Jeu littéraire pour chasser les idées noires

J'ai pris le temps de vous lire, et j'ai découvert vos créations si joliment tournées pleines de fantaisie, et d'humour  parfois. Bravo à toutes ! Vous avez une belle plume.

Selenh Bravo pour ce petit morceau de vie, tu m'as fait rire.

Selenh:   Argh ! La Covid, "la bête immonde a encore le ventre fécond."
Un bel usage des mots.

Selenh les risques du métier

Voici le texte d'Aquarelle

Aquarelle a écrit:

Les yeux verts de la jeune femme papillotèrent : où était-elle ? Elle avait du mal à avaler, sa gorge la brûlant comme un volcan en éruption. Elle avait tellement soif !
Le feu...toujours le feu...
Un souvenir immédiat secoua sa conscience : elle était entourée de flammes et les bras d'un vieil homme la sortaient du brasier. Une palette d'images tournoyait dans sa tête : une enfant de quatre ans peut-être, un endroit arboré et fleuri qu'elle aurait pu nommer, un homme âgé...
"Oh, grand-père, grand-père, sanglota-t-elle".
Un léger Toc à la porte et l'infirmière entra avec un sourire apaisant et joyeux, cette infirmière qui, en postulant à la clinique, savait qu'elle serait confrontée à des cas aussi graves que celui d'Emilie. C’était pourquoi ce fut avec une grande douceur qu’elle approcha le verre d'eau salvateur, jusqu'aux lèvres tremblantes de la jeune femme.
Ce fut comme un élixir de vie retrouvée.

Aquarelle:

Voici ma participation:

Citation :

Il avale, il avale la gueule grande ouverte, léviathan insatiable, dévore des forêts entières, des brassées de fougères, des salicornes, de la chaux et bien sûr du sable de silice qu’il dégorgera écarlate comme une coulée de volcan. Le maître du four tient pour postulat de ne jamais le quitter des yeux, au risque d’une sanction  immédiate.
Il y a non dérogeance pour celui qu’on nomme le « gentilhomme de verre ». Vitrail, rosace, sa palette de couleurs émerveille nos églises, par sa transparence une lumière joyeuse envahit nos intérieurs en Flandre, pendant les longs hivers.

Voici mon texte :

Elianor a écrit:

Il se laissa avaler par la jungle épaisse. C’était après tout le chemin le plus court pour accéder au volcan et c’était ce pour quoi il avait postulé : aller au chevet du géant de feu et de fumée, celui que les habitants refusaient de nommer, pour l’étudier. Le chemin était ardu mais la palette des verts chatoyants qui l’entourait avait un effet immédiat d’apaisement sur lui. Les rayons du soleil se reflétaient sur les feuilles comme sur du verre. Joyeux, détendu, il restait néanmoins concentré sur son objectif et essayait de ne pas penser aux dangers nombreux qui se tapissaient au cœur de la végétation. Tout était tranquille pour le moment.

Eleanor,ton texte est apaisant et tellement  riche d'images ! J' aime
L'ami,je suis encore obligée de te donner un grand coup de chapeau ! Elles  sont génialissimes  tes idées

Aquarelle, nous attendions avec impatience le réveil d'Emilie

L'Ami bravo, après L'enfant aux sortilèges, le gentilhomme verrier

Elianor    ton vulcanologue est un passionné, espérons qu'il ne prenne pas trop de risques.

J'étais en panne d'inspiration, voici tout ce que j'ai pu extirper de mon cerveau fatigué  

Citation :

Alain fait tourner pensivement le liquide ambré dans son verre, en contemplant le soleil couchant qui fait rougeoyer le ciel de lueurs écarlates telles les laves d’un volcan.  Il songe avec nostalgie à ses années d’adolescence, lorsque ses parents furent nommés outre-mer. Il était tombé sous le charme immédiat de l’île, de sa palette de couleurs et de saveurs, et avait adopté la joyeuse insouciance de ses habitants.
Le retour en métropole fut difficile : il avait perdu ses repères et ses amis, et dû travailler dur. Son diplôme en poche, il a postulé et obtenu un emploi.
Il avale une gorgée de rhum arrangé, et se hâte de finir ses valises. Demain il s’envole pour la Réunion.

Rosalind, il est beau ton texte,nostalgique et tellement bien ressenti .On retrouve l'île , Cette Île, unique au monde.
Heureusement que je ne dois pas choisir le candidat aux nouveaux mots ! Vous êtes tous splendides !

Oui Rosalind, c’était un clin d’oeil à la « Fantaisie » de Ravel, sur un livret de Colette

« Le retour en métropole fut difficile : il avait perdu ses repères et ses amis. » Ton texte me touche particulièrement, tu dois t’en douter « les couleurs et les saveurs » ont aussi baigné mon enfance.

Aquarelle: Merci pour tes encouragements, ça aide.

Elianor: Nous voyageons encore dans les îles, où les dangers de la  végétation sont plus à craindre que les gaz sulfureux du géant de feu. J’aime cette idée.

Merci Aquarelle et L'Ami pour vos commentaires. Les souvenirs d'enfance nous marquent à jamais

Je reviens de vacances, et je découvre tous vos textes avec un très grand plaisir. Je suis charmée par leur diversité, et je trouve que vous avez été particulièrement inspirés !

Selenh, je ne m'attendais pas à une telle utilisation de mes mots, qui semblent tout à fait à leur aise dans cette peinture du quotidien. J'espère néanmoins que tu t'es un peu remise depuis.

Aquarelle, ton texte me fait froid dans le dos, pour toutes les flammes dévorantes qu'il raconte. C'est très évocateur, mais assez dur je trouve...

L'Ami, j'adore ton texte, comme toujours ton écriture est si riche et précise. Ton texte me procure une grande satisfaction, il est intéressant, et réconfortant par ce temps hivernal.

Elianor, comme toujours, tu ouvres une aventure dont j'ai bien envie de connaître la suite. Ton personnage me semble attachant , par son enthousiasme et sa simplicité.

Rosalind, j'aime beaucoup ton texte, qui nourrit à la fois des envies d'ailleurs, à la fois traduit une nostalgie émouvante. Alain doit avoir beaucoup de choses à raconter...

Je ne pense pas qu'on attende de nouveaux participants, donc je lance directement la délibération du jury... Voilà, le jury a délibéré, et d'un commun accord avec moi-même , je passe la main à l'Ami, dont j'ai vraiment apprécié le raffinement de la participation (à l'image du travail de son verrier, sans doute !).

Bon retour de vacances Annwvyn

Excellent choix, le texte de L'Ami est lumineux

Selenh tiens bon, c'est la dernière ligne droite avant Noël

Merci Annwvyn pour tes compliments.

J’aime bien lire vos commentaires à propos des textes, ils  me permettent de les découvrir  plus profondément, et de mieux en profiter.

Je vais chercher les nouveaux mots et les posterai un peu plus tard. Bonne soirée à toutes.

L'Ami tu nous fais languir  

Aquarelle qui est avec moi attend les nouveaux mots avec impatience

Merci à tous pour vos compliments
J'ai moi aussi hâte d'avoir les nouveaux mots

Voici:

Nacre(é.ée)
Abréger
Fort(e)
Mander
Opale
Sombre
Judicieux(se)
Chas

Joker;Salé(e)

Mais qu'est-ce que c'est que "chas" ? cha va pas avec mon texte !

Aquarelle: N'aie crainte, tu vas y arriver de fil en aiguille.

Merci, j'ai réussi à placer "chas"

Je pose mon texte hors concours:

Citation :

Notre bâtiment est à la cape, nous dérivons doucement dans ce brouillard nacré, les manoeuvres abrégées pour entendre les canons du fort de  Saint Louis  qui nous aident à éviter les récifs. Le capitaine au visage sombre mande les officiers dans son Carré pour faire le point tandis que le verre opale de la lampe éclaire la carte déroulée sur la table. Compas à la main, il trace la route, la plus judicieuse pour enquiller la passe du « chas » entre les hauts-fonds.

Bravo,l' Ami , ton capitaine au visage sombre m'impressionne. !

Merci Aquarelle, au plaisir de te lire

Bravo L'Ami décidément j'aime beaucoup les textes d'inspiration maritime

Tes mots ne sont pas faciles, je n'ai pas encore trouvé d'idée.

Mais ils ont inspiré Aquarelle, voici son texte

Aquarelle a écrit:

Quand elle vit Émilie se redresser sur sa couche et ses jolies lèvres nacrées scander : " je me souviens ", l'infirmière trouva plus judicieux de ne pas abréger la renaissance de sa patiente en mandant le neurologue, mais d'écouter religieusement l'égrainement des souvenirs cristallins qui sortaient de plus en plus fort de sa bouche : "j'étais une petite fille très vive et intrépide. Une fin d'après-midi où des traînées de soleil empêchaient la nuit sombre d'envahir le parc de mes grands- parents, je fus attirée par une salve d'éclairs blancs qui embrasaient le groupe de mes 5 arbres préférés.... je courus....courus...." Les yeux d'opale d'Émilie brillaient tellement, que l'infirmière sentait qu’il était plus difficile pour elle de retenir  ses émotions que de passer par le chas d'une aiguille. Des perles salées flottaient au bord de ses yeux et roulaient le long de ses joues...

Bravo Aquarelle une belle renaissance post-traumatique avec les mots judicieusement placés.
Merci pour ta participation et à Rosalind qui fait le relais.