Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Merci Clinchamps

J'ai donné les mots lundi dernier, ce soir je passerai le flambeau

A moins que quelqu'un souhaite un petit délai ? Selenh ? Ysabelle ? Petit Faucon ?

BRAVO à toi Elianor et aux interrogations de cette jeune fille ou jeune femme au parfum de vintage.Et pour toi Rosalind, je dirais que je partage complètement l'étonnement de ton jeune homme ( etmême l'aversion )envers ce peintre italien que je n'aime pas du tout. Le paraître de la jeune femme est parfaitement contrebalancé par la franchise presque naïve de son compagnon.

Rosalind a écrit:

Merci Clinchamps

J'ai donné les mots lundi dernier, ce soir je passerai le flambeau

A moins que quelqu'un souhaite un petit délai ? Selenh ? Ysabelle ? Petit Faucon ?

Je ne peux sauf miracle rien promettre avant jeudi(il me faut un esprit plus libre qu'en cette période pour pouvoir me mettre à l'écriture). Tu fais comme tu veux.

Merci Aquarelle, tu partages les goûts (et les dégoûts !) de M. Rosalind qui déteste lui aussi

Selenh merci pour ta réponse, j'espère que tu seras plus disponible pour la prochaine série de mots, que je charge Elianor de nous proposer

Merci Roz

Voici les mots que je vous propose :

profond
carte
appuyer
monter
signe
frisson
claire-voie
moindre

Amusez-vous bien

Merci pour tes mots Elianor ! Voici ma contribution, dont l'inspiration est très reconnaissable. (tout est parti du mot "claire-voie").

Annwvyn a écrit:

En dépit des volets à claire-voie, la chaleur suffocante pénétrait dans la pièce, et l'air chargé de poussière était immobile et brûlant. Scarlett appuya son front contre les persiennes, et regarda dehors. Aucun mouvement dans la rue, aucun signe quelconque de l'arrivée du médecin.
Elle sentait monter en elle une colère incandescente. Qu'il en soit donc ainsi ! Puisque son sort ne préoccupait personne - personne n'avait la décence de s'inquiéter pour elle ! - elle aurait carte blanche pour accoucher Melanie. Elle n'avait pas la moindre envie de s'y coller, mais il fallait croire qu'elle était encore une fois la seule à prendre le taureau par les cornes.
Indifférente à l'agitation furieuse de Scarlett, Melanie poussa un gémissement profond, son corps affaibli secoué par des frissons de fièvre.

Bravo Annwvyn, je retrouve bien cette atmosphère du sud des États-Unis Américains.

    Tout est parti aussi de ce mot, j’ai découvert « semer à claire-voie » ça m’a beaucoup plu et j’ai construit le texte à cette fin.

Voici ma participation:

Le soc attaque profond la glèbe humide du petit matin, quelques nappes de brouillard lèchent encore l’horizon, peu de couleurs à cette heure, comme sur une vieille carte postale délavée. Il appuie fortement sur le brabant, aligne sillon sur sillon, la terre transpire, quelques fumerolles montent par ce froid  puis disparaissent, signe d’une rosée tenace. De temps en temps, un frisson le sort de sa torpeur, il  se voit bientôt semer à claire-voie, pas très économe, mais c’est le moindre de ses soucis, un geste trop beau.

Merci L'Ami !

J'aime énormément ton texte, on dirait un texte de Jean Giono !

Merci Annwvyn, c'est trop d'honneur.

Superbes textes, Annwvyn "Margaret Mitchell"  et L'Ami "Giono"

Voici le beau poème que Aquarelle a écrit à l'occasion de la Saint-Valentin

Aquarelle a écrit:

Premiers Émois

Elle s'asseyait toujours sur le banc à claire-voie
Espérant que peut-être il lui ferait un signe,
Si toutefois elle révélait s'en montrer digne.

Au moindre pas furtif, prise d'un grand frisson,
A l'écho de sa voix si doux et si profond,
Elle tressaillait de joie.

Imaginant sans doute qu'elle appuierait sa tête
Sous la main qui montait allant vers sa conquête,
Traçant les caractères de la carte du tendre
Sur celle qui ignorait tout de ses méandres,

Son cœur était  en fête.

Tout d'abord merci à Elianor pour le choix de ses mots.Comme Annwyn et L'Ami, c'est le mot claire- voie qui m'a fait démarrer.
Annwyn quel plaisir de retrouver Scarlett enveloppée dans sa colère qu 'elle trouve légitime , puisqu'il s'agit d'elle !
L'Ami, qu'il est beau ton texte et son vocabulaire riche de saveurs du terroir et chaleureux en même temps.
Merci de ces partages.

Déjà trois beaux textes   Je suis contente que claire-voie vous inspire

Annwvyn, c'est une évocation très réussie d'Autant en emporte le vent, j'ai l'impression d'y être

L'Ami, je ne connaissais pas l'expression non plus, merci du partage ! Je rejoins Annwvyn sur le côté "gionosien" de ton texte. J'aime beaucoup l’atmosphère qui s'en dégage  

Aquarelle, magnifique poème sur le sentiment amoureux

Rosalind, Aquarelle, merci pour vos compliments.

À mon tour, Aquarelle, j’aime ton poème délicat, qui fleure un désir exquis.

Par la claire-voie du caillebotis une pauvre lueur s'infiltre dans la profonde cale d'où monte la puanteur de la Chiourme, ainsi qu'on dénomme les malheureux condamnés à appuyer sans fin sur les rames gigantesques, sans la moindre notion de carte directrice, ou le plus petit signe d'espoir, n'entendant plus le frisson de l'eau sur la coque étouffé par la pulsation du tambour.

Clinchamps:  

Mais que diable allait-il faire dans cette galère, aurais-tu entr’aperçu mon mousse, dernièrement?

« Le frisson de l’eau sur la coque », ça c’est du vécu ! J’adorais.

Annwyn j'adore retrouver Scarlett et son caractère si affirmé ! L'Ami, c'est excellent, et moi aussi j'ai pensé à Giono !! Aquarelle je t'admire je n'oserais pas me colleter à la poésie !!
Moi aussi c'est "claire-voie" qui m'a inspirée !

Clinchamps  , je pense à  Jean Valjean et au pauvre galérien  qu'il a été , dès  que je lis " la puanteur  de la chiourme" et comme l'Ami, je suis sous le charme du "" frisson de l'eau  sur la coque "...

Clinchamps bravo pour ce texte, d'une concision implacable.

J'ai failli laisser passer l'échéance !
Voici mon texte, inspiré par ma prochaine lecture québécoise  

Citation :

Quand donc a-t-il quitté la route ? pas le moindre repère dans ce brouillard.
S’enfonçant à chaque pas davantage dans la neige profonde, il sent monter un frisson d’angoisse, qu'il réprime en visualisant la carte des environs.
Ouf, voici la petite côte familière, signe qu’il approche de la ferme de ses grands-parents. A tâtons il cherche la barrière à claire-voie, s’y appuie avec un soupir de soulagement.
Plus que quelques mètres à franchir avant de se réchauffer auprès de l’attisée, dont l’odeur réconfortante lui picote le nez.

Rosalind, tu"attises" mes vieux rêves d'adolescent et mes souvenirs du lac Saint Jean.

Merci mes amis pour vos appréciations  à  mon égard.
.    Roz  ton texte  m'a enchantée .Tu as l'art de planter le réel  avec poésie    Brusquement  je me suis retrouvée  dans la neige avec  ma petite 2 CV , en pleine  nuit sur la route du Sancy. ! J'avais 20 ans à  l'époque..Tu vois comme tu peux nous entraîner  loin ...dans l'espace pour ceux qui sont allés au Canada ou dans le temps "remonté" pour d'autres.🫠

L’Ami, Aquarelle merci à tous deux
Étrange de raviver des souvenirs aussi différents

Clinchamps, bravo pour ton texte pas très joyeux mais d'une redoutable concision J'aime moi-aussi la belle image du "frisson de l'eau sur la coque"

Roz, ton texte est très évocateur je n'ai pas de souvenirs de neige de ce type mais j'imagine très bien cet univers blanc sans repères, l’angoisse et le soulagement du personnage ainsi que son envie de se blottir auprès d'un bon feu

Je passerai la main demain soir pour laisser un temps supplémentaire à d'éventuels autres participants

Merci Elianor pour ton commentaire, et pour ton choix de mots  
« Claire-voie » nous a tous inspirés

Oui je crois que "claire-voie" a fait l'unanimité
L'Ami-Giono, à toi de nous choisir les prochains mots

Voici les huit mots:

Sasser
Tenir
Revanche
Trait
Fraîche
Lourd(e, s)
Resplendissant(e, s)
Brut(e, s)

Joker: souffler

Tout est permis