Virginia WOOLF

Je ne le trouve pas, tu peux donner un lien s'il te plaît ?

J'ai la chambre de Jacob dans ma PAL aussi !

Le sujet a été créé ici:
https://the-inn-at-lambton.1fr1.net/t6724-le-groupe-de-bloomsbury-une-histoire-unique

Bonne lecture Illusions, il est vraiment très bien !

Merci christelle

J’aurais beaucoup à dire sur Virginia Woolf, mais je suis une « pauvre gouvernante » imaginaire au service d’Anne Brontë et j’ai déjà beaucoup à faire pour faire sa publicité dans cette auberge. Je voudrais du moins faire part de mon admiration pour Trois guinées qui traite de la question de l’émancipation féminine. Virginia Woolf y posait, à l'orée de la seconde guerre mondiale, une question ouvrant sur des abîmes : l’émancipation, oui, bien sûr, mais pour quelle société ? Est-ce que la société anglaise était destinée à gagner vraiment quelque chose à voir des femmes accéder aux affaires si c'était pour qu'elles les mènent de la même manière que les hommes ? D'un point de vue collectif, l’égalité pour l’égalité risquait de ne se présenter, pour Virginia Woolf, que comme une simple opération de vases communicants.

Si j’osais faire une remarque sur notre société actuelle inspirée de Trois guinées,  je dirais que, en dépit de grands progrès, les femmes seraient toujours en proie à une certaine aliénation concernant leur féminité. Notre société aurait besoin de femmes qui veulent être des « femmes » selon certains modèles proposés par de larges pans de l’industrie. Sans « femmes » préoccupées, pour beaucoup névrotiquement, de leur apparence, je crains que le chômage dans notre société (sexuée) de consommation serait insupportable. Il est vrai que, depuis quelques années, on assiste au développement d’une industrie du pomponnage destiné aux hommes, mais doit-on considérer cela comme un progrès ou comme le fait de tourner en rond dans une spirale sans fin ?

Mon blog sur les sœurs Brontë : https://thewandererofthemoors.blogspot.com/

Tu veux parler de la préoccupation des femmes de se trouver belles?
C'est un sujet intéressant, mais qui serait plus approprié dans un autre topic, en effet.

@Leibgeber : As-tu remarqué d'autres choses similaires dans les autres oeuvres de Woolf ?

À Christelle : Virginia Woolf était tournée vers les questions de la société, il ne me semble pas que méditer sur la nôtre à partir de ses réflexions soit inapproprié. Et quant à mes remarques, elle ne concerne pas le soin de soi en lui-même, mais les pratiques à laquelle on peut se soumettre – par exemple, suivre la mode pour suivre la mode.

À Lady A : Je ne connais pas l’œuvre de Virginia Woolf comme celle des sœurs Brontë, mais en ce qui concerne la question du « genre », dans Orlando, le narrateur traverse divers âges de l’histoire avec divers sexes…

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Orlando fait partie des rares livres de Woolf que je n'ai pas lu... 
Mais si tu as lu Jacob's Room Leibgeber, tu auras peut-être toi aussi remarqué qu'il y a une bonne pointe de féminisme dans ce roman

Leibgeber a écrit:

  A Christelle : Virginia Woolf était tournée vers les questions de la société; il ne me semble pas que méditer sur la nôtre à partir de ses réflexions serait inapproprié. Et quant à mes remarques, elle ne concerne pas le soin en lui-même que les femmes ont d’elles-mêmes, mais la manière dont ce soin en ses formes particulières – comme vouloir suivre la mode pour suivre la mode -  est déterminé par la société. J’ai envie de vous citer l’exemple, relevant aussi de l’histoire littéraire, d’Emily Brontë qui, à son époque, se plaisait à porter des robes qui n’étaient plus à la mode parce que tel était son goût propre (sic).

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Sans doute, mais il faudrait alors développer cette thématique dans la perspective de l'oeuvre de Virginia Woolf en restant en rapport direct avec ses écrits, et pas en débattre par rapport à la société d’aujourd’hui.
c'est juste que je ne vois pas trop en quoi c'est pertinent ici...

christelle a écrit:

Sans doute, mais il faudrait alors développer cette thématique dans la perspective de l'oeuvre de Virginia Woolf en restant en rapport direct avec ses écrits, et pas en débattre par rapport à la société d’aujourd’hui.
c'est juste que je ne vois pas trop en quoi c'est pertinent ici...

Oui. Pourquoi ne pas déplacer cette réflexion sur cosmétique et plein emploi dans un autre fil? Celui du féminisme, par exemple (seul fil vaillant à même de regrouper ces questions, par la généralité de son propos)?
J'avoue ne pas percevoir le lien évoqué mais serais curieuse d'en savoir plus.

Dans Trois guinées, Virginia Woolf interrogeait l’avenir de la lutte pour l’émancipation féminine, c’est-à-dire notre présent.  Je trouvais potentiellement intéressant de tenter de  lui répondre. Mais je n’insiste pas, je voulais juste que l’on comprenne bien l’intention de mon intervention (faite soit-dit en passant pour faire plaisir à quelqu’un. Je me sens seul tout d’un coup…

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Citation :

Pourquoi ne pas déplacer cette réflexion sur cosmétique

Sans aller jusque là, je pense qu'il y a pas mal de choses à dire sur la question du féminisme de façon générale dans l'oeuvre de Woolf. Je citais Jacob's Room qui est selon moi une oeuvre féministe et il me semble ne pas être la seule à le pense (malgré un héros de sexe masculin !). Et dans un sens, je pense que Les Vagues l'est également. J'apprécie que cela soit dans la trame de son écriture et non au beau milieu...

Leibgeber a écrit:

Interroger la condition féminine aujourd’hui me semblait ainsi pertinent en regard de Trois guinées

Et tu as bien fait, me semble-t-il (pour autant que j'aie à donner mon avis sur ce point).

Leibgeber a écrit:

Notre société aurait besoin de femmes qui veulent être des « femmes » selon certains modèles proposés par de larges pans de l’industrie – cosmétique, vestimentaire, alimentaire. Sans « femmes » préoccupées, pour beaucoup névrotiquement, de leur apparence, je crains que le chômage dans notre société – sexuée - de consommation serait insupportable. Il est vrai que depuis quelques années on assiste au développement d’une industrie du pomponnage destiné aux hommes, mais doit-on considérer cela comme un progrès ou comme le fait de tourner en rond dans une spirale sans fin ?

Ce sont ces développements plus pointus sur "pomponnage" (féminin / masculin) et marché du travail, saupoudrés d'une idée de matraquage culturel / économique / social qui m'interpellent.
J'ai le sentiment assez puissant d'un plancher vermoulu, et ne voudrais pour rien au monde y poser le pied. Mais je n'insiste pas non plus...

TimesNewRoman a écrit:

J'ai le sentiment assez puissant d'un plancher vermoulu, et ne voudrais pour rien au monde y poser le pied. Mais je n'insiste pas non plus...

Ou aussi bien que l’œuvre de Virginia Woolf ne sent pas la naphtaline, mais dégage encore une odeur de souffre qui pourrait allumer la mèche à ce fil si on n’y prenait pas garde ! Je comprends que l’on redoute que des échanges violents et improductifs puissent avoir lieu.

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Comme Christelle, je pense que vos questionnements sont très intéressants.  Je ne pense pas non plus que ça vous vaudrait un lancer de tomates pourries Leigeber et LadyA, on est tous capables ici de réfléchir sur le pomponnage. En revanche, je trouve aussi que le topic sur le féminisme (ou un autre, puisque le sujet est plus large que cela) est plus approprié.  Parler du féminisme dans l’œuvre de Woolf ici, oui, mais ce que vous voulez faire me semble plus être parler de la condition féminine avec l’œuvre de Woolf simplement comme point de départ et on risque donc de tomber dans le hors sujet. Encore une fois, sans remettre en cause l'intérêt de la conversation, ça a déjà commencé avec le pomponnage des hommes (sans être une spécialiste de l'auteur, je ne vois pas du tout le lien avec Woolf).

En effet, je n'ai pas encore lu Trois guinées, et en lisant les échanges plus hauts je pensais que les liens que tu faisais provenaient de ta réflexion personnelle. Mais je le répète, si ce qui est écrit a un lien direct avec l’œuvre de Woolf, je pense que ça a parfaitement sa place ici, et d'ailleurs ça m'intéresserait beaucoup que tu développes cette histoire de pomponnage.  C'est un essai qui m'intéresse beaucoup. J'ai lu dans une biographie de Virginia Woolf que l'entourage de l'auteur avait trouvé ce livre assez malvenu compte tenu de son contexte de publication, mais il dort encore dans ma bibliothèque.

Tout dépend de la façon dont on aborde le sujet.

Revenons à Trois Guinées, alors...
C'est un des principaux textes non-fictionnels de Virginia Woolf, qui traite de la place des femmes dans la société. C'est pour moi l'aspect le plus important de son oeuvre, mais malheureusement bien passée à la trappe.

Ecrit trois ans avant sa mort, il se voulait un texte critique envers la domination masculine et patriarcale dans laquelle elle vivait. Il était aussi dans la lignée d'Une Chambre à Soi, également un grand texte non fictionnel, sous la forme d'un essai.
Dans Trois Guinées, qui a la forme d'une correspondance, et d'une forme hybride entre essai et fiction, Virginia Woolf aborde d'abord un sujet qui la préoccupe énormément à cette époque, la montée du nazisme. La guerre est dans tous les esprits à ce moment-là. Mais à travers ce sujet, VW critique avant tout la pauvre place occupée par les femmes.
Elle pose la question du féminin, de la place de la femme dans la société.
Et on peut renvoyer Trois Guinées à toutes les fictions qu'elle a écrite.

Certes, c'est un livre encore actuel, dans les problèmes d'aujourd'hui, qui voit un net recul de l'égalité entre hommes et femmes, alors que beaucoup se sont battus pour...
Par contre, je ne vois toujours pas le rapport avec le pomponnage des hommes...

Leibgeber a écrit:

S’il vous plaît, que l’on ne me saute plus au cou – non pour l’embrasser mais pour l’étrangler - avec mon terme pomponnage. Ce que j'ai visé, avec ironie mais maladresse, je l'admets, n’est pas le soin cosmétique en lui-même, mais le caractère frénétique qui est le sien à notre époque.

Le souci, c'est que je ne vois pas à quoi tu fais allusion...  
Est-ce que tu parles du fait que les hommes font attention à leur apparence?
Très honnêtement, je n'ai pas l'impression que cela soit typique de notre époque, mais juste propres aux individus. Il y a toujours eu des hommes (et des femmes) qui aiment soigner leur apparence.
Et là, on s'éloigne de VW...

Oui ok... Heu.. 
Donc en effet, aucun rapport avec VW.

Mais libre à toi d'en parler sur un autre sujet.

J'ai déplacé les messages qui suivaient dans ce fil , la discussion peut donc se poursuivre dans un sujet ayant un cadre un peu plus large

Dur, mais je suppose juste...

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