North and South (Nord et Sud) : adaptation BBC 2004

Merci pour ton avis esperluette et je suis ravie que tu aies apprécié la mini-série.

Je suis comme Norav, j'ai lu la livre après avoir vu l'adaptation, cela m'a permis d'avoir une vision totalement différente.
Je pense que le livre comme le film a ces qualités, et j'ai pour ma part adoré les deux .

Je te remercie pour ton avis, Esperluette.

J'ai quant à moi lu (et adoré) le livre avant de voir la mini-série, que j'ai découverte au moment de la fondation de ce forum et que je considère comme n'ayant qu'un seul défaut : elle est tellement réussie que très peu de gens ne l'aiment pas, ce qui fait que les discussions à son sujet manquent parfois de mordant.

Il faut dire que si on commence à dire qu'on n'apprécie pas trop Richard Armitage dans le rôle de Thornton. Qu'il joue très mal, qu'il ne représente pas trop le personnage du livre, etc. on va se retrouver pendue à un arbre ! (J'ai découvert sur ce forum un bien étrange maladie : la ririte aïgue !)

Euh, je n'ai rien contre RA que je trouve parfait.
Cette adaptation est vraiment bien et m'a permise de découvrir le livre et l'auteur. Le seul reproche que je pourrais faire est qu'il ne traverse pas la Manche pour être diffusé chez nous. Je suis sûr que ça marcherait très bien.

J'ai découvert Nord et Sud complètement par hasard, en cherchant des extraits de Jane Eyre sur Youtube, puis d'Orgueil et Préjugés. J'ai commencé à regarder le début et je n'ai pas pu m'arrêter. Cela m'a pris au tripes, j'avais des papillons dans l'estomac. C'est devenu une véritable drogue. La beauté des décors (scènes dans l'usine), des costumes, le jeu des acteurs... Quelle merveille ! Et je ne vous parle même pas de l'état dans lequel j'étais après la scène de la demande en mariage et surtout après la scène de la gare... Le jeu des regards, la tendresse, la douceur des gestes et du baiser
Et Richard, Richard...
Cette adaptation m'a tellement plus que j'ai commandé le livre sans attendre et que j'ai demandé au Père Noël le dvd de la BBC, même si je ne suis pas des plus à l'aise avec l'anglais. C'est pour vous dire !!!
Je suis définitivement conquise

Eniluap une ambulance vite, encore une de plus touchée par RAAA ! c'est qu'il joue très bien

Ravie aussi de voir arriver une nouvelle adepte de North & South et de RA! ahhh, RA/ JT! quel homme!

Cette merveilleuse adaptation a encore fait une adepte et une ririmaniaque Bienvenue au club Eniluap!

En ce qui me concerne, j' ai fait comme toi d' abord le film et le livre ensuite et j' étais je suis toujours dans le même état que toi C' est d' ailleurs grâce à N&S et à Richard que j' ai trouvé cette superbe auberge

Moi aussi c'est après nord et sud que je suis tombée sur le site.
Mais j'aurais préféré lire d'abord le livre et voir le film après.

Etrangement c'est en faisant moi aussi des recherches sur Nord et Sud que j'ai trouvé ce site. A mon grand bonheur
Je viens de regarder de nouveau l'épisode 2 ^^.
Vraiment quelle magnifique scène entre John et sa mère. L'amour qu'elle porte à son fils est vraiment palpable. Et ne parlons même pas de la scène où Margaret se met entre la foule et Thornton, ou encore la scène de demande en mariage

Lors du premier visionnage, je trouvais la mère très cliché très agacante. En le revoyant, je l'ai aimée de plus en plus, et je la comprend totalement maintenant. Fanny ne compte pas dans ce couple mère-fils, et les épreuves qu'ils ont eu dans le passé les a noué très fortement. Ce doit être très dur pour elle de voir que son fils se détache d'elle. Et en même temps quand elle le comprend, elle commence à broder le linge au nom de Margaret, je trouve ca fantastique !!!!

Je suis tout à fait d'accord avec toi. La mère peut paraître antipathique dans un premier temps, mais au fil du temps on découvre sa force de caractère, son courage, sa droiture, son amour incommensurable pour son fils au point d'accepter qu'il s'éloigne d'elle. Cela en fait pour moi une femme admirable.
Ce que j'apprécie tant dans Nord et Sud (que ce soit le téléfilm ou le livre), c'est l'épaisseur, l'étoffe des personnages secondaires.

Bonsoir
c'est vrais les personnage secondaire sont très important
Higgins par exemple est un de mes personnages preferes dans le roman on decouvre un homme de principe et de caractere aimant sa ville sa famille
en fait il ressemble beaucoup à Thornton et dans le film on retrouve le même personnage
il est géant au premier episode quand il exorte les ouvriers à la grève
"je ne vous dit pas que l'on va se revolter aujourd'hui je ne dit pas que se sera demain mais je dis que lorsque cela arrivera nous serons près ,ensemble" '(traduction selon souvenir d'il y a 3 semaines)
je trouve cette réplique bouleversante et chaque fois elle me donne des frissons
et moi aussi j'ai découvert cette auberge en cherchant des renseignements sur l'adaptation télé de Nord et Sud que j'avais lu il y a plusieurs années
Donc merci E Gaskell

Meha a écrit:

Ce doit être très dur pour elle de voir que son fils se détache d'elle.

Il ne se détache pas d'elle, d'ailleurs une mère s'attend toujours à ce que ses enfants fondent une famille. Seulement, elle redoute "le mauvais choix" elle aurait préféré une fille de sa connaissance qu'elle puisse peut-être régenter .

Margaret est une "étrangère" elle n'est pas née dans la même société. Une étrangère inquiète toujours un peu... Margaret montre des opinions très affirmées qui correspondent à une éducation différente de la sienne. Margaret analyse et Madame Thornton agit selon le bon sens et un vécu. Pour elle, cette jeune fille issue d'un milieu différent ne peut pas s'adapter, et elle craint que son fils soit malheureux.

Par contre, elle est intelligente, et dès qu'elle comprend que le bonheur de John est Margaret uniquement, elle montre son coeur généreux, jusqu'à broder son propre linge (le plus beau) au chiffre du futur couple. Elle est grande dans son coeur et son action. Petit à petit, ces deux femmes si différentes ne s'opposent plus, au fil des pages, elles finissent même par être étrangement semblables dans leur coeur et leurs pensées. Si Margaret séduit John par son physique et ses manières puis son intelligence, c'est qu'elle lui rappelle un peu le coeur et le raisonnement de sa mère.

A la fin du livre, les deux femmes sont tellement semblables qu'il ne peut plus lutter et ne sera jamais amoureux d'une autre. Margaret est la digne belle-fille que Mme Thorton attendait, même si elle a quelque différences, mais avec le temps.................... tout s'arrange, elle offre déjà sa fortune, c'est une vraie confiance, imaginons Mrs Thornton à ce moment là, son fils était à terre, et le voilà de nouveau au premier plan. Ces deux femmes là sont faites pour s'entendre... elles se valent. Il a trouvé la femme qui le soutiendra envers et contre tout : une maîtresse amoureuse, une femme digne, la mère de ses enfants, une conseillère, son égal. La femme parfaite

La scène qui m'a le plus marquée, c'est celle du bracelet qui dégringole sur le bras de Margaret.

Je suis vraiment impressionnée par la qualité de vos analyses les filles. J'ai l'impression de débarquer avec mes gros sabots et mes jugements à l'emporte-pièce . Je ne peux qu'approuver ton analyse Fée Clochette. Elle est vraiment très juste.
Je n'arrive pas à retrouver "la scène du bracelet". Peux-tu me dire dans quelle chapitre elle se trouve ? Tu m'as donné envie de la relire
Il me semble que c'est quand elle lui sert le thé, mais je ne trouve plus le passage

Vu le pavé, je te réponds dans la soirée, car là je pars, mais tu auras certainement déjà trouvé Eniluap

Pour l'analyse, je n'ai pas de problème, j'ai des fils et ce que vit Mme Thornton, je l'ai vécu

(C'est lorsque John vient prendre le thé la première fois, il est attiré physiquement du genre, (oh la belle fille !) et son émoi est très bien perçu par la lectrice, alors que Margaret n'est pas du tout en état de s'en apercevoir.)

Je l'ai trouvé . Il est vrai que c'est un très beau passage.
J'aime beaucoup lorsqu'il envie M.Hale qui utilise la main de Margaret comme une pince à sucre et la complicité de ce dernier avec sa fille.
Un autre très beau passage : lorsque Margaret se rend compte qu'un sourire de John transforme complètement sa physionomie. Il n'est plus seulement un homme qui lui semble austère... Elle lui trouve une spontanéité d'enfant dans ce moment là.
C'est en relisant ce passage que je me rends compte que le choix de RA est des plus appropriés. Son sourire "illumine" vraiment son visage, comme dans le roman.

Fée clochette a écrit:

Meha a écrit:

Ce doit être très dur pour elle de voir que son fils se détache d'elle.

Il ne se détache pas d'elle, d'ailleurs une mère s'attend toujours à ce que ses enfants fondent une famille. Seulement, elle redoute "le mauvais choix" elle aurait préféré une fille de sa connaissance qu'elle puisse peut-être régenter .

Je me suis mal exprimée, je voulais dire se rendre compte, qu'elle n'est plus la femme la plus importante dans sa vie. qu'il y en a une autre, et qui sera plus importante puisque ce sera sa femme .

Moi aussi lors de la scène du thé j'ai craqué. tout son regard sur ses mains et la facon de les regarder (dans le film) décrire (dans le livre)

Oui, dans l'ordre, il y a la reine et la reine-mère.... mais il faut savoir laisser la place, et Mrs Thornton sait justement laisser sa place. C'est une femme intelligente, d'ailleurs c'est elle qui a épaulé son fils au détriment de sa fille, mais les filles à l'époque, elles comptaient moins.

Très bel échange Fée Clochette, Meha & Eniluap...moi aussi cette scène du bracelet m'avait beaucoup émue...Il faut vraiment être très amoureux pour noter ce genre de détail, et comme la scène se passe du point de vue de John, c'est une trouvaille magnifique de la part de l'auteur (et aussi de Sandy Welch, qui a su très bien restituer l'essence de cette scène dans l'adaptation) pour nous faire comprendre très subtilement les sentiments profonds de son héros.

Lady Clare Amoureux ! A ce stade de l'histoire, je crois que John est attiré physiquement et qu'il est surpris.... d'ailleurs c'est un peu normal. A-t-il eu le temps de faire attention à son entourage féminin, je ne pense pas. Il a dû se faire "seul" soutenu par sa mère, il a vécu au milieu d'hommes dures et déjouer pas mal de pièges pour parvenir au plus haut échelon : industriel.

John est surpris parce qu'il prend le temps de s'arrêter sur autre chose que le corps de sa mère. Le corps de sa mère est désincarné, seul compte son amour maternel. Là il est assis dans un autre salon, aménagé par des femmes au goût délicat, ce salon est élégant, malgré la pauvreté relative des propriétaires. Ce qui le frappe aussi, c'est l'atmosphère raffinée de la cérémonie du thé ordonnancée avec naturel par Margaret.

Son allure lui plait, elle s'habille avec un classicisme de bon aloi. A cette époque, ou toutes les femmes portent le décolleté sans sourciller, elle ne montraient pas les chevilles, elles étaient empaquetées dans des flots de tissus, et les bras ronds, les poignets fins et les doigts fuselés étaient les summums de l'érotisme..... là il succombe, un bracelet qui chute constamment l'hypnotise, et s'ensuit une cascade d'émotions.

Pauvre de lui, s'il revenait et découvrait la mode actuelle, il prend une crise cardiaque

Donc pour moi, il voit d'abord le physique, et ensuite l'esprit et son attirance se mue en passion en découvrant ses qualités, alors que Margaret, trop jeune et surtout très naïve, insoucieuse de l'effet qu'elle produit sur les hommes est offusquée. Je considère, que cette jeune fille a un comportement normal pour son époque. Elle est encore toute neuve, et peu à peu, le livre raconte son cheminement, par le biais des ouvriers et du monde urbain et industrieux qu'elle côtoie.

Fée Clochette!!

comme quoi tout est suggestif! Pour moi, il est amoureux, mais ne l'a pas encore compris...En tout cas, c'est comme ça que j'ai envie de comprendre les choses...

Lady Clare Pourquoi tombe-t-on amoureux ??? Darcy est attiré par les yeux, John par le poignet.... Ce sont des détonateurs. Ensuite, l'intelligence, l'esprit, l'amour n'est solide pour nos héros, que si toutes ces conditions sont réunis.

Un héros, ne tombe pas uniquement amoureux à la vue d'une belle image... souvent, lorsque je vais en ville, j'observe ce qui se passe. A la terrasse d'un bar, par exemple, tu regardes les passants. Tu observes que certains regards sont accrochés par les jeunes filles qui passent.... elles ont une allure qui plait à l'un et pas à l'autre... le regard en dit long. Ce n'est qu'un passage fugitif, mais tu sens l'intérêt ou son contraire...

Renvoie la scène dans un salon du 19e, rien ne doit se manifester, l'époque est à la retenue.. John, me donne l'impression de celui qui d'un coup est transplanté dans un monde qu'il n'avait pas soupçonné et éprouve instantanément de l'intérêt, puis du désir (au moment de sa première déclaration, son désir envahi tout son être et Margaret le prend très mal. Il aurait été plus sensitif, il aurait été plus diplomate, il aurait modifier son comportement).... c'est ce désir, comme pour Darcy qui va l'emmener vers l'accomplissement intellectuel de l'amour... sinon, juste le désir, c'est frustrant.

Les humains ont besoin de quelque chose de plus. Le rêve......... lui qui ne rêve jamais, qui accomplit son travail avec opiniâtreté. Eh bien, Margaret, va lui en donner l'occasion, et du rêve à la réalité, son parcours comme pour Darcy est semé d'embûches, à notre grand plaisir. L'héroine doit être conquise, et pour cela, elle doit aussi rêver. Mais auparavant, il doit apprendre par ses déboires à modifier son attitude pour la mériter.

Fée Clochette! je m'incline devant ta grande sagesse!
Je crois que revoir l'adaptation me fera le plus grand bien...

Peut-être que je pense faux qui aimerait me convaincre du contraire ?

Voilà qui dépasse mes compétences en tout cas!