Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Merci pour le délai l'Ami ! En dernière minute un petit texte rapide  :

Accoudée à la balustrade rugueuse, elle observait le ciel se teinter des lueurs rosées de l’aurore, cachée derrière son masque. L’esprit embrumé par le manque de sommeil, elle faillit bousculer la petite bonne allemande qui apportait aux derniers convives des tasses de ce thé âpre qui est supposé dissoudre la fatigue. Sans la regarder, elle murmura quelques vagues excuses d’une voix câline avant de disparaître à l’intérieur de la maison.

Elianor

Bonsoir à toutes,

Comme toujours, il faut choisir :

Rosalind:Ton texte est court, comme les messages de la BBC mais, sous un aspect souvent humoristique leurs teneurs étaient lourdes de conséquences.
Quant à ta question les douleurs des pieds après le bal c'est du vécu ?
Oui, je confirme. Mais maintenant j'ai des douleurs aux pieds, alors que je ne vais plus au bal? Que penser ?

Clinchamps: Jolie cérémonie du thé, dans un silence nocturne, et préparé rituellement dans la pleine conscience. j'adore cette discrète sensation d'âpreté du thé suite à une sucrerie.

Ysabelle: Peut être que l'imaginaire va mieux chercher les émotions au plus profond des lecteurs plutôt qu'un descriptif pointilleux.En te lisant, j'ai voyagé.

Lily: Une mission toute en discrétion sans en connaître le but, pour le lecteur, ça angoisse ! Mais enfin, remarquer la présence de girolles et de prunelles, on ne peut pas être un homme foncièrement mauvais. Non ?

Lzinzinule: La souffrance de l'enfant, c'est l'inacceptable et ce sont souvent eux qui nous donnent des leçons de courage.Cela se ressent dans ton texte.

Ludi 33:Un goût de tanin trop prononcé, ça gâche la conversation. Alors il n'y a plus que l'espoir dans la lumière du levant.

Fée: Merci pout ta visite. À bientôt.


Il faut préparer tes mots Clinchamps:

P.S Désolé Elianor j'ai posté et n'ai pas vu que tu avais déposé ton message
Je t'en remercie un peu tard. Ne m'en veux pas, je n'ai pas tout ma tête aujourd'hui.

Merci Roz et L'Ami
N'aie pas d'inquiétude l'Ami, je ne t'en veux, ce n'est pas grave du tout !

Bravo Clinchamps

Oh merci !! ça fait plaisir ! Et ton commentaire sur mon texte me plaît beaucoup, l'Ami !

Alors, huit mots :

douleur
sommeil
épaule
(s')évanouir (le verbe pas l'attribut, mais il peut être conjugué)
corbeille
cristallin
livide
ailleurs

Rendez-vous dimanche à 21 h

L'Ami merci pour les commentaires

Clinchamps ton texte, comme celui d'Ysabelle, nous a fait voyager loin

Bravo Clinchamps. Désolée de t'avoir angoissé l'Ami. Pote te rassurer, c'est un homme bon.

Rosalind a écrit:

Ysabelle c'est amusant ce que tu me dis sur les textes courts. L'histoire se forme ainsi dans mon esprit, et quand je veux étoffer je n'y arrive pas. Pourtant j'essaie  

Roz, c'est un compliment.  C'est un exercice difficile que de réussir à faire un texte, beau, court, tout en casant tous les mots.
Quand j'essaie de faire ça, j'ai l'impression que cela ressemble à un ouvrage non fini
Merci pour mon texte

L'Ami, merci pour tes compliments

Edit: Je viens de finir de lire les derniers textes et Ludi, Lily, Lzinzinule, Eliaor, vos textes sont différents mais, je suis admirative de votre  inventivité

Remplacé guère par jamais dans un de mes posts ma double culture me joue souvent des tours

Ysabelle a écrit:

c'est un compliment.  

Je l'ai pris comme tel

Ysabelle a écrit:

ma double culture me joue souvent des tours

Ta double culture est une richesse

J'adore quand tu nous fais partager des citations ou poèmes, comme le dernier en date

Omar Khayyam a écrit:

«Lève-toi, nous avons l'éternité pour dormir ! »

La douleur m'habite et le sommeil me fuit. Furtive souvent, la réminiscence de leurs présences qui murmure  à mon oreille ou effleure mon épaule s'invite, puis peu à peu la sensation s'évanouit.
Je saisis ma corbeille, descends dans le jardin cueillir les fleurs semées par leurs soins.
J'installe le splendide vase saint louis sur le centre de la table, l'eau des fleurs, cristalline sous les rayons du soleil, s'illumine. 
Je contemple l'oeuvre florale éphémère, curieusement triste, livide et heureuse aussi ! Mon esprit esprit gamberge et lutte  pour m'envelopper de souvenirs joyeux.
Même s'ils sont partis, pour un ailleurs où je suis absente, tous les jours je change l'eau des fleurs... .


 (pas de vase cristal,  les fleurs sont trop lourdes !)

Spoiler:

Mes mots n'ont pas l'air de vous inspirer des masses, les copains !! Sss'pas grave ! c'est jusqu'à demain soir et plus si affinité !! mais pas plus tard que lundi soir, mardi je pars !

Edit : juste au moment où je me plaignais, voilà le texte de notre Fée !! Je le lis tout de suite !

Edit (bis) :

il ne faut jamais désespérer ma chère amie clinchamps

J'ai de moins en moins d'inspiration et après le texte de Fée, qu'est-ce qu'on peut apporter de meilleur ?

Oui, ch'uis d'accord avec Lily, perso ch'uis pas de niveau devant un texte pareil ! On arrête là ?

clinchamps a écrit:

Mes mots n'ont pas l'air de vous inspirer des masses, les copains !!

J'aimerais écrire un texte joyeux, mais c'est difficile avec tes mots

Fée c'est très émouvant

Edit  

clinchamps a écrit:

(s')évanouir (le verbe pas l'attribut, mais il peut être conjugué)

Je ne saisis pas bien  

Tu acceptes  il s'évanouit mais pas il est évanoui

Clinchamps, je cogite encore mais je vais finir par poster quelque chose d'ici demain

Rosalind a écrit:

Je ne saisis pas bien  

Tu acceptes  il s'évanouit mais pas il est évanoui

Rosalind a écrit:

clinchamps a écrit:

(s')évanouir (le verbe pas l'attribut, mais il peut être conjugué)

Je ne saisis pas bien  

Tu acceptes  il s'évanouit mais pas il est évanoui

verbe : il s'évanouit, il est évanoui
adverbe : évanouissement

Euhhh je comprends de moins en moins

Tu n'as pas parlé d'un adverbe mais d'un attribut

Et évanouissement c'est un substantif

Voici ma participation (qui devient anecdotique comparée à celle de Fée)

Un cauchemar suivi d’une douleur phénoménale, je suis attaqué en plein sommeil, à l’épaule, par un chat psychotique. Évanoui dans la maison, je le traque et finis par le débusquer dans la corbeille  à linge sale, trahi par ses yeux cristallins entre un slip et une chaussette. Il a peur, livide. Oui, parce que c’est un Sphynx du Don, très laid, sans poil, du genre « type hyper actif » même au repos. C’est pas un cadeau, d’ailleurs si, de mon ex-femme qui a préféré partir, ne nous supportant plus, le chat ce cosaque d’opérette, et moi.

Il est rigolo, ce chat

Voici mon texte dont je ne suis pas très satisfaite Fée Clochette a mis la barre si haut!

Ses frêles épaules semblent porter le poids des misères d'ici et d'ailleurs. Son visage livide, donne l'impression qu'il pourrait s'évanouir à tout moment. Pourtant, il possède une force extraordinaire! Comme s'il avait le don d'ubiquité, il était présent partout où on avait besoin de lui. Le sourire éternel, une corbeille à la main, il distribue des victuailles, apaise les douleurs, apporte le réconfort,... Parfois, quand il dispose d'un peu de temps, il se joint à la chorale, mêlant aux voix cristallines, une note chaude et bienveillante. Il dort peu, mais du sommeil des justes.

 quel cauchemar ce chat, l'Ami, je ris encore, bravo

je le trouve très bien ton texte, chère Ysabelle

merci pour les fabuleux compliments, les amis  un peu trop forts pour mon texte qui n'est  pas du tout exceptionnel

L'Ami    

Ysabelle c'est beau ce dévouement.

Voici mon texte, beaucoup plus terre à terre. Et plus long

Citation :

Je m’éveille, l’esprit embrumé, encore dans le monde d’ailleurs où le sommeil m’a fait voyager.
J’ouvre la fenêtre, trop vite, mon épaule heurte le battant. La douleur fuse, intense, puis s’évanouit. Pendant quelques jours une marque livide me rappellera ma maladresse.  Une de plus, je les collectionne !
Bien cachée dans l’épaisseur du feuillage du micocoulier, la fauvette zinzinule, son chant joyeux s’égrenant en notes cristallines.
De la cuisine me parviennent des bruits familiers. Le café passe en glougloutant, le thé infuse, une bonne odeur de pain grillé se répand.
Ah des abricots tombés de l’arbre ! Vite avant que les fourmis ne les trouvent, remplissons la corbeille.
Les cigales entonnent leur stridulation lancinante, une belle journée s’annonce.

Merci Fée Clochette et Rosalind.

Roz, ton texte est une ode aux gais réveils!

Citation :

Pendant quelques jours une marque livide me rappellera ma maladresse. Une de plus, je les collectionne !

Je me reconnais parfaitement, dans ce descriptif

Rosalind a écrit:

Euhhh  je comprends de moins en moins  

Tu n'as pas parlé d'un adverbe mais d'un attribut  

Et évanouissement c'est un substantif        

Oui, tu as raison je voulais seulement le verbe, conjugué ou pas !

Aucune inspiration, mais alors aucune, donc comme quelqu'un a demandé (désolée je ne sais plus qui) ce que mijotait mon personnage de la liste précédente, voilà la suite de son histoire (oui, alors, je sais, c'est carrément horriblement désespérément sinistre) :

Citation :

Vengeance. Le mot résonnait étrangement, il avait des accents rudes de combats ancestraux, des odeurs métalliques de sang versé au nom de l’honneur. Était-ce là l’unique façon mettre la douleur en sommeil ? Il avait cessé de penser raisonnablement, comme l’être civilisé et éduqué qu’il avait été avant de se retirer du monde si lumineux qu’un instant d’inattention, une ignominie, avait obscurci en quelques secondes. Cet ailleurs qui s’était évanoui et dont ne lui revenaient que des visages livides, la chaleur d’une main sur l’épaule, des mots de compassion maladroite. Il s’avança sous les branches basses, au milieu des ronces qui lui disaient de renoncer. Il atteignit le haut mur qui ceignait la propriété. Sur une table de fer forgé, une corbeille de brioches, une théière et une carafe de jus de fruit attendaient les convives. Il arma sa carabine et au clac sec qu’elle émit, se mêla le rire cristallin d’une fillette. Il sut, alors qu’il s’effondrait à genoux, qu’aucune vengeance n’effacerait jamais la douleur.