Samedi, j' ai regardé Le Roi et le Clown et je ne sais pas trop comment commenter ce film parce-que d' une part il m' a laissé scotchée sur mon canapé mais en même temps, j' ai pas trop envie de le revoir et je ne saurai pas dire exactement pourquoi... Peut-être parce-qu' il est un peu trop dur/triste pour moi! En tout cas, il m' a marquée!!!
Je vais essayer quand même: tout est spectaculaire dans ce film autant la réalisation, les costumes, les couleurs chatoyantes que la musique prenante! C' est un film trés fort à la fois amusant et trés cruel! Les acteurs sont trés convaincants et le jeu de l' acteur principal ( le capitaine) est étourdissant! J' ai eu du mal à reconnaitre sous son maquillage Lee Jun Ki dans le rôle de Gong Gil mais je dois dire qu' il m' a bluffé! et il mérite bien son prix de meilleur acteur pour ce rôle C' est un trés bon film historique divertissant mais aussi trés profond et il traite aussi de la relation entre le pouvoir absolu de ce roi fou et les saltinbanques, les humoristes... Certains de nos comiques actuels se feraient couper la tête vite fait si un tel monarque, roi ou président avait un tel pouvoir de nos jours!
Mimidd a écrit:
"WHAT ?!!!! C'est quoi cette fin ???? "WHAT ?!!!! , mais en fait, elle est parfaite , et elle marque vraiment les esprits. En tout cas le mien ^^
"
C' est bien ce que je me suis dis aussi !!!
Spoiler:
on se demande s' ils s' en sortent ou s' ils meurent ensemble? Mais c' est vrai que ce qui est parfait, c' est qu' ils se soient retrouvés!!!
J' ai beaucoup aimé l' image finale
Spoiler:
de leur saut en l' air au-dessus de la corde et la phrase du capitaine "le monde est une scène où nous ne faisons que passer"
mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
J'attendais avec impaticence ton avis, Scarlett Je suis contente que ce film t'ait autant marquée
Citation :
Peut-être parce-qu' il est un peu trop dur/triste pour moi!
A vrai dire, c'est ce que je craignais le plus par rapport à ta réaction Je plussoie sur tout, en particulier sur le jeu de l'acteur principal. Sa prestation est d'autant plus remarquable que c'était son premier film historique, et qu'il avait un peu peur par rapport à çà. Et bien sûr, Lee Jun Ki Et surtout sur le fait que c'est un film qui marque les esprits et qui fait réfléchir, même après le visionnage
En tout cas, ton commentaire m'a donné envie de revoir le film
_________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆=
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
J'étais moi aussi impatiente de te lire Scarlett, et je craignais un peu aussi, car j'aime tellement ce film, c'est difficile d'entendre dire "je n'aime pas " de quelque chose qui nous enthousiasme !! Mais tu as été scotchée et c'est bien l'essentiel, parce que les trois acteurs sont fantastiques, et l'ambiguïté de Lee Jun Kee parfaitement troublante, ainsi que les sentiments de son partenaire et du roi pour lui. C'est vrai qu'il est dur, ce film, mais quelle beauté !!
Scarlett Unnie Lost in hangeul melody
Nombre de messages : 52560 Age : 78 Localisation : In the land of the morning calm Date d'inscription : 03/10/2007
Peut-être parce-qu' il est un peu trop dur/triste pour moi!
A vrai dire, c'est ce que je craignais le plus par rapport à ta réaction
Tu me connais bien, Mimidd !!!
J' ai déjà vu des films plus durs que ça malgré tout... mais c' est juste que le sujet est assez sulfureux aussi et je ne suis pas trés à l' aise avec ce genre de choses
@Clinchamps, je n' ai pas dit que je n' aimais pas... je n' adore pas comme Iljimae ou HGD (pour ne parler que des dramas historiques que j' ai vu) que je reverrai avec plaisir mais je trouve que c' est un excellent film historique et qu' il fait réfléchir longtemps aprés comme l' a dit Mimidd
Sinon, je ne regrette absolument pas de l' avoir regardé ni mon achat et je ne sais pas pour vous, mais mon dvd comporte des bonus avec entre autres choses interviews des acteurs trés intéressantes quand à leur façon d' envisager leur rôle et je tire mon chapeau à l' acteur principal et à Lee Jun Kee !
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
J' ai déjà vu des films plus durs que ça malgré tout... mais c' est juste que le sujet est assez sulfureux aussi et je ne suis pas trés à l' aise avec ce genre de choses
C'est vrai que c'est troublant !! Et oui, j'ai aussi es bonus dont tu parles.
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 14 Déc 2010 - 1:09
Un peu écœurée du côté sucre candi du drama taiwanais que je vois en ce moment, je l'ai entrecoupé avec le visonnage avec "Confession of pain" et wouaaaa !! la marche était haute Bon, j'avoue que le motif essentiel de cet achat sur ma PAL depuis un an était la distrib : Takeshi Kaneshiro et Tony Leung, rien que ça !! cependant je n'ai pas été complètement convaincue par ce film. Rien à dire sur l'interprétation, vous vous en doutez, avec deux pointures pareil, par contre le scenario m'a un peu déçue. Il y a des ellipses bizarres, et je n'ai pas toujours bien compris ce que le réalisateur voulait dire, enfin, oui, après coup, mais sur le moment je me suis sentie quelques fois un peu hors du coup. C'est un film très noir, tant par les éclairages que par la psychologie des personnages, avec des scènes très violentes mais là, par contre, je ne l'ai jamais trouvée gratuite ou complaisante. Il y a quand même une éclaircie à la fin, qui est loin d'être heureuse (comment le pourrait-elle ?) mais qui ouvre sur une suggestion positive.
marie21 Lost in RA Sunbae
Nombre de messages : 19045 Age : 45 Localisation : In a forest, halfway from the Peak District to Seoul with a stopover in Istanbul Date d'inscription : 25/09/2006
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 15 Déc 2010 - 12:45
Je l'ai vu aussi ce film!!!Moi aussi, je suis restée assez perplexe par le côté énigmatique du film! mais Takeshi, waouh!!! je suis contente d'avoir vu ce film mais en même temps, ce n'est pas le genre de film qui m'accroche beaucoup!
Kusanagi Scottish Jedi Sensei
Nombre de messages : 8847 Age : 47 Localisation : lost in the wired, something better than the matrix Date d'inscription : 20/11/2008
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 15 Déc 2010 - 13:06
Ah, c'est sûr que passer du sucra candy taïwanais à Confession of Pain, ça doit faire une sacré marche... voir carrément une falaise
C'est un film que j'avais bien aimé (ma review est en page 8 ^^) mais comme toi, le montage m'a fait parfois décroché de l'ambiance...
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 15 Déc 2010 - 13:16
Je l'avais lu mais le relire c'est bien ! Je partage tout à fait ton avis, et pour la dernière scène, je ne m'y attendais pas, j'étais sûre que c'était fini quand ça a continué, et j'avoue que la lumière du jour et la touche très légèrement optimiste ont été un soulagement, quand même !!! Le pire n'est jamais sûr, comme j'aime à dire !!
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Dim 16 Jan 2011 - 18:15
j'ai visionné "Mushishi" (merci Amélie !! ) et j'avoue avoir été pas mal déroutée par ce film !! En premier, j'ai trouvé superbes les paysages, qui m'ont fortement rappelé ceux de Myiazaki, surtout Mononoke Hime. J'ai retrouvé l'amour des Japonais pour les longs silences, les longs plans, créant une ambiance si particulière et que j'aime beaucoup, et aussi leur attirance pour les visages à moitié cachés par les cheveux*. J'allais un peu à l'aveuglette (pour une histoire de borgne cela s'imposait ) jusqu'àce que je comprenne que Ginko et Yoki étaient la même personne, mais après j'ai un peu ramé (sur l'étang ) pour comprendre le pourquoi du comment : c'est quoi cette lumière ? pourquoi emmène-t-il la femme pour l'abandonner ensuite ? les mushi, sont-ils bon ou mauvais ? et la fin, faut-il prendre la disparition au pied de la lettre ou est-ce une figure de style ? je vois qu'il y a encore du chemin pour mon petit esprit cartésien avant de saisir le sens de l'esprit japonais !! mais au total, ce film m'a laissé une impression au sens propre du terme, c'est à dire imprimé dans l'esprit, gardant un écho de son atmosphère fascinante et mystérieuse, mais j'ai bien du mal à en parler justement !
*On pourrait écrire un essai intéressant sur le rapport entre les coiffures des crevettes et les personnages comme Ginko, la fille de Ring et Nobuta !!
MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mar 18 Jan 2011 - 22:56
Je ne peux pas trop te répondre sur la lumière et la femme qui disparaît car je ne vois plus trop les scènes exactes auxquelles tu fais allusion. La lumière n'est-elle pas la manifestation du mushi de l'étang lui-même ?
Pour ce qui est des mushi, j'ai compris qu'ils n'étaient ni bons ni mauvais. Ils sont là, ni vivants ni morts, plus ou moins puissants, c'est tout et interagissent avec certains humains, les plus réceptifs (en général de façon négative mais sans que l'on perçoive une intention de nuire, sans être invincibles non plus). C'est sûr qu'il ne faut certainement pas chercher d'explication très rationnelle à ce conte surnaturel . Ravie qu'il t'ait laissé une impression de mystère si fascinante (idem pour moi). Et je plussoie sur ton commentaire sur les paysages .
Le mushi de l'étang m'a rappelé une nouvelle de Maupassant assez effrayante: Sur l'eau. D'ailleurs, le Horla ne pourrait-il pas être un mushi ?
La nouvelle de Maupassant, en spoiler
Spoiler:
SUR L'EAU
J'avais loué, l'été dernier, une petite maison de campagne au bord de la Seine, à plusieurs lieues de Paris, et j'allais y coucher tous les soirs. Je fis, au bout de quelques jours, la connaissance d'un de mes voisins, un homme de trente à quarante ans, qui était bien le type le plus curieux que j'eusse jamais vu. C'était un vieux canotier, mais un canotier enragé, toujours près de l'eau, toujours sur l'eau, toujours dans l'eau. Il devait être né dans un canot, et il mourra bien certainement dans le canotage final. Un soir que nous nous promenions au bord de la Seine, je lui demandai de me raconter quelques anecdotes de sa vie nautique. Voilà immédiatement mon bonhomme qui s'anime, se transfigure, devient éloquent, presque poète. Il avait dans le coeur une grande passion, une passion dévorante, irrésistible : la rivière.
Ah ! me dit-il, combien j'ai de souvenirs sur cette rivière que vous voyez couler là près de nous ! Vous autres, habitants des rues, vous ne savez pas ce qu'est la rivière. Mais écoutez un pêcheur prononcer ce mot. Pour lui, c'est la chose mystérieuse, profonde, inconnue, le pays des mirages et des fantasmagories, où l'on voit, la nuit, des choses qui ne sont pas, où l'on entend des bruits que l'on ne connaît point, où l'on tremble sans savoir pourquoi, comme en traversant un cimetière : et c'est en effet le plus sinistre des cimetières, celui où l'on n'a point de tombeau. La terre est bornée pour le pêcheur, et dans l'ombre, quand il n'y a pas de lune, la rivière est illimitée. Un marin n'éprouve point la même chose pour la mer. Elle est souvent dure et méchante c'est vrai, mais elle crie, elle hurle, elle est loyale, la grande mer ; tandis que la rivière est silencieuse et perfide. Elle ne gronde pas, elle coule toujours sans bruit, et ce mouvement éternel de l'eau qui coule est plus effrayant pour moi que les hautes vagues de l'Océan. Des rêveurs prétendent que la mer cache dans son sein d'immenses pays bleuâtres, où les noyés roulent parmi les grands poissons, au milieu d'étranges forêts et dans des grottes de cristal. La rivière n'a que des profondeurs noires où l'on pourrit dans la vase. Elle est belle pourtant quand elle brille au soleil levant et qu'elle clapote doucement entre ses berges couvertes de roseaux qui murmurent. Le poète a dit en parlant de l'Océan :
Ô flots, que vous savez de lugubres histoires ! Flots profonds, redoutés des mères à genoux, Vous vous les racontez en montant les marées Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez, le soir, quand vous venez vers nous.
Eh bien, je crois que les histoires chuchotées par les roseaux minces avec leurs petites voix si douces doivent être encore plus sinistres que les drames lugubres racontés par les hurlements des vagues. Mais puisque vous me demandez quelques-uns de mes souvenirs, je vais vous dire une singulière aventure qui m'est arrivée ici, il y a une dizaine d'années. J'habitais, comme aujourd'hui, la maison de la mère Lafon, et un de mes meilleurs camarades, Louis Bernet, qui a maintenant renoncé au canotage, à ses pompes et à son débraillé pour entrer au Conseil d'État, était installé au village de C..., deux lieues plus bas. Nous dînions tous les jours ensemble, tantôt chez lui, tantôt chez moi. Un soir, comme je revenais tout seul et assez fatigué, traînant péniblement mon gros bateau, un océan de douze pieds, dont je me servais toujours la nuit, je m'arrêtai quelques secondes pour reprendre haleine auprès de la pointe des roseaux, là-bas, deux cents mètres environ avant le pont du chemin de fer. Il faisait un temps magnifique ; la lune resplendissait, le fleuve brillait, l'air était calme et doux. Cette tranquillité me tenta ; je me dis qu'il ferait bien bon fumer une pipe en cet endroit. L'action suivit la pensée ; je saisis mon ancre et la jetai dans la rivière. Le canot, qui redescendait avec le courant, fila sa chaîne jusqu'au bout, puis s'arrêta ; et je m'assis à l'arrière sur ma peau de mouton, aussi commodément qu'il me fut possible. On n'entendait rien, rien : parfois seulement, je croyais saisir un petit clapotement presque insensible de l'eau contre la rive, et j'apercevais des groupes de roseaux plus élevés qui prenaient des figures surprenantes et semblaient par moments s'agiter. Le fleuve était parfaitement tranquille, mais je me sentis ému par le silence extraordinaire qui m'entourait. Toutes les bêtes, grenouilles et crapauds, ces chanteurs nocturnes des marécages, se taisaient. Soudain, à ma droite, contre moi, une grenouille coassa. Je tressaillis : elle se tut ; je n'entendis plus rien, et je résolus de fumer un peu pour me distraire. Cependant, quoique je fusse un culotteur de pipes renommé, je ne pus pas ; dès la seconde bouffée, le coeur me tourna et je cessai. Je me mis à chantonner ; le son de ma voix m'était pénible ; alors, je m'étendis au fond du bateau et je regardai le ciel. Pendant quelque temps, je demeurai tranquille, mais bientôt les légers mouvements de la barque m'inquiétèrent. Il me sembla qu'elle faisait des embardées gigantesques, touchant tour à tour les deux berges du fleuve ; puis je crus qu'un être ou qu'une force invisible l'attirait doucement au fond de l'eau et la soulevait ensuite pour la laisser retomber. J'étais ballotté comme au milieu d'une tempête ; j'entendis des bruits autour de moi ; je me dressai d'un bond : l'eau brillait, tout était calme. Je compris que j'avais les nerfs un peu ébranlés et je résolus de m'en aller. Je tirai sur ma chaîne ; le canot se mit en mouvement, puis je sentis une résistance, je tirai plus fort, l'ancre ne vint pas ; elle avait accroché quelque chose au fond de l'eau et je ne pouvais la soulever ; je recommençai à tirer, mais inutilement. Alors, avec mes avirons, je fis tourner mon bateau et je le portai en amont pour changer la position de l'ancre. Ce fut en vain, elle tenait toujours ; je fus pris de colère et je secouai la chaîne rageusement. Rien ne remua. Je m'assis découragé et je me mis à réfléchir sur ma position. Je ne pouvais songer à casser cette chaîne ni à la séparer de l'embarcation, car elle était énorme et rivée à l'avant dans un morceau de bois plus gros que mon bras ; mais comme le temps demeurait fort beau, je pensais que je ne tarderais point, sans doute, à rencontrer quelque pêcheur qui viendrait à mon secours. Ma mésaventure m'avait calmé ; je m'assis et je pus enfin fumer ma pipe. Je possédais une bouteille de rhum, j'en bus deux ou trois verres, et ma situation me fit rire. Il faisait très chaud, de sorte qu'à la rigueur je pouvais, sans grand mal, passer la nuit à la belle étoile. Soudain, un petit coup sonna contre mon bordage. Je fis un soubresaut, et une sueur froide me glaça des pieds à la tête. Ce bruit venait sans doute de quelque bout de bois entraîné par le courant, mais cela avait suffi et je me sentis envahi de nouveau par une étrange agitation nerveuse. Je saisis ma chaîne et je me raidis dans un effort désespéré. L'ancre tint bon. Je me rassis épuisé. Cependant, la rivière s'était peu à peu couverte d'un brouillard blanc très épais qui rampait sur l'eau fort bas, de sorte que, en me dressant debout, je ne voyais plus le fleuve, ni mes pieds, ni mon bateau, mais j'apercevais seulement les pointes des roseaux, puis, plus loin, la plaine toute pâle de la lumière de la lune, avec de grandes taches noires qui montaient dans le ciel, formées par des groupes de peupliers d'Italie. J'étais comme enseveli jusqu'à la ceinture dans une nappe de coton d'une blancheur singulière, et il me venait des imaginations fantastiques. Je me figurais qu'on essayait de monter dans ma barque que je ne pouvais plus distinguer, et que la rivière, cachée par ce brouillard opaque, devait être pleine d'être étranges qui nageaient autour de moi. J'éprouvais un malaise horrible, j'avais les tempes serrées, mon coeur battait à m'étouffer ; et, perdant la tête, je pensai à me sauver à la nage ; puis aussitôt cette idée me fit frissonner d'épouvante. Je me vis, perdu, allant à l'aventure dans cette brume épaisse, me débattant au milieu des herbes et des roseaux que je ne pourrais éviter, râlant de peur, ne voyant pas la berge, ne retrouvant plus mon bateau, et il me semblait que je me sentirais tiré par les pieds tout au fond de cette eau noire. En effet, comme il m'eût fallu remonter le courant au moins pendant cinq cents mètres avant de trouver un point libre d'herbes et de joncs où je pusse prendre pied, il y avait pour moi neuf chances sur dix de ne pouvoir me diriger dans ce brouillard et de me noyer, quelque bon nageur que je fusse. J'essayai de me raisonner. Je me sentais la volonté bien ferme de ne point avoir peur, mais il y avait en moi autre chose que ma volonté, et cette autre chose avait peur. Je me demandai ce que je pouvais redouter ; mon moi brave railla mon moi poltron, et jamais aussi bien que ce jour-là je ne saisis l'opposition des deux êtres qui sont en nous, l'un voulant, l'autre résistant, et chacun l'emportant tour à tour. Cet effroi bête et inexplicable grandissait toujours et devenait de la terreur. Je demeurais immobile, les yeux ouverts, l'oreille tendue et attendant. Quoi ? Je n'en savais rien, mais ce devait être terrible. Je crois que si un poisson se fût avisé de sauter hors de l'eau, comme cela arrive souvent, il n'en aurait pas fallu davantage pour me faire tomber raide, sans connaissance. Cependant, par un effort violent, je finis par ressaisir à peu près ma raison qui m'échappait. Je pris de nouveau ma bouteille de rhum et je bus à grands traits. Alors une idée me vint et je me mis à crier de toutes mes forces en me tournant successivement vers les quatre points de l'horizon. Lorsque mon gosier fut absolument paralysé, j'écoutai. - Un chien hurlait, très loin. Je bus encore et je m'étendis tout de mon long au fond du bateau. Je restai ainsi peut-être une heure, peut-être deux, sans dormir, les yeux ouverts, avec des cauchemars autour de moi. Je n'osais pas me lever et pourtant je le désirais violemment ; je remettais de minute en minute. Je me disais : " Allons, debout ! " et j'avais peur de faire un mouvement. A la fin, je me soulevai avec des précautions infinies, comme si ma vie eût dépendu du moindre bruit que j'aurais fait, et je regardai par-dessus le bord. Je fus ébloui par le plus merveilleux, le plus étonnant spectacle qu'il soit possible de voir. C'était une de ces fantasmagories du pays des fées, une de ces visions racontées par les voyageurs qui reviennent de très loin et que nous écoutons sans les croire. Le brouillard qui, deux heures auparavant, flottait sur l'eau, s'était peu à peu retiré et ramassé sur les rives. Laissant le fleuve absolument libre, il avait formé sur chaque berge une colline ininterrompue, haute de six ou sept mètres, qui brillait sous la lune avec l'éclat superbe des neiges. De sorte qu'on ne voyait rien autre chose que cette rivière lamée de feu entre ces deux montagnes blanches ; et là-haut, sur ma tête, s'étalait, pleine et large, une grande lune illuminante au milieu d'un ciel bleuâtre et laiteux. Toutes les bêtes de l'eau s'étaient réveillées ; les grenouilles coassaient furieusement, tandis que, d'instant en instant, tantôt à droite, tantôt à gauche, j'entendais cette note courte, monotone et triste, que jette aux étoiles la voix cuivrée des crapauds. Chose étrange, je n'avais plus peur ; j'étais au milieu d'un paysage tellement extraordinaire que les singularités les plus fortes n'eussent pu m'étonner. Combien de temps cela dura-t-il, je n'en sais rien, car j'avais fini par m'assoupir. Quand je rouvris les yeux, la lune était couchée, le ciel plein de nuages. L'eau clapotait lugubrement, le vent soufflait, il faisait froid, l'obscurité était profonde. Je bus ce qui me restait de rhum, puis j'écoutai en grelottant le froissement des roseaux et le bruit sinistre de la rivière. Je cherchai à voir, mais je ne pus distinguer mon bateau, ni mes mains elles-mêmes, que j'approchais de mes yeux. Peu à peu, cependant, l'épaisseur du noir diminua. Soudain je crus sentir qu'une ombre glissait tout près de moi ; je poussai un cri, une voix répondit ; c'était un pêcheur. Je l'appelai, il s'approcha et je lui racontai ma mésaventure. Il mit alors son bateau bord à bord avec le mien, et tous les deux nous tirâmes sur la chaîne. L'ancre ne remua pas. Le jour venait, sombre, gris, pluvieux, glacial, une de ces journées qui vous apportent des tristesses et des malheurs. J'aperçus une autre barque, nous la hélâmes. L'homme qui la montait unit ses efforts aux nôtres ; alors, peu à peu, l'ancre céda. Elle montait, mais doucement, doucement, et chargée d'un poids considérable. Enfin nous aperçûmes une masse noire, et nous la tirâmes à mon bord : C'était le cadavre d'une vieille femme qui avait une grosse pierre au cou. mai 1881
Dernière édition par MissAcacia le Mer 19 Jan 2011 - 1:05, édité 2 fois
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 19 Jan 2011 - 0:40
Merci pour cette magnifique nouvelle, MissAcacia !! Oui, c'est tout à fait l'atmosphère qui correspond à l'étang du mushi, et je suis d'accord, le horla, pourrait être un mushi, habitant dns le narrateur et lui faisant vivre une sorte de vie parallèle inconsciente !
Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Mer 19 Jan 2011 - 13:09
Depuis le 13 novembre dernier le cinéma La Pagode à Paris propose une nouvelle rencontre entre le cinéma Japonais et le public Français. Ce nouvel évènement portant le nom de : Rendez-vous avec le Japon.
"Rendez-vous avec le Japon" est né d'une envie de faire découvrir le Japon, son histoire, sa société d'aujourd'hui et d'hier à travers le cinéma. C'est un rendez-vous mensuel au cours duquel un film réçent ou ancien est présenté, suivi d'un débat avec un spécialiste. Des classiques signés Naruse, Kurosawa ou Mizoguchi cotoieront des films de réalisateurs moins connus ou même inconnus en France. L'idée est de donner ou redonner leur chance à des longs métrages qui ont parfois fait l'objet d'un passage éclair dans les salles françaises. Tout en puisant dans un catalogue d'oeuvres qui ont déjà été projetées sur le territoire français. En plus de tout cela, des films inédits et des avant-premieres y seront proposés.
Ce rendez-vous est né de la collaboration avec Kawakita Kiyomasa, amoureux du 7e art qui s'est occupé pendant de nombreuses années de la Biennale du cinéma japonais à Orléans, Claude Leblanc, passionné du Japon et le cinéma La Pagode, lieu mythique des amoureux des salles obscures. Rendez-vous avec le Japon" a lieu tous les 2emes samedi du mois à 10h30 au cinéma La Pagode. Le prochain rendez-vous se déroulera le samedi 11 décembre avec la projection du long métrage animé de Kon Satoshi : Tokyo Godfathers et sera suivi d'une rencontre avec Emmanuel Pettini, journaliste à la chaine Nolife.
La prochaine séance se déroulera le 15 janvier à 10h30 avec la présentation d'un film de Kurosawa Akira, le chateau de l'araignée, suivi d'une rencontre avec Jean Douchet, historien et critique français.
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Ven 28 Jan 2011 - 14:23
Je viens de voir "Wu Ji, la légende des cavaliers du vent" de Chen Kaige (Chinois, "Adieu ma concubine") L'histoire : QuingChen, fillette, rencontre sur un champ debataille la déesse qui détient les palns du destin. Elle l'aide, et lui promet honneur et richessemais en échange Quing Chen(Cecilia Cheung (Shaolin soccer et plusieurs Johnny To)Hong Kong)
Spoiler:
ne connaîtra jamais l'amour parfait sauf si les fleuves remontent vers leur source et si le soleil inverse sa course. Evidemment le truc va être de détourner cette prophétie !! Mais faire remonter les fleuves et inverser le cours du temps ne va pas sans difficultés. QuinSheng va rencontrer (brièvement) un roi, un Général,un esclave,un duc des Provinces du Nord et un Loup des Neiges. Le roi dégage assez vite. L'esclave KunLun(Jang Dong-gun acteur et chanteur sud coréen)
Spoiler:
est originaire du pays des Neiges, et possède le don de courir plus vite que le vent, comme ceux de sa province. Le Général(Hiroyuki Sanada (Lost et le dernier samouraï)Japonais)
Spoiler:
va être le personnage central d'un quiproquo qui le mènera à sa perte. Le Duc du Nord (Nicholas Tse Hong Kong, très graououou)
Spoiler:
veut QuingCheng et accessoirement devenir Roi. Le Loup des Neiges,(Liu Ye, chinois, la cité interdite, Blood Brothers)
Spoiler:
tueur du Duc du Nord est aussi du pays des neiges, donc court lui aussi comme le vent, et porte un manteau de plumes noir, don du Duc, qui naturellement est magique. Nous avons là une distrib qui offre un éventail asiatique complet, et nous sommes entièrement dans le domaine de la légende, ce qui donne l'occasion de très belles images et aussi de séquences frôlant le ridicule, quand KunLun court en supeeeeer accéléré tout en portant le général sur son dos. Cela a dû être un film à gros budget, cependant les foules en numériques sont un peu limites. L'histoire est simple, se suit sans problème de compréhension. Les critiques de Presse vont du très bon (les Inrock) à très mauvais(Télérama) avec toute la gamme entre deux. Pour moi, j'ai passé un moment très agréable et n'ai pas regretté le prix discount auquel je l'ai payé, (un lot de 3 pour 15 euros )mais plus cher faut pas !!
La BA, qui donne une assez bonne idée du film (ça tombe bien, c'est le but des BA !
Dernière édition par clinchamps le Sam 29 Jan 2011 - 14:15, édité 1 fois
marie21 Lost in RA Sunbae
Nombre de messages : 19045 Age : 45 Localisation : In a forest, halfway from the Peak District to Seoul with a stopover in Istanbul Date d'inscription : 25/09/2006
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Ven 28 Jan 2011 - 16:23
il a l'air très intéressant, ton film, Clinchamps! il y a de belles crevettes en plus!!!
Scarlett Unnie Lost in hangeul melody
Nombre de messages : 52560 Age : 78 Localisation : In the land of the morning calm Date d'inscription : 03/10/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 13:26
Clinchamps, on dirait que ce film est un vrai spectacle et les images sont sublimes! je plussoie Marie les crevettes ne sont pas mal du tout !!!
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 14:16
La prochaine fois je vous présente "la princesse du désert"
ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 14:55
Je crois qu'on en a déjà parlé Kusa et moi Comme un très grand nanar film où la fin est toujours aussi avec une Zhang Ziyi toujours aussi à tarter
Le film devrait parler à Marie, puisque la crevette principale Jung Woo-sung est aussi l'acteur de A Moment to Remember
_________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 15:18
Exact !! L'autre acteur principal est le héros de "BiCheonMo". c'est vrai que c'est un nanar, mais on ne s'en rend compte que quand c'est fini, car les scènes de batailles et les combats sont assez bluffants et très réalistes. . Seulement l'ennui c'est qu'on nous dit d'entrée de jeu qu'aucun Coréen ne regagna son pays, alors ça enlève pas mal d'intérêt à l'histoire !! La partie dans le fort assiégé m'a immanquablement fait penser à Alamo, en beaucoup moins bien. Quant à Zhang Ziyi, elle ne fait pas grand chose, se contente de susciter les passions (bien pâles quand même) des deux héros, le général (y a toujours un général) eet l'esclave (y a toujours un esclave !!)
ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 15:52
C'est un peu l'histoire de Mansfield Park à l'envers. Dans Mansfield Park je cite MissAcacia qui dit que Fanny aurait mieux fait de partir au lieu de choisir entre ses deux soupirans. Et bien là ce sont les deux soupirans qui auraient dû s'enfuir en l'abandonnant.
En plus cette idiote est la seule
Spoiler:
qui survit alors que tous les autres personnages intéressants meurent
Effectivement les combats sont bien faits. Mais comme c'est dommage dans ce genre de fim, le scénario ne suit pas
_________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death
Kusanagi Scottish Jedi Sensei
Nombre de messages : 8847 Age : 47 Localisation : lost in the wired, something better than the matrix Date d'inscription : 20/11/2008
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 16:05
J'aime bien vos commentaires sur la Princesse du désert, ce film si... comment dire...
Oui, les combats sont bluffant.... heureusement qu'ils sont là, on se dit qu'ils vont relancer un peu l'histoire et puis... ben, en fait pas... Et puis, la fin.... je pensais qu'il y avait un épisode 2 ou que le film était sur DVD, c'est dire . Je crois qu'il concoure avec la Menace fantôme à l'Oscar du "Film dont on aurait bien aimé trouver le scénario, mais même en analysant aux rayons X, on cherche encore"
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 18:39
Il y a plusieurs démarrages d'idée : le khan qui veut venger l'enlèvement de sa sœur, Le général qui veut revenir en Corée en ayant accompli sa mission, l'eclave qui veut... quoi, au fait ? trimballer le corps de son maître jusqu'où ? Enfin rien n'est abouti, . je pense que je vais le revendre, celui-là !! Sur les trois que j'ai achetés pour pas graand chose, il me reste "le maître d'arme" avec jet Li, et quelque chose me dit que ça va être du même genre de beaux combats sur du vide !!
Kusanagi Scottish Jedi Sensei
Nombre de messages : 8847 Age : 47 Localisation : lost in the wired, something better than the matrix Date d'inscription : 20/11/2008
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 18:47
Ah non, le Maitre d'armes, il est bien... j'ai beaucoup plus apprécié que le précédent cité, là ^^ Pis y'a Shidou Nakamura dedans, qu'on retrouve aussi dans Les 3 Royaumes
marie21 Lost in RA Sunbae
Nombre de messages : 19045 Age : 45 Localisation : In a forest, halfway from the Peak District to Seoul with a stopover in Istanbul Date d'inscription : 25/09/2006
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 19:29
ekaterin64 a écrit:
Je crois qu'on en a déjà parlé Kusa et moi Comme un très grand nanar film où la fin est toujours aussi avec une Zhang Ziyi toujours aussi à tarter
Le film devrait parler à Marie, puisque la crevette principale Jung Woo-sung est aussi l'acteur de A Moment to Remember
c'est vrai que rien que pour ça, ça vaudrait peut-être le coup de le voir...j'ai vu justement le DVD à Leclerc dans le stand des DVDs à 3 euros!!! quelle coïncidence! je n'ai même pas été tentée de regarder qui était dedans à part l'actrice principale comme tous les DVDs de ce stand avaient l'air d'être des films très nuls (genre Sexe intentions 3) et même à 3 euros, je n'achète pas des nullités. s'il passe à la télé, peut-être que je le verrai...
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Le cinéma asiatique Sam 29 Jan 2011 - 19:44
Kusanagi a écrit:
Ah non, le Maitre d'armes, il est bien... j'ai beaucoup plus apprécié que le précédent cité, là ^^ Pis y'a Shidou Nakamura dedans, qu'on retrouve aussi dans Les 3 Royaumes
Aaahh !! ben alors ce sera mon programme de ce soir !!