Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Aaaahhhh tu m'en diras tant

Ton texte est parfait, loin de la cour de récré

J'édite mon message de la page 39, pour un texte raccourci à titre de comparaison. Je n'ai pas encore trouvé où visualiser le nombre de caractères, sans doute parce que j'écris sur un brouillon gmail. Mais on voit que c'est moitié plus court.

Edit - J'ai copié sur un document word et vérifié. 91 mots, 538 caractères espaces compris.

Merci Annwvyn, j'a appris quelque chose aujourd'hui

Au fait, jusqu'à demain mercredi 18h ça vous va ?

Je n'ai pas participé depuis plusieurs jours faute de temps mais je voulais juste dire que pour ma part le principe assez libre du jeu tel qu'il est actuellement me plaît bien : j'écris mes textes (quand j'en écris ) sur un carnet et j'avoue que l'idée de compter les mots ou signes (même si je peux le faire ensuite) ne m'enchante guère... il y a des adeptes de la brièveté et d'autres plus prolifiques mais j'ai quand même l'impression que tout le monde a joué le jeu de la relative concision jusqu'à présent et personne n'a proposé 3 pages de texte

Et l'idée des thèmes me semble un peu restrictive aussi, je ne pense pas avoir assez d'inspiration pour trouver de quoi faire avec mots + thème imposé (mais pourquoi pas proposer un autre jeu sur ce principe en effet )

Oh et j'ai mis à jour le récap des textes

edit : mon texte du jour, rédigé pendant ma pause goûter !

Citation :

Un soleil de plomb assomme la ville et le vaquero s'avance, indécis, dans la cour du ranch où seuls quelques poulets s'ébattent dans leur enclos mal grillagé. Une forte odeur d'alcool et de kératine brûlée flotte dans l'air, l'obligeant à plaquer son bandana sur le nez et la bouche. L'étranger soupire sous son masque rudimentaire ; il arrive trop tard, le marquage des bêtes a déjà été fait.
Un souffle de vent derrière lui et le mâtin des lieux, alerté, explose de rage au bout de sa chaîne tendue à se rompre ; au bout d'un interminable moment, la porte de la stabulation gémit sur son roulement à billes et une voix d'enfant rappelle le molosse, qui continue de gronder sourdement.
Le vaquero réajuste son chapeau et passe son chemin, il n'est manifestement pas le bienvenu ici.

Voici ma participation:

La flasque d’alcool circule de main en main, juste le temps de soulever délicatement le masque pour une rasade et on fait passer rapidement avant que William ne s’en aperçoive. Dans l’enclos, derrière les coulisses, beaucoup de monde s’agite, mais dans un silence total. Côté jardin tout est prêt, on ne peut pas dire la même chose côté cour.
À l’entrée du Globe, le public pressé par un roulement de tambour annonçant l’ouverture des portes, se bouscule. Les chaînes à peine tombées, les enfants se ruent au plus près de la scène. Ce sont toujours eux qui crieront le plus pour susciter les rappels.

J'admire vos textes, Fauvette et L'Ami d'une inspiration bien différente, et tous deux percutants.

Les mots ne m'inspirent pas

Fauvette merci pour le récap des textes, quel boulot

Rosalind a écrit:

Clinchamps tu as vraiment compté les signes un à un

Lessignes un à un ET les espaces

J'aime beaucoup vos textes

Annwynn ton texte est superbement écrit

Fauvette, très beau texte

L'Ami encore une fois, j'adore l'idée

Voici mon texte:

Citation :

Seul dans cette toute petite geôle, il attend. Au loin retentit le roulement des tambours et les cris de la foule déchainée. L’enfant en lui se rappelle encore le bonheur des jours enfuis, l’adulte d’hier se remémore des soirées endiablés où l’alcool coulait à flots. Mais aujourd’hui, il ne peut que penser à son funeste destin, il sait ce qui va suivre. La porte va bientôt s’ouvrir, il avancera, chaînes au pied jusqu’à sa destination finale, la masse humaine sera rassemblée dans la cour telle des vaches dans un enclos. Il s’approchera alors du bourreau qui portera un masque et ensuite...

Je peux avoir un joker ? J'aime tous vos textes... Pfffff...

Ouf ! j'ai cru que j'avais laissé passer le délai, j'ai jusqu'à ce soir ...si je trouve une idée...

Edit :

Rose Bleue    inspiration "Dernier jour d'un condamné"  ton texte fait froid dans le dos

Clinchamps excellent, les vaccinations au son de la marche de Radetzky

Arès avoir écrit deux textes qui ne m'emballaient pas plus que ça, je suis revenue à mon idée première, que j'avais abandonnée car cela faisait un peu doublon avec le texte de L'Ami.

Citation :

En cette fin décembre 1897, la foule se presse dans la cour du théâtre de la Porte Saint-Martin. Les hommes sortent du café où ils sont allés boire un dernier verre d’alcool, le bruit est intense, tandis que tout le monde prend place.
Le roulement des voix s’arrête brusquement au son des trois coups.
Sur l’enclos de la scène, les acteurs donnent le meilleur d’eux-mêmes tout au long des cinq actes.
Dernière réplique, les masques sont tombés, avec le rideau. Silence.
Soudain un tonnerre d’applaudissements, la salle debout et en délire lui fait une ovation. Les rappels se succèdent dans une chaîne ininterrompue.
Edmond est heureux comme un enfant.

Un petite contribution :

"C'est un enfant abandonné", raisonnait encore la phrase qu'il venait d'entendre dans la cour de récréation. Il essayait de cacher ses émotions devant les autres enfants. Un masque difficile à garder quand on n'a que 7 ans. La cloche vient de sonner le rappel et il va lui falloir tenir encore un peu. De retour à la maison, il passa par l'enclos. Ça sentait l'alcool , car Cheval-Fougueux venait de faire une chute. Un roulement de chaines indiquait toutefois qu'on le libérait. Ça ne devait pas être grave. Son père lui lança un regard affectueux. Il courut à sa rencontre.

Petite participation hors concours parce que je fais une pause dans les résumés de romans ados.
Petit hommage...  

Citation :

Il avait rêvé d’un manoir en Touraine loin des faux-semblants de la Cour. Il avait rêvé d’amour sincère, d’un enfant qui aurait eu d’elle les boucles auburn et de lui le gris du ciel dans les yeux.  La déesse s’était révélée succube. Il avait tenté d'en dissoudre le souvenir dans les vapeurs d’alcool mais comme le sang sur les mains de Lady Macbeth, elle était réapparue. Le bruit des chaînes avec lesquelles ils l’ont entravée dans l’enclos des chevaux le ramène à la surface, sinistre rappel de ce qui l'attend. Il lève les yeux vers elle, vers sa beauté vénéneuse, vers la cicatrice de son cou qu’aucun ruban ne masque plus. L’exécution est imminente, sans roulement de tambour, sans foule de charognards, sans échafaud. Les regards des autres sont fixés sur lui, tristes, protecteurs, déterminés. Ils attendent. Sa vue se brouille. Il avait rêvé d’un amour sincère.

Vous avez vu, j'ai fait court !

Très bel hommage à ce pauvre Athos, Lily

Merci Fauvette

Lily of the valley a écrit:

Vous avez vu, j'ai fait court !

Ce qui prouve à l'évidence que tu n'as pas besoin de faire long pour faire excellent (j'ai toujours aimé Athos !)

clinchamps a écrit:

Lily of the valley a écrit:

Vous avez vu, j'ai fait court !

Ce qui prouve à l'évidence que tu n'as pas besoin de faire long pour faire excellent  

C'est l'effet Athos, avec lui je vais droit au but. Moi aussi, ce personnage m'a toujours émue (même sans Tom Burke, hein ! )

Parfois j'ai vraiment besoin de faire long, c'est ça le hic... ça dépend des mots...

J'adore ton texte Lily ! C'est sans surprise, vu que je ne me suis toujours pas remise sur sort réservé à Milady. Et j'aimerais dire à Athos qu'elle avait peut-être pour lui un amour sincère, et que ça aurait peut-être été cool de la laisser s'exprimer avant de lui faire sa fête (la première fois dans la forêt) !

C'est certain,  mais la deuxième fois,  j'aurais fait comme lui


Annvwyn, j’ai adoré le contexte et les sensations.

Fauvette, c’est l’originalité du sujet et le fait qu’on sente la poussière, les odeurs et qu’on se mette si facilement dans la peau du vaquero qui fait que c’est toi qui gagnes. Bravo !      

L’Ami, bel hommage au Globe (surtout que l’actuel Globe est en passe de fermer suite au confinement et aux manques de financements. Sniff ). Ton texte me rappelle Shakespeare in Love

Rose Bleue, c’est très beau et terrible. Et malheureusement si réaliste.


Clinchamps, excellent et très vivant, tu m’as bien fait rire. Ça me rappelle une séance de vaccination quand j’étais à l’école primaire… la musique en moins.


Rosalind, Ah, Cyrano !! Quelle belle idée !


Ysabelle, c’est terrible… ment émouvant. Bravo !

Oh merci Lily, je ne pensais vraiment pas gagner avec ce texte !

Voici donc mes mots :

Citation :

festival, impatience, acide, été, feuille, reprise, chapeau, foule

A vos claviers jusqu'à demain 20h ! (délai soumis à prolongation éventuelle )

Merci beaucoup pour vos compliments concernant mon texte

Lily ton texte sur Athos est magnifique Comme toi j'ai toujours beaucoup aimé le personnage d'Athos (indépendamment de Tom Burke ) D'ailleurs dans les différentes adaptations que j'ai vu j'ai toujours été très exigeante sur l'acteur interprétant ce personnage et ait déçue plusieurs fois. En même temps certaines adaptations étaient très décevantes (Fin du HS)

Fauvette félicitations! Ton texte était vraiment très réussi.

Félicitation Fauvette

Je ne suis le juge de personne, mais je ne peux m'empêcher de penser que cette suite de textes a été une sacrée cuvée !
Elle mérite une A.O.P

Bon, alors à nos stylos pour la suivante.

Bonne journée à toutes.

Rose Bleue a écrit:

Lily ton texte sur Athos est magnifique Comme toi j'ai toujours beaucoup aimé le personnage d'Athos (indépendamment de Tom Burke )
 

Merci ! J'avoue que je n'avais jamais réussi à lire les 3M avant de découvrir TB dans le rôle d'Athos car justement les adaptations me décevaient. Et en lisant le livre, je me suis rendu compte qu'il avait tout du personnage et ce sera dur de voir quelqu'un d'autre dans le rôle même si la série en elle-même avait plein de défauts.
Donc bref, j'ai écrit ce texte comme ça, sans préméditation, c'est juste sorti de mes doigts sur le clavier, comme une évidence.

Que d'hommages littéraires dans cette série de textes, cette fois !!

L'Ami a écrit:

Je ne suis le juge de personne, mais je ne peux m'empêcher de penser que cette suite de textes a été une sacrée cuvée !
Elle mérite une A.O.P

Je dirais même une cuvée digne d'une médaille d'or au salon de l'a(gri)culture

Bref, voilà mon petit texte ultra rapide car nous partons à la chasse aux orchidées d'ici quelques minutes.
Bonne journée tout le monde.

Citation :

Ce dernier dimanche de mai était un festival de couleurs, de sons et de parfums. Madeleine avait passé des heures à élaborer la plus belle des reprises pour rendre à nouveau présentable le chemisier qu’elle avait acheté avec ses maigres économies de lavandière l’été précédent. Elle avait ajouté à son petit chapeau de paille noire quelques bouts de ruban, un bouquet de cynorrhodons et quelques feuilles d’églantier. Ce soir elle aurait dû être heureuse, oublier que ses mains étaient presque à vif à cause du crésyl, que ses genoux étaient écorchés et enflés, que son dos la faisait souffrir et surtout qu’elle ne serait jamais qu’une pauvresse lavant la crasse des riches. Et dans son impatience et son exaltation, il avait fallu qu’elle se foule la cheville, mettant fin à ses rêves de valses. Ce dernier dimanche de mai faisait monter à ses lèvres le goût acide du regret.

Gervaise ? l'Assommoir ? Très beau et toujours aussi joyeux et optimiste, Lily !!

Mon texte pour cette tournée :

J'ai fait défiler les feuilles du roman lu et relu depuis mon enfance. Il n'a pas pris une Poussière! Un festival d'émotions me saisit à chaque reprise, comme lors de l'été de mes 15 ans, ramenant à la surface une foule de souvenirs. Je me revois dans le jardin, mon chapeau sur la tête, le goût acide de la citronnade me chatouillant la langue, tandis que je guettais avec impatience, l'arrivée de mes jeunes voisins de la maison d'à côté. Je n'étais pas différente de Judith, l'héroïne du roman

J'ai aussi eu le temps de goupiller un texte rapidement ! (et j'avais adoré ton texte Fauvette c'est une victoire méritée !).

Annwvyn a écrit:

Elle avait les yeux mi-clos, sous son grand chapeau, et le soleil en perçait la paille, dessinant sur ses paupières une foule de billes de lumière. Un festival de saveurs explosait dans sa bouche, le pamplemousse acide, la douceur épicée des feuilles de menthe, la framboise timide et sucrée, et l’impertinence des citrons. La reprise de l’été avait un goût d’impatience et de perfection.