Nombre de messages : 56 Age : 33 Localisation : Quelque part en Normandie... Date d'inscription : 08/02/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 9 Fév 2007 - 20:14
Je dois lire L'Assommoir pour le lycée...Qu'en pensez vous ? Il ne m'inspire pas vraiment (bien que j'ai été agréablement surprise, par rapport à Germinal, lu l'année précédente, et que je n'avais pas bcp aimé... ). Je trouve les thèmes trop noirs...En fait, je ne dois pas bcp apprécier le naturalisme ! lol
Jane50 Manteau de Darcy
Nombre de messages : 56 Age : 33 Localisation : Quelque part en Normandie... Date d'inscription : 08/02/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Sam 10 Fév 2007 - 15:53
Je suis dans L'Assommoir...et bien, pour l'instant, je ne m'ennuie pas. Ouf ! Ce que je n'aime pas chez Zola, ce sont ces descriptions techniques de machines, je n'arrive pas du tout à me les imaginer ! Dommage, car comme tu le dis doddy, c'est un grand monsieur, l'un de nos plus grands écrivains !
willow Innamoramento
Nombre de messages : 2781 Age : 44 Localisation : entre deux rayons de livres dans une librairie... Date d'inscription : 21/11/2008
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Dim 7 Déc 2008 - 19:39
Zola est un de mes auteurs préférés!! je n'ai pas lu toute la collection des Rougon Macquart, mais celui que j'ai le plus apprécié reste l"Assomoir.
EowynBennet Subtil compliment
Nombre de messages : 183 Age : 33 Date d'inscription : 12/03/2009
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Mer 25 Mar 2009 - 14:30
J'ai dû lire l'assomoir pour mon bac de français l'année dernière. Je n'avais jamais osé lire du Zola auparavant pensant que je n'accrocherais pas et je me dis que j'ai réellement eu tort. Ce roman et l'étude qu'on en a faite en classe m'ont passionés, cette façon d'aller au bout des choses dans les descriptions ou ne serait-ce que dans l'intrigue. Je comprend que certains trouvent ça lourd parfois mais comme je l'ai dit pour Tolkien finalement c'est réellement indispensable et on avance très rapidement dans l'histoire sans s'en rendre compte. C'est très prenant mais il faut tout de même je dirais prendre son courage à deux mains pour se jeter dedans quand on ne connaît pas bien les oeuvres classiques comme moi (je m'y mets juste il est temps^^)
Séverine Ready for a strike!
Nombre de messages : 1170 Age : 44 Localisation : Belfort Date d'inscription : 17/08/2008
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Dim 27 Mar 2011 - 20:23
En parcourant ce matin le topic à la recherche d'avis sur La curée, je me suis rendue compte que je n'avais pas posté mes avis sur L'Assommoir et sur Une page d'amour que j'ai lu en début d'année. Je vous les livre donc ce soir. Et vous recommande chaudement Une page d'amour pour lequel j'ai eu un vrai coup de coeur.
Mon avis sur L'Assommoir:
Je viens de finir ce roman qui me faisait tellement peur et j'ai la gorge nouée. Et oui, on peut dire que Gervaise et Coupeau vont loin dans leurs descentes aux enfers puisqu'aucun ne s'en sort et je crois que la pire fin, c'est celle de Gervaise... J'ai pleuré un bon moment après avoir refermé le livre. C'est vrai que Zola va loin cette fois, s'acharne... Mais ça parait crédible, quand même. Et inéluctable surtout. C'est que je m'y étais attachée, moi, à la p'tite Gervaise, qui de bagarreuse de lavoir, abandonnée par Lantier avec ces deux gamins, atteint l'apogée avec sa blanchisserie (un formidable travail qu'elle avait accompli là, comme quoi...) puis dégringole, petit à petit, perd sa fille, son travail, ses ''amis'' (entre guillemets, parce qu'ils attendaient tous le moment où elle allait se vautrer), sa dignité. Je trouvais son parcours (jusqu'à la chute), sa volonté et sa réussite assez extraordinaire. Et son idéal :
Citation :
Mon idéal, ce serait de travailler tranquille, de manger toujours du pain, d’avoir un trou un peu propre pour dormir, […] un lit, une table et deux chaises, pas davantage […] ; je voudrais aussi élever mes enfants, en faire de bons sujets, si c’était possible.
Un des moments marquants pour moi, c'est la première fois qu'elle s'enivre avec Coupeau et ses amis à L'Assommoir... J'ai trouvé ça... Terrible. Elle qui ne voulait pas plonger là-dedans... Et le destin de la petite Lalie Bijart aussi. Et cette phrase :
Citation :
Un matin, comme ça sentait mauvais dans le corridor, on se rappela qu'on ne l'avait pas vue depuis deux jours ; et on la découvrit déjà verte, dans sa niche.
Et le voisinage, tous des raclures, sans exception (déjà dans Le Ventre de Paris, c'était pareil)(les voisins, ça craint). Et il faudra aussi que je lise plus avant l'appareil critique de mon édition (GF) parce que celui qui l'a écrit compare Gervaise à Emma Bovary. Ça m'intrigue. J'ai donc beaucoup plus aimé L'Assommoir que lors de ma première lecture mais j'avoue que parfois, ça a été laborieux, comme dans mes souvenirs. Et ça ne sera pas mon préféré absolu de Zola. Pour l'instant, mon top 3 avec mes maigres connaissances de l'œuvre Zolienne, c'est :
1) Au bonheur des Dames (chef d'œuvre absolu et indétrônable) 2) La bête humaine (juste merveilleux, un chef d'œuvre aussi, pour moi) 3) Le Ventre de Paris (bon, cette place, à mon avis, sera susceptible d'être amené à évoluer au gré de mes relectures mais les deux premières, elles, ne bougeront pas...)
Mon prochain Zola sera Une page d'amour. Il est déjà tout prêt sur ma table de nuit. Bientôt, je pense. Il me faut ma dose d'Émile assez régulièrement.
Et donc :
Mon avis sur Une page d'amour:
Que j'ai... A-DO-RÉ ce roman. En fait, cette fois, je m'y attendais pas du tout. Déjà, j'avais lu un tas de critiques bof. ''Bien mais c'est quand même pas ce que Zola a écrit de mieux'' ou encore ''mouais, ça change trop de ce qu'il a l'habitude d'écrire et bon, il s'en sort moyennement bien''. Et on sait à quel point JE suis influencée par les critiques, c'en est maladif. Alors, j'y allais un peu comme à l'abattoir (non, je n'exagère pas, il fut un temps où Zola me faisait cet effet-là)(mais j'étais jeune et bête). Et j'avais envie d'un Zola qui change, après L'assommoir ou après La bête humaine qui sont tout de même très Zolien. Ben, ouais, ça change carrément de ce qu'on a l'habitude de lire de lui, ça change de ceux que j'ai pu lire avant mais qu'est ce que c'est bien et qu'est ce que c'est noir encore! J'ai été complètement collé à ce roman, impossible de le lâcher et à chaque fois, ce fut un déchirement. Il entre dans mon top 3. Carrément (c'est Le Ventre de Paris qui dégage du coup). J'ai tout aimé dans ce roman. Les personnages, le thème (c'est marrant parce que juste avant j'avais lu L'arrache-cœur de Boris Vian, sur un thème similaire, celui de la mère abusive)(L'arrache-cœur est un très bon roman, au passage), la structure du récit (cinq parties de cinq chapitres dont l'ultime chapitre de chaque partie présente une description de Paris vu par les héroines du roman, de la fenêtre de leur appartement, suivant leurs humeurs, les saisons, etc...) qui donne un rythme à l'histoire... Alors, Une page d'amour raconte l'histoire d'Hélène Grandjean qui vit recluse (elle ne reçoit guère qu'une fois par semaine, un abbé et son frère) dans son appartement avec sa fille depuis la mort de son mari. On découvre dès l'ouverture du roman, Jeanne, la fillette, d'une santé très fragile. On est très vite dans le vif du sujet puisque le début du roman s'ouvre sur une scène d'horreur où Jeanne est prise de convulsions dans son sommeil et c'est l'affolement dans l'appartement. Hélène est obligé de faire appel à son voisin et propriétaire, et médecin également, le Docteur Deberle. Elle va se lier d'amitié un peu contre son gré à la famille Deberle puis tomber amoureuse du beau docteur. Le hic? C'est qu'il est marié, et qu'Hélène sympathise avec son écervelée de femme et SURTOUT c'est que sa fille ne supporte pas du tout l'idée de cette relation croyant que sa mère l'abandonne. L'histoire de cette mère surprotectrice et de la relation complètement exclusive et étouffante qu'il y a entre elle et sa fille est terriblement bien rendu, à mon sens. J'ai aimé le parallèle que Zola établit lorsqu'Hélène s'abandonne enfin au docteur Deberle et le moment où sa fille tombe malade. De loin, elle entend une petite voix qui l'appelle sans savoir d'où cela vient et dans le chapitre suivant, (le dernier de la quatrième partie) on y retrouve Jeanne seule, abandonné par sa mère, qui observe de sa fenêtre Paris et la pluie qui tombe, qui nous raconte ce qu'elle ressent, sa solitude, qui appelle sa mère justement. Ce chapitre est juste merveilleusement écrit... Vous l'aurez compris, ce roman, qu'on considère comme mineur en général, ne m'a pas du tout apparu comme mineur et je vous le conseille fortement. Sinon, c'est une constante dans les romans de Zola mais j'ai eu un mal fou à m'attacher à un quelconque personnage de cette histoire. Entre la mère abusive et la fille over chiante, les personnages secondaires pas forcément mieux et pourtant, le charme opère encore une fois et ce roman se dévore comme les autres. Il n'y a pas de happy end, la fin est triste à pleurer (ah ! l'épilogue où l'on retrouve Hélène deux ans après le cataclysme qui a frappé sa vie) mais c'est beau et Zola fait des merveilles. Encore une fois.
Bravo à ceux qui seront venus à bout de ce pavé. Je me demande si un jour cet homme arrivera à me décevoir. Je n'y crois pas. Enfin, du coup, on verra pour La curée.
Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Dim 27 Mar 2011 - 20:39
Tu me donnes très envie de me replonger dans un Zola, Séverine ! Je n'ai lu ni L'assommoir ni Une page d'amour, mais j'aimerais bien les découvrir un jour, surtout le premier qui fait partie de ses romans les plus connus.
Je lirai avec intérêt tes impressions sur La curée quand tu l'auras fini, parce qu'il est sur ma PAL depuis plusieurs années, et comme je n'ai plus lu de Zola depuis longtemps, il se peut que je m'y mette bientôt .
_________________
esperluette Magnolia-White Ampersand
Nombre de messages : 9312 Date d'inscription : 11/07/2009
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Dim 27 Mar 2011 - 21:39
Moi j'ai tout lu en entier et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ton post Séverine !
Je me retrouve beaucoup dans tes impressions sur L'assommoir. Moi aussi j'avais trouvé le livre très dur, et parfois laborieux, mais pour l'instant ça reste un de mes préférés.
Séverine a écrit:
Et le voisinage, tous des raclures, sans exception (déjà dans Le Ventre de Paris, c'était pareil)(les voisins, ça craint).
Je m'étais fait la réflexion aussi.
Je n'ai pas encore lu Une page d'amour mais comme je veux lire tout Zola, c'est au programme ! Ton avis enthousiaste donne envie en tout cas, avec en plus le parallèle avec Vian...
Je ne vais pas tarder à me remettre à Zola, moi aussi il me faut ma dose. En plus là j'en suis à 9 Rougon-Macquart, avec le prochain j'en aurais lu la moitié ! Ca sera sûrement La bête humaine, mais j'ai aussi La joie de vivre dans ma PAL. (Et Thérèse Raquin aussi, que je n'ai toujours pas lu...)
Aradia Ready for a strike!
Nombre de messages : 971 Age : 50 Localisation : Lille Date d'inscription : 28/01/2015
Sujet: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 6 Fév 2015 - 21:47
Je n'ai lu que L'assommoir de Zola il y a très longtemps, j'avais bien aimé, l'histoire m'a tant marquée que je m'en souviens encore très bien.
Satine, ton enthousiasme me donne envie de lire Zola. Allez, je rajoute Thérèse Raquin dans ma PAL !
serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 24 Aoû 2018 - 13:09
Je fais un point à mi-lecture sur "L'Assommoir", que je lis dans la cadre de l'été victorien
Difficile de lire ce roman pour la première fois en 2018 en faisant une totale découverte, l'histoire est souvent connue.
Donc je m'embarque dans l'accompagnement de Gervaise vers sa déchéance .
Et, première surprise, c'est assez long à venir, elle se débat cette brave Gervaise, avant de se laisser couler. Tout d'abord, elle ne veut plus prendre d'homme après que Lantier l'a quittée. Ensuite, elle travaille dur, une fois mariée à Coupeau, elle ouvre son commerce, elle met des sous de côté. Certes elle est trop gentille avec Coupeau quand celui-ci commence à tâter de la bouteille, mais cette femme a une telle générosité en elle : elle prend maman Coupeau chez elle alors que ses propres filles la laissent dans le dénuement, elle aide le vieux Monsieur Bru... et elle a un amoureux platonique, ça doit l'aider à supporter son mari
(les passages à la forge, j'avoue, j'ai fini par sauter quelques lignes car la fabrications des clous et des vis n'a pas réussi à me captiver )
C'est sombre mais pour le moment j'aime bien (même si la mesquinerie des personnages secondaires comme les concierges Boche ou les Lorilleux, belle-soeur et beau-frère m'attriste plutôt qu'elle ne m'amuse... contrairement à "La Terre", où j'arrivais à trouver la méchanceté humaine drôle ).
J'ai bien aimé le passage où les femmes présentes dans la boutique de Gervaise évoquent les remèdes pour "faire passer un enfant" et le fameux chapitre central qui décrit les agapes du repas d'anniversaire de Gervaise (il m'a bien coupé l'appétit d'ailleurs )
Ce qui m'a également surprise c'est le langage populaire parisien utilisé par Zola dans le roman (un glossaire figure d'ailleurs dans mon édition du livre de Poche ), on mesure à quel point la langue a évolué depuis
Ah "ce louchon d'Augustine"
Je lirai les avis contenus dans ce topic après avoir terminé le roman et je reviendrai compléter alors
Dernière édition par serendipity le Ven 24 Aoû 2018 - 14:23, édité 1 fois
Juliette2a Tenant of Hamley Hall
Nombre de messages : 29105 Age : 27 Localisation : Entre l'Angleterre et la Thaïlande ! Date d'inscription : 06/03/2012
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 24 Aoû 2018 - 14:17
Merci pour ce premier commentaire, Serendipity ! Je n'ai lu que quelques extraits de L'Assommoir (dont la fameuse scène du repas ), mais j'espère bien me plonger (pour de bon) dans ce roman très prochainement
serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 24 Aoû 2018 - 14:24
Très prochainement comme cet été ?
Juliette2a Tenant of Hamley Hall
Nombre de messages : 29105 Age : 27 Localisation : Entre l'Angleterre et la Thaïlande ! Date d'inscription : 06/03/2012
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 24 Aoû 2018 - 14:48
Malheureusement non, ce sera plutôt l'été prochain voire celui d'après
serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Mer 29 Aoû 2018 - 21:59
J'espère que d'autres lectrices se manifesteront avant toi Juliette dans ce cas, sinon ce topic va se rendormir quelques années
J'ai terminé "L'Assommoir". Quelle lecture ... je n'ai pas grand chose à ajouter, je crois que les scènes finales vont me rester en mémoire un certain temps et notamment
Spoiler:
le délirium tremens de Coupeau
Et comme l'a dit Séverine ci-dessus, les voisins, quelles raclures
ludi33 Fairest of all elves
Nombre de messages : 29502 Age : 45 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 21/06/2012
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Jeu 30 Aoû 2018 - 10:53
Je l'ai lu il y a très longtemps. J'avais beaucoup aimé. Je le relirai peut-être un jour, mais pas tout de suite
esperluette Magnolia-White Ampersand
Nombre de messages : 9312 Date d'inscription : 11/07/2009
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Jeu 30 Aoû 2018 - 12:01
Quel plaisir de lire tes commentaires Serendipity, cela me replonge dans ma lointaine lecture de ce livre.
Je ne le compte pas dans mon top 3 Zola, mais j'en garde aussi le souvenir d'une lecture marquante et bouleversante.
serendipity a écrit:
J'ai bien aimé le passage où les femmes présentes dans la boutique de Gervaise évoquent les remèdes pour "faire passer un enfant" et le fameux chapitre central qui décrit les agapes du repas d'anniversaire de Gervaise (il m'a bien coupé l'appétit d'ailleurs )
Cette scène est effectivement une de celles qui m'ont marquée, quelle orgie.
serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Jeu 30 Aoû 2018 - 13:09
Merci pour vos retours, ça fait plaisir de prolonger cette lecture
Et il y a une galerie de personnages plus pittoresques les uns que les autres.
- Lantier, le chapelier, qui tout au long du roman arrive à vivre aux crochets des femmes... on se demande ce qu'il a pour arriver à ses fins ...
Spoiler:
après avoir englouti le commerce de Gervaise et ensuite celui de Virginie (c'est très drôle d'ailleurs de voir qu'il passe ses journées à boulotter des bonbons et ses nuits avec madame tandis que monsieur, sergent de ville, fait ses services ) , à la fin, alors qu'il est vieillissant, il arrive même à décrocher une jeune tripière
- la grande Virginie, avec qui Gervaise se crêpe le chignon au début du roman
Spoiler:
et qui aura sa vengeance en faisant faire les pires besognes à Gervaise pour une misère
) - Goujet, le forgeron, tellement parfait qu'il ne peut pas être humain (le seul personnage positif de cette histoire ) - la petite Lalie Bijard, la fille martyre des voisins
J'aime lire Zola maintenant que je connais Paris, je trouve que cela ajoute une autre dimension à la lecture (j'imagine que c'est également ton cas esperluette ?)
"L'Assommoir" se passe dans le quartier de la Goutte d'Or, entre les rues Marcadet et Poissonnière, avant les transformations opérées par Haussmann. Coupeau travaille sur le chantier de construction de l'hôpital Lariboisière au tout début du roman et, à la fin, Gervaise assiste aux premières transformations, avec le percement du Boulevard Ornano, ce qui contribue d'ailleurs à son malaise car elle ne se retrouve plus dans ce quartier populaire
J'ai vu que cette histoire avait été transposée sur écran en 1956 par René Clément sous le titre "Gervaise". Quelqu'un a vu ce film ?
ludi33 Fairest of all elves
Nombre de messages : 29502 Age : 45 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 21/06/2012
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Jeu 30 Aoû 2018 - 13:27
Non, je ne l'ai pas vu.
Il y a peu d'adaptations de Zola (et des auteurs français en général) et, à part une ou deux, elles sont assez difficile d'accès.
esperluette Magnolia-White Ampersand
Nombre de messages : 9312 Date d'inscription : 11/07/2009
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Jeu 30 Aoû 2018 - 13:28
serendipity a écrit:
- Lantier, le chapelier, qui tout au long du roman arrive à vivre aux crochets des femmes... on se demande ce qu'il a pour arriver à ses fins ...
... le charme probablement.
serendipity a écrit:
J'aime lire Zola maintenant que je connais Paris, je trouve que cela ajoute une autre dimension à la lecture (j'imagine que c'est également ton cas esperluette ?)
Je n'ai pas lu de Zola se passant à Paris depuis que j'y suis (un seul Zola en 4 ans du coup, La Fortune des Rougon), mais c'est une réflexion que j'ai eu récemment en lisant La Cousine Bette de Balzac. J'adore que les auteurs me baladent dans Paris depuis que j'y vis !
serendipity a écrit:
J'ai vu que cette histoire avait été transposée sur écran en 1956 par René Clément sous le titre "Gervaise". Quelqu'un a vu ce film ?
Je n'avais pas connaissance de cette adaptation, merci pour l'info !
Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Jeu 30 Aoû 2018 - 20:27
Merci pour ton retour serendipity sur ce roman qui t'a manifestement marquée et qui donne très envie de s'y plonger . Je me garde bien d'ouvrir les spoilers, espérant le lire dans un avenir proche.
_________________
Marganne Lioness of Brittany
Nombre de messages : 4560 Age : 55 Localisation : With James, Aboard the Charlotte Rhodes Date d'inscription : 11/07/2009
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 31 Aoû 2018 - 9:23
Merci de nous avoir fait partager tes impressions sur ce roman Serenditipy. Il fait partie de mes Zola préférés, je l'ai lu plusieurs fois. Certaines scènes sont terribles. Quelle tristesse que le sort de la petite Lalie et celui du père Bru Ce roman suscite parfois la répulsion
Spoiler:
(je pense par exemple à Gervaise qui fait les poubelles pour survivre)
Ce louchon d'Augustine
Et Lantier, bien sûr, le chéri de ces dames, on se demande bien ce qu'il leur fait, pour séduire autant
serendipity a écrit:
J'ai vu que cette histoire avait été transposée sur écran en 1956 par René Clément sous le titre "Gervaise". Quelqu'un a vu ce film ?
Je l'ai vu, j'aime beaucoup le film de René Clément, même si la dernière partie du livre (la déchéance ultime de Gervaise) est très édulcorée. Gervaise y est interprétée par Maria Schell, une actrice très lumineuse. C'est tout à fait comme cela que je m'imagine le personnage. Je t'encourage à le visionner, il est très bon
Dernière édition par Marganne le Ven 31 Aoû 2018 - 9:26, édité 1 fois
Léti Cat in a Magic Wood
Nombre de messages : 2015 Age : 42 Localisation : Sous le camphrier Date d'inscription : 09/10/2014
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 31 Aoû 2018 - 9:25
J'avoue ne pas avoir beaucoup de temps pour l'Auberge ces temps-ci, mais je voulais tout de même passer te remercier, Serendipity, d'avoir réveillé ce topic Je n'en avais pas connaissance (du topic), et avais donné mon avis sur le livre, à l'époque de ma lecture (il y a déjà quelques années, d'où mes souvenirs parfois un peu vagues), sur le topic général de Zola. L'Assomoir est un des Zola qui m'a le plus marquée (peut-être aussi parce que c'est un des premiers livres que j'ai écouté en audio).
Spoiler:
J'avais été frappée (c'est le cas de le dire !) par la bataille de Gervaise avec Virginie (je trouvais que c'était une bonne idée, en scène d'ouverture), puis, bien sûr, la montée et ensuite la descente aux Enfers de cette même Gervaise, qui n'est pas aidée par les hommes qu'elle rencontre il faut le dire.
Spoiler:
Est-ce bien dans ce roman qu'il y a une visite du Louvre, à un moment ?
Serendipity a écrit:
Goujet, le forgeron, tellement parfait qu'il ne peut pas être humain (le seul personnage positif de cette histoire
Je ne suis pas complètement 'accord. Je crois que Gervaise est un personnage globalement positif également, mais elle est entraînée dans la pauvreté, et une fois là, elle n'arrive plus à s'en sortir.
Je vous rejoins sur le côté marquant des scènes de delirium de Coupeau !
Tatiana, j'espère que tu apprécieras ta lecture (et j'édite en mettant des spoilers, du coup )
Marganne Lioness of Brittany
Nombre de messages : 4560 Age : 55 Localisation : With James, Aboard the Charlotte Rhodes Date d'inscription : 11/07/2009
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 31 Aoû 2018 - 9:32
Léti a écrit:
Est-ce bien dans ce roman qu'il y a une visite du Louvre, à un moment ?[/spoiler]
Oui, le jour du mariage de Gervaise et Coupeau, la noce va au Louvre
Je cherchais sur Youtube la fameuse scène du lavoir, c'est dommage car elle est excellente, mais je ne la trouve pas. Le seul extrait du film que je trouve est la chanson que Gervaise chante lors de son repas
serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 31 Aoû 2018 - 15:02
Merci à toutes pour vos retours
Marganne a écrit:
Je l'ai vu, j'aime beaucoup le film de René Clément, même si la dernière partie du livre (la déchéance ultime de Gervaise) est très édulcorée. Gervaise y est interprétée par Maria Schell, une actrice très lumineuse. C'est tout à fait comme cela que je m'imagine le personnage. Je t'encourage à le visionner, il est très bon
Le film de René Clément a été réédité en DVD et j'ai vu qu'on pouvait le trouver sans difficulté en médiathèque, donc je pense le visionner à l'occasion
Léti a écrit:
Serendipity a écrit:
Goujet, le forgeron, tellement parfait qu'il ne peut pas être humain (le seul personnage positif de cette histoire
Je ne suis pas complètement 'accord. Je crois que Gervaise est un personnage globalement positif également, mais elle est entraînée dans la pauvreté, et une fois là, elle n'arrive plus à s'en sortir.
Je suis d'accord avec toi Léti, en fait je n'avais pas inclus Gervaise dans ma réflexion. Comme je l'ai dit plus haut Gervaise est le plus souvent la bonté faite femme.
Spoiler:
Même après avoir été battue et affamée par Coupeau, elle traverse quand même deux fois Paris à pieds pour aller le voir à l'hôpital (de la Goutte d'Or jusqu'à Ste Anne) en plein hiver sous la neige... j'ai regardé c'est presque 7 kms de distance, 1h30 à pieds... quand il fait froid et qu'on a l'estomac vide, il faut être sacrément motivé )
clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72621 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 31 Aoû 2018 - 17:28
L'Assommoir est un de mes romans préférés de Zola, et la scène du repas avec l'oie est une scène d'anthologie ! Le personnage de Gervaise est très touchant dans sa lutte désespérée pour survivre, lutte qu'elle va perdre ! La démonstration naturaliste de Zola sur les méfaits de l'alcoolisme est un peu appuyée, (c'est la caractéristique de Zola) mais normalement après avoir lu ça on devrait banir tout alcool de sa vie ! On peut continuer avec l'histoire de la fille de Gervaise, Nana, avec une plongée dans le monde de la prostitution sous le Second Empire ! Il est très bien aussi !
serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
Sujet: Re: Les Rougon-Macquart : L'Assommoir Ven 31 Aoû 2018 - 19:27
J'avais mis la charrue avant les boeufs étant donné que j'ai lu "Nana" il y a fort longtemps au lycée. Mais du coup, cela me donne envie de le relire Mais priorité aux découvertes et j'ai encore beaucoup de romans de Zola à lire