Sally Hawkins

Comme convenu avec Susan, j'ai rassemblé les deux topics et recopié la bio récemment postée dans le premier message, afin que ceux qui ne connaissent pas l'actrice puissent s'y retrouver plus facilement.

Je viens de regarder Be Happy et j'ai trouvé le film plutôt sympa. Je n'avais pas pu aller le voir au cinéma car il était à l'affiche que dans un seul cinéma et pas à des heures où j'aurais pu me rendre.
Poppy respire la joie de vivre, ça, il n'y a aucun doute là-dessus et comme ça a déjà été dit, elle se comporte véritablement en adulte qu'en présence d'enfants. C'est dommage que le rapport qu'elle a avec les enfants n'est pas été plus développé, on aurait mieux aperçu sa facette de sa personnalité mature avec sa facette un peu plus fofolle.
Les scènes avec le moniteur d'auto-école sont un bon moment aussi. Plus le moniteur est excédé par son comportement, plus elle en rajoute.
Poppy est certes, un personnage que j'ai trouvé un peu too much, elle en met une bonne couche du côté de l'exubérance, mais c'est un petit film qui se laisse regarder. Surtout quand on a envie de se détendre et de ne pas se prendre la tête avec un film trop sérieux ou trop sombre.

Je viens de me rendre compte que je n'avais pas posté sur "Be Happy", film que j'avais vu quand il était sorti au cinéma ... J'avais alors noté quelques impressions que je vous livre avec retard

Ce film est très particulier, parce qu’il y ne raconte pas une histoire précise à proprement parler, comme c’est généralement le cas au cinéma, à savoir un ou plusieurs personnages à qui il arrive des aventures, ou des problèmes à résoudre. Dans ce film, le parti pris est de montrer une tranche de vie d’une trentenaire londonienne, Poppy, institutrice de son état, qui vit en colocation avec une amie, instit’ elle aussi, depuis 10 ans. Ce film raconte donc la vie quotidienne de ce personnage, dont les caractéristiques principales sont l’optimisme, la joie de vivre, le dynamisme. D’ailleurs, on pourrait dire que ces traits sont poussés à l’extrême, et quasiment à la caricature dans une scène où de nuit, Poppy va à la rencontre d’un SDF qui a l’air paumé.

Face à Poppy, une galerie de personnages, dont le principal est son professeur d’auto-école, Scott, qui est l’exact opposé de Poppy. Là aussi, le personnage a des caractéristiques très marquées : raciste, toujours en train de se plaindre, pessimiste, dépressif probablement, en tout cas bien nevrosé et

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Ainsi cette opposition entre le caractère des deux personnages est tellement forte qu’elle est quasi caricaturale. Cependant, le talent des deux acteurs nous permet de croire à leur histoire, et l’on accepte alors leurs personnalités, et les situations et dialogues que cela entraîne.

Pour résumer un peu l’histoire : Poppy fait du vélo dans les rues londoniennes pendant que défile le générique. D’ailleurs, ce générique a deux avantages : on ne s’ennuie pas pendant que les crédits obligatoires défilent, et on entre tranquillement dans le film et dans son ambiance. Puis Poppy s’arrête, pose son vélo puis passe devant un petit marché et entre dans une librairie de quartier. Le sourire aux lèvres, elle salue le vendeur et essaie de faire la conversation mais sans succès ! Le libraire ne desserre pas les dents et on comprend par son attitude qu’il voit en elle une sorte de foldingue qui sourit tout le temps et parle à tout le monde. Cela n’empêche pas Poppy de passer du temps à feuilleter plein de bouquins et de repartir, toujours pleine de bonne humeur. Elle va reprendre son vélo, et là, catastrophe, il n’est plus là. Enfin, catastrophe, pas pour Poppy qui semble prendre la chose d’un air résigné. Là, on se dit, comme fait-elle pour ne pas s’énerver et crier « au voleur », pour garder son optimisme, sa joie enfantine et son sourire ? Pour juste regretter de ne pas lui avoir dit au revoir (au vélo) ? Une seule solution, elle est complètement cinglée, se dit-on à ce moment du film !!!
Et d’ailleurs, comme on le voit pendant tout le film, son positif touche à la caricature (sauf

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Puis Poppy va en soirée et rentre bien éméchée au petit matin avec sa sœur, sa colocataire et une amie. Dans son dynamisme, sans s’en rendre compte, Poppy est tout de même un peu « gonflante » pour les gens qui partagent sa vie, à mon avis ! Puis on la voit feuilleter des livres d’animaux, puis faire un masque dans un sac en papier avec sa colocataire … On se demande ce qu’elles font, si elles sont retombées en enfance, ou si tout simplement elles sont folles. En fait, le lendemain, on découvre qu’elles sont institutrices et qu’elles étaient en train de préparer ce qu’elles allaient faire avec leurs élèves ! J’ai trouvé le montage particulièrement intelligent par exemple sur ce point, car il ménage le « suspens » et l’histoire est ainsi plus vive, marrante, et dynamique. D’ailleurs, Poppy est une bonne instit’. Elle n’a pas l’air excessive dans sa classe, contrairement à sa vie privée.

Et l’actrice (incroyable, brillante tout au long du film ) est plus que convaincante en enseignante dans une classe (chapeau au scénariste pour ces scènes là également car j’avais vraiment l’impression d’être dans une vraie classe, et je sais de quoi je parle !!).

Ensuite je ne me souviens pas précisément de l’ordre des scènes, mais pêle-mêle, je me rappelle d’une scène d’anthologie, celle du cours de flamenco , avec une prof absolument déjantée et extraordinaire (et en plus, son cours donnait envie !!).

La scène complètement absurde où elle va voir le clochard, qui bégaie et ne finit pas ses phrases, et Poppy qui lui répond « oui, oui, je vois ce que vous voulez dire »… C’est complètement hallucinant et on se demande bien ce qui lui passe par la tête, comme si le réalisateur poussait son personnage quasiment jusqu’à l’absurdité (d’ailleurs, elle le dit bien : « mais qu’est ce que je fais là ? »). Mais en même temps, cette scène est belle, et le clochard suscite de la pitié.

La scène également où Poppy se rend chez sa sœur, enceinte. Son attitude (à la sœur) peut paraître elle aussi excessive, mais je la trouve, par expérience, très réaliste ! Sa manière de tout diriger, d’interdire à son mari de jouer à la Playstation avec ses invités parce qu’il est trop tard comme si elle était sa mère et lui un enfant et non pas un adulte mature doué d’une faculté de jugement, de transformer ce que sa sœur dit pour y voir systématiquement une critique et une remise en cause sonnent juste.

Sa rencontre avec celui qui va devenir son amant est aussi charmante, amusante et originale (la discussion sur les yeux par exemple). La scène où elle a le dos coincé et est obligé d’aller voir un ostéopathe. Là tout de même, on sent poindre du sérieux et une angoisse cachée par son rire.

Et puis toutes les scènes avec le prof de conduite sont justes incroyables. A chaque fois, Scott conseille à Poppy de mettre des chaussures plus appropriées (elle porte des bottes à haut talons), et systématiquement, elle conserve ses chaussures qu’elle trouve confortables ! Est-ce que Scott est un pinailleur, ou Poppy inconsciente ? En même temps, elle apprend à conduire, donc ne sait pas ce qui est le mieux pour elle … Et puis l’agressivité systématique avec laquelle Scott s’exprime (je rends hommage à Eddie Marsan, parce qu’il est génial, et que ce personnage demande une sacrée énergie pour un acteur ), sa manière de voir systématiquement les défauts, de critiquer tout, tout le temps est quasi irréaliste mais juste !

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Et je n’ai pas parlé de la chose dont on se souviendra longtemps après avoir vu le film, « Enraha » (c’est ainsi que le prof de conduite appelle le rétroviseur central, parce qu’il estime que c’est un bon mnémotechnique !!)

N’oublions pas qui est le réalisateur : Mike Leigh, à qui l’on doit « Vera Drake » ou encore « Secrets et Mensonges ». Même si je n’ai pas vu ses autres films, j’en ai entendu parler. Et celui-ci n’échappe pas à la règle : ses films sont engagés. Ici, on peut y lire une critique de la société : pessimisme, névroses dont la société est en partie responsable, misère (à la fois par le biais de l’enfant battu et du clochard). Mais il n’y a pas de leçon de morale, simplement une alternative : soyez un peu plus dynamique, prenez votre vie en main, essayez de voir les choses du bon côté. C’est simple comme bonjour !

En conclusion, un film qui joue sur les extrêmes tout en sonnant juste, servi par des acteurs excellents, en particulier Sally Hawkins, absolument incroyable, qui a reçu le Prix de la Meilleure Actrice au Festival de Berlin 2007, ainsi qu'un Golden Globe. Récompenses amplement méritées

Qui peut mieux parler de Poppy que Sally Hawkins elle-même..?

Demain soir Arte diffuse Be Happy à 20h40 .

Un film que je ne veux manquer sous aucun prétexte, parce qu'en-dehors des avis positifs et des récompenses obtenues par Sally Hawkins, j'ai beaucoup aimé la bande annonce. J'ai l'impression que le film est une bouffée d'air frais.

il faut le voir ce film!!! c'est vrai que Poppy peut être agaçante avec sa façon de rigoler à tout bout de champs mais j'aime beaucoup ce film et je l'aime bien Poppy!!! et vous allez voir Scott est interprété par un acteur assez "lambtonien" (Nouveau jeu: trouver dans quel period drama il a joué!!! indice, adaptation de Dickens)
J'espère que tu vas aimer, Tatiana!!! j'adore les scènes au cours de Flamenco (et la prof, géniale!!!), les scènes avec la coloc de Poppy, les scènes avec l'assistant social et bien sûr les scènes de conduite auto!
il y a juste

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j'essaierai de me dépêcher de rentrer demain soir pour le revoir!!!

Ce film me tente bien, je ne connais pas du tout cette actrice. Il ne faut jamais manquer une occasion lambtoniene de s'instruire! Je programme mon enregistreur

marie21 a écrit:

et vous allez voir Scott est interprété par un acteur assez "lambtonien" (Nouveau jeu: trouver dans quel period drama il a joué!!! indice, adaptation de Dickens)

Héhé je l'ai déjà reconnu dans la bande-annonce, c'est Mr Pancks de Little Dorrit .

Quoi Mrs Pancks est dans Be Happy
Oh c'est génial : j'ai déjà vu Be Happy et j'ai vu il n'y a pas longtemps Little Dorrit mais je n'avais absolument pas fait le rapprochement !