Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Merci Aquarelle, pour tes compliments et ceux de Monsieur Aquarelle, c'est très gentil et cela me touche.

Voici mon texte :

Elianor a écrit:

L’importun se pavanait devant elle. Il jonglait avec les expressions toutes faites, se croyant d’autant plus attirant. Il avait entrebâillé la mauvaise porte avec son arrogance et, sans se rendre compte du danger, continuait aveuglément à jacasser et à se rengorger. Seul son regard la trahissait. Dans ses yeux sombres de gitane, l’orage couvait et rien ne semblait pouvoir l’éteindre. Avec une fausse insouciance, elle jouait avec les perles de ses bracelets, feignant le calme pour déchaîner la tempête au moment propice.

Annwvyn, Aquarelle, L'Ami, Roz, Elianor : bravo à tous pour vos textes ! Je n'ai pu passer plus tôt et ce fut un doux moment de lecture.
Me reste plus qu'à trouver le temps d'écrire avant dimanche...

Oui, trouve le temps Selenh. Ysabel, tu trouveras un petit moment ? Elianor, ton jeune coq inconséquent est tellement réaliste et ridicule devant la fière gitane qui ne peut que bouillir !Tellement bien campés tes 2 personnages qu'on ne peut qu'applaudir.

Elianor     cette scène est tellement vivante   pauvre inconscient, il mérite ce qui va lui arriver  

Elianor, l'orage se prépare, va y avoir du rififi chez les Roms

Dépêchez- vous les retardataires, demain soir je nomme la lauréate des nouveaux mots !

Flûte, je suis grillée (c'est le cas de dire) par Rosalind,
à quelques minutes près !
Tant pis je vous livre mon texte tel qu'il est quand même...

Selenh a écrit:

La première fois que je vis Régis, depuis ma fenêtre entrebâillée sur la rue, il venait d'éteindre sa Gitane. Il jeta le mégot dans ma jardinière avec insouciance et se mit à jongler avec son paquet de cigarettes et son briquet. Alors que je tenais à mes géraniums comme à la perle de mes yeux, je ne marmonnai qu'une vague protestation, déjà follement, aveuglément amoureuse de ce  malappris magnifique, attirant comme le péché.

Ah, là , bravo Selenh ! Grillée peut-être, mais non flambée ! Il va falloir que je passe ma nuit à délibérer avec moi-même pour choisir parmi vos textes tous magnifiques. Les mots sont loin de vous avoir déçus n'est-ce pas ?

Tu peux le dire, ma chère ! Et au fait, j'ai oublié de féliciter ma rose préférée, de dépit ! J'aime son texte malin, oui, oui ! Ben non, en fait, mais, dans quelle dimension errè-je, je ne l'avais pas vu, ce texte ?

Allez , je ne veux pas vous faire attendre plus longtemps. Certes, tous vos textes sont splendides ...Mais j'ai eu un coup de cœur pour....Rosalind ! Ce texte concis, court, percutant avec cette pointe de mystère a gagné ( même si Selenh a failli l'emporter).
Alors Rosalind, à toi de nous proposer 8 mots.

Merci pour vos messages et bravo Roz

Aquarelle a écrit:

Ysabel, tu trouveras un petit moment  ?

Désolée Aquarelle, c'était très difficile de participer. J'étais en voyage et je n'avais pas ma tablette.
C'était de jolis mots et les textes produits en témoignent. Bravo à tous

Merci beaucoup Aquarelle

Selenh les grands esprits, etc.... j'aime beaucoup ton texte, très enlevé  

Ysabelle bon retour

Je cherche des mots et je reviens

Edit Voici huit mots, à vos stylos ou tablettes ! en espérant le retour de Clinchamps, Ysabelle, Petit Faucon ... qui nous manquent


saison
énigme
boire
tourment (é, er)
captiver
portrait
confus
fantasque

Merci à toi Ysabel ! Bonne reprise. Merci pour tes 8 mots Roz.Bonne nuit à toutes et à L'AMI !

Voici ma contribution avec les mots de Rosalind.

Annwvyn a écrit:

Les bourrasques tourmentaient la cime des sapins, et la terre noire dégorgeait toute l'eau qu'elle ne pouvait boire. Cela laissait indifférent le détective qui grimpait à l'arbre sous la pluie battante, captivé par le nid de pie perché plus haut. Il n'était ni fantasque ni confus, il savait seulement que pour résoudre une énigme, il faut souvent en venir aux extrémités. Il s'était déjà fait refaire le portrait une ou deux fois par des suspects malavisés. Quand venait le dénouement d'un crime, la prudence n'était plus de saison.

Voici ma participation:

Citation :

Voilà bien longtemps qu’il n’a pas écrit, une saison entière, à sec devant sa page blanche. Et quand je dis « à sec », c’est un euphémisme. La chaleur de son vieux whisky ne l’aide en rien à dénouer l’énigme de son roman, même bu à petites gorgées, pour faire durer. Son héros, trop tourmenté pour prendre de la distance, « qui caresse sans captiver » offre un portrait rébarbatif, confus, qui ne tient pas la route devant un  personnage secondaire, plus fantasque, qu’il nommera peut-être « Moriarty »,oui, quelque chose comme ça.

Quelle énigme que le délicieux tourment de la saison de l'Amour ! Elle est fantasque et ne se fie pas au calendrier, hiver ou printems, elle nous tient captives d'un portrait mystérieux, nous fait boire à longs traits dans un sombre regard des promesses confuses...

L'Ami les affres de l'écriture chez Sir A. C-D !!!

Waouh, trois textes d'un coup

Annwvyn j'aime ton détective qui prend des risques ! dans la lignée de Tintin ou Rouletabille

L'Ami Arthur, tu as encore du pain sur la planche pour affiner ton personnage

Clinchamps élégant et romantique

Clinchamps: Merci.

Je suis d'accord avec toi à propos de ton texte et je souhaite que ça reste toujours une énigme.

Voici le texte d'Aquarelle

Aquarelle a écrit:

...Guido buvait des yeux la jolie gitane. Bien qu'elle montrât ses jambes en dansant, par l'échancrure de sa jupe, bien qu’il fût si captivé par sa danse et son sourire, elle restait pour lui une énigme. Que pensait-elle vraiment derrière ses splendides cheveux noirs ?
Quand il repartit, tourmenté par son désir, à des années-lumière de sa nonchalance du début, son exaltation lui parut fantasque, voire dangereuse : était-ce la saison du printemps qui le rendait fou ?
Quoiqu'il en soit, poussé par une force incontrôlable, à revoir celle qu'il nommait dans son cœur Esméralda, tellement elle était le portrait de la jeune héroïne, il revint sur la place où dansait la gitane.
Il s’aperçut avec stupeur que celle-ci le regardait avec insistance. Confus, il voulut s’enfuir, mais ses pieds ne bougeaient pas, comme pris dans un piège ensorcelé ...

Clinchamps, ton texte est absolument, superbement, délicieusement romantique et concis.
L'ami,les affres de la page blanche parviennent jusqu'à nos esprits déjà vidés de toute répartie !
Annwyn et ton art de conter ont joué une fois de plus à merveille ! .Jusqu'où ira ton détective ?
🤩🤩🤩

Bravo à tous les trois.

Voici mon texte :

Elianor a écrit:

La Saison avait commencé depuis quelques jours, mais elle ne savait toujours pas à quoi s’en tenir. Chaque soir était une énigme qu’elle avait cessé de vouloir déchiffrer. Il fallait ne pas être insipide et réussir à captiver sans être trop fantasque. Savoir s’extasier devant le portrait de son hôtesse sans paraître idiote. Boire sans jamais paraître confuse, ne serait-ce qu’un instant. Avoir toujours quelque chose à dire et savoir quand il fallait le garder pour soi. Dissimuler ses tourments sous les atours les plus somptueux pour qu’ils ne puissent ombrer la soirée. Bavarder et danser comme si tous ces faux-semblants allaient de soi.

Aquarelle ton texte laisse présager une suite

Elianor j'adore tu nous fais voyager dans le temps, on se croirait dans l'invitation à la valse

En attendant les textes de Selenh, Ysabelle et peut-être d'autres ?     voici le mien  

Citation :

Ce vendredi soir, il a accepté avec réticence d’accompagner sa copine au Louvre. Quel ennui ... jusqu’au moment où il s’arrête devant une série d’étranges portraits.  Des visages composés de fruits et légumes de saison.
Captivé, il reste un long moment à les observer. Pour lui ces tableaux représentent une énigme. Sont-ils le produit d’une imagination fantasque, le reflet d’un esprit tourmenté, ou le peintre a-t-il bu un coup de trop ?
Il fait ces réflexions à voix haute en ricanant, et se sent confus quand sa compagne l’informe sèchement qu’il s’agit d’un artiste célèbre.

Aquarelle merci de tes compliments !
Elianor, je partage l'avis de Rosalind et moi aussi je pense à Rosamond Lehmann !
Rosalind je suppose qu'Arcimboldo a dû susciter bien des interrogations ! jolie trouvaille !