vraiment une Mme de Maintenon formidable. Je ne peux que t'encourager à lire le roman !

L'adaptation de L'Enfant des Lumières est moins réussie, à mon avis, ne serait-ce que parce qu'elle change un des éléments essentiels de l'intrigue et modifie du coup complètement la relation mère-fils par rapport au livre, en la rendant beaucoup plus banale, à mon avis. Dans le roman, cette relation est vraiment magnifique.

Je viens de me rendre compte que j'avais fini le roman mais pas pris le temps de poster un commentaire, je vais faire ma paresseuse et recopier celui que j'ai mis sur mon blog

Voilà fort longtemps que je souhaitais en savoir plus sur celle qui fut femme de Roi (et pas n'importe lequel) mais jamais reine. En toute sincérité, je ne sais pas trop d'où ça vient... Peut être à force d'en entendre parler dans Angélique, peut être à cause de la comédie musicale le Roi Soleil... Peut être tout simplement parce qu'à force d'entendre parler de cette fameuse François d'Aubigné, veuve Scarron, marquise de Maintenon et femme d'un des plus grands rois de France, ma curiosité a été éveillée!
En fouillant dans mes cartons quand je suis rentrée en France pour Noël l'année dernière, je me suis rendue compte que je possèdais ce livre. Je l'ai donc immédiatement sorti de son carton et je l'ai ramener ici avec moi! Ça faisait plusieurs mois qu'il me faisait les yeux doux depuis l'étagère où il se trouvait et il y a une semaine, je m'y suis enfin mise!

L'Allée du Roi, est donc bel et bien une biographie de Mme de Maintenon, de sa naissance dans un prison de Niort (ou dans ses environs, personne n'en est tout à fait certain) jusqu'au sa mort dans les confins de Saint Cyr, on suit le parcours de cette femme étonnante et fasicnante. Je me suis rendue compte à quel point j'en savais peu sur un personnage qui me fascine tellement. Certains aspects de sa vie et de sa personnalité m'étaient totalement inconnus avant cette lecture, et le fait de découvrir à quel point j'avais pu me tromper ne m'en a pas rendu le personnage moins sympathique pour autant... Bien au contraire, je l'ai vue plus humaine, parce qu'avec plus de défauts que je ne lui en aurait prêté. Plus intéressante, parce que plus complexe qu'il n'y parait. C'est un destin incroyable que celui de cette femme, image même de ce qu'on appelle partir de rien pour arriver au plus haut. Et même là, sans jamais qu'elle se plaigne, on se rend compte que sa vie était loin d'être rose, même à son apogée. Ses relations avec Mme de Montespan dont elle a élevé les enfants étaient pour le moins chaotique et on ne peut pas dire que son mariage (secret) avec le roi ait été idyllique. On pourrait penser que cette femme partie de rien à vécu un conte de fées, on en est bien loin, et pourtant ça n'enlève rien à la magie de son histoire, parce qu'elle EST la magie de son histoire.

Je ne ferais qu'un bref commentaire sur le style de Françoise Chandernagor, parce que, pour moi le style n'est pas vraiment des plus important et parce que, je ne suis pas vraiment experte en la matière. Tout ce que je peux dire, c'est que ça se lit très bien, certains passages sont absolument magnifiques, et certaines expressions ou tournures de phrase sont de vrais délices. J'adore retrouver ce beau langage oublié. Je ne dis pas que je voudrais le retrouver de nos jours, mais j'aime à y être replongée de temps en temps.
Conclusion: un livre passionant sur l'un de ces personnages de l'ombre que j'affectionne tant et qui malgré quelques longueurs se lit très bien.

Quel plaisir de lire tous ces avis positifs.

Emjy je ne peux tout comme EmmaD que te recommander très chaudement la lecture du livre, qui reste un de mes préférés. Françoise Chandernagor y fait preuve à la fois d'une grande rigueur historique (du moins à mes yeux de dilettante ) et d'un talent incontestable de narratrice. J'ai dû relire ce livre au moins deux ou trois fois, et il y constitué le départ d'une petite collection (biographies, mémoires, etc) axée sur la période.

C'est vrai que l'adaptation est un joyau. Je n'aurais imaginé Dominique Blanc pour ce rôle mais lorsque je l'ai vue, j'ai été épatée. A tel point que je me souviens très bien de sa façon d'habiter le personnage alors que le reste s'est un peu estompé.

Emjy, je suis vraiment contente que tu aies aimé la mini-série.
Je n'avais pas menti en te disant que c'était vraiment très très bien. Les acteurs sont parfaits (surtout Samuel Labarthe en marquis de Villarceaux ) et Nina Companeez a su parfaitement retranscrire le livre à l'écran.

Bon, maintenant tu peux te lancer dans le roman.

cat a écrit:

il a constitué le départ d'une petite collection (biographies, mémoires, etc) axée sur la période.

Pour moi, ça a été Angélique, et l'Allée du roi n'a fait que confirmer mon grand intérêt pour cette période. ^^ (Il suffit de voir ma bibliothèque ! )

Je suis bien contente de t'avoir forcée la main Emjy! J'étais sure que ça te plairait! Comment pouvait-il en être autrement ? Dominique Blanc est devenue depuis une de mes actrices préférées. Elle n'a pas volé ses 3 césars! C'est pour moi la meilleure actrice française de sa génération ( voir tout court!) et en plus elle a joué dans un nanard qui passait le dimanche sur M6! Elle est lyonnaise et pas anglaise, mais je tend à penser qu'être lyonnais est un gage de qualité^^

@EmmaD : j'avais regardé l'enfant des lumières, et je ne suis même pas aller plus loin que la première heure...

Essaye le livre. C'est un roman que j'ai beaucoup aimé et qui vaut vraiment la peine, L'Enfant des Lumières. C'est une très belle belle histoire de l'amour d'une mère pour son fils et le téléfilm en a complètement changé le sens (à ce point-là, d'ailleurs, ce n'est plus de l'adaptation ou alors, ça serait comme une adaptation de P&P où Lizzy épouserait Wickham...).

Emma,
J'adoore L'enfant des Lumières qui a longtemps été un de mes livres préférés.. Et j'avoue que j'apprécie aussi l'adaptation... "A part" la fin, je trouve l'adaptation assez réussie. Et oui, la fin, est absolument hallucinante et enlève toute la singularité de cette histoire, de ce malentendu...Mais le reste est fidèle, non
(c'est une vraie question, je m'en souviens plus)

L'adaptation n'est pas si mal en soi, c'est un bon petit téléfilm (L'Allée du Roi est quand même bien au-dessus). Mais ce qui est vraiment dommage, c'est d'avoir complètement changé ce qui fait toute l'originalité et la beauté du roman, la nature des relations entre la mère et le fils. Dans le film, c'est infiniment plus banal que ce que Chandernagor a écrit et donc, je ne vois pas l'intérêt de ce changement (à moins de prendre les spectateurs pour des idiots incapables d'avaler autre chose que des histoires préformatées qui se ressemblent toutes).

Il n'existe pas à ma connaissance d'adaptation de La Chambre. Voilà qui serait un projet ambitieux ! Ça risquerait de tourner au mélodrame larmoyant, mais si c'est bien fait, ça peut faire un film des plus beaux et des plus terribles.

Vous me donnez envie de lire "L'Enfant des lumières" les filles
Je n'ai lu que "L'Allée du roi" mais ce livre m'a tellement scotchée que je crains d'être (très) déçue ensuite.

Pour ma part, ce que je trouve remarquable dans "L'Allée du roi", c'est justement le style retrouvé de Chandernagor. A aucun moment, je n'ai réussi à me dire que ce n'était pas Mme de Maintenon qui parlait mais FC qui mettait des mots dans sa bouche. Ce style allié à une remarquable documentation ... et surtout à une vie incroyablement riche (on n'oserait même pas l'imaginer dans un scenario original) font de ce livre un chef-d'oeuvre qui ne pourra que perdurer !

L'Enfant des Lumières est dans un style très différent. Il est écrit à la troisième personne, pour commencer ! La langue ne cherche pas vraiment à imiter celle du XVIIIe. Ce qui est commun, en revanche, c'est que les deux livres permettent de faire un très beau portrait de femme.

Voilà le résumé de la quatrième de couverture :

Citation :

Ruiné par des affairistes sans scrupules, le comte de Breyves s'est donné la mort : au XVIIIe siècle, pire qu'un malheur, un scandale.
Veuve à trente ans, sans appuis, sans fortune, sa femme fuit Paris et la Cour pour se réfugier dans une campagne éloignée avec son fils Alexis, âgé de sept ans. Désormais, elle va consacrer sa vie à cet enfant. Avec une idée fixe : le rendre invulnérable. D'Alexis, si gai et charmeur, Madame de Breyves veut faire un homme apte à tous les combats, toutes les ruses.

Ce grand roman d'amour – celui d'une mère pour son fils – se situe à la fin du siècle des Lumières, à la veille de la Révolution. Mais les questions qu'il pose sont aussi celles d'aujourd'hui : pour affronter un monde de plus en plus dur, faut-il endurcir nos enfants ? Quelles valeurs transmettre encore, quand autour de nous la société se défait ?

Muezza, tu parles très bien de L'Allée du Roi. En quelques mots tu as exactement décrit ce qui fait que ce livre sort de l'ordinaire. J'ai lu pas mal d'autres romans de Françoise Chandernagor, dont L'Enfant des Lumières. Je les ai aimés mais ils ne m'ont de loin pas marquée autant que L'Allée du Roi.

Muezza, je rejoins ce que tu dis sur L'Allée du Roi.

J'ai vraiment eu l'impression "d'entendre" la voix de Mme de Maintenon, et d'être plongée dans le beau langage de ce siècle

Je partage cette même impression. La langue de Chandernagor dans L'Allée du Roi est vraiment magnifique et nous donne accès à la fois à l'époque et à l'âme du personnage.

Un autre roman qui m'avait fait un effet comparable, ce sont Les Mémoires d'Hadrien, par Marguerite Yourcenar (à la différence bien sûr, qu'il n'y a pas d'imitation de la langue d'époque !).