Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Internet semble dire que le cyclopède était un cheval qui courait sur un tapis roulant pour faire avancer une locomotive. Es tu sûre de ton coup Fée Clochette ?

En tous les cas, c'est le mot le plus difficile si on veut faire autre chose que Desproges. Mais je pense que j'ai trouvé comment le caser ! J'adore ce jeu !

Bonne question, Uly

Fée tu as dû être une conteuse dans une autre vie

Annwyn vraiment heureuse que le jeu te plaise

Depuis le petite fenêtre de sa cellule, Andréa essayait d'apercevoir la brillante voie lactée, d'entendre le grondement du torrent ou l'écho des castagnettes. Pleine de mélancolie, elle se sentait parfois fragile, elle aurait voulu savoir ce qui se passait dans le monde extérieur. Sans être devineresse, elle se doutait qu'on ne faisait plus de cyclopède. Soudain,, sonnèrent les matines et Soeur Andréa se replongea dans ses prières.

 exact Annwvyn c'est pour cela que l'on parle de cheval vapeur, ensuite, cyclo c'est la roue et pède le pied.

Cassandre

Fauvette bravo pour la présentation des textes !! C'est clair et bonne idée de mettre en bleu le texte vainqueur du jour !
A tout hasard j'ai continué la compil  aujourd'hui si ça t'est utile !

Edit : mon texte. Capilotracté ? J'assume !

Le soleil noir de la mélancolie possédait Nerval, Giono chantait la brillante voie lactée dans le ciel du Chant du monde, les castagnettes de Carmen claquaient chez Mérimée, la fragile Marie Du Plessis mourait chez Dumas, Emily lâche le torrent de la haine dans le cœur de Heathcliff : les écrivains, devins des âmes, emplissent nos vie. C’était la minute de Madame Cyclopède.

J'ai beaucoup aimé cette sélection de mots, qui m'a inspirée dès hier soir (à part le Cyclopède ). Je suis partie, comme source d'inspiration, des actes II et III de Carmen, que j'ai vu en plein air sous les nuits italiennes... Je vois que Carmen a aussi parlé à Clinchamps. Je trouve ton texte excellent !

Annwvyn a écrit:

Cyclopède était emmitouflée dans son plaid. Un froid pénétrant montait des eaux vives du torrent, et le murmure du vent dans les arbres la berçait de mélancolie. Derrière elle, réunis autour du feu, ses compagnons de voyage jouaient des castagnettes, et la devineresse se tirait les cartes. Mais Cyclopède avait préféré s’isoler. Au-dessus d’elle, dans la nuit limpide et parfumée, la voie lactée fuyait à travers le ciel, comme un sentier fragile de petits cailloux brillants.

EDIT : j'aime aussi beaucoup le texte de Cassandre, que je viens de lire. Je trouve que cette sélection de mots est assez douce et fait voyager dans le temps ! Et Sihaya, c'est très évocateur aussi. J'aime beaucoup !

La devineresse était frappée de mélancolie.
Elle semblait même fragile, assise au bord du torrent.
Il était donc parti, le brillant guerrier que la voie lactée guidait pour retrouver son royaume, quitté depuis si longtemps.
Polyphème, avant elle, avait bien essayé de le rattraper avec sa nouvelle machine, la cyclopède.
Mais en vain.
Oui, tenter de retenir l'homme aux mille ruses était décidemment aussi vain que jouer des castagnettes au sommet de l'Olympe...

clinchamps ce n'est pas du tout capilotracté - excellent comme toujours.

Annwvyn tout est inspiration et j'admire, moi hier, ma souris verte ébouriffée, c'était Berlioz que j'adore.

Uly je suis spectatrice, assise à la droite de Zeus en te lisant, merci d'avoir aussi bien employé les mots, nous cherchons comment jouer des castagnettes .

Tous les textes jusqu'à présent, sont PARFAITS, pour le choix ce soir, il faut que je tire à la courte paille



Clinchamps et Fauvette, vous formez une équipe de choc pour ranger les textes, merci pour votre dévouement sans fin à l'Inn at Lambton.

La mélancolie le gagnait toujours lorsqu'il observait ce spectacle, combien de devin n'avaient-ils pas tenté de percer ces mystères ? Il était immobile. Il sourit à cette idée. Immobile … alors qu'à chaque seconde sans se mouvoir, il se déplaçait de plusieurs centaines de mètres … Mais ce n'était rien en comparaison de ce que ces yeux contemplaient sans voir. Il les imaginait là au cœur de la voie lactée brillant dans le ciel, ces trous noirs avalant matière comme autant de torrents infernaux, ces étoiles jumelles tournoyant plus vite que castagnettes, … Même Einstein avait cru devoir corriger son équation. Immobile. Comme nous sommes fragiles. La lune se levait. Immobile … Un moment il cru voir un cyclopède passant devant elle.

A force de rêver éveillé il avait fini par rêver endormi !

Ma proposition du jour :

Citation :

La silhouette du berger se découpe sur fond de montagnes alors qu'il observe, immobile, la lente progression de la caravane du Tour, telle une infinie voie lactée de klaxons et gadgets en plastique précédant les coureurs.
Il est fini le temps du cyclopède, et nul besoin d'être devin pour savoir que des technologies bien plus avancées sont désormais à l’œuvre sur les pentes du Tourmalet. Et tous ces camping-cars garés sur les bas-côtés, qui écrasent les fragiles iris des Pyrénées...
Mais le torrent derrière lui, jouant des castagnettes sur les galets brillants, lui fait vite oublier son accès de mélancolie passager.

Je prends exemple sur l'Ami de Roz, j'ai mis les mots presque dans l'ordre mais sans le faire exprès et je crois que je n'avais jamais fait aussi court  

Le devin admirait le ciel brillant. Que la voie lactée était belle ! Que dire de la constellation des castagnettes et de celle du cyclopède, magnifiques à cette époque ! Un torrent de mélancolie l'envahit : il se sentait si fragile.

Eh bien bravo !! tous les textes sont très très bien ! ! Uly, j'adore le côté odysséen avec la chute marrante !!

Séthy, je te rejoins dans la mélancolie des choses qui disparaissent sous les roues des cyclopèdes modernes !

Et ça me plaît de compiler tout ça !

Vous ne m'aidez pas du tout ! si vous pouviez être mauvais, je pourrais choisir le meilleur texte ce soir sans état d'âme, hélas, à part la courte paille, ou les dès, dur dur de choisir.

Sethy, fabuleux ton texte, je suis en phase avec l'infini en lisant.

Fauvette, très belle idée, j'ai vraiment de la peine, moi aussi, pour les iris, et les lis de st jean, et toutes les fleurs écrasées à cause du Tour...

Elianor ça c'est expédié, j'adore, félicitations.

Bon alors, j'ai fait très court cette fois, aucune inspiration à part mes nerfs à fleur de peau aujourd'hui...    
Désolée pour le côté rabat-joie.   Et bonne journée tout le monde. (vous avez écrit de bien beaux textes, ce n'était pas facile cette liste)

Mes dents jouent des castagnettes, les rouages de mon cerveau tournent en un cycle affolant, hémicycle, bicyclette, cyclopède, encyclopédie, mes pensées s'envolent, tourbillonnent et se perdent, j'ai le tournis. Je lève les yeux. Ce minuscule point brillant, infime soleil disparu depuis longtemps qui vibre et clignote dans le tulle de la voie lactée, fait un clin d’œil à mon esprit fragile. Je ne me noie pas dans un torrent de larmes, ce serait céder à la panique et je m’y refuse. Je laisse mes pensées flotter sur les ondes de la mélancolie vers un avenir flou qu’aucun devin n’a encore su dessiner.

Pas d'imagination, Lily of the valley,
c'était poignant, l'avenir flou....

Voici mon texte :

Le masque que Lyra enfila semblait fragile, mais elle le savait à toute épreuve. Elle venait de temps en temps dans cette boutique de rêves, Le devin . Elle aimait échapper à la furie de son quotidien et à la surpopulation terrienne. Elle avait choisi de se promener dans l'histoire de sa ville. Tient, elle ne savait pas qu'un torrent coulait ici autrefois. En levant virtuellement la tête, elle aperçut la voie lactée, si brillante, mais maintenant définitivement occultée depuis la Terre. Mais le paysage changeait à toute vitesse devant ces yeux. Qu'est-ce que c'était que cette drôle de machine. Cyclopède lui murmura une voix à l'oreille. Mais déjà, le bruit des castagnettes retentissait à ses oreilles, annonçant la fin du rêve. Une vague de mélancolie la submergea comme d'habitude, à la pensée de toutes ses richesses disparues.

Les idées noires qu'on devait chasser sont en train de gagner du terrain !!

clinchamps a écrit:

Les idées noires qu'on devait chasser sont en train de gagner du terrain !!

En même temps, allez placer mélancolie dans un texte amusant

Ludi ! comment plomber le confinement proposer le mot mélancolie la prochaine fois, je mets le mot joie !

Le plombage de moral risque de continuer avec ma contribution :

Bon, il n'était surement pas devin, ni ne savait lire dans la voie lactée, mais il était sur de sa brillante idée. Pourquoi donc avait-il déclenché ce torrent de réactions! Le modèle cyclopède pourrait être la réponse à leur projet. Il ne comprenait donc pas tout ce bruit de castagnettes que déclenchaient ses collègues depuis ce matin. Pris par une soudaine mélancolie, il sortit faire un tour. Il n'était pas si fragile habituellement. Demain, il fera une bonne démonstration pour expliquer son idée.

félicitations Ysa, tu es dans la continuité

Ysabelle a fait l'utilisation la plus rationnelle des mots !!

Merci Fée Clochette et Clinchamps.
Clichamps, je me disais cela de ton texte, justement!
Je trouve aussi que les participants ont bien jonglé avec les mots et ont fait preuve d'une grande inventivité

Fée clochette a écrit:

Pas d'imagination, Lily of the valley,
c'était poignant,  l'avenir flou....  

Oops, j'ai oublié de dire merci

Tous les textes sont si imaginatifs et aux ambiances si différentes: j'aime beaucoup l'atmosphère bohème qui se dégage du texte de Annwvyn, et celle plus métaphysique, avec cette contemplation vertigineuse, chez Sethy .

Que de beaux textes

Je plains celle qui va choisir