And then there were none, la nouvelle adaptation des dix petits nègres

après la "mort" de Walgrave, les quatre personnages restant se lâchent complètement et s'envoient la coke de Marston. Même si la scène est relativement courte, ça m'a paru un peu longuet pour ce que ça avait à dire, disons que je comprend qu'on veuille montrer des personnages qui commencent à débloquer nerveusement mais je n'ai pas été convaincue cette idée.
Quant à la scène de sexe (vite coupée) entre Lombard et Vera, là encore ce n'était pas indispensable mais finalement elle ne m'a pas tant dérangée que cela. Sans doute que de les rapprocher contribuait à rendre plus choquante la scène où elle le tue.

J'ai aimé le moment où Vera, sur le point de se pendre, voit la porte s'ouvrir, même si je savais qui était derrière j'ai un peu frissonné, mais Vera aurait du mourir juste avant ou au moment où Walgrave entre. Qu'il explique la situation au dernier personnage plutôt que de nous donner dix minutes d'explications via une lettre avec flashbacks pour illustrer, soit, mais du coup ça casse un peu le parcours de Vera, qui après avoir accepté de mourir, guidée par sa culpabilité, essaie de marchander pour s'en sortir.

(la mort de Lombard par exemple   ),

En revanche j'ai été peu convaincue par la dernière confrontation entre le juge et Vera. Outre que de la voir lutter contre la mort du haut de sa chaise pendant des minutes très longues m'a mis mal à l'aise, j'aurais préféré une révélation plus classique, à savoir que Vera aurait pu en finir de surprise en quelque sorte en voyant le juge entrer dans la pièce. Et des flash-back pour éclaircir le comment de certains des meurtres auraient été intéressants aussi, à l'image de ce qui se fait souvent dans des Agatha Christie. A propos de Vera, je me suis longtemps demandée quel personnage serait le dernier à y passer, et le fait que ce soit elle dont le crime est le plus abject la rend vraiment odieuse.

effectivement, cette dernière scène est très longue et on nous rappelle bien à plusieurs reprises qu'elle est en train de s'étrangler. Le fait que le juge lui parle (idem, je me souvenais vaguement que c'était lui et on le devine) au lieu d'une lettre ne m'a pas tant dérangé que le fait que Vera tente de marchander pour sauver sa vie. Le roman et les personnages sont déjà suffisamment malsain sans qu'on en rajoute...

d'une part j'aurais aimé qu'on nous épargne la longue suffocation de Vera, mais l'idée d'une lettre et de flash-back ne me plaît pas non plus, c'est un procédé si lourd et j'en ai ma dose avec les dramas ! D'un autre côté, cette femme est une horreur, qu'elle souffre, ça me paraît la moindre des choses, et au moins l'explication est en direct !
Là où je ne vous suis pas, c'est que je trouve bien dans la ligne de sa nature de marchander sa vie avec le juge ! Elle allait au suicide parce qu'elle avait enfin ressenti l'horreur de son crime mais la première chance qui s'offrait à elle de ne pas mourir l'emporte aussitôt sur ce mouvement de remord qui n'est pas vraiment dans sa nature ! Blore m'a semblé plus crédible dans ses remords que cette femme monstrueuse !
Et comme le juge, je plains les flics qui devront résoudre l'énigme, car il s'y est bien pris pour qu'on croie que lui aussi a été assassiné