La romance historique

la référence à "Frankenstein" m'a également traversé l'esprit lorsque l'auteur nous parle de vols de cadavres, des anatomistes de l'époque et de l'histoire concernant Damien qui s'est produite par le passé à Édimbourg ainsi que celle à l'école de médecine, d'ailleurs cette pensée s'est avérée bonne car Eve Silver par le biais de Darcie mentionne directement le roman de Mary Shelley.

à partir de la mort sauvage de Sally

de Darcie sur le Docteur Damien Cole

La rencontre de Darcie avec le duo "Jack et Robbie" m'a bien fait rire au final.

elle serait pas un peu handicapée la Annie

elle est sourde

non moi je pensais à un autre type d'handicap... mental

elle n'est pas handicapée mental.. c'est juste que ses parents l'ont cru et qu'ils n'ont pas cherché plus loin ! Elle ne les comprends pas donc elle est "débile" comme ils le répètent sans cesse dans le livre ! Sympa les parents..

Tout d’abord l'étrange docteur Cole n'a pas grand chose de sinistre ou d'inquiétant, même si l'auteur nous distille au détour de chaque chapitre les interrogations de l'héroine... Oh mon dieu ! du sang sur un mouchoir alors qu’il est médecin c’est inexplicable s’il n’est pas un furieux assassin, Oh par Saint Geoge ! Une bonne a disparu BRUSQUEMENT ! BIGRE ! Deux hommes à la mine patibulaire déplace une grosse malle à minuit tapante!!! Je tremble. Les seules choses étranges avec ce Damien, c’est pourquoi il attend la nuit pour accomplir ce qu’il pourrait faire le jour. Et comment est-ce qu’il fait pour être si musclé en étant toujours penché sur sa table d’autopsie.
Etant donné que c'est une romance, et qu'il est tellement beau, comme un ange déchu c’est le leitmotive de Mme Silver, tellement gentil et poli avec tout le monde, on se doute bien que c'est pas lui qui découpe des prostituées au scalpel, malgré les tentatives parfois répétitives et maladroite de l’auteur de nous le faire croire : "sauvez-vous pendant que vous le pouvez encore" j’y crois à mort là.
L'héroïne qui est selon le DR plus intelligente que la plupart des étudiants en médecine (à sa place j’éviterai de faire confiance à un médecin dans ce cas) pense qu'il doit faire de l'anatomie, au cas où l’on aurait pas deviner nous même, mais peut-être y a-t-il une surprise, peut-être se prend-t-il pour Frankenstein. Las ! Non ! Le soufflet tombe à plat. Ce Damien est tellement parfait : il ne boit pas, il renifle des verres de Brandy (mais se fait faire des livraisons régulières, ça c’est mystérieux), il aide les indigents, il aime sa pauvre soeur, qui n'est même pas un ancien amour ce qui aurait pu lui apporter un peu de relief.
L’héroïne maintenant, mis à part le fait qu'elle suit des gens louches en pleine nuit (laissez tomber les monstres de pacotilles voici les livreurs de linges, ou le renouveau de la Hammer), j’ai eu envie de lui retourner une vilaine paire de gifles après dix pages. On ne cesse de nous dire qu’elle est courageuse sans qu’on en voie la moindre preuve. CIEL ! Elle s’est coupée la main avec un bout de verre et c’est recousue toute seule, ce cher Damien en est béat d’admiration, heureusement qu’il n’a pas rencontré Rambo avant elle sinon Darcie était bonne pour retourner au lupanar de sa sœur. Eve Silver la dit intelligente mais quand fait-elle preuve de deux sous de jugeotte. On se demande donc d’où peut bien venir cette attirance que tous les hommes semblent ressentir pour elle. Son amie Mary se fait violenter et elle ne fait rien. Elle ne va pas voir leur patron, elle pense qu’il est le coupable et continue ses roucoulades. Je cherche, mais je ne vois pas ses grandes qualités, cela ne serait pas gênant si l’auteur avait complètement assumé en nous disant dès le départ : Darcie n’était ni belle, ni intelligente, ni particulièrement courageuse, mais elle ne cesse pas de vouloir nous faire passer une haridelle pour un cheval de course.
Mais le vrai souci vient du méchant aux dents pointues qui est vraiment très très méchant. De là le rendre responsable de tous les mauvais coups de Londres, la ficelle était un peut grosse. Que ce soit lui qui soit derrière la transaction avec le beau-père de l'héroïne au début why not (il l’aurait repéré des années plus tôt alors qu’il courtisait sa sœur, ça passe), mais que comme par hasard il se retrouve chez la dite sœur en même temps qu'elle… J’ai été presque étonnée qu’il n’est pas été le séducteur de la sœur de Damien. Si on m’avait dit qu’il jouait au Mr Hyde tout cela pour se venger de lui, le faire accusé, j’aurai trouvé cela plus crédible, mais le Dr Cole y est mêlé par simple opportunisme.

Au final, une lecture agréable, je ne me suis pas ennuyée, mais je n'ai pas non plus été éblouie et étonnée, ce qui est dommage parce que tout était là pour obtenir un résultat génial, en faite je me sens un peu flouée.

Aidan est grand, blond, torturé et ressemble à un ange déchu (ça ne vous rappelle rien), je suis un horrible monstre indigne d’amour parce que j’ai tué des gens en état de légitime défense, bouah c’est horrible !
Jane est fragile, c’est la pauvre fille boiteuse de l’aubergiste et ne semble là que se poser sempiternellement les mêmes questions : pourquoi suis-je tomber amoureux de cet homme si gentil beau et séduisant alors que je le connais à peine ? Et est-il un dangereux assassin ?
Puis elle se fait attaquer : Je ne me laisserais pas prendre sans combattre et j’ai un pistolet chargé, pense-t-elle. Devinez qui se laisse attraper sans même donner un petit coup de dents. Si j’avais envie de donner des gifles à Darcie, elle je la jetterais bien du haut d’une falaise pour rester dans le ton du livre.
On retrouve aussi la même figure du père indigne (à se demander ce qu’à l’auteur contre les papas) et la douce maman morte trop tôt.
Et même sentiment que l’auteur n’a pas su exploiter un filon très prometteur, des paysages désolés battus par les vents, des lumières brillants dans les nuits de tempêtes, des contrebandiers, des pirates, des naufrageurs. Quel terreau ! Au lieu de ça l’héroïne reste enfermée dans une chambre à lire les mystères d’Udolphe et comme l’histoire est racontée de son point de vue et qu’elle regarde l’herbe poussée point d’aventure épique.
Quelle frustration !
Je ne pense pas que je lirais le troisième de la série même si dans l’absolu il y avait de très bonnes choses dans ces deux romans.