Bandes dessinées : des petites bulles pas si bêtes...

N'hésitez pas à tenter l'aventure si vous les croisez en médiathèque.

Je n'ai pas attendu et acheté cette semaine les deux volumes de contes tirés de cet univers. Pour les néophytes, cela offre des courtes histoires indépendantes, avec un joli travail graphique s'inspirant de l'iconographie médiévale. Pour les fans, c'est l'occasion de découvrir des histoires ayant accompagné la jeunesse de certains héros et expliquant leurs valeurs ou traits de caractères prédominants. Le public cible me semble plus jeune. Autant les trois premiers tomes s'apprécient de 7 à 107 ans, autant les contes s'adressent à un public plus jeunesse (même si la grande enfant en moi les a beaucoup appréciés! ).

Je ne sais pas si vous vous souvenez d'une BD dont j'avais parlé ici, qui s'appelait Le dieu vagabond, et qui suivait les aventures d'un satyre à la recherche des siens dans le monde moderne.
Eh bien un tome 2 est sorti, Le fils de Pan.

Citation :

Zoé, cadre supérieure d'une grosse entreprise italienne, " control freak " plus cartésienne que Descartes lui-même, ne comprend pas quelle mouche a piqué son vieux père qui, d'après ses journaux intimes, est parti en voyage avec un certain Eustis, un prétendu satyre déchu de la cour errante de Dionysos, le Dieu de l'ivresse... Le paternel n'a pas perdu la boule ; Eustis existe bel et bien et il est perdu dans le monde des mortels, plus précisément dans un bois glacial où il s'ennuie à mourir en attendant que ses chers amis, endormis dans le fond d'un lac, se relèvent d'une ultime cuite. Mais une surprise toute particulière va le sortir de sa torpeur : Séléné, la Déesse de la Lune, lui envoie son avorton qu'elle a eu avec Pan, un petit satyre aux boucles blondes, pour qu'Eustis l'aide à trouver sur Terre sa place dans le cosmos, sa " spécialité " de Dieu. Eustis n'en croit pas ses oreilles : Pan et Séléné se sont offerts du bon temps et c'est lui qui doit en subir les conséquences ? ! Pas question de jouer le baby-sitter de Dieu pour les siècles à venir. Seule solution pour se débarrasser de cet enfant indésiré : se rendre à l'Olympe et demander à un Dieu de rang supérieur de le relever de cette tâche.

J'ai tout autant aimé que le 1er, c'est à dire énormément Les dessins sont toujours aussi beaux L'univers toujours aussi onirique J'aime toujours autant le personnage d'Eustis. Et en plus on y croise mon dieu préféré, Hermès Et on y croise des univers assez variés, plus que dans le premier, j'ai trouvé. Bref c'est toujours aussi bien, et si vous avez aimé le premier, je vous le conseille! Et si vous n'avez pas lu le premier, je vous les conseille.

une des planches:

C'est vrai que c'est beau et et attirant comme dessins !

clinchamps a écrit:

C'est vrai que c'est beau et et attirant comme dessins !

Sur les conseils de Vavyala, je vous copie ici mon commentaire posté dans un autre topic :

J'ai lu et fini une BD offerte par Petit Faucon "Le piano oriental" de Zeina Abirached. Histoire inspirée de la vie d'un personnage qui a réellement existé : Abdallah Chahine, pianiste, accordeur de piano et inventeur du piano oriental à Beyrouth dans les années 50.
Un trajet de plus de 3h m'a permis de l'apprécier d'avantage! J'ai beaucoup aimé cette histoire très touchante et qui me rappelle en partie, la mienne
Une histoire de mots et de musique et le destin de deux personnages principaux et d'autres qui gravitent autour. Des voyages à travers des lieux et des cultures (Beyrouth, Paris, Vienne,...), un bel instrument qui a évolué et traversé des générations (Un piano très spéciale, puisque l'ancêtre du synthétiseur actuel) et la rencontre culturelle et linguistique des personnages avec tout ce que cela véhicule de contextes, de parcours, de nuances,... Une histoire de rencontres, d'amitié, d'amour de victoires et de déceptions,...
Les dessins sont en noir et blanc, mais les chemins sont haut en couleurs et en senteurs. Des dessins très fantaisistes dans la reproduction des gestes et des bruits (sons), avec un humour absolument délicieux

Merci Petit Faucon pour cette belle découverte

Merci pour ta très belle présentation Ysabelle! C'est touchant de lire qu'au delà de l'intérêt historique, cela ait fait écho à ta propre histoire.
Cela donne envie de lire cette BD et l'offrir (j'ai une amie pianiste et organiste qui pourrait être intéressée ). Merci pour le partage !

@ Ysabelle : j'ajoute un lien vers la page de l'éditeur du Piano oriental

@ cleo : oui ! j'ai vu Le fils de Pan de Fabrizio Dori en librairie le week-end dernier, et j'ai pensé à toi ; je lui ai trouvé un air de famille avec Le dieu vagabond, et en le feuilletant j'ai vu que c'est le même auteur  ; j'ai bien l'intention de le lire également, merci d'en avoir parlé !!!

Petit Faucon a écrit:

@ cleo : oui ! j'ai vu Le fils de Pan de Fabrizio Dori en librairie le week-end dernier, et j'ai pensé à toi ; je lui ai trouvé un air de famille avec Le dieu vagabond, et en le feuilletant j'ai vu que c'est le même auteur  ; j'ai bien l'intention de le lire également, merci d'en avoir parlé !!!

Je me rends compte que j'avais oublié de remercier cléopatre pour son post très intéressant sur Le dieu Pan.

Merci donc pour le partage et la planche illustrée! Les dessins sont aussi beaux que ce que tu nous avais présenté du Dieu vagabond! J'aime beaucoup l'esthétique qui m'évoque l'art déco.
Le résumé est intriguant aussi!
Je vais voir si je trouve les deux tomes en médiathèque.

Merci pour vos derniers retours alléchants, les filles ! Encore de belles lectures à découvrir

Pour celles et ceux intéressés par l’actualité iranienne, je vous recommande l’album

Femme, vie, liberté
Avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes



Voici le résumé en quatrième de couverture :

Citation :

Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des mœurs parce qu’elle n’avait pas « bien » porté son voile. Son décès soulève une vague de protestations dans l’ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent.
Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes : Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet événement majeur pour l’Iran, et pour nous toutes et nous tous.

C’est un album très didactique pour expliquer à ceux qui méconnaissent l’histoire ancienne et plus récente de l’Iran (comme moi) les racines des manifestations actuelles et les énergies de liberté qui les portent.
Au milieu des articles chocs, faisant le buzz des journaux, j’aime ce genre d’ouvrages qui traitent de sujets d’histoire contemporaine plus en profondeur.
A noter qu’il est diffusé gratuitement sous format numérique en persan à destination des Iraniens, pour qu’ils se sentent soutenus par la population civile extérieure.  Mes pensées pour toutes les personnes vivant dans des conditions où leurs libertés sont bridées.

Merci pour ton retour, Vavyala ! C'est un ouvrage qui m'intéresse pour sa portée féministe et ses informations sur la situation en Iran.

Ce qui m'a touchée et dont j'avoue que j'étais ignorante, c'est que c'est un féminisme qui est aussi porté par des hommes. Quand le féminisme rejoint l'humanisme, c'est beau!

Contente de vous avoir donné envie Petit Faucon et Vavyala!

Je viens de tomber en librairie sur la BD que tu viens de présenter Vavyala, ça m'a l'air intéressant. Si jamais on la reçoit au boulot, je la lirai!

De mon côté je viens de lire Zaï Zaï Zaï de Fabcaro, et je me suis bien amusée Mes collègues étaient tellement choquées que je ne le connaisse pas

Ma médiathèque a Le dieu vagabond, mais pas encore Le fils de Pan. J'essaierai de le réserver fin novembre-décembre...

cléopatre a écrit:

Je viens vous recommander chaudement la BD Le dieu vagabond, de Fabrizio Dori  

Citation :

Eustis le vagabond a d'étranges pouvoirs de divination... Rien de plus normal : il faisait partie autrefois de la cour de Dionysos, le dieu de l'ivresse. Ah, quelles fêtes c'étaient ! Maudit des dieux, il se retrouve condamné à partager le quotidien des humains, dans un monde tristement dépourvu de magie. Jusqu'au jour où Hécate, la reine des spectres, lui confie une mission : le voilà parti en quête de son monde perdu, accompagné d'un drôle de fantôme et d'un petit professeur à la vue basse...

Les graphismes sont magnifiques, plein de couleurs :

Spoiler:

Et j'ai adoré l'histoire   Impossible de ne pas aimer Eustis, le satyre    Et ses 2 compagnons de voyage sont touchants.
Bref, gros coup de coeur

Après ta recommandation (et le remontage de topic avec sa suite), je me suis enfin procuré ce premier tome en médiathèque.  

J'ai beaucoup aimé!    Le graphisme tout d'abord, qui alterne entre un trait qui s'inspire de l'art nouveau, de l'art déco et de l'iconographie grecque telle qu'on la voit sur des céramiques anciennes quand le récit est dans l'histoire des dieux et un trait plus "animal" quand on est dans le XXIème siècle. Le clin d’œil et l'hommage à

Spoiler:

L'histoire est très chouette aussi, j'ai apprécié que l'auteur ne choisisse pas de mettre en scène des héros et héroïnes flamboyants, mais les "petites gens", notamment lors du passage

Spoiler:

Le réseau de médiathèques auquel je suis inscrite n'a pas encore acquis le tome 2, Le fils de Pan. Je vais voir si je peux patienter ou si je craque en librairie où je l'ai vu...

Merci pour ton retour enthousiaste ! Je l'emprunterai à ma sœur

Vavyala, je suis ravie que ça t'ait plu J'ai moi aussi beaucoup apprécié que l'auteur mette en scène des personnes lambda.

Merci Vavyala, j'ai lu avec plaisir tes commentaires sur Le dieu vagabond, je trouve que dans cet album il y a un bon équilibre entre l'histoire et les dessins, chacun enrichissant l'autre.
Et je n'ai pas encore lu la suite que nous a présenté cléo ... peut-être que je l'aurai à Noël, sait-on jamais

J'espère que le père Noël te gâtera Petit Faucon!

sur le fait que le style pictural sert l'histoire et que celle-ci est un bon prétexte pour livrer de belles planches!

Ysabelle a écrit:

J'ai lu et fini une BD offerte par Petit Faucon "Le piano oriental" de Zeina Abirached. Histoire inspirée de la vie d'un personnage qui a réellement existé : Abdallah Chahine, pianiste, accordeur de piano et inventeur du piano oriental à Beyrouth dans les années 50.
Un trajet de plus de 3h m'a permis de l'apprécier d'avantage! J'ai beaucoup aimé cette histoire très touchante et qui me rappelle en partie, la mienne
Une histoire de mots et de musique et le destin de deux personnages principaux et d'autres qui gravitent autour. Des voyages à travers des lieux et des cultures (Beyrouth, Paris, Vienne,...), un bel instrument qui a évolué et traversé des générations (Un piano très spéciale, puisque l'ancêtre du synthétiseur actuel) et la rencontre culturelle et linguistique des personnages avec tout ce que cela véhicule de contextes, de parcours, de nuances,... Une histoire de rencontres, d'amitié, d'amour de victoires et de déceptions,...
Les dessins sont en noir et blanc, mais les chemins sont haut en couleurs et en senteurs. Des dessins très fantaisistes dans la reproduction des gestes et des bruits (sons), avec un humour absolument délicieux

Après la présentation enthousiaste d'Ysabelle, je me suis lancée dans la lecture de cette BD. Cela a été ma première lecture de l'année et j'ai adoré !
Une histoire très émouvante, un joli parallèle entre la vie romancée d'Abdallah et celle de l'autrice qui nous raconte son bilinguisme, entre arabe et français. Un petit bijou d'humour, d'émotions et de voyage littéraire, musical et historique !

Merci pour ton retour ! C'est extrêmement tentant

Merci pour ce retour Vavyala Je suis très contente que tu aies aimé cette lecture

Merci de nous l'avoir présenté Ysabelle ! Grâce à toi, j'ai passé un bon moment littéraire, graphique et intellectuel et commencé mon année littéraire en beauté.

Moi aussi, je suis ravie que tu aies apprécié Le piano oriental, Vavyala !!! C'est une belle histoire et j'adore le noir et blanc...

Récemment lu une BD très émouvante que je recommande : Radium Girls de Cy

Glénat a écrit:

New Jersey, 1918. Edna Bolz entre comme ouvrière à l’United State Radium Corporation, une usine qui fournit l’armée en montres. Aux côtés de Katherine, Mollie, Albina, Quinta et les autres, elle va apprendre le métier qui consiste à peindre des cadrans à l’aide de la peinture Undark (une substance luminescente très précieuse et très chère) à un rythme constant. Mais bien que la charge de travail soit soutenue, l’ambiance à l’usine est assez bonne. Les filles s’entendent bien et sortent même ensemble le soir. Elles se surnomment les « Ghost Girls » : par jeu, elles se peignent les ongles, les dents ou le visage afin d’éblouir (littéralement) les autres une fois la nuit tombée.
(...) La dessinatrice Cy nous raconte le terrible destin des Radium Girls, ces jeunes femmes injustement sacrifiées sur l’autel du progrès technique. Un parcours de femmes dans la turbulente Amérique des années 1920 où, derrière l’insouciance lumineuse de la jeunesse, se joue une véritable tragédie des temps modernes.

Vous pouvez voir le style ici

Encore une belle découverte grâce aux documentalistes de la médiathèque de mon quartier, qui l'avaient placée en évidence et présentée comme un coup de coeur Je ne connaissais pas du tout l'histoire des radium girls, une histoire poignante