Anita Nair, "Compartiment pour dames"

zoju a écrit:

Finalement, en y réfléchissant, ces histoires étaient même assez soft, car j'imagine qu'en Inde , il doit y avoir des histoires bien dramatiques.

Tu as raison...
Je pensais d'ailleurs que la dernière histoire serait celle d'une Intouchable, étant donné l'introduction du personnage dans le récit, où l'autrice insiste sur sa différence de classe avec les autres passagères. Finalement il ne me semble pas que Marikolanthu appartienne à cette catégorie de la population "hors caste", même si sa situation reste bien difficile.

esperluette a écrit:

Finalement il ne me semble pas que Marikolanthu appartienne à cette catégorie de la population "hors caste", même si sa situation reste bien difficile.

J'ai l'impression que c'est la seule voyageuse qui avait de vraies raisons de se retrouver en seconde classe (sans le train bondé, les autres auraient dû voyager en première classe).

Merci pour ton très bel avis, Zoju ! Et ravie de te revoir

Je vous rejoins enfin après avoir terminé la lecture de ce Ladies Coupé   comme je l'ai indiqué précédemment, j'ai eu la chance de trouver le roman en VO à la médiathèque et j'ai poursuivi ma lecture en VO.



Pour répondre à une question qui m'a été posée, dans mon édition en français Picquier poche, le roman est traduit par Marielle Morin. J'ai eu l'occasion de consulter le CV de cette traductrice, c'est une spécialiste de littérature indienne contemporaine en langue anglaise et bengalie (elle a notamment traduit 4 romans d'Anita Nair). Donc nous sommes entre de bonnes mains

Pour en revenir au roman, je l'ai beaucoup aimé  Le mode de narration, avec ces récits de femmes enchâssés dans le roman sans réelle interaction entre les passagères du compartiment, ne m'a pas spécialement dérangée ou étonnée. Cela m'a rappelé un autre roman indien que j'avais bien aimé ("L'Histoire la plus incroyable de votre vie" de Chitra Banerjee Divakaruni ici). Donc peut-être s'agit-il d'une forme de narration plus répandue en littérature indienne ?



C'est vrai que le ton de chaque récit est assez égal, à l'exception de celui de Margaret, comme vous l'avez dit. Comme certaines d'entre vous l'ont noté, c'est peut-être la femme à laquelle je me suis le moins attachée mais les références à la chimie dans cette sous histoire étaient très originales et assez plaisantes, conférant un "ton" spécifique au récit de Margaret.



Contrairement à vous, j'ai eu du mal à m'attacher à Akhila au départ. Le fait que sa propre histoire soit entrecoupée de récits m'a plutôt conduite à m'intéresser aux autres femmes. Et puis petit à petit, peut-être avec l'arrivée de la collègue occidentale qui l'initie aux oeufs, puis d'Hari, Akhila m'a plus intéressée.

Rosalind et clinchamps j'espère que vous parviendrez à apprécier cette lecture   en tout cas, j'ai hâte de comprendre ce qui ne vous a pas emballées pour l'instant

je le continue avec plus de plaisir que le début ne me le laissait supposer.
Les récits enchâssés dans le fil conducteur d'Akhila ne me dérangent pas, au contraire la vie d'Akhila serait sans doute assez monotone (la pauvre femme ! ) sans ces incrustations qui donnent en même temps le ton général, le climat, l'atmosphère... Et c'est là que ça coince pour moi !
Tout me hérisse dans ces histoires, la situation des femmes, le rôle écrasant de la famille, des coutumes, de la religion, l'orgueil de caste des brahmanes, tout me fait bouillir le sang... Il m'est impossible de lire ça en restant indifférente, et sans avoir présent à l'esprit les cas de viols collectifs, de lapidations des malheureuses femmes violées... Je trouvais le Japon et la Corée du Sud arriérés dans les domaines de la situation de la femme et du pouvoir de la famille, mais c'est le Paradis à côté de l'Inde !!
ça me fait sentir combien l'Europe et ses idées ouvertes et progressiste est ridiculement fragile devant les deux énormes masses lourdes d'inertie de la Chine et de l'Inde !
je le finirai, car ça me fascine, tout en me révoltant !

A ce sujet, un épisode de la vie d'Akhila m'a assez surprise

Spoiler:

Contrairement à vous, j'ai préféré l'histoire de Margaret aux autres: une histoire qui commence idéalement et qui se délite alors que se dessine le profil psychologique rigide et pervers du mari. Il est vrai que dans nos sociétés, cette situation aurait mené droit à un divorce. C'est la, où , effectivement, cela peut paraître révoltant, je te rejoins Clinchamps.

Mais,néanmoins, je trouve quand même ces histoires très soft, et j'ai du mal à éprouver ce que tu ressens, Clinchamps.
La condition de la femme, si on passe outre quelques différences culturelles que tu décris, est là , bien universelle et intemporelle. La jeune fille séduisante qui se fait violer au coin du bois par l'abrutis qui ne peut retenir ses pulsions, et qui va devoir payer le prix de ce viol toute sa vie, c'est vieux comme le monde.
Et ce n'est , hélas pas en cours d'amélioration , ni chez nous, ni ailleurs.
Ce qui me révolte, c'est la condition de la femme en général, et le combat est , effectivement loin d'être acquis, nul part: une femme qui meurt tous les deux jours en France sous les coups de son conjoint.
Notre société est loin d'être idyllique ,, et que de chemin encore à parcourir pour enrayer ce fonctionnement

serendipity a écrit:

Pour en revenir au roman, je l'ai beaucoup aimé  Le mode de narration, avec ces récits de femmes enchâssés dans le roman sans réelle interaction entre les passagères du compartiment, ne m'a pas spécialement dérangée ou étonnée. Cela m'a rappelé un autre roman indien que j'avais bien aimé ("L'Histoire la plus incroyable de votre vie" de Chitra Banerjee Divakaruni ici). Donc peut-être s'agit-il d'une forme de narration plus répandue en littérature indienne ?

Contente de lire que le roman t'ait plu!
Ta remarque sur le mode de narration est intéressante! Ce roman, puis ta remarque, m'ont fait prendre conscience des préjugés et attentes inconscients que j'avais sur la narration. J'ai encore beaucoup à déconstruire ou questionner!    Ce que tu dis d'un autre roman indien est intéressant, dans le sens où on pourrait se dire que chaque culture dessinerait une tendance différente mais peut-être cohérente en interne dans le traitement de ces situations de huis-clos (et leur narration).
Jusqu'à quel point la narration est personnelle et originale et à partir duquel elle est issue d'un bagage culturel inconscient?

Je plussoie le commentaire de zoju sur la condition féminine universelle.
Je trouve qu'en dehors des spécificités culturelles qui animent et rythment la vie des personnages, c'est l'universalité du questionnement de la position de la femme qui, à mes yeux, fait la force de ce roman.
Ces questionnements sur la marge de liberté que se crée une femme dans une société m'évoque la discussion autour du personnage de Charlotte Lucas sur un autre topic et l'élargissement qui avait été fait (et discuté) sur la situation contemporaine des femmes (célibataires ou pas).

Pour l'épisode dont tu parles serendipity, je ne sais qu'en penser...

Spoiler:

serendipity a écrit:

Et puis petit à petit, peut-être avec l'arrivée de la collègue occidentale qui l'initie aux oeufs, puis d'Hari, Akhila m'a plus intéressée.

J'ai beaucoup aimé l'histoire des œufs !

J'avais oublié le passage

Spoiler:

Je suis d'accord avec Zoju, j'ai trouvé certains aspects de ces histoires révoltants mais c'est aussi l'utilité de ce genre de romans : raconter ce qu'est la situation des femmes dans certains coins du monde, provoquer la colère et rappeler que le féminisme n'est pas accessoire. Et effectivement en Europe on est aussi très loin d'avoir tout réglé, même si nous avons la chance de ne pas vivre certaines des situations que peuvent vivre Akhila et ses compagnes. (Je m'attendais presque à pire en termes d'horreurs à ce niveau c'est aussi pour ça que je pensais qu'un des récits serait celui d'une Intouchable.)

esperluette a écrit:

serendipity a écrit:

Et puis petit à petit, peut-être avec l'arrivée de la collègue occidentale qui l'initie aux oeufs, puis d'Hari, Akhila m'a plus intéressée.

J'ai beaucoup aimé l'histoire des œufs !

Ce passage avait été savoureux!

Vavyala a écrit:

esperluette a écrit:

serendipity a écrit:

Et puis petit à petit, peut-être avec l'arrivée de la collègue occidentale qui l'initie aux oeufs, puis d'Hari, Akhila m'a plus intéressée.

J'ai beaucoup aimé l'histoire des œufs !

Ce passage avait été savoureux!

Et j'ai également aimé le passage avec Hari

J'ai lu moi aussi Compartiment pour dames, et j'ai beaucoup apprécié ma lecture.

Comme zoju et d'autres j'ai été touchée par le thème du livre, qui n'est pas tant le féminisme, que la réalisation de soi-même dans une société collective où la place de chacun est assignée et très étroitement surveillée.
Je n'ai pas trouvé le style plat ou neutre, j'ai été happée par ces histoires et j'ai eu du mail à lâcher le livre avant la fin. La construction avec le fil rouge du personnage d'Akhila ne m'a pas semblé maladroit ou bancal, j'ai trouvé que ça passait très bien.
J'ai beaucoup aimé ces histoires de femmes, et d'hommes aussi, en filigrane, qui luttent pour échapper à leur destin, et à l'emprise que la société attend d'eux : devenir des maitresses de maison, des mères (de garçons), des époux et des soutiens de famille, au mépris de leurs souhaits et de leur être profond ; comment peut-on se réaliser dans ces conditions, et ne pas devenir fou, ou se suicider (le père de Jaya ? je ne me souviens plus de son prénom, celle qui est contrainte de se prostituer), ou se réfugier dans un rôle infantile (Janaki, ou Padma la soeur d'Akhila), ou tyranniser son entourage (la grand-mère de Sheela) pour se venger de la frustration de sa propre vie. De la même façon on y parle aussi des parents devenus veufs et des enfants qui décident pour eux où ils vont vivre (ça existe chez nous, j'ai un cas dans mon entourage très proche).
Le travail est un moyen de gagner sa vie et celle de sa famille, choisie ou subie, et n'est jamais intéressant (le père d'Akhila y perd sa dignité et ses illusions), Akhila le fait pour gagner la dot de sa soeur, puis de ses nièces, et entretenir sa mère.

Le poids de la société est vraiment intolérable, et ça se sent ; la marge de divergence pour chaque individu est réduite.
Hari et Akhila ne peuvent pas se promener dans la rue en se tenant la main, par exemple.
Ces thématiques m'ont parlé et je les ai trouvé tout à fait d'actualité.

Contrairement à vous, je n'ai pas trouvé l'épisode du "frotteur" improbable, je trouve que c'est cohérent avec l'espace infime laissé à la sensualité non encadrée par le mariage ; et nombre de femmes et d'hommes ne peuvent pas se marier, faute d'argent ou de dot, il faut bien que le corps exulte (comme disait Brel) ; tant que c'est consenti de part et d'autre, ça ne me gêne pas.
De même la fin m'a paru cohérente avec le parcours d'Akhila, qui se dépouille peu à peu de toutes les conventions sociales inutiles, et décide de redonner sa chance à son histoire avec Hari (elle a quand même 45 ans, elle a eu le temps de réfléchir), et l'épisode avec Vimod lui permet de vérifier qu'elle est toujours désirable.

Donc, très belle découverte, je remercie esperluette (il me semble que c'est toi ?) qui a suggéré cette lecture .

Ton avis est très beau, Petit Faucon ! Ravie que tu aies aimé cette lecture

il me reste une centaine de pages sur ce roman que j'apprécie et qui immerge dans une autre culture, une société dont on entend parler de temps à autre dans les médias occidentaux quant à la violence dont sont victimes les femmes indiennes, et dans les films mais au sujet desquelles je n'avais jamais rien lu. J'ai commencé par chercher la définition des termes indiens en particulier lorsqu'il est question de cuisine, avant d'arriver à la page 200 et de découvrir le glossaire une découverte tardive (mais je vois que je ne suis pas la seule dans ce cas  ) très utile donc.

C'est un livre qui se lit très facilement et trouve son rythme dans les récits successifs des occupantes du compartiment dont on découvre l'itinéraire. Vous l'avez dit, on apprend beaucoup sur la condition de la femme, la pression des conventions (Akhila, célibataire dans la quarantaine, a besoin - bien qu'elle s'en passe - de l'autorisation de ses frères pour partir en week-end avec ses "collégues" et peine à trouver sa place alors que sa soeur s'est imposée chez elle). Difficile de ne pas comparer avec notre propre situation, il y a certes encore bien des progrès à faire mais la société indienne traite la femme comme une mineure qui doit être mariée, avoir des enfants et qui dépend souvent de son mari puis de ses enfants s'il vient à disparaître. J'ai beaucoup de mal avec Padma qui me semble poussée à l'extrême.

J'ai aussi aimé l'épisode des oeufs . Bref je rejoins pour le moment vos avis sur ce livre instructif. L'histoire qui m'émeut le plus est celle d'Akihla, sans doute parce qu'elle est celle qu'on suit le plus depuis le début. J'espère ne pas me lasser sur la fin.
Last but not least, à chaque fois que je referme le livre j'ai envie de me précipiter dans un restaurant indien , alors que ma seule expérience dans ce domaine à l'adolescence m'avait beaucoup refroidie (cuisine beaucoup trop épicée alors que j'adore d'autres types de cuisines, asiatiques notamment).

J'en suis à la page 355 et je découvre aussi le glossaire ! Pour l'instant ça me plaît du point de vue documentaire, avec des hauts et des bas, des femmes qui me plaisent plus que d'autres, et toujours cette gêne devant cette condition si corsetée par la coutume, la religion et le qu'en dira-t-on. Quand j'étais enfant on était (pas tout à fait quand même) pareilles, mais quand même maintenant ça a beaucoup évolué quant au pouvoir de la religion, de la tradition et du qu'en dira-t-on !

Merci Petit Faucon, Tatiana et clinchamps pour vos retours, parfois différents, parfois complémentaires et qui apportent d'autres angles d'approches de cette histoire que je n'avais pas vus.
Je plussoie Juliette pour ton avis Petit Faucon!   Et l'élargissement que tu fais à la réalisation de soi dans une société avec des règles très strictement définies est intéressante!  
Et Tatiana & clinchamps, je vous souhaite une bonne fin de lecture!

Merci à toutes pour vos retours de lecture que je trouve très intéressants   et merci de prendre le temps de venir en discuter ici  


Pour celles qui souhaiteraient approfondir ou compléter, j'ai lu ce matin un article intéressant (en anglais) sur les mouvements de protestation qui se propagent en Inde depuis quelques mois. Pour celles qui souhaiteraient le lire, c'est ici sur le site The Conversation

Et pour celles que cela intéresse mais qui n'auraient pas le temps ou l'envie, voici quelques éléments que j'ai trouvés intéressants :

- Les Indiennes s'opposent actuellement à deux lois votées fin 2019 qui viennent encadrer l'acquisition de la citoyenneté indienne pour les réfugiés. Ces lois sont perçues comme visant à ériger l'Inde (pays constitutionnellement laïc) en un pays de confession Hindou.

- Ce mouvement de protestation regroupe des femmes de tous âges, qui ont décidé de braver les rigueurs de l'hiver pour bloquer une autoroute à Delhi. Les méthodes utilisées sont non violentes et originales puisqu'elles incluent des activités comme la lecture ou la cuisine :

Citation :

The Shaheen Bagh protests are as novel in their methods as they are in their makeup. Protesters are using artwork, book readings, lectures, poetry recitals, songs, interfaith prayers and communal cooking to explain their resistance to citizenship laws that, they say, will discriminate against not just Muslims but also women, who usually don’t have state or property papers in their own names.

- Selon la fondation Thompson Reuters, l'Inde serait le pays au monde le plus dangereux pour les femmes  : 1/3 des femmes mariées seraient victimes de violences, 2/3 des viols resteraient impunis, 1 million de foetus féminins feraient l'objet d'avortement.

Bonne lecture à celles qui sont encore dans le Compartiment avec Akhila, je me réjouis de poursuivre ces échanges ici. Et merci à toi esperluette de nous avoir proposé ce roman, dont les thèmes ne pouvaient pas laisser les lambtoniennes indifférentes

Je l'ai fini et si j'ai été intéressée tout du long de la lecture je ne peux nier que ma première impression a duré jusqu'au bout de la lecture. Si la condition féminine est difficile partout, il faut bien admettre qu'en Inde tout est surligné, le noir est plus noir, les traditions pèsent plus lourd, la religion est plus tyrannique (les statistiques données par Serendipity juste au dessus vont bien dans ce sens-là). C'est pourquoi j'ai trouvé cette lecture étouffante et pesante, non par l'écriture elle-même mais par ce que ces femmes vivent, d'autant que ce sont les femmes elles-mêmes qui entretiennent ces conditions de vie. Le rôle des mères comme gardiennes du foyer, de ce qui s'y pratique, de ce qu'on y pense, de ce qu'on y vit, est puissant. Encore une fois ce n'est pas unique à l'Inde, Dieu sait que partout ce sont les mères qui entretiennent ces conditions (voir l'horrible excision)mais encore une fois l'Inde semble concentrer tout ce qu'il y a de pire dans la condition de la femme.
Je ne regrette absolument pas ma lecture, d'autant que sans vous, je ne l'aurais jamais faite,  rien ne m'attirant dans l'Inde...  Je sais, c'est subjectif, mais je suis motivée par ma subjectivité, c'est comme ça et je suis trop vieille pour changer ! Mais grâce à vous j'ai surmonté ça et c'est très bien! Merci pour la création de ce challenge et pour le travail des organisatrices ! Et maintenant, la Corée... Ouf !!

clinchamps a écrit:

Je ne regrette absolument pas ma lecture, d'autant que sans vous, je ne l'aurais jamais faite,  rien ne m'attirant dans l'Inde...  

Moi non plus je ne suis pas du tout attirée par l'Inde, ni les paysages ni la langue ni la culture ni rien en fait. (juste la cuisine )

Merci pour vos différents retours, les filles ! Je vois que nous avons globalement le même ressenti

Merci pour ton retour clinchamps!

clinchamps a écrit:

Je ne regrette absolument pas ma lecture, d'autant que sans vous, je ne l'aurais jamais faite, [...] Merci pour la création de ce challenge et pour le travail des organisatrices !

Idem, pour d'autres raisons, il me semble que je n'avais pas voté pour ce roman, plus attirée par d'autres pitchs et finalement, ça a été une très belle surprise!!!  
Je remercie également celle qui l'a proposé (esperluette?) que celles qui en votant pour lui ont permis cette lecture de groupe!  

clinchamps a écrit:

Et maintenant, la Corée... Ouf !!

J'ai hâte d'être en mai!!!

Je suis surprise de voir que bon nombre d'entre vous n'ont encore jamais lu d'auteur(e)s indiens ou pakistanais ou bengalais.
Il y a pourtant à l'Auberge des sujets ouverts sur des auteurs comme CB Divakaruni : ICI, ou Salman Rushdie ICI, ou Nadeem Aslam ICI

Lecture terminée également, sur une bonne impression. Le style n'est pas ce que je retiens de meilleur (mais n'ayant pas l'habitude de lire des traductions je ne pense pas être assez qualifiée pour le juger avec objectivité ), cela dit la force du roman tient jusqu'au bout. Bien que moins prise par l'histoire (trop longue) de Marikolanthu - j'aurais préféré être en compagnie d'Akhila - ce fut une lecture agréable et intéressante.

@ Petit Faucon : pour ma part j'ai une tendance marquée à rester dans ma zone de confort en compagnie d'auteurs français et britanniques, sans aller spontanément vers d'autres littératures. Merci donc à esperluette d'avoir permis cette immersion dans la société indienne .

Je te rejoins tout à fait quant au style et au fait que c'est traduit, Tatiana, ainsi que dans le fait que j'aurais aimé moins de Marikotruc ...et plus d'Akhila ... Et j'ai moi aussi ma zone de confort, et ça fait du bien de se secouer un peu !

Petit Faucon a écrit:

Je suis surprise de voir que bon nombre d'entre vous n'ont encore jamais lu d'auteur(e)s indiens ou pakistanais ou bengalais.

Ces auteurs n'ont pas la cote ici contrairement à d'autres auteurs asiatiques   Ce que je trouve paradoxal car ils sont nombreux à écrire en anglais et dans des styles très "exportables", je les trouve donc beaucoup moins éloignés de ma propre zone de confort que certains auteurs japonais par exemple, aux récits trop poétiques ou contemplatifs à mon goût

Pour en revenir à la société indienne, on en parle peu en raison d'une autre actualité, mais les contestations auxquelles je faisais allusion dans mon message ci-dessus tournent à des épisodes de très grandes violences, occultées également par la visite de Donald Trump en Inde un très court article très éclairant à lire ici