Vanity Fair (le livre)

J'ai lu La foire aux vanités et j'ai vraiment aimé, le style est ironique et unique, l'auteur a l'originalité de s'adresser au lecteur, comme dans une conversation

Je suis complètement d'accord avec toi Whiterose à propos de ce livre Tu as vu des adaptations ?

Non, malheureusement je n'en ai pas eu l'occasion, mais j'ai lu d'autres romans de cet auteur comme "Mémoires d'un valet de pied", dans le même style que la foire aux vanités, . Mais ce roman reste tout de même le grand chef-d'oeuvre de Thackeray

Vous avez éveillé ma curiosité, je viens de commander "La Foire aux Vanités ".

J'ai commencé Vanity Fair samedi et je dois avouer que j'apprécie le style de Thackeray. C'est lipide, les personnages sont croqués avec une adresse incroyable!!

Je n'ai pas vu les adaptations du livre afin de garder un oeil objectif sur ma lecture. Mais vos avis ont donné envi de m'y jeter dessus dès la fin de ma lecture !!

Alors je garde un oeil sur le topic.

A plus,

J'attends de lire ton avis avec impatience Isobel, moi aussi j'ai énormément apprécié le style de Thackeray

Je m'incruste (peut être qu'un jour j'arrêterais de parler!!! )...

est ce que vous l'avez lu en VO ou en VF?? parce que je le lirais bien en VO, mais j'ai peur que ce soit trop dur...

Je dois avouer que je fais un peu la fainéante...alors je lis en français. Mais je n'avance pas très vite car en ce moment je me suis trouvée un pote sur un autre forum (un fan de NIN!!!!!) et on parle bcp musique!!!!

Galy, je l'ai lu en anglais et je ne me souviens lui avoir trouvé de difficultés particulières. Je n'ai pas eu l'impression que c'était plus ardu qu'Austen, par exemple.

Si tu veux faire un essai avant de l'acheter, tu peux trouver une version online ici.

merciiii! je vais voir le lien et en fonction je me lance!!!

J'arrive sur ce topic après avoir visionné ce WE la version ciné de Vanity Fair avec Reese W.

J'ai bien aimé ce film et je partage grosso modo l'avis général (même si je suis plus réservée sur la comédienne principale qui joue Becky, je ne sais pas pourquoi mais elle m'agace un tantinet).

En tout cas, le film m'a donné envie d'ouvrir le roman -en VO- qui dormait paisiblement sur une étagère, que j'avais acheté en 1999, ... et jamais lu parce que j'avais été effrayée par sa taille, par le fait qu'il soit écrit tout petit (d'ailleurs, celles qui l'ont lu en VO, vous avez quelle édition ? La mienne c'est Penguin popular classics et c'est terrible pour les yeux tellement c'est écrit petit ).

Un autre frein : j'avais peur qu'il ne soit trop difficile à lire. Et a priori, après avoir lu les premiers chapitres, je trouve que c'est beaucoup moins ardu que je ne le craignais

Bref, comme j'avais lu une mauvaise critique du film avec Reese W, j'avais très envie d'aller voir par moi-même ce qui se passait dans le roman (d'ailleurs après avoir vu le film, j'ai lu le dernier chapitre en diagonale ).

Becky Sharp me rappelle un peu le personnage de Lady Audley (Lady Audley's Secret) : la jeune femme qui a décidé qu'elle s'élèverait coûte que coûte et qui veut sa part du gâteau, mais qui ne sait pas s'arrêter quand il le faudrait

Cat, tu n'as toujours pas vu la version ciné ? (j'aimerais bien avoir l'avis de celles qui ont lu le roman avant de voir l'adaptation).

Non, toujours pas. Et ton post m'a rappelé de le commander, il est à prix très doux sur play.com mais.. en rupture de stock. Le sort s'acharne. Je l'ai commandé tout de même, on verra bien quand je le recevrai.

J'aime bien ton idée de parallèle avec Lady Audley, je considère toutefois Becky comme plus intelligente, et tout de même un peu plus humaine.

J'ai le livre en VO dans la même édition que toi. Petit prix avec les inconvénients qui vont avec. Mais j'ai eu la chance de le lire durant des vacances en Turquie, la luminosité était bonne.

Je suis d'accord avec toi, la langue n'est pas trop ardue, je ne sais pas pourquoi, je m'attendais à bien pire, j'étais convaincue que Thackeray était un auteur très difficile à lire.

cat47 a écrit:

J'aime bien ton idée de parallèle avec Lady Audley, je considère toutefois Becky comme plus intelligente, et tout de même un peu plus humaine.

Je suis d'accord avec toi, la langue n'est pas trop ardue, je ne sais pas pourquoi, je m'attendais à bien pire, j'étais convaincue que Thackeray était un auteur très difficile à lire.

Oui, Thackeray est victime d'une impression défavorable largement répandue (livres énormes et difficiles à lire).

D'ailleurs c'est drôle, hier je me baladais dans les rayonnages de ma librairie préférée (avec le secret espoir de trouver une autre édition qui ne me fatigue pas la vue), et j'ai vu qu'une édition abrégée de Vanity Fair existe, en VO, de la taille d'un roman normal ..

Je ne me souviens plus du nom de la collection, mais elle s'adresse aux gens qui n'ont pas le temps de lire certaines oeuvres trop imposantes ... pas mal comme idée si cela permet à certains de dépasser les préjugés dûs à la taille (mais d'un autre côté, je n'oserais pas lire ce type d'éditions, j'aurais peur de passer à côté de quelque chose ...)

Sinon, je suis d'accord avec toi sur le fait que Becky Sharp est plus intelligente que Lady Audley (sur son humanité, je ne suis pas encore en mesure d'en juger, j'attends d'avancer un peu plus dans la lecture du roman )

Je trouve des similitudes aux deux personnages au début des deux romans, mais Lady Audley est une version un peu plus trash de Becky Sharp (Lady Audley étant clairement ancrée dans la veine des romans à sensation).

J'adore ce livre !!! Il me reste environ 200 pages à lire et c'est un régal !!!

Quel Style, quelle finesse, aucune description n'est de trop, la psychologie des personnages est épatante. On a l'impression de les voir, de les toucher !!! C'est un vrai plaisir !!!

Je me doute de la fin mais je le lis presque comme un roman policier !!

C'était pas très constructif comme post mais franchement il n'y a pas lieu d'avoir peur de ce livre. Il est formidable !!

Isobel, copine de moi! Ton enthousiasme fait plaisir à voir, je suis contente que tu aies accroché à ce point. J'espère pouvoir encore lire quelques commentaires une fois ta lecture terminée.

J'ai enfin reçu mon DVD de la version Witherspoon.

Je remonte ce topic des abîmes car je viens de finir "La foire aux vanités" que j'ai beaucoup aimé.
D'une part j'ai une prédilection pour les romans-fleuve, et d'autre part j'en ai une aussi pour le genre satyrique, je ne pouvais qu'aimer !
Le mot "fleuve" convient bien à ce roman qui s'étale dans la plaine, fait des méandres et a même quelques bras mort à l'eau dormante ! J'ai eu le sentiment que l'auteur, tout au bonheur de faire vivre ses personnages, les suivaient un peu au hasard de leurs routes sans trop leur tenir la bride.
Mais comme l'ironie, la satyre sont toujours là, à chaque digression, le plaisir de la lecture est constant. Je dirais tout de suite que le personnage que j'aime le moins est Amélia, trop bonne, trop parfaite, et même si elle est la caricature(rejoignant par là la satyre générale) de l'héroïne par excellence c'est avec elle que le système de l'auteur trouve le plus vite ses limites. Des larmes, toujours des larmes, c'est un peu barbant à la fin. Par contre je me suis régalée avec Becky !! Comment ne pas apprécier ce personnage qui n'a pour elle qu'une certaine beauté(petits yeux verts, petite taille, beaux bras blancs) mais surtout une grande intelligence, beaucoup d'esprit (elle les tient tous en les faisant rire) et un sens génial de la manipulation d'autrui.
Comment lui en vouloir ? Dans le monde où elle vit elle n'aurait d'autre ressource que d'être "pauvre gouvernante", Quels moyens ont les femmes de son temps de s'en sortir ? La vertu ? Voyez Amélia, toutes ces années gâchées, ces malheurs et surtout quel ennui !!
Il ne reste à Becky que l'utilisation des défauts et des vices des autres pour arriver à survivre, et quand on voit ceux qu'elle "entortille" on ne peut que penser qu'ils l'ont bien mérité. Je la trouverais sympathique, si ce n'était l'indifférence profonde et même le détestation qu'elle montre envers son enfant.
Magnifique occasion pour l'auteur de nous montrer à travers les différents enfants de l'histoire comment ils étaient éduqués : plutôt à la"va comme je te pousse" ballotés entre la bigoterie, l'indifférence, ou l'adulation d'une mère qui en fait un insupportable vaniteux. Par certains côtés, (la guerre en moins) Becky me fait un peu penser à Scarlett o'hara.
Je n'ai pas lu tout le topic, il doit sûrement y avoir des redites dans mon commentaire, je m'en excuse à l'avance. Je vais maintenant voir comment un adaptateur a tailladé là-dedans pour en sortir quelque chose qui ne dénature pas trop l'original !

Contente que tu aies aimé, Clinchamps!

Je te rejoins sur la plupart de tes commentaires, sauff que j'aime peut-être un peu moins Becky et un peu plus Amélia que toi, mais Becky est tout de même ma préférée. Ta comparaison avec Scarlett est tout à fait pertinente.

J'adore moi aussi le côté satirique de Thackeray. Lorsque nous parlons d'ironie chez Jane Austen et que certains utilisent l'expression "ironie féroce", je suis toujours amenée à comparer avec Thackeray et aucun doute, comparé à lui, Austen est très tendre avec ses personnages.

C'est qu'à mon sens Thackeray est plus proche de la caricature que notre Jane, le trait est plus accusé, moins en finesse dans la silhouette mais tout à fait précis dans dans le détail fouillé des caractères, ainsi que dans leur évolution (Rawdon avec son fils).

C'est exactement cela.



Tu as raison, Rawdon est un personnage très intéressant. Sa complexité n'est d'ailleurs pas évidente à rendre dans une adaptation. Je ne sais pas laquelle tu as l'intention de voir mais si c'est le cru 2004, tu pourras swooner à mort sur James Purefoy.

C'est celle avec Reese Witherspoon.

Alors ce sera swoon assuré sur James mais on verra bien si tu es convaincue au non par le style, c'est très personnel. Je n'en dis pas plus, j'attends tes commentaires.

J'ai achevé hier soir " La Foire aux Vanités ", J'ai beaucoup , beaucoup aimé ce livre ; malgré sa densité, je l'ai lu assez vite, emportée par ce récit foisonnant et le style fluide ( tout au moins en français ) de l'auteur .
J'ai aimé la façon avec laquelle Thackeray présente son récit : il est l'Imprésario et va offrir à son lecteur un spectacle de marionnettes : nous serons donc au théâtre et , en effet, tout au long de ma lecture , j'ai eu l'impression de voir défiler toute une succession de petits tableaux , faisant au final une grande fresque, aux multiples personnages et décors, sur fond d'événements historiques et de peinture sans concession de la société victorienne.
Mon intérêt ne s'est pas lassé, j'ai juste eu l'impression , à la fin ( la période en Allemagne ) d'un récit un peu languissant. On sent qu'on arrive à la fin du spectacle !
J'ai trouvé les personnages intéressants, même les plus modestes , et les principaux - Becky, Emmy, George Osborne, Dobbin et Rawdon Crawlew ne peuvent laisser indifférents.Becky sort du lot et je n'ai pas pu m'empêcher d el'aimer, malgré sa ruse, ses mensonges et son caractère manipulateur. Elle est vive , pétillant, gaie ," d'une remarquable souplesse et frétillante à souhait", dit Thackeray.Un petit faible aussi pour Rawdon, plein de défauts et de vices, mais amoureux sincère , père affectueux et non dépourvu d'une certaine noblesse.J'ai moin apprécié Dobbin,(sympathique, honnête, fidèle mais avec une personnalité plus fade), Amélia, ( gentille, douce, mais devenant de plus en plus agaçante ,égoïste et larmoyante ), et pas du tout George Osborne.
Une mention particulière à Lord Steyne, le " méchant débauché ", mais intéressant.

Quant au film de Reese Whiherspoon, que j'ai regardé juste après ma lecture, il m'a un peu déçue ( fin pas conforme, fêtes orientales ne figurant pas dans le récit, impression d'une succession de scènes pas toujours bien liées ) , mais il est vrai qu'il n'est pas facile d'adapter un récit de plus de mille pages.
J'ai bien aimé les acteurs choisis pour les rôles de Becky, d'Amélia avec une mention particulière pour Gabriel Byrne en lord Steyne et surtout James Purefroy en Rawdon. Par contre , j'ai été déçue par les acteurs jouant les rôles de Dobbin ( pourquoi l'avoir rendu si moche à la fin ? ) et de George Osborne ( trop " godelureau " à mon goût ).

En conclusion, j'ai connu un grand moment de lecture avec ce roman de Thackeray et il va figurer en bonne place dans ma bibliothèque des " favoris " !
Avez-vous lu Barry Lindon ou d'autres livres de Thackeray ? Je suis tentée d'approfondir ma connaissance de cet auteur et je ne sais pas quoi choisir.

Contente que tu aies apprécié, Miss Halcombe. Dans ton commentaire je retrouve exactement les impressions que j'ai eues en lisant le livre.

Je n'ai pas lu d'autre livre de Thackeray, je ne peux malheureusement pas te conseiller sur ce point.

Clinchamps, Miss Halcombe, ce n'est pas que je veux pousser à la consommation mais puisque vous n'avez pas retrouvé l'esprit du livre dans l'adaptation de Mira Nair, je vous recommande vivement la minisérie de la BBC datant de 1998 et scénarisée par Andrew Davies, elle est excellente.

Je suis moi aussi très contente de lire ton avis Miss Halcombe C'est marrant, avec ce livre on a du mal à aimer les "gentils" (Amelia m'avait aussi exaspérée même si

Spoiler:

). Ca prouve le recul qu'a W.M. Thackeray par rapport à ses personnages.
Sinon, moi non plus je ne peux pas te conseiller d'autres romans de Thackeray...

Je viens de vous lire, en plusieurs étapes.
Je partage l'opinion générale sur le livre, que j'ai lu très rapidement, prise par l'histoire, malgré son épaisseur.
Je ne répéterai pas ce qui a déjà été dit sur les personnages ou la fresque peinte par Thackeray en vives couleurs mais aussi avec des ombres persistantes (que de personnages désagréables, méchants, bêtes, fats, cyniques...).
Par contre j'ai été assez surprise de lire que Scarlett O'Hara était inspirée de Becky. Je n'y aurai franchement pas pensé toute seule. Personnellement, le seul point commun que je leur voit est leur capacité à faire fi de tout et de tout le monde à partir du moment où leur intérêt est en jeu, leur égoïsme forcené. Mais Becky a quelque part l'excuse de son enfance et de position sa dépendance qui ont pu contribuer à l'endurcir. Pour Scarlett c'est différent, avant la guerre elle avait tout. Cette différence me rend le personnage de Becky plus digne de compassion, sans aller jusqu'à sympathique, que celui de Scarlett.
Il me semble avoir lu ce commentaire, que je partage: la Foire aux vanités offrent une vision de la maternité ou plus globalement de la relation parents - enfants assez pessimiste, voire carrément noire. Becky et Amelia sont assez désastreuses, l'une parce qu'elle n'aime pas, l'autre parce qu'elle idolâtre.

Mais ce livre est passionnant.

Dans un topic JA, nous parlions de la rareté des héroïnes antipathiques et de la difficulté de s'y identifier. Entre la Foire aux Vanités et Autant en emporte le vent, voilà l'amorce d'une collection.