Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Tes mots ne sont pas en cause, Roz ! Pour moi, par exemple, c'est la période qui est "tendue".

Selenh a écrit:

Printemps
Dans l'ancien cimetière, entre le château et l'église, les parfums des parterres déferlent. Les cortèges d'abeilles bourdonnantes qui s'affairent aux calices ne paraissent pas une menace aux chatons désinvoltes du presbytère, qui bondissent allègrement d'une stèle illisible à une autre. Ô la joie du renouveau !

Merci Selenh pour cette joyeuse participation

Rosalind a écrit:

Mes mots ne semblent pas vous inspirer, j'espère qu'il y aura d'autres textes

Semaine bien remplie pour moi aussi, mais j'espère vous partager un texte d'ici demain soir

Selenh: C’est écrit avec une délicieuse légèreté.

Voici ma contribution !

Citation :

Le cortège de femmes se rend au château, déferle sur l'avenue, c'est une suite interrompue de visages résolus. Un passant mal inspiré lâche un mot désinvolte, plusieurs dames lui répondent par un air de menace, et quand l'autre bondit et s'enfuit, elles rient de bon coeur en se poussant du coude. A chaque heure, elles sont plus nombreuses, et la foule, compressée en une masse compacte, bourdonne sous les hautes grilles du palais. Partout leur slogan se déploie, des broderies au col des vestes, minutieuses, illisibles, aux banderoles éclatantes, blanches, vertes, et violettes. Partout, il est écrit : "VOTES FOR WOMEN".

Annwvyn un bel hommage aux suffragettes

Elianor apparemment tu as déjà une idée

Aquarelle me demande de poster son texte

Aquarelle a écrit:

Face aux menaces qui déferlaient,
Libre, léger et désinvolte
Telle une panthère il bondissait,
Laissant les mots qui bourdonnaient
A ses oreilles abasourdies.
Mots illisibles, mots inaudibles
Pour lui qui voulait fuir tout crime.
Un cortège d'oiseaux chantait,
Accompagnant le cavalier.
Parviendrait-il jusqu'au château
Là où son père l’attendait  ?
Nul ne le sait... Tous s'en moquaient !

Les conversations des invités bourdonnaient élégamment, menaçant de mener l'assistance vers un doux assoupissement.  Sur un ton désinvolte,  la voix de la marquise émergea quelques secondes pour intimer l'ordre au maître d'hôtel de servir le Chateau Yquem 1919. Un brouhaha d'admiration déferla puis mourut et un silence religieux accueillit le cortège des serviteurs portant les bouteilles dont l'étiquette était illisible sous la poussière sacrée. Soudain, dans un tintement de cristal brisé, Mistigris bondit de son panier sur la dessertes où s'alignaient les verres, brisant leur bel ordonnancement. Le silence et les coupes volèrent en éclats.

Selenh, j'adore le printemps dans le vieux cimetière, Annwvyn bravo aux suffragettes nos aïeules !! Aquarelle charmant poème et c cavalier va-t-il vers une guerre ou une réconciliation ??? L'Ami, hardi les gars ! Vire au guindeau, goodbye farewell... Ravie de revoir le mousse !!

Annwvvyn: j’imagine très bien la scène du « Passant-tête-à-claques »

Aquarelle: J’hésite entre Chrétien de Troyes, ou Guillaume de Machaut ?

Clinchamps: Haaaaaarrrgg, misérable chat ! Un Château Yquem 1919 !
(Le mousse, pas prêt d’arriver à Valparaiso)

Rosalind a écrit:

Elianor apparemment tu as déjà une idée

Je reviens d'ailleurs avec

Elianor a écrit:

D’une hauteur menaçante, la montagne de livres s’effondra subitement dans un mouvement désinvolte tel un château de cartes chatouillé par un souffle d’air taquin. La pièce s’anima dans l’instant. Un cortège de petites mains bourdonnantes bondit et déferla au milieu de l’éboulement. A toute vitesse, on tira, poussa, ré-empila, tomba, se fâcha, superposa chaque volume dans un ballet quasi illisible pour l’œil humain. La pile retrouva soudain sa hauteur et la pièce son calme.

Clinchamps bel emploi du Château, et quelle scène digne d'un grand écran de cinéma, on s'y croirait satané chat    

Elianor tes textes sont toujours charmants s'agit-il de nos petits lutins ?

Je me demande à chaque fois quel a été le mot déclencheur de vos textes, tous si différents

Je parie que déferler a emmené L'Ami en mer, que bourdonner a inspiré à Selenh cette ravissante scène bucolique, et que cortège a suggéré à Annwvyn l'idée de la manifestation de suffragettes.

Pour Aquarelle je ne sais pas, je parie sur château, de même que Clinchamps.

Quant à Elianor, je ne sais pas trop dis-nous tout

Voici mon texte, inspiré par le mauvais temps qui nous rattrapait hier pendant notre petite rando, et par bourdonner, réminiscence d'un roman que certaines (ou certain !) reconnaîtront je pense.

Citation :

Pierre observe avec inquiétude le cortège de nuages qui déferle depuis la crête du Château Noir, tandis que son client plaisante, désinvolte, inconscient du message illisible pour celui qui ne connaît pas la montagne.
Dans le ciel de plus en plus sombre les éclairs crépitent, la menace se rapproche. Quand il entend bourdonner les abeilles, Pierre bondit, agrippant son compagnon, et l’entraîne à l’abri d’un surplomb rocheux, évitant de justesse l’impact de foudre.

Aurons-nous d'autres participations d'ici demain soir ? ou dimanche si quelqu'un le souhaite

Merci Roz

Rosalind a écrit:

Quant à Elianor, je ne sais pas trop dis-nous tout

Je suis partie du mot château que j'avais envie d'utiliser autrement que comme un bâtiment. J'ai pensé à château de cartes et l'écroulement est venu naturellement Quant à savoir s'il s'agit de lutins, j'en laisse l'appréciation à votre imagination

Oui, moi aussi château, mais Dieu seul sait pourquoi j'ai aussitôt pensé "château Yquem" !!

Que de textes divertissants ! Bravo à tous, et surtout aux suffragettes d'Annwvyn, si bien balancées et particulièrement pertinentes à la veille du 8 mars.

Roz, tu as raison concernant mon point de départ : «bourdonner» ; mais il faut dire que «illisible» m'a pas mal fait varier ensuite. Les combiner sans forcer le texte n'était pas évident.

Merci Selenh.

Rosalind, en vérité j'étais partie sur un autre texte, en partant de château, mais ce mot me déplaisait beaucoup, et je le trouvais écrasant vis à vis des sept autres mots. J'hésitais à partir sur "château de cartes" pour m'en débarasser (un peu comme Elianor ). Et puis voilà, l'actualité m'a rattrapée (j'étais hier à la cérémonie de "scellement" de la nouvelle loi constitutionelle, qui était ouverte au public), et combinée à cortège en effet, je suis finalement partie sur les suffragettes.

Voilà vous savez tout !

Élianor, j’aime bien cette effervescence à rétablir un peu d’ordre dans cette bibliothèque.

Oui, je voulais aussi sortir du traditionnel château et, déferler m’a orienté vers la mer, puis le « mousse ». Je me suis souvenu du nom de château arrière ou de poupe sur les nefs, le texte a pris forme ensuite.

Merci d'avoir joué le jeu en précisant votre inspiration et votre cheminement

Aquarelle nous dira plus tard ce qui l'a inspirée pour cette charmante comptine qui me fait penser, je ne sais pourquoi, à Federico Garcia Lorca  

Puisque personne ne semble se manifester, je passe la main à Clinchamps et son Mistigri calamiteux

Je viens de voir ton message, Rosalind !!  Bon, je vais vous donner ça très vite !!

Voilà les mots que j'ai piqués au hasard dans ma lecture du moment (Le magasin des rêves de LEE Mi Ye)

Sept
Aller
Bonjour
Immédiat(ement)
L'homme (avec le "l" )
Magasin
(se)réveiller
Oubli(er)

A vous !

Hello ! Je crois que vous n'avez pas vu mes mots !

Je viens juste de recevoir le rappel, effectivement... Je ne comprends pas ce que tu veux dire avec l'homme (l), mais j'apprécie des autres présentations de mots !

Je pense que Clinchamps veut dire l'homme avec la lettre "L", donc pas "homme" tout seul, mais "l'homme".

Oui, c'est ça, Selenh il faut utiliser l'ensemble "l'homme" Pourquoi ? seulement comme ça, une fantaisie !

D'accord, merci à toutes les deux. 

Bonsoir à tous.Je suis très en retard pour répondre , mais nous avons eu pendant 8 jours un de nos petits- fils, puis nous l'avons raccompagné chez lui ( 700 kms en 2 jours) si bien que vous comprenez sûrement mon retard
🤭

Je viens de répondre à chacun et mon message s'est envolé .Je suis dégoûtée et maintenant j'attendrai demain pour recommencer.Merci à Clinchamps pour ses mots !

Je compatis, j'ai perdu 130 lignes de traduction l'autre jour !!!