Littérature finlandaise (hors Arto Paasilinna).

Tadaaaaaaaaaam!!

J'avais demander au Papa Noël de découvrir la littérature nordique, et Papa Noël m'a apporté du finlandais
(ça tombe bien j'aime bien la Finlande ^^ )

Et j'ai donc reçu du Arto Paasilinna...
Alors j'ai fini La Douce Empoisonneuse... et j'ai adoré

Cette petite vieille est juste parfaite... et j'aime bien l'histoire, à la fois grave (parce que les Trois Brigands sont vachement plus dangereux que chez Tomi Ungerer) et satirique et drôle. J'aime le ton de l'écriture

Et phénomène étrange, sans doute à cause des noms, et alors que je ne parle pas du tout le finnois... j'avais l'impression en lisant de les entendre parler en finnois (ça doit venir que j'aime bien les sonorités du finnois, qui m'avait marquée quand j'avais vu les épisodes de Maigret se passant en Finlande )

Et sinon, j'ai retenu que le sauna, c'est la vie pour un Finlandais (et la bière aussi ^^). Découverte que je continue en lisant Petits suicides entre amis (j'aime ce titre ^^)

Bonne continuation de découverte de Paasilinna alors ! Normal que le père Noël y aie pensé, il habite en Finlande il me semble

Je dirai même plus, bonne continuation de découverte de Paasilinna, Kusa . La douce empoisonneuse est l'un de mes favoris.

Eh oui, le Père Noël vit en Finlande, à Rovaniemi, sur le cercle polaire, pour être exact. Du moins c'est ce qu'ont décidé les finlandais.

Eh oui, le sauna, c'est la vie des finlandais. On raconte qu'il y a tant de saunas en Finlande que toute la population pourrait s'y rendre en même temps sans qu'il y ait de problème de place !

Et en finnois, gâteau se dit kakku

Ah ben voilà pourquoi le Père Noël m'a apporté du finnois ^^

Pour le sauna je savais déjà j'ai une cousine qui y a fait plusieurs séjours en famille d'accueil dans le cadre de ses études. Mais en lisant les livres de Paasilinna, on sent que ça fait vraiment partie de leur culture. Enfin surtout chez les hommes je trouve... dès qu'ils ont un truc important à faire... hop, sauna!

Et pour le kakku MissA

Les femmes y vont aussi, et il me semble, aussi souvent. Peut-être en hiver sortent elles moins du sauna en courant pour aller se jeter dans le lac gelé le plus proche (enfin, dans le trou spécialement aménagé pour ça).
Après, c'est un lieu social où se traite les affaires. Un peu comme les palombières dans les Landes (ça se perd...). Enfin, je ne connais pas le sujet à fond

Nan mais par ma cousine, je sais que les femmes y vont... c'est même mixte (imagine le choc culturel pour ma cousine italienne.... )
Mais dans les romans de Paasilinna, c'est marrant, mais pour l'instant on voit plus les hommes y aller.... bon j'ai juste commencé Petits Suicides entre amis, donc...

Tu manques de connaissances pour les palombières ou les saunas? ^^

Oh, sur tout, Sensei, je n'ai jamais fini d'apprendre

Ceci dit, les saunas publics ne sont pas tous mixtes, même rarement et dans ce cas on n'est pas aussi dénudé que dans un sauna privé. Et puis on n'arrête pas d'y entrer et d'en sortir, parce qu'à 75°C (ce qui est un score d'amateur) on reste le quart d'heure - vingt minutes réglementaire et puis on va se jeter sous la douche froide (ou le lac gelé si on en a un sous la main) avant de revenir jouer les écrevisses à la vapeur.

Bon, faudra que je lise les deux auteurs finlandais (ou assimilés) avant de revenir ici parce que je dérive lentement mais sûrement vers le HS...

Je viens de terminer la nuit glaciale de Kaamos de James Thompson, un américain installé depuis 10 ans en Finlande et marié à une finlandaise.
Comme ce roman policier met en scène un inspecteur finlandais et se passe en Laponie (à Kittilä, très exactement) je me permet d'en parler ici. Hé bien je n'ai pas du tout aimé, mais alors pas du tout. ça faisait même longtemps qu'un bouquin ne m'avait déplu à ce point.

Commençons par le positif parce qu'il y en a et que ça va aller vite: j'ai appris plein de gros mots en finnois, que je ne répèterai pas ici, c'est toujours ça de pris.

Pour le reste, j'ai toujours trouvé que les récits à la première personne étaient difficiles à réussir, me voilà confortée dans cette opinion. Car j'ai trouvé celui-ci plombant, vide et froid (normal on est en hiver en laponie finlandaise et il fait -30°c). Bref, la vie de Kari Vaara, inspecteur de police et boiteux, marié à une superbe américaine rousse et boiteuse ne m'intéresse absolument pas .
J'ai lu jusqu'à la fin pour savoir qui était l'assassin (j'ai deviné, même pas drôle). Le meurtre est horrible, on ne nous épargne aucun détail scabreux, voire même on nous fait quelques digressions bien dégoûtantes sur la vie sexuelle bien remplie de la victime et des suspects. Sauf que ça sonne racoleur.
L'inspecteur vasouille et merdouille, les coups de théâtre s'enchaînent, c'est tout cousu à gros points avec un fil jaune qui se voit bien dans la neige et ça se finit presque sur un ton happy end alors qu'on est descendu de plus en plus bas dans le glauquasse .
Et pour couronner le tout, on sent que l'auteur veut à tout prix nous expliquer "la Finlande" et "les finlandais", ce peuple dépressif et alcoolique qui parle une langue mystérieuse. Et c'est très lourdement et didactiquement fait .

Michael Connelly a dit que c'était une oeuvre de maître, du moins c'est ce que met 10/18 sur la 4ème de couv'. Je n'ai jamais lu cet auteur, mais ça ne m'incite pas à le faire.

Bref, si on veut lire un polar qui se passe en Finlande, mieux vaut diriger ses skis ou ses patins (oui, il fait toujours -30°c) vers Matti Yrjänä Joensuu et son inspecteur Harjunpaa. Sans comparaison.

Kaamos est le mot finnois pour nuit polaire.

J'ai découvert Arto Paasilinna il y a une bonne vingtaine d'années, avec Le lièvre de Vatanen qu'il faut que je relise, je sais que j'avais bien accroché à cette histoire atypique.

Du coup j'avais eu envie de découvrir d'autres romans de cet auteur, et j'ai lu Le fils du dieu de l'orage et Un homme heureux que j'avais aimé sans plus.

Je viens de lire La douce empoisonneuse et j'ai été emballée

Les méchants sont parfaitement odieux et on jubile à leur extermination involontaire par la douce Linnea, charmante vieille dame indigne.

A lire dans les moments de déprime, c'est irrésistible

Le prochain sur ma liste : Petits suicides entre amis.

Merci pour ton avis, que je partage, Rosalind. Je ne me souviens plus trop de Petits suicides entre amis, mais je suis fan de La douce empoisonneuse (et du lièvre... entre autres).

Petits suicides entre amis m'attirait beaucoup (forcément, avec un tel titre, il me tendait le bras! ), mais sans dire que j'ai été un peu déçue, ce n'est pas mon préféré de Paasilinna. L'idée était prometteuse, mas je suis restée sur ma faim.
Il me tarde d'avoir ton avis Rosalind

Changement de programme, je viens de lire Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen toujours de Arto Paasilinna.



Comme vous pouvez le constater, le serviteur en question est un ours, nommé Belzéb, diminutif de

Spoiler:

.
Encore un récit complètement délirant, qui commence par les circonstances rocambolesques de l'adoption de l'ourson, et continue avec des péripéties hilarantes, et une galerie de personnages bien déjantés

par exemple le champion de lancer de javelot

Spoiler:

et le pasteur lui-même, plutôt alcoolique et coureur de jupons, qui proclame dans ses sermons qu'il a perdu la foi et revendique ses péchés, à la grande joie de ses ouailles mais pas de son évêque qui lui conseille de prendre une année sabbatique.

Voilà donc notre pasteur qui part à l'aventure accompagné de son ours, à qui il va apprendre

Spoiler:

Ce couple improbable va encore faire des rencontres bizarres, comme ce vendeur de saunas qui s'est retrouvé au chômage pour avoir essayé de vendre ses saunas

Spoiler:

Dommage que la fin ne soit pas tout à fait à la hauteur, on a souvent l'impression que Paasilinna ne sait pas bien comment terminer ses livres

Rosalind, je crois que c'est un de mes préférés celui-ci
Je n'ai pas eu à chercher bien loin pour me rafraîchir la mémoire et relire mon avis, il est en page 1
Peux-tu me rappeler ce qui t'a déçue à la fin ?

Il essaie de décrypter des messages venus de l'espace, et je ne sais plus quelle est la phrase exacte qu'il déchiffre Le livre se termine là-dessus.


Sinon j'avais noté quelques passages qui m'avaient bien plu, j'avais oublié de les mettre dans mon post précédent

Citation :

Le pasteur Huuskonen songea vaguement que, si Jésus avait été Finlandais, marcher sur les eaux n'aurait pas été un bien grand miracle, en tout cas en hiver. Ce n'était pas une question d'ardeur à la foi, mais d'épaisseur de glace.

Un extrait de dialogue entre le pasteur et l'évêque :

Citation :

C’est aussi grotesque et blasphématoire que si tu prétendais que l’enfantement de Marie n’était pas virginal.
Les sourcils froncés, le pasteur Oskar Huuskonen grommela :
Ce qu’il n’était quand même pas, que je sache, comment une femme pourrait-elle se retrouver enceinte par le seul effet du Saint-Esprit! Ça sent franchement la procréation assistée.

Tu fais une série de Paasilinna en ce moment Rosalind .

J'avais bien aimé le "Bestial serviteur", notamment l'ours qui est très sympathique et la galerie de personnages secondaires, mais je ne l'avais pas mis sur le podium des Paasilinna en raison d'un côté un peu désordonné. Il faudrait que je l'achète pour le relire, il a du sortir en poche depuis le temps.

Spoiler:

Merci pour les citations, c'est si irrésistiblement logique .

MissAcacia a écrit:

Tu fais une série de Paasilinna en ce moment Rosalind .

Oui et ce n'est pas fini, j'ai trouvé à la médiathèque Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison Je n'ai pas résisté au titre et au nain de jardin sur la couverture

Spoiler:

MissAcacia a écrit:

J'avais bien aimé le "Bestial serviteur", notamment l'ours qui est très sympathique et la galerie de personnages secondaires, mais je ne l'avais pas mis sur le podium des Paasilinna en raison d'un côté un peu désordonné. Il faudrait que je l'achète pour le relire, il a du sortir en poche depuis le temps.

Spoiler:

C'est encore pire !

Spoiler:

Cette scène dramatique est à pleurer

Spoiler:

Encore un petit extrait de sermon à la Huuskonen ?

Spoiler:

Rosalind a écrit:

Oui et ce n'est pas fini, j'ai trouvé à la médiathèque Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison Je n'ai pas résisté au titre et au nain de jardin sur la couverture

Tu m'étonnes... mais qui pourrait résister ? Faut pas que je l'oublie celui-là.

Merci pour les précisions et les discours.

Ah Rosalind, merci pour ces extraits vraiment savoureux. Cela me confirme qu c'est vraiment un de mes Paasilinna préférés . Le dernier m'attire moins en revanche. Je pense que tu seras la première sur le forum à le lire, et je lirai ton avis avec intérêt

Je ne l'ai pas encore lu ou plutôt je l'ai commencé un soir et pas réussi à accrocher je me suis endormie sur la première page ce n'était peut-être pas le bon jour

Mais j'ai relu le lièvre de Vatanen avec toujours le même bonheur.

On est tout de suite dans l'histoire dès les premières lignes. En quelques instants la vie de Vatanen bascule, le journaliste aigri et désabusé envoie promener sa vie étriquée et part à l'aventure avec le lièvre qu'il a recueilli. Vatanen va parcourir toute la Finlande et faire des rencontres inattendues, cocasses ou dramatiques, et c'est l'occasion pour Paasilinna d'aborder différents thèmes d'actualité, que ce soit la politique ou la religion. Et en même temps on apprend la géographie !

En vrac, mes passages préférés :

- le garde-chasse qui lui indique quelles plantes sont bonnes pour le lièvre et lui peint une aquarelle pour lui apprendre à reconnaître la gesse des prés

- le commissaire qui a découvert que le président de la République a été remplacé par un sosie

- le conducteur de bulldozer qui devient fou et amène son engin au milieu d'un lac

- et le pasteur encore plus fou qui saccage son église en tirant sur le lièvre avec un fusil de chasse

- et ses démêlés avec le corbeau qui vient piller sa nourriture

[i]Ravis de trouver un lien sur Paasilinna. Comme beaucoup d'entre vous je l'ai découvert par le Lièvre de Vatanen.
J'étais dans une grande librairie strasbourgeoise entrain de flâner (et oui je flâne dans les librairies) quand j'ai été attiré par les auteurs nordiques et par ce livre, je l'ai acheté, rangé dans la bibliothèque et oublié jusqu'à ce que je ne sache plus qui lire. Je l'ai pris et je suis tout de suite rentrée dans l'histoire. Il reste mon Paasilinna préféré. Lorsque j'ai refermé la dernière page du livre, je me suis dit : tu attends pour faire pareil prendre le large, tout recommencer au plus proche de la nature.
J'ai beaucoup aimé ce concept, l'écriture, le style de l'auteur.
De lui j'ai lu : Le lièvre de Vatanen, la forêt des renards pendus, la douce empoisonneuse, petits suicides entre amis, le bestial serviteur, sang chaud nerf d'acier, le meunier hurlant.
Connaissant assez bien la Scandinavie et m'intéressant particulièrement à ces pays, je retrouve dans les livres de Paasilinnaa, ce mal-être que l'on retrouve dans les sociétés nordiques, qui sont très policés, très carrés. Je retrouve cette même impression dans les livres de Henning Menkel le papa du commissaire Kurt Wallender ou chez Jo Nesbo.
J'ai également dans ma bibliothèque un livre de Herbjorg Wassmo : un verre de lait s'il vous plait. J'en repousse sans cesse la lecture car le thème "la traite des blanches" est assez dur.
Par contre je n'ai jamais lu Millenium.[i]

J-fleur, tu me confirmes qu'avec cet auteur, je n'ai peut-être pas encore découvert le meilleur (et oui, je n'ai toujours pas lu "Le Lièvre" ).

j-fleur a écrit:

Connaissant assez bien la Scandinavie et m'intéressant particulièrement à ces pays, je retrouve dans les livres de Paasilinnaa, ce mal-être que l'on retrouve dans les sociétés nordiques, qui sont très policés, très carrés. Je retrouve cette même impression dans les livres de Henning Menkel le papa du commissaire Kurt Wallender ou chez Jo Nesbo.

Chouette, une lectrice/contributrice de plus dans ce sous-forum des auteurs nordiques
Je ne connais pas encore Jo Nesbo mais cela fait des années que j'en entends beaucoup de bien si jamais l'envie te prenait de lui ouvrir un topic, surtout ne pas résister

Je profite de ce post pour vous parler d'un auteur finlandais qui surfe actuellement sur la réputation de Paasilinna, Tuomas Kyrö 'Les Tribulations d'un lapin en Laponie"



Quelqu'un l'a lu ?

Je l'ai vu mais vu le prix, je n'ai pas pris le risque car le thème paraissait bien près du "lièvre". Je me méfie d'une déception à la Jarvi Tervo, présenté lui aussi comme un disciple de Paasilinna.

Si je dois investir ce sera plutôt dans L'armoire des robes oubliées de Riikka Pulkkinen, qui recueille de très bonnes critiques pour ce que j'ai vu, ou dans les romans de Väinö Linna parus en grand format.

Le sujet de L'armoire des robes oubliées:

Citation :

Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d'un cancer foudroyant et que tous ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses grands-parents, se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu'elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé.

Mais en attendant, j'ai toujours Leena Lander (Vienne la tempête) en stand-by...

PS: si vous voulez savoir ce que la BNF recèle de littérature finlandaise (finnoise, lapone, suédoise), c'est par là: , mais n'oubliez pas votre dictionnaire )

Bienvenue dans le sous-forum des auteurs nordiques j_fleur

Vous m'avez tenté avec Paasilinna.
Lequel me conseillez vous pour débuter?

Je dirais "La Douce Empoisonneuse" (celui par lequel j'ai commencé) ou "Le Lièvre de Vatanen" (celui qui est le plus aimé des lectrices de Paasilina sévissant sur ce forum) selon le sujet qui peut t'intéresser le plus
Ou alors "Petits suicides entre amis"

et hop, : La douce empoisonneuse est commandée
je vous donnerai mon avis d'ici quelques temps