Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Dramas asiatiques | |
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Auteur | Message |
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clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 16 Juil 2010 - 12:32 | |
| Je peux vous dire tout de suite que vous aurez des réponses ... qui n'en seront pas, et qui entraîneront d'autres réponses, ceci amenant des chassés-croisés ... mais il 'y aura pas de mystère non résolu à la fin !! |
| | | Lismel Manteau de Darcy
Nombre de messages : 94 Age : 36 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 13/04/2010
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 16 Juil 2010 - 17:08 | |
| Ouf Même si la réponse ne me satisfait pas, j'en veux une quand même ^^ En ce moment, je regarde aussi Bad Guy. Je ne sais pas s'il faut le conseiller ou pas Les cinq premiers épisodes sont tout simplement excellents, captivants, haletants... Mais il y a des soucis de production : l'acteur principal, le sexy Kim Nam Gil, vient de partir faire son service militaire. Or, il avait demandé à repousser son départ pour l'armée de quelques mois, pour finir de tourner Bad Guy. Ce délai lui a été refusé, et le drama a été coupé de 3 épisodes : 17 au lieu de 20. Ça pourrait être très préjudiciable si la fin est précipitée et peu cohérente. De plus, d'après les informations qui ont filtrées, la fin promet d'être pour le moins tragique Ça, ce sont les mauvais points. Les bons points, c'est un casting vraiment très bon ( Kim Nam Gil en tête, qui prend le rôle du Bad Guy, mais il n'est pas le seul. L'héroïne est aussi très bonne, et les seconds rôles, aussi bien féminin que masculin sont impressionnants de justesse, à tels point qu'ils pourraient presque éclipser les deux acteurs principaux, si ces deux-là n'étaient pas si bons !). Un scénario bien ficelé, efficace et accrocheur. Une fois qu'on a commencé, c'est vraiment dur de s'arrêter ! Une OST qui sert bien l'histoire. J'ai un petit coup de coeur pour cette OST De l'action. Du suspens. De la romance. Des trahisons. Que du bon quoi D'habitude, quand je me spoile un drama et que ça ne me plait pas, je préfère arrêter plutôt que d'être déçue. Mais là, chaque épisode est tellement bon que c'est impossible de ne pas continuer ! Je ne dirai pas que c'est 100% original, ça verse parfois un peu dans le pathos, mais il y a une vraie histoire, pas un truc bateau juste destiné à être le contexte d'une histoire d'amour quelconque avec le-héros-et-l'héroïne-et-la-méchante-rivale-et-le-rival-parfait ! Là, le héros est un vrai salaud, l'héroïne n'est pas toute blanche non plus, mais c'est ce qui rend ces personnages vrais et intrigants ! Avec Coffee House, c'est ma drogue du moment ! J'en suis à un point où je ne peux pas m'empêcher de zieuter les épisodes qui viennent d'être diffusés, même s'il n'y a pas encore de sous-titres ! (exactement comme pour Coffee House en fait !). |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 16 Juil 2010 - 23:30 | |
| "Bad Guy" c'est le drama dont il y avait la pub dans les derniers épisodes de "PP", non ? En tous cas ça a l'air très alléchant, Lismel ! En attendant, j'ai regardé les trois premiers épisodes de "Personnal Taste", et comme je m'attendais au pire, j'ai été plutôt agréablement surprise, j'ai souvent ri et ne me suis pas ennuyée, et pour le gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii rien à dire : - Spoiler:
Le plus gros défaut (qui n'est pas mince ) c'est qu'on sait dès les premières minutes où on va aller, on a droit aux traditionnelles scènes de saoulerie et de vomi (c'était bien pire dans MNIKSS )et il n'y a aucun doute sur qui finira avec qui, mais j'aime bien le personnage de Jin Ho, tout gniiiii mis à part, sa volonté, son désir de revanche, et l'héroïne, bien qu'un peu agaçante sur la fin du 3ème épisode, est plutôt touchante (bien qu'on ait du mal à croire qu'elle n'ait rien vu venir concernant le mariage !!...) dans sa maladresse et sa bonne volonté. Attendons la suite !! |
| | | Lady_Livia Extensive reading
Nombre de messages : 206 Age : 39 Date d'inscription : 27/10/2009
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Sam 17 Juil 2010 - 9:32 | |
| Je rejoins totalement Lismel sur les kdramas qu'elle regarde actuellement ! Coffee House continue d'être une drogue, qui me fait fondre devant mon petit écran et me laisse rêveuse. Il y a dans chaque épisode, des petits passages charmants et/ou rafraîchissants à souhait qui font plaisir à voir ! Un kdrama comédie romantique comme je les aime ! Pour Bad Guy, j'ai été charmée par l'aspect "élégant thriller" mis en avant dès le départ. L'ambiance est sombre, piquante et prenante. On est loin du côté manichéen de certains dramas, et l'atmosphère y joue pour beaucoup. C'est différent dans sa tonalité, plus tranchant ; les acteurs capitalisent l'attention du téléspectateur par la présence qu'ils dégagent à l'écran (à commencer par le personnage principal ) ; l'esthétique globale est superbe avec de belles images. Par contre, avec les soucis de production, les audiences catastrophiques et l'acteur principal qui part en service militaire au milieu... je crois que je vais le mettre en stand-by en attendant la fin de la diffusion, et je lirai les échos des téléspectateurs avant de le reprendre, parce que j'ai un peur que cela donne une conclusion fort peu convaincante tout ça ! Sinon, j'ai testé deux dramas de KBS et de MBC sur une thématique similaire, tranchant avec les sujets classiques des séries sud-coréennes : la Guerre de Corée. En fait, en juin, a eu lieu la commémoration des 60 ans du début de cette guerre, qui fut officiellement déclenchée le 25 juin 1950, lorsque l'armée nord-coréenne lança une vaste offensive franchissant la limite du 38° parallèle. C'est un thème dont l'industrie de l'entertainement s'est saisie, tant sur petit que grand écran. A la télévision, deux dramas ont été proposés : Comrades (Jeonwoo) (KBS1) et Road Number One (MBC). En terme de budget, Road Number One est un blockbuster dans la lignée des Chuno et autres IRIS. C'est pourquoi il était beaucoup attendu. Mais ses audiences sont très décevantes ; au contraire de Comrades, qui est un remake d'un drama de 1975, et qui, s'il dispose de moins de moyens et a donc un côté plus cheap dans les images, se révèle autrement plus solide sur le fond. Pour ma part, j'étais très curieuse de les découvrir, tant d'un point de vue plus historique (dire que mes connaissances sur la Guerre de Corée sont parcellaires est un euphémisme ), mais aussi pour voir comment des chaînes sud-coréennes choisissait de traiter ces thématiques identitaires fortes. C'est aussi un peu le reflet d'une vision de la tragédie coréenne au cours du XXe siècle. Voici mes opinions, après avoir vu les 4 premiers épisodes de Comrades (déjà dispo en VOSTF) et les 2 premiers de Road Number One. COMRADESDiffusé depuis le 19 juin 2010. Sur KBS1. (Samedi et dimanche soir) Au casting : Choi Soo Jong (Emperor of the Sea), Lee Tae Ran (The Woman Who Wants to Marry), Lee Duk Hwa (Empress Chun Choo). L'histoire : Dès son premier épisode, Comrades choisit de nous plonger directement au coeur d'un conflit déjà entamé, à une période charnière où les rapports de force s'inversent. En effet, après les grandes manoeuvres initiées par le Nord au cours de l'été 1950, la contre-offensive du Sud paraît inarrêtable. En octobre 1950, Pyongyang tombe. Comrades s'ouvre justement sur cette bataille, donnant d'emblée la tonalité de la série, alors que nous vivons l'assaut aux côtés d'une unité de combat sud-coréenne. L'armée nord-coréenne est alors en déroute. La fin semble proche, certains parlent ouvertement de l'hiver. Mais l'intervention chinoise, avec ses centaines de milliers de "volontaires", va redistribuer les cartes et signer le début d'une nouvelle reconquête venue du Nord, obligeant les forces sud-coréennes à se replier en catastrophe. La bande-annonce :- Spoiler:
Avis :Au milieu des ruines du champ de bataille qui constitue son cadre, Comrades justifie son titre alternatif, "Legend of the Patriots", et l'aspect commémoratif sous-jacent, en s'attachant surtout à la dimension humaine de la guerre. Derrière le rappel des idéaux sacrifiés dans la boue des tranchées, la série se place, certes, dans une perspective majoritairement sud-coréenne, mais elle fait cependant clairement le choix de mettre en scène des protagonistes combattant dans les deux camps, n'occultant ni leur diversité, ni leurs conceptions, parfois très personnelles, de ce conflit fratricide. Ce soin dans la reconstitution se ressent d'ailleurs jusque dans l'effort fait pour bien poser le contexte global, que rend possible la galerie disparate des personnages mis en scène. Aucune des deux armées ne forme un bloc monolithique. Chaque soldat a son histoire et ses propres motivations. Certains obéissent à des logiques géographiques, le Sud contre le Nord. D'autres à des convictions politiques, qui peuvent aller de la volonté de gagner son indépendance face à "l'impérialisme" américain à la lutte idéologique contre le communisme, en passant par ceux qui, simplement, souhaiteraient survivre ; nul n'obéit aux mêmes raisons. Au-delà de ce tableau très hétérogène d'un pays déchiré, en arrière-plan, Comrades capte aussi une amertume que tous, sud comme nord-coréen, partagent à des degrés divers et qui les rapprochent d'autant : la désillusion commune d'une nation aspirant à se retrouver après plusieurs décennies d'occupation japonaise, et qui voit ses espoirs sombrer alors qu'elle se transforme en champ de bataille d'une lutte qui dépasse son seul cadre. Du soutien apporté au Nord par les "volontaires" chinois aux bombardements constants des avions de l'armée américaine assistant le Sud, c'est une guerre civile aux couleurs très internationales qui se déroule sur leur sol et dans laquelle se noie la souveraineté coréenne. Si les thèmes forts du drama sont rapidement et efficacement posés, en revanche, la série va mettre plus de temps à bien installer ses protagonistes. Le premier épisode, condensé de scènes de batailles tout juste entrecoupées de fugitifs passages de détente, se déroule presque sans temps mort, mais sans, non plus, réellement prendre le temps d'individualiser les personnages et d'humaniser ces soldats qui nous semblent tous interchangeables derrière leurs équipements militaires et la saleté qui recouvre leur visage. Certes, c'est un souci commun dans toutes les séries de guerre, cependant, j'avoue être restée plutôt réservée à la fin du pilote, un peu dans l'expectative concernant les fils rouges qu'allait suivre Comrades pour nous relater cette guerre. Heureusement, j'ai été vite rassurée par la tournure prise par les deux épisodes suivants, au cours desquels la série s'affirme et l'intérêt du téléspectateur grandit. S'intéressant aux petites histoires au sein de la grande Histoire, Comrades s'attache aux destins d'une poignée de combattants de tous bords. Si la reconstitution des grandes batailles laisse un peu sur sa faim (pour des raisons techniques surtout), en revanche, la description du chaos suivant la contre-offensive nord-coréenne s'avère beaucoup plus piquante et permet du même coup à chacun des personnages de trouver une place. L'armée sud-coréenne en déroute laisse en effet, en territoire ennemi, des unités dispersées, tandis que des déserteurs, des deux camps, tentent, souvent vainement, de s'éloigner des hostilités. Un chaos ambiant très bien reconstitué. L'ensemble est certes considérablement romancé, en adaptant les codes scénaristiques classiques de la télévision sud-coréenne à la situation. Ainsi Lee Soo Kyung, femme officier engagée volontaire dans l'armée nord-coréenne, connaît intimement le sergent de l'unité sud-coréenne que nous suivons depuis le début, Lee Hyun Joong. Leurs routes vont se croiser quand le sort d'un général du Sud va être en jeu. Mais qu'importe les coïncidences, puisque, au contraire, cela permet non seulement de déchirer ce voile d'anonymat recouvrant les soldats des deux camps, mais c'est aussi l'occasion de mettre en exergue, de la plus symbolique des manières, le déchirement interne provoqué par cette guerre civile. Un fossé s'est creusé au nom de convictions politiques, mais la différence entre les combattants des deux camps n'est pas si profonde. - Spoiler:
Un dialogue, chargé de regrets, entre Soo Kyung et le général du Sud, témoigne à la fois de la distance existant entre eux, mais aussi de cet amour commun pour un pays qu'ils ne conçoivent simplement pas de la même façon. Assujetti aux russes et aux chinois, ou bien aux américains, où se trouve la réelle indépendance ? Chacun aspire pourtant à une unification du territoire sous sa bannière, ne cherchant pas la scission, mais bel et bien une assimilation. Autre signe de cette paradoxale promiscuité, en dressant ce tableau d'une nation scindée en deux, Comrades n'occulte pas la perméabilité de la frontière délimitant chaque camp. Tous les soldats mis en scène ne sont pas bercés d'idéaux, et les failles de la nature humaine et son instinct de survie reprennent parfois le dessus sur la géopolitique.
En lui laissant le temps de s'installer et de nous intéresser aux destinées de ses personnages principaux, Comrades gagne progressivement en intensité comme en densité. Les trois premiers épisodes que j'ai eu l'occasion de visionner jusqu'à présent m'ont paru aller crescendo ; au fur et à mesure que le drama avance, l'intérêt qu'il suscite croît. J'ai aussi eu le sentiment qu'à partir du moment où la série choisit de rester, plus modestement peut-être, à une échelle humaine, en s'arrêtant principalement sur le sort de sa poignée de protagonistes, elle réussit à acquérir une épaisseur autrement plus convaincante que lors de ses reconstitutions trop ambitieuses. Mais on touche ici à un registre sans doute purement formel. Recréer de grandes batailles où s'affrontent des centaines de soldats implique d'importants moyens techniques. Certes, Comrades s'en sort très honorablement. Mais sa réalisation demeure aussi prudente qu'extrêmement classique. Elle parvient à générer une atmosphère guerrières des plus tendues. Cependant, au milieu des explosions et des échanges de coups de feu, il est également très difficile de ne pas dresser des parallèles, somme toute naturels, avec d'autres productions de guerre récemment visionnées. Je reconnais que c'est sans doute un réflexe injuste et surtout très subjectif. S'il est évident que ce drama n'a pas vocation à essayer de rivaliser avec une série aussi esthétiquement aboutie que The Pacific (pour parler d'exemples encore frais), j'ai quand même fortement ressenti la différence de moyens budgétaires. Cet aspect plus "cheap" ne remet pas du tout en cause la série sur le fond, mais il laisse au téléspectateur une impression un peu nuancée au cours de certains grands chantiers de reconstitution. Quelques screencaps :- Spoiler:
Bilan : Série de guerre nous plongeant au coeur du conflit, aux côtés des combattants, Comrades ne se départit pas pour autant des codes scénaristiques classiques de la télévision sud-coréenne, afin d'exploiter pleinement une dimension humaine lui permettant de relater les petites histoires au sein de la grande Histoire. Si les moyens techniques limitent la portée de certaines des reconstitutions les plus ambitieuses, le drama gagne progressivement en intensité et en épaisseur, à mesure que ses protagonistes s'affirment et que des fils rouges plus personnels apparaissent derrière le vaste tableau de la guerre. Commémorative, Comrades s'attache également à son contexte. Elle dresse le portrait teinté d'amertume d'une nation qui assiste à son implosion, sous la pression conjuguée des convictions politiques internes et des interventions internationales. Ainsi, en dépit d'une certaine inégalité, suivant les storylines, et d'une homogénéité d'ensemble encore à travailler, les débuts de Comrades entretiennent la curiosité du téléspectateur. Si la série poursuit sur la voie suivie par les trois premiers épisodes qui vont crescendo, le résultat final peut se révéler très intéressant. Sinon, voici quand même un drama atypique qui mérite le détour, sur un sujet historique et contemporain qui mérite à lui-seul une attention toute particulière. ROAD NUMBER ONEDiffusé sur MBC. Depuis le 23 juin 2010 (mercredi et jeudi). Au casting : So Ji Sub ( Cain and Abel, What happened in Bali), Kim Ha Neul ( On Air), Yoon Kye Sang ( Triple). L'histoire :Fils du serviteur d'une famille aisée, Lee Jang Woo côtoie depuis son enfance la fille du maître des lieux, la jolie Kim Soo Yeon. Se tissent peu à peu entre eux des liens qui vont constituer la base d'un amour profond, qui se forge et se consolide à mesure que les deux jeunes gens grandissent. Promis l'un à l'autre, le chaos économique qui suit la défaite et la fin de l'occupation japonaise va venir bouleverser leurs plans. La famille de Soo Yeon n'est plus en mesure d'assurer le rêve de la jeune fille, en lui finançant des études de médecine. Jang Woo fait alors le choix de s'engager dans l'armée, espérant utiliser sa solde pour l'aider. Seulement, au cours d'un violent affrontement contre un commando nord-coréen infiltré sur le territoire, alors que toute son unité est décimée, Jang Woo est grièvement blessé. Admis dans un hôpital militaire pour une longue convalescence, la nouvelle de sa mort parvient jusqu'à son village d'enfance, laissant Soo Yeon dévastée. La bande-annonce :- Spoiler:
Avis :A la différence de Comrades, qui faisait le choix de nous plonger directement dans un conflit déjà officiellement entamé, Road Number One prendra le temps du premier épisode pour poser les fondations des relations entre les personnages, rappelant au passage que les affrontements sporadiques entre le Nord et le Sud avaient lieu le long du 38° parallèle bien avant le déclenchement de l'offensive nord-coréenne du 25 juin 1950. Si le contexte historique demeure dépeint en arrière-plan, il est immédiatement clair que Road Number One va faire le choix de nous raconter, avant tout, la destinée de protagonistes emportés par le tourbillon des évènements, et non de mettre en lumière les évènements eux-mêmes. Après une introduction assez pompeuse, pressée de souligner la tragédie d'une génération déchirée, la série opte pour un angle mélodramatique excessivement classique, reprenant les traditionnels codes scénaristiques des romances perturbées, si chères à la télévision sud-coréenne. La dynamique de départ se révèle d'une prévisibilité poussive, que l'excès de dramatisation vient encore plus exacerber. Comme vous le devinez, Jang Woo retrouve finalement le chemin de son village, la tête pleine de projets d'avenir et envisageant son futur mariage avec enthousiasme... deux ans après que sa mort ait été annoncée. Soo Yeon ne l'a pas oublié, mais dans son désespoir - et devant l'escalade des tensions entre le Nord et le Sud -, elle a cherché du réconfort auprès d'un officier qui l'empêcha de commettre l'irréparable, un soir de détresse. Elle est donc désormais fiancée à Shin Tae Ho. Lorsque Jang Woo revient, le 24 juin 1950 (les coïncidences du calendrier !), leur mariage est prévu pour le lendemain... L'amour entre les deux jeunes gens n'a pas flêtri ; et Tae Ho comprend immédiatement qu'il a devant lui un rival, probablement intouchable. Mais les tensions sentimentales de nos trois tourtereaux vont être interrompues, à l'aube du 25 juin 1950, par l'offensive nord-coréenne, dont les chars d'assaut balaient sur leur passage, soldats sud-coréens et civils désarmés. En présentant ces débuts, il est facile de percevoir quels écueils Road Number One n'a pas su éviter. Tirant à outrance sur la corde sensible et lacrymale du mélodrama, les deux premiers épisodes cumulent les excès. Trop rapides dans l'enchaînement des péripéties, comme s'ils étaient lancés dans une course au point de non-retour tragique. Trop superficiels pour approfondir des personnages tellement caricaturaux que les téléspectateurs n'ont ni l'envie, ni l'occasion de s'attacher à eux. Trop sur-chargés d'un émotionnel poussif et surjoué, qui place les protagonistes en porte-à-faux vis-à-vis du volet historique sensé être relaté dans ce drama, et nous laisse en observateur extérieur ne parvenant pas à s'impliquer, ni même à s'intéresser, aux enjeux artificiels mis en avant. Ces impressions négatives sont symptomatiques d'un problème plus structurel dans la construction narrative de la série. En effet, d'emblée, Road Number One souffre d'une scission dans son récit, qui la prive d'une nécessaire et vitale homogénéité. Car si le tourbillon de la guerre civile menace en arrière-plan, les préoccupations des personnages semblent toutes autres, microcosme apparent qui n'échappera pourtant pas à ce raz-de-marée. Comme aveuglés par un égoïsme émotionnel qui finit par être agaçant, les protagonistes de la série laissent de marbre le téléspectateur. En fait, la série donne l'impression de vouloir jouer sur deux tableaux distincts, celui de la fiction de guerre et celui du mélodrame amoureux. Mais ce double objectif est trop lourd à porter, et cette tentative se solde par un double échec. Si les quelques scènes de combat sont probablement les plus réussies des deux premiers épisodes, tant du point de vue visuel, que pour la tension générée, elles souffrent du manque d'implication d'un téléspectateur qui ne rentrera jamais véritablement dans l'histoire. Parallèlement, la dimension de mélodrame, disproportionnée, prend des allures de caricature maladroite. Parce qu'il ne suffit pas de faire pleurer ses personnages, elle nous laisse, au mieux insensible, au pire exaspéré. Au final, sans jamais générer la moindre empathie, ce sont toutes les fondations de Road Number One qui se révèlent trop instables, incapables de prendre la mesure des ambitions initialement affichées. Noyé dans le mélodrame indigeste, le téléspectateur sombre dans l'ennui, avec la série. C'est dans sa forme que l'on va retrouver le dernier vestige des ambitions défuntes de Road Number One (et de ses atouts budgétaires). Sa réalisation est bien loin de l'aspect cheap conservé par Comrades. D'un esthétique abouti, elle ne manque pas d'images bien cadrées et bénéficie d'une photo soignée, qui crédibilise notamment les scènes de combat (même si le réalisateur ne résiste pas toujours à la tentation dommageable de trop en faire, suivant par là l'élan d'ensemble de la série). Malheureusement, enfin, il faut reconnaître que le casting n'arrange pas les choses, ou du moins deux des trois acteurs principaux qui souffrent des mêmes travers que leur drama, celui des excès. Ni So Ji Sub, ni Kim Ha Neul ne réussissent pas à porter la pseudo corde sensible dans laquelle le drama les enferme. Ils proposent une interprétation poussive, tout en sur-jeu, qui sonne faux. Ce manque d'authenticité ressenti est peut-être en partie dû à l'écriture même de la série, reste que cela ne l'aide pas. Seul Yoon Kye Sang tire un peu son épingle du jeu, avec une performance toute en sobriété, dont la retenue tranche agréablement avec l'ambiance globale. Quelques screencaps :- Spoiler:
Bilan : La virulence de la critique est sans doute à la hauteur de la déception, suite à l'attente qu'avait pu générer Road Number One. Sur-exploitant une dramaturgie qui manque d'authenticité et qui ne parvient jamais à susciter la moindre empathie, la série échoue sur l'écueil du mélodrame excessif et poussif, surfant sans gloire, ni réussite, sur des poncifs surannés. Handicapée par la déconnexion entre ses enjeux sentimentaux exacerbés et son contexte de guerre civile, elle ne trouve pas le bon équilibre entre ces différents éléments. Même si les dramas coréens ont l'habitude de s'inscrire dans la durée, j'ai du mal à imaginer que Road Number One puisse redresser la barre. Le tournage de la série s'étant déjà achevé - ce qui est rare à la télévision sud-coréenne, qui a plutôt tendance à fonctionner à flux tendu -, il est peu probable que les scénaristes puissent rectifier le tir par la suite. AU FINAL : En résumé, pour un drama sur la Guerre de Corée, il faudra sans doute vous contenter d'un Comrades, qui est loin d'être parfait, mais demeure intéressant. ps : désolée de la longueur du post |
| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Lun 19 Juil 2010 - 10:18 | |
| Je continue à regarder DBY, j'ai eu beaucoup de mal trouver un rythme, d'ailleurs, je regarder les épisodes par ci par là, pour me distraire, jusqu'à présent, quand je regardais un drama, j'avalais les épisodes. Quoiqu'il en soit, j'ai commencé à accrocher à partir du 10ème épisode. Les acteurs ont trouvé leur rythme aussi je trouve. L'histoire est plaisante mais sans plus. Quelques remarques en vrac: - Je suis un peu gênée par l'intrigue un peu mince et sans surprise. J'ai du mal à compatir à l'amour qui se veut impossible entre les 2 héros puisque tout le monde est gentil et prévenant avec eux même ceux qui devrait être les méchants: le frère cadet, la petit amie choisie par la grand-mère, la grand-mère qui d'ailleurs n'est pas vraiment très active dans son rôle de méchante. - J'aime beaucoup l'actrice principale avec ses drôles de mimiques, elle est très mignonne même si elle aurait pu s'épiler la moustache. - Je préfère presque le couple entre la copine et le capitaine de l'équipe de Basket, ils ont presque plus intéressants . - Toute l'histoire autour du projet des sapins de Noël était ridicule . Ces étudiants n'ont pas honte de créer des sapins aussi moches . - Je suis contente que la petite amie riche soit partie, elle commençait à m'agacer avec sa distribution de rochers Ferrero
Dernière édition par Darcy le Mar 20 Juil 2010 - 14:58, édité 1 fois |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Lun 19 Juil 2010 - 10:52 | |
| - Darcy a écrit:
- Toute l'histoire autour du projet des sapins de Noël était ridicule . Ces étudiants n'ont pas honte de créer des sapins aussi moches . - Je suis contente que la petite amie riche soit partie, elle commençait à m'agacer avec sa distribution de rochers Suchard. Moi je croyais que c'était des Ferrero des dîners de l'Ambassadeur !! Tout à fait d'accord pour les sapins de Noël !! Par contre, les grimaces de la fille m'agaçaient fortement(ainsi que sa moustache )par leur outrance, quoique, question outrance, on n'a que l'embarras du choix dans ce drama !! C'est sûr qu'on a du mal à trouver impossible l'amour entre deux personnes qui n'ont pas été élevées ensemble et qui n'ont aucun lien de sang (comme dans "heaven's tree" d'ailleurs !), il est évidant que cet obstacle improbable a été mis là pour donner un ressort dramatique à une histoire qui seerait très plate, enfin, encore plus plate, mais cela occasionne quand même quelques très jolies scènes. BTW, merci pour tes présentations, Lady_Livia !! Elles sont superbes !! Pur moi je ne suis vraiment pas "film de guerre", je ne crois pas que ça va entrer dans ma PAV, vu ce qui s'y trouve déjà !! Edit : Mimidd, si tu passes par là, toutes mes confuses : je t'ai dit avoir vu 50 dramas, en réalités j'en ai vu 45 |
| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| | | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Mar 20 Juil 2010 - 14:52 | |
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| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Mar 20 Juil 2010 - 15:35 | |
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| | | Lismel Manteau de Darcy
Nombre de messages : 94 Age : 36 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 13/04/2010
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Jeu 22 Juil 2010 - 16:54 | |
| - Lady_Livia a écrit:
- Je rejoins totalement Lismel sur les kdramas qu'elle regarde actuellement !
Coffee House continue d'être une drogue, qui me fait fondre devant mon petit écran et me laisse rêveuse. Il y a dans chaque épisode, des petits passages charmants et/ou rafraîchissants à souhait qui font plaisir à voir ! Un kdrama comédie romantique comme je les aime !
Pour Bad Guy, j'ai été charmée par l'aspect "élégant thriller" mis en avant dès le départ. L'ambiance est sombre, piquante et prenante. On est loin du côté manichéen de certains dramas, et l'atmosphère y joue pour beaucoup. C'est différent dans sa tonalité, plus tranchant ; les acteurs capitalisent l'attention du téléspectateur par la présence qu'ils dégagent à l'écran (à commencer par le personnage principal ) ; l'esthétique globale est superbe avec de belles images. Par contre, avec les soucis de production, les audiences catastrophiques et l'acteur principal qui part en service militaire au milieu... je crois que je vais le mettre en stand-by en attendant la fin de la diffusion, et je lirai les échos des téléspectateurs avant de le reprendre, parce que j'ai un peur que cela donne une conclusion fort peu convaincante tout ça ! Je suis on ne peut plus d'accord Même si je pensais que Coffee House ne ferait que 16 épisodes. 18 épisodes, ça me fait peur, surtout vu comment la série évolue dans les épisodes 15 et 16 >___< J'ai vraiment peur que les couples finaux ne soient pas ceux qui me plaisent ! Mais on verra ! Très sympa tes explications sur Comrades et Road Number One. Aucun des deux ne me tentaient, et je ne les verrais pas, parce que j'ai d'autres choses à voir. Mais c'était intéressant quand même ! Darcy, je pense vraiment que Devil Beside You est à voir quand on commence les drama ! Je l'avais adoré quand je l'avais vu (c'est le premier TwDrama que j'ai vu, et l'un de mes premiers drama toutes nationalités confondues), mais aujourd'hui, je ne tiendrai pas deux épisodes ^^' Même si je viens de dire que j'avais trop de choses à voir, je pense que je vais commencer bientôt Gumiho: Tale of the fox child. Les bandes annonces qui passaient à la fin des épisodes de je ne sais plus quel drama m'ont donné vraiment envie |
| | | ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Jeu 22 Juil 2010 - 17:04 | |
| - Lismel a écrit:
- je pense que je vais commencer bientôt Gumiho: Tale of the fox child. Les bandes annonces qui passaient à la fin des épisodes de je ne sais plus quel drama m'ont donné vraiment envie
Moi aussi j'ai vu quelques vidéos de ce prochain drama. Par contre contrairement à toi il m'a fichu plus les chocottes qu'autre chose mais je regarderai si je peux par curiosité _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | Lady_Livia Extensive reading
Nombre de messages : 206 Age : 39 Date d'inscription : 27/10/2009
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Jeu 22 Juil 2010 - 20:40 | |
| - Lismel a écrit:
- Même si je viens de dire que j'avais trop de choses à voir, je pense que je vais commencer bientôt Gumiho: Tale of the fox child. Les bandes annonces qui passaient à la fin des épisodes de je ne sais plus quel drama m'ont donné vraiment envie
J'étais également très curieuse de découvrir ce drama, car sa thématique me semblait très original et être un mélange des genres attrayant ! Pour l'instant, je n'ai regardé que le premier épisode, mais je suis intriguée et j'ai envie d'aller plus loin, car il laisse entrevoir des choses intéressantes et un certain potentiel ! @ ekaterin64 : Pour le moment, avec le premier épisode, il ne m'a pas semblé trop joué sur le potentiel "horrifique" de la légende des Gumiho. Beaucoup moins par exemple qu'une anthologie comme Hometown Legends avait pu le faire par exemple ! Si cela vous intéresse, voici une présentation/critique de ce premier épisode (en fait, j'y ai consacré mon billet d'hier sur mon blog ) : Gumiho: The Tale of the Fox's ChildDiffusée depuis le 5 juillet 2010. Sur KBS2. Casting : Han Eun Jung ( Cinderella Man, The Lawyers of the Great Republic Korea), Kim Yoo Jung (cette année, elle a joué la jeunesse des héroïnes de Dong Yi et de Road Number One), Jang Hyun Sung (croisé, un peu plus tôt cette saison 2010, dans JeJoongWon), Seo Shin Ae, Suh Joon Young, Kim Jung Nan ( Creating Destiny), Kim Gyu Chul ( Merchant Kim Man Deok), Im Seo Yeon. L'histoire :Le premier épisode sert principalement d'exposition, posant les enjeux, mais dévoilant assez peu d'indices sur la tonalité future. - Spoiler:
Derrière l'apparence de jeune femme réservée et séduisante qu'elle renvoie, Goo San Daek est en réalité une créature de légende, une Gumiho. Lorsqu'elle n'apparaît pas sous ses traits argentés, elle ressemble à une humaine normale. Il y a dix ans de cela, un homme s'était rendu jusqu'à son repère et l'avait vue sous sa véritable forme. Elle ne l'avait alors épargné qu'avec la promesse qu'il ne parlerait jamais de cette rencontre. Sur le chemin du retour qu'il emprunta, elle s'était ensuite présentée à lui sous des traits humains, le séduisant sans difficulté.
Pourquoi un tel subterfuge ? Si une Gumiho peut vivre, pendant dix années, comme une épouse modèle aux côtés d'un homme, elle pourra accéder à un trésor plus précieux que sa vie : embrasser cette humanité tant prisée, quasi-inaccessible, et se débarrasser de sa nature de Gumiho. Et, consécration la plus précieuse pour une mère préoccupée par l'avenir de sa descendance, l'enfant qu'elle aurait alors eu à l'occasion cette union deviendrait également humain, échappant à la "malédiction".
Les années ont passé depuis la rencontre de San Daek avec celui qui est désormais devenu son époux. De leur mariage, est née Yeon Yi. Cette dernière, aujourd'hui âgée de 9 ans, est devenue une fillette éveillée et curieuse. Mais, un soir, peu de temps avant que le fameux cycle décennal ne se soit entièrement écoulé, l'alcool délie la langue du père, trop bavard, qui raconte la rencontre qu'il fit, presque dix ans auparavant, au fond d'une grotte, avec un gumiho. Cette parole inconséquente d'ivrogne brise la promesse faite jadis pour lui épargner la vie, et rompt du même coup le processus enclenché qui aurait permis à San Daek d'accéder à cette humanité qu'elle aura frôlé. En plus de perdre sa femme, c'est également sa fille que l'homme condamne. Yeon Yi ne pourra rester une petite fille comme les autres ; la puberté approchant, elle se transformera en gumiho.
Le quotidien policé de la modeste famille prend fin cette nuit-là. Le choc de la découverte de la véritable nature de sa femme sera fatale à un mari à l'instabilité mentale accrue par l'absorption d'alcool. Il se suicidera dans la nuit mouvementée suivant la révélation. Laissant son épouse et leur fille, livrées à elles-mêmes, dans un royaume dévasté, en proie à une épidémie semant derrière elle une traînée de cadavres et des villages dépeuplés.
Parallèlement, le pilote suit un autre fil rouge, qui rejoindra l'histoire principale avant la fin de l'épisode. Il nous introduit ainsi dans la demeure d'une famille noble locale. De santé fragile, l'état de la petite fille du maître de maison s'est aggravé, la laissant aveugle. A court de solution, son père consulte un shaman qui lui livre une solution prophétique particulièrement glaçante. Pour assurer une longue vie à l'enfant, il devra trouver l'enfant qui est née en même temps qu'elle... pour lui prendre son foie, seul remède qui garantirait la survie de sa fille. Le shaman prédit que l'enfant en question viendra naturellement à eux, entraînée par le destin.
Nul besoin de préciser, vous l'avez déjà deviné : la fin de l'épisode nous révèle que la fillette en question, visée par cette prophétie, est Yeon Yi. On retrouve ainsi ici une thématique classique à toute fiction sur les gumihos : la consommation d'organes ayant un effet revivifiant à part. Ici, de manière inversée par rapport au folklore local, qui assimile ces créatures à une parenté démoniaque, les scénaristes ont choisi de faire du gumiho la proie.
Avis sur le pilote :On est d'emblée marqué par la complexité de la situation de départ, inhérente à ce drama, la condition de gumiho des deux héroïnes ne venant que précariser un peu plus un sort déjà peu enviable. Il s'agit d'un secret qu'elles ne doivent dévoiler sous aucun prétexte. Or, Yeon Yi ignore pour le moment tout de sa véritable nature, ses pouvoirs ne s'étant pas encore manifestés, puisqu'elle se situait dans un entre-deux, tendant à consacrer son humanité grâce au processus de transformation en cours de sa mère. Encore enfant, immature, innocente et spontanée comme peuvent l'être les fillettes de son âge, elle n'est pas en mesure de se protéger. Ce rôle va devoir être assuré par une mère, dont la méfiance des humains est viscérale. L'intérêt de ce drama va être de ne pas hésiter à combiner plusieurs problématiques. Au poids de ce secret à préserver vient donc s'ajouter la prophétie du shaman : pour sauver la fille noble, Yeon Yi devra être sacrifiée, le jour de ses 10 ans, soit dans 3 mois. Une sorte de double épée de Damoclès pèse sur sa tête. Le pilote tire ici admirablement bien son épingle du jeu, en réussissant à mêler de façon plutôt habile et inspirée la diversité de ces enjeux, combinant efficacement ces thématiques fantastiques. Cette originalité dans le paysage des kdramas de la saison 2010 se montre donc d'autant plus attractive, que ce qui frappe lors du visionnage de cet épisode, au-delà d'une homogénéité encore perfectible, c'est sa richesse. Si Gumiho : Tale of the Fox's Child est une série dont les personnages principaux sont des héroïnes qui n'ont rien de guerrières, elle ne va pas hésiter à utiliser sa connotation fantastique pour impulser de l'action et mettre en scène des confrontations violentes. Exploitant opportunément le thème de la dualité entre l'animalité, à laquelle renvoie la nature de gumiho, et l'humanité, nous avons ainsi droit à plusieurs scènes de combat, se distinguant par de belles chorégraphies. Parmi ces passages marquants, il y en a notamment un qui symbolise parfaitement tout le potentiel de la série. Il est à la fois atypique - puisqu'il s'agit d'une attaque non par des humains, mais par des tigres - et traditionnel télévisuellement parlant, au sens noble du terme : c'est une course-poursuite à travers une forêt de bambous, digne exercice de voltige, dont le style n'est pas sans évoquer des dramas références comme Damo. Au final, ce pilote propose un contenu dense, présenté avec beaucoup de rythme et qui alterne les tonalités, tantôt proche du drame personnel classique et intimiste, d'autre fois plus proche des codes scénaristiques de la série historique où viennent se mêler quelques combats. S'il n'y a semble-t-il aucune intrigue de cour à attendre, en revanche, le cadre de la société confucéenne, socialement si rigide et codifiée, de la Corée du Chosun (Joseon) devrait également offrir matière à réflexion sur les rapports entre les différents protagonistes. Sur un plan formel :La série se situe incontestablement dans la tranche haute des dramas sud-coréens, en terme de réalisation, sans non plus trop en faire, à la différence d'un Chuno (Slave hunters). Bénéficiant d'une esthétique soignée, particulièrement aboutie, agrémentée de plans admirablement bien maîtrisés, et - surtout - d'une photo superbe, ce drama est un vrai plaisir pour les yeux du téléspectateur. Les couleurs à l'écran sont belles et chatoyantes, sans être racoleuses. Si bien qu'on ressent l'impression très agréable d'avoir devant soi une production pleinement travaillée jusque dans ses détails formels. Cette apparence est corroborée par le volet musical de la série : la bande-son s'inscrit dans une sobriété toute en retenue, très opportune. Elle joue sur l'ambiance plus ou moins dramatiques de certaines scènes, accentuant le trouble des tonalités et le mélange des genres, sans jamais verser dans la surenchère. Quelques screencaptures :- Spoiler:
Bilan :Aussi avare en indications sur l'avenir que soit le pilote de ce drama, il remplit très efficacement sa première fonction, celle d'aiguiser la curiosité d'un téléspectateur rapidement séduit, tant par l'esthétique, qu'intrigué par ce mélange des genres. Bénéficiant d'une écriture solide, ce premier épisode, riche en promesses, révèle un potentiel indéniable, en trouvant l'inspiration aussi bien auprès des codes des dramas historiques, sans renier les scènes d'action, qu'auprés de dramas familiaux plus intimistes. Le tout demeure assujetti à une dose de fantastique légendaire, qui permet de suivre une thématique centrale originale, et qui tranche avec les sujets traditionnels des kdramas : une quête de survie, une réflexion sur la différence... Sous-tendant et transcendant les storylines, une question demeure : quels rapports sont possibles entre humains et Gumiho ? S'il est trop tôt pour émettre un jugement éclairé sur le drama en lui-même, ce pilote a assuré l'essentiel pour moi : il m'a donné envie de découvrir quel sort attend les personnages introduits ! L'originalité du sujet a vaincu mes dernières hésitations ! Générique :- Spoiler:
Bande-annonce :- Spoiler:
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| | | Lismel Manteau de Darcy
Nombre de messages : 94 Age : 36 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 13/04/2010
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Jeu 22 Juil 2010 - 21:31 | |
| Wahou Lady Livia Si je n'avais pas déjà envie de découvrir ce drama, je n'aurais pas pu résister après un billet pareil ! Merci pour tes explications, je vais probablement voir ce premier épisode sous peu ! |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 10:15 | |
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| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| | | | ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 10:55 | |
| Clinchamps j'adore ta ban et je me joins aux feux d'artifice pour célébrer cette bonne pêche _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 10:55 | |
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| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 10:57 | |
| et comment tu as appris cette nouvelle avec les détails? |
| | | ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 11:04 | |
| - clinchamps a écrit:
- Oui, Ekat, c'est assez prétentieux, j'en conviens,
Pas d'accord, ce n'était pas ironique de ma part, bien au contraire. Tu peux être fière que ton portrait ait attéri entre les mains de monmienàmoiquemêmepasenrêvejepartagepas. Tu as gagné ton titre de peintre officiel haut la main. Et puis je te vois très bien sautiller dans tous les sens Tu es très élégante habillée comme ça. Au fait lady_Livia, merci pour la présentation. j'espère avoir l'occasion de voir le début du drama des Renard pour me faire ma propre opinion. J'ai sur ma PAV Gumino The Nine Tailed Fox, j'ai envie maintenant de me pencher sur cette légende coréenne. C'est la mode des vampires après tout _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 11:12 | |
| - ekaterin64 a écrit:
- clinchamps a écrit:
- Oui, Ekat, c'est assez prétentieux, j'en conviens,
Pas d'accord, ce n'était pas ironique de ma part, bien au contraire. je le sais bien, ma chère Ekat, c'est par rapport à moi-même et à mon exhibition que je disais cela !!! Et oui, je saute partout et je pense que ça va durer au moins la journée !!!!! Darcy, je te résume : la taiwanaise, Jolan Zhou, que j'ai rencontrée en avril à Bellême, a envoyé l'image du portrait et un petit texte(qu'elle a traduit) à une jeune fille de Taiwan qui se proposait de le faire parvenir à Vic quand il prendrait l'avion (ce qu'il fait assez souvent, paraît-il). Après m'avoir demandé mon accord, elle a imprimé et plastifié l'image et le texte au dos, et l'a donné à Vic. On le voit en train de lire le texte au dos. Voilà ! Comme Jolan me demande quelle est mon adresse mail la plus utilisée, j'ai la faiblesse de penser que - peut-être - j'aurai un message !!! Alors là je ne sais pas si je ne vais pas m'évanouir !! Ce qui est marrant, c'est que je n'y pensais plus vraiment, et ce matin quand j'ai ouvert ma boîte j'ai vu :"des nouvelles de Vic" j'ai sauté en l'air, et j'y suis toujours - en l'air !!! |
| | | Kusanagi Scottish Jedi Sensei
Nombre de messages : 8847 Age : 47 Localisation : lost in the wired, something better than the matrix Date d'inscription : 20/11/2008
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 11:37 | |
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| | | Serenity Romancière anglaise
Nombre de messages : 1775 Age : 40 Localisation : in a galaxy far far away... Date d'inscription : 20/07/2009
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 12:07 | |
| c'est juste énorme !!! maintenant on a la preuve que la crevette n'est pas une espèce hors d'atteinte ^^ Clinchamps j'espère que tu recevras une réponse |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72629 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| | | | Lady_Livia Extensive reading
Nombre de messages : 206 Age : 39 Date d'inscription : 27/10/2009
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 13:11 | |
| Wahou clinchamps, c'est vraiment la classe cette histoire ! |
| | | Lismel Manteau de Darcy
Nombre de messages : 94 Age : 36 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 13/04/2010
| Sujet: Re: Dramas asiatiques Ven 23 Juil 2010 - 20:40 | |
| C'est super ça Clinchamps Il doit être surpris de savoir qu'il a des fans jusqu'en France (ou en Europe, je ne sais pas exactement où tu es, et " En aller-retour permanent entre le Soleil Levant, le Matin Calme et ... Formose !", ça me laisse perplexe !). Des fans de langue française on va dire |
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| Sujet: Re: Dramas asiatiques | |
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