Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Mansfield Park | |
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Auteur | Message |
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Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Mar 3 Juin 2008 - 23:12 | |
| - popila a écrit:
- Pour ma part, Henry et Mary Crawford me font penser à la Merteuil et à Valmont dans Les Liaisons Dangereuses, pas vous?
Il y a de ça. J'aime bien cette comparaison pour les personnages du film. Pour le roman je ne m'en souviens pas assez. Le motif des oiseaux que tu analyses est dans le film, c'est bien ça ? Il me semble qu'il existe également dans le roman. Une des filles Bertram cite un auteur (Sterne je crois) qui fait un parallèle entre la condition des femmes et celle des oiseaux en cage. C'est sur ce genre d'allusions que les critiques s'appuient pour dire que Jane Austen fait une critique implicite de la condition des femmes de son époque. Je vais chercher ça pour répondre de façon plus précise. |
| | | Camille Mc Avoy Bits of Ivory
Nombre de messages : 11921 Age : 39 Localisation : in Highbury Date d'inscription : 10/02/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Mar 3 Juin 2008 - 23:15 | |
| Damien, c'est tout à fait ça, c'est expliqué dans un livre que j'ai sur les costumes des adaptations austeniennes. |
| | | Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Mar 3 Juin 2008 - 23:22 | |
| - Chinchilla a écrit:
Je n'ai pas trop compris ce que l'esclavage venait faire là-dedans, surtout que ça donne l'impression que Tom en veut à son père à cause de ce qu'il a vu à Antigua alors que dans le roman si mes souvenirs sont bon c'est juste un fils aîné qui boit et joue aux cartes en attendant d'hériter du domaine de papa.
En fait, l'esclavage est mentionné dans le livre, mais il y a juste une ligne. - Citation :
- "Your uncle is disposed to be pleased with you in every respect; and I only wish you would talk to him more. You are one of those who are too silent in the evening circle." (Edmund)
"But I do talk to him more than I used. I am sure I do. Did not you hear me ask him about the slave-trade last night?" (Fanny)
"I did—and was in hopes the question would be followed up by others. It would have pleased your uncle to be inquired of farther." (Edmund) (Chapître 21) Ce thème a été bien plus développé dans le film. |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Mar 3 Juin 2008 - 23:42 | |
| - Mr Damien Tilney a écrit:
- Le motif des oiseaux que tu analyses est dans le film, c'est bien ça ?
Oui, le motif des oiseaux est propre au film (du moins il me semble?). Au début, par exemple, on aperçoit des paons qui symbolisent l'orgueil des habitants de Mansfield Park. On les retrouve à la fin du film, chez Maria et la tante Norris, sous la forme de dessus de cheminée. - Mr Damien Tilney a écrit:
- Il me semble qu'il existe également dans le roman. Une des filles Bertram cite un auteur (Sterne je crois) qui fait un parallèle entre la condition des femmes et celle des oiseaux en cage. C'est sur ce genre d'allusions que les critiques s'appuient pour dire que Jane Austen fait une critique implicite de la condition des femmes de son époque. Je vais chercher ça pour répondre de façon plus précise.
Je ne me rappelle pas bien du roman, aussi je ne saurais pas te dire si l'une des filles Bertram cite cet auteur. En revanche, dans le film, Henry Crawford lit effectivement un extrait d' Une journée sentimentale de Laurence Sterne, où il est question d'un oiseau qui essaie de sortir de sa cage sans y parvenir, à l'image de Fanny à ce moment là du film. C'est l'un de mes passages préférés, avec le bal et les ponctuations ironiques qui émaillent le film! @ Camille : Embeth Davidtz a un look d'enfer dans ce film! Je crois qu'on pourrait porter les mêmes tenues aujourd'hui sans le moindre problème. Lorsqu'on la voit pour la première fois, elle est habillée presque comme un homme, ce qui est assez significatif. EDIT : Au fait, Damien, c'est amusant, parce que si tu arrives à retrouver ce passage dans le roman, avec Antigua, ce sera le deuxième motif à peine suggéré par Jane Austen que Patricia développe de manière beaucoup plus ample. |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 2:01 | |
| - popila a écrit:
- Au fait, Damien, c'est amusant, parce que si tu arrives à retrouver ce passage dans le roman, avec Antigua, ce sera le deuxième motif à peine suggéré par Jane Austen que Patricia développe de manière beaucoup plus ample.
J'ai retrouvé le passage après quelques recherches. Il se trouve au chapitre 10 lors de la promenade à Sotherton. Maria, Henry et Mr Rusworth se retrouvent bloquer par une grille fermée. Le maître de maison décide d'aller chercher la clef. Maria et Henry se retrouvent alors seuls. Texte original : - Citation :
- Your prospects, however, are too fair to justify want of spirits. You have a very smiling scene before you."
"Do you mean literally or figuratively? Literally, I conclude. Yes, certainly, the sun shines, and the park looks very cheerful. But unluckily that iron gate, that ha-ha, give me a feeling of restraint and hardship. 'I cannot get out,' as the starling said." As she spoke, and it was with expression, she walked to the gate: he followed her. "Mr. Rushworth is so long fetching this key!"
"And for the world you would not get out without the key and without Mr. Rushworth's authority and protection, or I think you might with little difficulty pass round the edge of the gate, here, with my assistance; I think it might be done, if you really wished to be more at large, and could allow yourself to think it not prohibited."
"Prohibited! nonsense! I certainly can get out that way, and I will. Mr. Rushworth will be here in a moment, you know; we shall not be out of sight." Traduction : - Citation :
- - Vos perspectives d'avenir sont toutefois trop belles pour justifier un manque d'entrain. Vous avez devant vous des horizons fort souriant.
- Vous parlez au sens littéral ou figuratif ? J'en conclue que c'est au sens littéral. Oui, assurément le soleil brille et le parc a un aspect souriant. Mais malheureusement, cette grille en fer, ce haha, me donnent une impression de contrainte et de privation. "Je ne puis sortir", dit l'étourneau. Définition du Haha (pour ceux qui, comme moi, ignorent ce que signifie ce mot) : - Citation :
- Ouverture exécutée dans un mur de clôture, avec un fossé au dehors, pour prolonger une perspective ou dégager une vue
Ce passage est un des rares où Jane Austen utilise des symboles. Maria affirme qu'elle est prisonière et qu'elle ne peut pas faire de bons choix. Elle est coincée entre son engagement envers son fiancé, et son désir pour Henry. L'allusion à l'oiseau enfermé dans une cage est particulièrement intéressante. Maria cite un passage d' Un Voyage sentimental de Sterne. L'auteur fait un parralèle entre la Bastille et la cage d'un oiseau (je n'ai que la version originale) : - Citation :
- As for the Bastille, the terror is in the word--Make the ost of it you can, I said to myself. The Bastille is but another word for a tower:--and a tower is but another word for a house you can't get out of... I was interrupted in the heyday of this soliloquy with a voice which I took to be that of a child, which complained: 'it could not get out,'...and looking up, I saw it was a starling hung up in a little cage. I stood looking at the bird, and to every person who came through the passage, it ran fluttering towards the side which they approached it, with the same lamentation of its captivity--'I can't get out,' said the starling. God help thee!--said I--but I'll let thee out,cost what it will; so I turned the cage about to get at the door; it was twisted and double twisted so fast with wire, there was no getting it open without pulling the cage to pieces... The bird flew to the place where I was attempting his deliverance, and thrusting his head through the trellis, pressed his breast against it...--I fear, poor creature, said I, I cannot set thee at liberty.--'No,' said the starling; 'I can't get out--I can't get out.' I vow I never had any affections more tenderly awaked... Mechancial as the notes were... in one moment they overthrew all my systematic reasonings upon the Bastille, and I heavily walked upstairs, unsaying every word I had said in going down them
Dans ce passage l'oiseau symbolise les prisonniers de la Bastille qui ne peuvent fuir l'oppression. Selon certains critiques Sterne était contre l'esclavagisme. Ils interprètent donc l'emprisonnement de l'oiseau comme une dénonciation de toute forme d'oppression (dont l'esclavagisme). Dans le film de Rozema, Henry lit ce passage de Sterne à Fanny. Au même moment on apperçois Maria qui écoute derrière une porte. Ce simple petit passage dans le roman permet donc de lire d'une manière différente la scène où Fanny pose des questions à son oncle sur sa plantation. Il semblerait que le roman pose la question de la domination et de la soumission de manière implicite. Patricia Rozema a fait le choix de mettre clairement en avant ces allusions et les a exploitées de manière explicite. |
| | | Lise Bennet Shanghai's Amber Dawn
Nombre de messages : 3243 Age : 31 Localisation : Lorraine or in a daydream... Date d'inscription : 02/06/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 13:11 | |
| - popila a écrit:
- Sinon, je partage entièrement ton avis, sauf peut-être pour Embeth Davidtz, qui joue Mary Crawford : c'est vrai qu'elle fait plus âgée, mais je la trouve très séduisante, donc à peu près conforme au rôle, non?
Je suis d'accord pour Embeth Davidtz, j'ai trouvé qu'elle et ses costumes correspondaient bien à Mary Crawford . J'avais oublié les oiseaux dans MP, c'est vrai qu'ils sont symboliquement importants ! |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 18:58 | |
| Merci, Copetan et Damien, d'avoir recherché les citations exactes, c'est très intéressant! Voici comment mon édition traduit le passage sur l'esclavage : - Citation :
- Edmund : Votre oncle est disposé à se montrer satisfait de vous dans tous les domaines ; et je regrette seulement que vous ne lui parliez pas plus souvent. Vous êtes trop silencieuse, pendant nos soirées.
Fanny : Mais je lui parle plus souvent que je ne le faisais. J'en suis certaine. Ne m'avez-vous pas entendu hier au soir lui poser des questions sur le commerce des esclaves?
Edmund : Oui, et j'entretenais l'espoir que cette question serait suivie d'autres questions. Mon père eût été heureux de voir quelqu'un s'enquérir plus longuement. Et juste après le passage cité par Copetan, on trouve ce qui suit : - Citation :
- Fanny : Je brûlais d'envie de le faire. Mais il y avait un silence de mort! Et pendant que mes cousins et mes cousines étaient assis autour de moi sans dire mot ou paraître éprouver le moindre intérêt pour le sujet, je n'ai pas voulu... j'ai pensé qu'il paraîtrait que je voulais me faire valoir à leurs dépens, en montrant à écouter tous ces détails une curiosité et un plaisir qu'il eût souhaité trouver chez ses filles.
Pour le passage qui se trouve au chapitre 10, mon édition traduit "haha" par saut-de-loup : - Citation :
- Maria, s'adressant à Henry : "Oui, assurément le soleil brille et le parc a l'air fort riant. Mais, par malheur, cette grille de fer, ce saut-de-loup sont pour moi comme une entrave, comme une épreuve à surmonter. Je ne peux sortir, ainsi que le dit l'étourneau." Tout en prononçant ces mots avec beaucoup d'expression, elle avança jusqu'à la grille ; il la suivit. "Monsieur Rushworth met si longtemps à rapporter cette clef!"
Rushworth étant parti chercher la clef, Henry Crawford incite Maria à escalader la clôture pour se retrouver de l'autre côté, au grand désarroi de Fanny, inquiète à l'idée de la réaction de Mr Rushworth. Je me demande si on ne peut pas lire tout ce passage qui se déroule à Sotherton comme une préfiguration symbolique de la fin du roman : - Spoiler:
la fuite de Maria avec Henry et sa liaison adultère avec lui.
C'est vraiment dommage qu'aucune adaptation n'ait pris véritablement en compte le passage qui se déroule à Sotherton ; visuellement, il est très intéressant : les personnages semblent tous effectuer une chorégraphie révélatrice de leurs sentiments. Sinon, pour revenir à MP99, à cause de mon anglais approximatif, j'avais bien compris qu'un "starling" était un oiseau, mais j'ignorais qu'il s'agissait en fait d'un étourneau. Et c'est un détail extrêmement intéressant : je n'ai pas beaucoup de connaissances en matière d'ornithologie, mais je peux vous affirmer que les oiseaux que Fanny regarde par la fenêtre à la fin du film, ce sont des étourneaux. Ils sont là pour montrer que Fanny a enfin pris son envol, ce que confirme le passage qui suit, où la caméra semble tout filmer depuis les airs. Enfin, il me semble que le motif de la grille présent dans Mansfield Park apparait également dans Orgueil & Préjugés, après qu'Elizabeth ait rejeté la première demande de Darcy : - Citation :
- A son réveil, Elizabeth retrouva les pensées et les réflexions sur lesquelles elle s'était endormie. Elle ne pouvait revenir de la surprise qu'elle avait éprouvée la veille ; il lui était impossible de penser à autre chose. Incapable de se livrer à une réflexion suivie, elle résolut de prendre un peu d'exercice après le déjeuner. Elle se dirigeait vers son endroit favori lorsque l'idée que Mr Darcy venait parfois de ce côté l'arrêta. Au lieu d'entrer dans le parc, elle suivit le sentier qui l'éloignait de la grande-route, tout en longeant la grille. Saisie par le charme de cette matinée printanière, elle s'arrêta à l'une des portes et jeta un coup d'oeil dans le parc. L'aspect de la campagne avait beaucoup changé pendant les cinq semaines qu'elle avait passées à Hunsford et les arbres les plus précoces verdissaient à vue d'oeil.
Elizabeth allait reprendre sa promenade lorsqu'elle aperçut une silhouette masculine dans le bosquet qui formait la lisière du parc. Craignant que ce ne fut Mr Darcy, elle se hâta de battre en retraite ; mais celui qu'elle voulait éviter était déjà assez près pour la voir et il fit rapidement quelques pas vers elle en l'appelant par son nom. Elizabeth fit volte-face et revint vers la porte. Mr Darcy y arrivait en même temps qu'elle, et, lui tendant une lettre qu'elle prit instinctivement, il lui dit avec un calme hautain : - Je me promenais par ici depuis quelques temps dans l'espoir de vous rencontrer. Voulez-vous me faire l'honneur de lire cette lettre? Sur quoi, après un léger salut, il rentra dans le parc et fut bientôt hors de vue.
(Ce passage se trouve au chapitre 35 de l'édition 10/18) A cet endroit du roman, le lecteur peut être amené à penser que tout désormais sépare Elizabeth et Darcy, séparation matérialisée dans ce passage par la grille du parc, Darcy se trouvant à l'intérieur, Elizabeth à l'extérieur. Cette grille symbolise ici la barrière qui prévaut toujours entre les deux personnages, barrière des préjugés, barrière sociale également. Cependant, tout espoir n'est pas perdu, puisque demeure une ouverture (la porte), grâce à laquelle les deux personnages peuvent à nouveau entrer en contact, principalement par le biais de la lettre, qui va permettre de dissiper les malentendus. Cependant, la réconciliation de Darcy et Elizabeth et Darcy ne sera pas immédiate, ce qui explique qu'à la fin du passage ils repartent chacun de leur côté. Ainsi donc, comme dans Mansfield Park, Jane Austen met en scène spatialement les sentiments éprouvés par ses personnages. On pourrait d'ailleurs observer quelque chose d'analogue lors du bal de Netherfield, où Darcy et Elizabeth s'affrontent verbalement, mais dansent harmonieusement : ils sont faits pour s'entendre, mais à ce moment là, ils ne le savent pas encore. Voilà, j'espère que ce que j'avance est convaincant et pas trop chiant
Dernière édition par popila le Jeu 5 Juin 2008 - 9:38, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 19:05 | |
| - Mr Damien Tilney a écrit:
- Pour l'esclavagisme, je pense que tu trouveras des éléments de réponses dans les synthèses qu'a posté Popila. Je sais que tu les as copiées sur ton ordinateur.
Je ne les avais pas encore lu c'est chose faite maintenant. Merci Popila, Damien et Copetan pour vos explications Il faudrait que je me replonge dans le lecture des œuvres de JA que j'ai délaissées depuis quelques temps au profit d'une PAL qui monte, qui monte... |
| | | ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 19:07 | |
| - popila a écrit:
- Voilà, j'espère que ce que j'avance est convaincant et pas trop chiant
C'est toujours avec un grand plaisir que je lis tes analyses Popila. Mansfield park n'est pourtant pas mon roman préféré, alors que bizarrement j'ai adorée la version de 99. Mais tu es en train de me redonner l'envie de le relire. _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 19:18 | |
| @ Popila. Je me suis ennuyé en lisant tes explications. Pourquoi tu nous infliges tout ça ? J'arrête de dire des bêtises. Je pense comme toi au sujet de Maria et la grille. Ce passage annonce la fin du roman. Je pense qu'on peut aussi y avoir l'enfermement dont souffrent certaines femmes. Maria ne choisi pas forcément la meilleure manière de se libérer... La promenade à Sotherton est passionnante. J'aime beaucoup ce passage. La chorégraphie des personnages en dit effectivement très long sur leur psychologie. Je n'avais jamais remarqué l'élément de la grille dans PP. Ton analyse est très intéressante. En ce qui concerne la mention de l'esclavagisme, j'ai fait quelques recherches. Ce tout petit passage fait débat. Les critiques ne l'intrerprêtent pas du tout de la même manière. Pour Claire Tomalin (qui cite Brian Southam) pense que ce silence révèle que le sujet est tabou. Elle ajoute qu'on pense que Jane Austen avait lu un livre qui condamnait l'esclavigisme. Je n'en sais malheureusement pas plus. D'autres critiques en revanche pensent que le silence est causé par l'ennuie du sujet. Il n'y aurait donc rien de subversif dans ce passage. Voici ce qu'en dit wikipedia : - Citation :
Edward Said implicated the novel in western culture's casual acceptance of the material benefits of slavery and imperialism, citing Austen's omission to mention that the estate of Mansfield Park was made possible only through slave labour. Other critics, such as Gabrielle White, have criticised Said's condemnation of Jane Austen and western culture, maintaining that Austen and other writers, including Samuel Johnson and Edmund Burke, opposed slavery and helped make its eventual abolition possible. Claire Tomalin, following literary critic Brian Southam, claims that Fanny, usually so timid, questions her uncle about the slave trade and receives no answer, suggesting that her vision of the trade's immorality is clearer than his. However, Ellen Moody has challenged Southam's interpretation, arguing that Fanny's uncle would not have been "pleased" (as the text suggests) to be questioned on the subject if Southam's reading of the scene were correct. Rozema a pris un parti dans ce débat. Pour ma part je n'en sais rien du tout. Il faudrait vraiment lire des arguments plus précis pour se faire une opinion sur ce sujet. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 19:48 | |
| Je suis loin d'être une spécialiste (comme vous l'aurez remarqué ) mais il me semble qu'à l'époque une femme ne pouvait pas vraiment se permettre d'écrire sur le sujet de l'esclavage. Mais il me semble que le simple fait de mentionner dans un roman ce sujet considéré comme tabou par la société était peut-être une façon d'inviter le lecteur à s'y intéresser et à rechercher d'autres lectures sur ce thème. |
| | | Camille Mc Avoy Bits of Ivory
Nombre de messages : 11921 Age : 39 Localisation : in Highbury Date d'inscription : 10/02/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 20:03 | |
| je suis d'accord avec Chinchilla! |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Mer 4 Juin 2008 - 21:17 | |
| C'est un très bon argument Chinchilla. J'aimerais en savoir un peu plus mais je sais pas trop où chercher. Il me semble qu'un des ouvrages critiques que j'ai parle de MP. Je vais voir ce qu'il en dit. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mansfield Park Jeu 5 Juin 2008 - 19:21 | |
| Merci Effectivement j'aimerais moi aussi en savoir plus donc si tu trouves quelque chose d'intéressant n'hésite pas à la partager avec nous |
| | | Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Jeu 5 Juin 2008 - 22:48 | |
| Je ne suis pas sûr si l'esclavage était vraiment un sujet tabou à l'époque . C'est vrai qu'il n'y avait pas beaucoup d'écrivains qui traitaient de ce thème (en tout cas d'après mes connaissances limitées). Je me suis renseigné un peu sur l'esclavage en Angleterre au XVIII-XIXème siècle, et j'ai trouvé quelques dates: - 1772: suite à un jugement, l'esclavage est décrété illégal en Angleterre, même s'il est légal dans les colonies. - 1807: Slave Trade Act, c'est-à-dire interdiction de faire la traite des esclaves, bien qu'il soit encore possible d'en posséder. - 1833: Slavery Abolition Act, interdiction complète de la pratique de l'esclavage. (Pour rappel, Mansfield Park a été écrit entre 1812-1814) Je ne connais pas du tout la position de Jane Austen vis-à-vis de l'esclavage, mais d'après ces éléments, je ne pense pas que ça aurait choqué outre-mesure le public s'il avait vu un livre qui parlait de ce thème. A cette époque-là, il y avait déjà un courant assez fort d'abolitionnisme en Angleterre. |
| | | margause Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 297 Age : 43 Localisation : A mi chemin entre Paris et Bordeaux Date d'inscription : 17/09/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Jeu 5 Juin 2008 - 23:55 | |
| JA parle expréssement de l'esclavage dans Emma, pour dénoncer les "marchands de chairs", dans un dialogue entre Miss Fairfax et Mrs Elton. D'après les critiques, c'était un consensus à l'époque de critiquer l'esclavage. JA n'était donc pas révolutionnaire et le sujet ne me paraît pas si tabou. @ Popila et Damien: Moi aussi, j'ai été frappé entre la similitude entre la passage à Sotherton et la fin du roman. Maria décide de passer la porte avec Henry sans attendre la clé de Mr Rushworth, un régal pour les psychanalystes... De plus, Fanny avertit sa cousine, sentant confusément que tout celà était mal "Vous allez vous blesser, vous allez déchiré votre robe! Vous feriez mieux de ne pas y aller.", une sorte de prophétie en fin de compte. Concernant l'esclavage dans MP, les critiques me paraissent fortement faire des plans sur la comète. Les seuls faits contenus dans le roman sont que sir Thomas a des plantations à Antigua dans les Antilles (donc on peut raisonnablement penser qu'il possède des esclaves, même si ce n'est expréssement écrit nul part) et la fameuse question de Fanny à son oncle sur le commerce des esclaves. Cette question ne me paraît pas du tout être celle de l'innocente qui briserait un tabou à MP, comme l'ont suggéré certaines critiques. D'une part, Fanny n'est pas innocente et ne poserait pas une question déplacée et surtout d'autre part il apparaît dans le texte que Sir Thomas a été ravi de répondre à la question et aurait voulu que d'autres soient posées. celà indique que dans la demeure de sir Thomas, l'esclavage n'est pas un tabou. La question de Fanny est donc posée par simple curiosité à quelqu'un qui revient des Antilles et sir Thomas y a répondu. C'est tout, pas de plan sur la comèten pas de critique féroce de la gentry, de la condition féminine ou que sais -je... |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 6 Juin 2008 - 1:33 | |
| En ce qui concerne l'esclavagisme je n'ai vraiment pas d'avis. Je ne connais rien sur ce domaine.
Pour la critique de la condition des femmes, je pense en revanche qu'il y en a bien une. La référence à l'oiseau de Sterne n'est quand même pas anodine. Il me semble également que Jane Austen fait une peinture très précise de la condition des femmes dans ses romans. Elle se permet souvent des critiques et remarque souvent l'état de précarité dans laquelle se trouvent certaines femmes. Je trouve que c'est trop fort de dire qu'on fait des plans sur la comète lorsqu'on évoque ce thème chez la romancière.
On ne peut pas dire pour autant qu'elle est féministe ou qu'elle propose une autre société. Pour autant on ne peut pas fermer les yeux sur certaines dénonciations. |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 6 Juin 2008 - 2:13 | |
| En ce qui concerne la question de l'esclavage, je suis assez d'accord avec Copetan et Margause. D'après ce que j'ai pu lire çà et là, et voir dans Amazing Grace (biopic sur William Wilberforce, un des leaders abolitionnistes de l'époque), c'est justement à la fin du XVIIIème / début du XIXe que la question de l'esclavage est devenu un sujet de société très discuté. Je ne pense pas qu'à l'époque où Jane Austen a écrit ses romans, il y ait eu un quelconque tabou, chacun cherchant au contraire à défendre ses propres opinions, les abolitionnistes comme les esclavagistes. Il y a eu différentes campagnes de "sensibilisation", des pétitions, des projets de loi, des essais (d'ailleurs, on peut voir la Fanny de Patricia Rozema lire un ouvrage de Thomas Clarkson, interprété dans Amazing Grace par Rufus Sewell ). De plus, les esclavagistes ne voyant rien de mal dans l'esclavage, pourquoi y aurait-il eu un tabou sur le sujet ? Comme cela a été rappelé, Sir Thomas répond sans aucune gêne aux questions de Fanny ... _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Accalia Enfolded in Adoring Gaze
Nombre de messages : 3264 Age : 34 Localisation : pas loin... Date d'inscription : 29/04/2008
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 6 Juin 2008 - 9:07 | |
| je viens de le finir.... je trouve que c'est le livre le plus étrange que Jane Austen a écrit jsuqu'a maintenant......(de ceux que j'ai lu en tout cas). J'aurais aimé que Fanny soit moins timide...mais cela casserati toute l'histoire. C'était trés bien trouvé cette idée de jeune niéce pauvre qui se retrouve dans cette maison de riche un peu effacée et oubliée jusqu'a devenir indispensable..... Edmond me parait un peu strict sur les bords (sauf quand il est amoureux donc idiot ) Mais surtout je plains les gens de cette époque.....ne pas pouvoir tout simplement dire aux gens qu'ils en ont marre d'eux qu'il ne veulent plus les voir....je ne pourrais pas moi rester aussi bien élevé et aimable.....vraiment je les admire! sinon je sais que Fanny a vécu dans une maison silencieuse...mais je trouve qu'elle exagére avec le bruit de sa famille....je veux dire, dans une famille nombreuse comptant encore des petits enfants il est tout a fait normal qu'il y ai du bruit...je trouve ca meme mieux....cela rend la maison vivante. je trouve que leurs histoire d'amour (a F.et E.) est inexistante.....et c est dommage...j'aurais bien voulu voir la déclaration et comment elle réagit (coma,evanouissement ) bref il est sympa comme tout comme livre, mais ce n'est pas mon préféré. |
| | | margause Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 297 Age : 43 Localisation : A mi chemin entre Paris et Bordeaux Date d'inscription : 17/09/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 6 Juin 2008 - 23:48 | |
| Tu as raison Accalia, MP est un roman à part dans JA, beaucoup plus sombre et une histoire d'amour pas très glamour. Ceci dit, c'est mon roman préféré donc j'espère qu'à la relecture, il gagnera tes faveurs. - Citation :
- Pour la critique de la condition des femmes, je pense en revanche qu'il y en a bien une. La référence à l'oiseau de Sterne n'est quand même pas anodine. Il me semble également que Jane Austen fait une peinture très précise de la condition des femmes dans ses romans. Elle se permet souvent des critiques et remarque souvent l'état de précarité dans laquelle se trouvent certaines femmes. Je trouve que c'est trop fort de dire qu'on fait des plans sur la comète lorsqu'on évoque ce thème chez la romancière.
Mon cher Damien, je n'ai pas dit que la condition féminine était un thème étranger à MP ( ceçi dit, à la relecture, je comprends que tu ais compris celà ). C'est de l'esclavage dont je parlais, qui lui est un thème extrèmement mineur dans le roman. J'ai pû lire des critiques qui en faisaient un thème majeur, et de là l'assimilait à la condition féminine. C'est je crois, déformer la pensée de JA sur ce point qui n'assimile pas les femmes de sa société à des esclaves, même pour dénoncer leur condition. Ce de toutes ces déductions sur l'esclavage que je critiquais. La dessus, MP 1999, qui a repris ce thème et l'a examplifié a à mon sens faux sur toute la ligne. Maintenant, le thème de la condition fémine est important dans MP, mais jamais séparé d'un point de vue lourdement moral. La citation de Sterne " I can't get out" faite par Maria est loin d'être anodine, tu as raison. Et pourtant, Maria sera lourdement punie d'avoir voulu être libre. Punie, car elle aura fait les mauvais choix chaque fois qu'elle le pouvait. Elle apparaît égoïste et gouvernée par des passions incontrolables. L'exemple le plus criard est à mon avis le moment où sir Thomas "conseille" à sa nièce d'aller se coucher au bal. En suivant le cours de ses pensées, le lecteur apprend qu'il cherche à démontrer ses qualités d'épouse à Mr Crawford, en montrant sa docilité. Bel réfléxion sur la condition féminine! Et pourtant, sir Thomas est jugé "bon" par la narratrice, et n'est pas vraiment puni par le scenario. |
| | | Angealyn Passionate Heart
Nombre de messages : 6896 Age : 44 Localisation : Lost in Derbyshire Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 19 Sep 2008 - 12:03 | |
| J'ai fini Mansfield Park il y a quelques jours, je voulais un peu laissé reposer avant de donner mes impressions Dans sa globalité j'ai bien aimé le roman, il ne prendra pas la première place dans mon classement des romans de Jane Austen, mais bouleversera sans doute mon classement après les deux premières places! Première chose que je veux dire, c'est que ma lecture a été un peu biaisée, parce que j'ai vu les deux adaptations avant de lire le roman. Oui, mais en même temps ce sont ces adaptations qui m'ont donné envie de lire (enfin) le roman. Donc je garde une bonne impression du roman et ce malgré quelques longueurs et une héroïne que je comprends mais que je maudis pour certaines de ses retenues, un peu comme je me maudis parfois moi même Non, Fanny Price ne sera pas non plus mon heroïne favorite (d'ailleurs est-elle véritablement une héroïne?), mais je la comprends, sa retenue, sa timidité, sa difficulté à être vue par d'autres que ceux qui font partie de son cercle direct, son manque de gout pour les cercles sociaux trop étendus.... Oui mais voilà, Fanny m'a agacée! Je peux comprendre qu'elle refuse de croire aux sentiments d'Henry, mais j'ai beaucoup de mal à lui pardonner son entêtement! Certes ils n'étaient pas forcément faits l'un pour l'autre, mais lui montre une évidente volonté de réformer son caractère, et elle ne lui donne pas la moindre chance! Je le dis parce que je sais que je ne suis pas la seule à le penser: j'aurais bien aimé voir Fanny finir avec Henry, pas parce qu'ils sont faits l'un pour l'autre (il est clair qu'ils ne le sont pas) mais parce que j'aurais voulu qu'il ait une chance de s'en sortir! Et puis même si c'est dit un peu méchamment dans le livre, il y a un élément qui a sa part de vérité, c'est quand même un peu à cause de Fanny ce qui se passe entre Henry et Maria! Si elle lui avait donné le moindre signe d'encouragement, on peut supposer qu'il ne serait pas aller voir ailleurs! Je pourrais disserter des heures sur la relation Fanny/Henry, mais ce n'est pas le but! On aura compris que j'aime bien Henry, malgré, voir même peut être, à cause, de ses défauts! Henry n'est pas (pour moi) un méchant typique (d'ailleurs est ce vraiment un mechant?) Bon allez j'arrête de m'étaler sur le sujet! Je crois que les personnages que j'aime le moins dans tout le roman, ce sont les soeurs Bertram! Des pimbêches avec rien dans le crâne et rien d'autre pour elles que le vernis des bonnes manières et la chance d'être nées, dotées d'une certaine fortune! J'ai un gros point d'interrogation sur les motivations de Maria a poursuivre sa relation avec Mr Rushworth, alors même que son père lui offre (sans l'ombre d'un reproche) la possibilité d'échapper à cet engagement J'ai adoré detester le personnage de Mrs Norris (je dis bravo à JK Rowling pour la référence!), perfide à souhait! Sir et Lady Bertram, je n'ai pas grand chose à en dire, si ce n'est que je garde une meilleure impression de Sir Thomas que celles qui m'avaient laissé les adaptations! Mary Crawford, elle c'est une vraie méchante, hypocrite, fourbe, manipulatrice, j'en passe et des meilleures C'est un personnage très bien construit je trouve, avec ses complexités et ses doutes. Elle me fait beaucoup penser au personnage de St John Rivers dans Jane Eyre, je pense qu'elle est sincèrement attachée à Edmund, mais qu'elle refuse de se laisser aller par rapport à ces sentiments parce qu'il n'est pas celui qu'elle voudrait qu'il soit. Un peu comme St John refuse de céder à ses sentiments pour Rosamund Oliver. Et puis Edmund, c'est intéressant de voir un personnage masculin d'un peu plus près, d'avoir un peu plus accès à ses sentiments, à ses débats internes, ses hésitations... Mais franchement, y'a des limites à l'aveuglement!!! D'ailleurs je trouve ça un peu facile de finalement "ouvrir" les yeux sur Fanny, après avoir compris que c'était sans espoir avec Mary Crawford! Quelqu'un a dit "long à la détente"? D'ailleurs je trouve toute la fin du roman un peu précipitée, un peu rapide! Je dois bien avouer que je suis un peu triste, Mansfield Park était mon dernier Jane Austen à découvrir |
| | | nathy's Feedle-Dee-Dee!
Nombre de messages : 8478 Age : 34 Date d'inscription : 28/09/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 19 Sep 2008 - 12:39 | |
| Ravie d'avoir eu ton avis Angealyn!!! Je partage tes opinions sur le roman Moi aussi Fanny m'a agacée souvent, meme si j'ai surement des points communs avec elle, Edmund ben...je le supporte pas, fade, ennuyeux pour moi! et je vais aussi partie des personnes qui souhaitaient voir Fanny et Henry ensemble, en lisant le roman, j'ai baucoup douté, je me demandais avec qui elle allait finir et j'ai été décue J'adore Henry et je pense qu'ils auraient chacun pu s'apporter quelque chose, ils se complètent! Fanny aurait assagie Henry, Henry aurait "décoincée" Fanny....enfin, je crois que ca a déjà été dit dans ce topic! |
| | | Accalia Enfolded in Adoring Gaze
Nombre de messages : 3264 Age : 34 Localisation : pas loin... Date d'inscription : 29/04/2008
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 19 Sep 2008 - 12:52 | |
| je me joins à vous!!!Fanny et Henry je voulais les voir finir ensemble!!!!! Elle l'aurait calmé et il l'autait rendu plus...fofolle...c'est vraiment dommage... D'ailleurs Henry est mon bad guy préféré de Jane Austen...parce que mine de rien il l'aimait sa Fanny... |
| | | nathy's Feedle-Dee-Dee!
Nombre de messages : 8478 Age : 34 Date d'inscription : 28/09/2007
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 19 Sep 2008 - 13:14 | |
| Pareil Accalia, j'avais voté pour lui lors du sondage de notre rake favori....et puis c'est tellement mignon le fait qu'en essayant de se jouer d'elle il finisse par tomber amoureux contre son gré! dans les films américains ca arrive tout le temps et les deux restent ensemble à la fin! |
| | | Rosalind Ice and Fire Wanderer
Nombre de messages : 17037 Age : 74 Localisation : entre Rohan et Ruatha ... Date d'inscription : 17/04/2008
| Sujet: Re: Mansfield Park Ven 12 Déc 2008 - 0:58 | |
| Je viens de finir Mansfield Park, et j'ai finalement bien aimé, bien que j'aie eu beaucoup de mal à démarrer. Mais je suis heureuse d'avoir persévéré, car j'ai fini par m'intéresser aux personnages que je trouvais assez inconsistants au début. Ce ne sera pas mon livre préféré, mon coeur balance toujours entre P&P et Persuasion, mais je lui ai finalement trouvé du charme et de l'humour. Je n'ai pas eu le temps de lire toutes les pages de ce topic, je vous livre juste mes premières impressions. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs, par exemple dans l'épisode du théâtre. J'ai été d'autant plus surprise par la rapidité de la fin qui m'a parue presque bâclée en comparaison. Les personnages sont un peu trop caricaturaux. Comment peut-on être aussi mou et stupide que Lady Bertram ? mais j'ai adoré détester Mme Norris, quelle constance dans la méchanceté et la mesquinerie ! Dommage qu'elle ne soit pas restée à la fin, elle aurait mis un peu de piment dans la vie de Fanny, qui risque de s'ennuyer ferme avec son Edmond ... Vous êtes bien sévères avec Mary Crawford (et bien indulgent(e)s) avec son frère. Je l'ai trouvée étonnamment moderne pour un personnage de cette époque. Je n'excuse évidemment pas son côté intéressé, mais j'avoue avoir été séduite par sa vivacité et sa fantaisie, face au sérieux et aux principes moraux si rigides de Fanny. Par contre je suis d'accord avec vous, Maria et Julia sont carrément odieuses, insupportables et mal élevées. Elles me font penser aux deux sœurs de Cendrillon ! Je pose une question aux anglicistes qui ont lu le roman en anglais. A plusieurs reprises j'ai peiné à comprendre certaines phrases qui me paraissaient alambiquées et que j'ai été obligée de relire plusieurs fois afin de bien en comprendre le sens. Cela vient-il de la traduction ? ou de moi |
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