Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Voilà Dame Clinchamps:

Citation :

Il revient de loin, de Galice, la coquille de nacre  à son cou remplace son camail porté depuis Jérusalem. Il garde de ces contrées lointaines des assauts de fièvres purpurines calmées par les décoctions de salsepareille, un remède de la Jeanne, orfèvre en la matière. Il aime bien la chamailler la Jeanne, depuis leur enfance. Il semble maintenant grand temps d’envisager leurs épousailles, le village n’attend que ça et tous seront là pour faire ripaille.

Beau retour au bercail de ton croisé, L'Ami

Bravo Clinchamps. Je n'ai pas eu l'occasion de participer la semaine dernière, j'étais en vacances. Mais je vais m'efforcer de trouver le temps pour cette nouvelle sélection.

J'aime bien ton texte, L'Ami, vivement les noces !

Et on voudrait nous faire croire qu'on peut rivaliser avec ça !!

L'ami, c'est parfait !! on le voit revenir, le Croisé avec son camail défraîchi à la croix jaunie et déchire !!

Hou    j'ai manqué plein de choses : 

Le quartier louche d'Elianor 
Le jeune pirate de Rosalind 

Merci à Lily et à Selenh pour leurs gentils mots !

Bravo à clinchamps, qui a décidé de nous rendre fous de nous emmener au Moyen-Age, un effet magique de la salicorne, sans doute 

Et comme toujours, L'Ami a su tirer le meilleur parti de ce challenge !

Rosalind, Annwvyn, Lily, Clinchamps, Petit Faucon; Merci pour vos
compliments, que je prends comme un prélude pour vos textes à venir.

Bravo pour ce bon pèlerin médiéval l'ami !

L'Ami, je reste bouche bée, la plume paralysée.

Selenh: Merci

Fée: Que nenni, ta plume ne doit pas rester paralysée mais courir vivement le parchemin.

J'aurai donc appris que la salsepareille n'existe pas que chez les schtroumpfs, même si wikipédia semble les considérer comme des consommateurs réels de ses feuilles.

Voici mon texte de la semaine, salut un peu triste à l'actualité.

Annwvyn a écrit:

Les épousailles se préparaient dans un silence de plomb. Les femmes du village se chamaillaient sans parler, secouant la tête, et défilaient sans fin, posant à même le sol les plats incrustés de verre et de nacre, garnis de tchaka et de firini. Le qaymâtq tchay fumait, et l'air poussiéreux prenait un goût de pistache, de cardamome et de menthe séchée. La fiancée était assise immobile, paralysée par la rage, indifférente à tout. Travail d'orfèvre que tout ceci, qui annonçait la ripaille à venir, et la laissait glacée d'horreur. Son regard se perdait dans des lointains imaginaires, où un phénix à tête bleu azur, le camail purpurin, fuyait à tire d'aile, son bec d'or chargé de cette sorte de plante qu'on nomme Salsepareille d'Europe.

C'est très joli Annwvyn, et que veut dire l'expression «se chamailler de la tête» que je ne connais pas ?

Je pense que c'est plutôt un assortiment de mots un peu maladroit, je voulais dire que ces femmes se chamaillent en silence, sans parler, en se faisant des signes ou des mouvements de tête. Au départ, j'avais écrit "se chamaillaient des yeux, le front soucieux", et puis j'ai changé d'avis.

Merci Selenh.

Selenh a écrit:

C'est très joli Annwvyn, et que veut dire l'expression «se chamailler de la tête» que je ne connais pas ?

J'avais tiqué aussi... merci de l'explication, Annwvyn !

J'ai corrigé ça, tout de même, je ne pouvais pas laisser un morceau de phrase incompréhensible.

@ Annwvyn : très vivante cette scène de mariage forcé 


Voici ma contribution :

Citation :

Karim fronça les sourcils, penché sur sa check-list : les décors, le son, et les lumières étaient prêts. 
Côté accessoires, vérifier que Alicia avait bien trouvé un petit face à main en nacre pour le monologue de l'acte 1. 
Les costumes étaient prêts également ; ce matin Salima avait mis la dernière main au camail du Chevalier, qu'elle avait joliment surpiqué de galon purpurin ; une belle idée qu'elle avait eu là, une orfèvre de la confection, cette jeune femme ! 
Il restait cependant préoccupé par la scène finale des épousailles ; quinze personnes ripaillant face au public, dans ce petit espace, dont il fallait régler le moindre déplacement pour éviter une bousculade, ou pire, une chute.
Dans la loge toute proche, Jules et Elodie continuaient à se chamailler et à disputailler, insupportables et inséparables !
Il posa sa mug de salsepareille, et se leva faire un dernier tour d'inspection. La générale avait lieu dans 4 heures.

Annwvyn bien triste évocation d'un mariage forcé

La Jeanne de l'Ami m'a inspiré ce texte

Citation :

Jeanne filtre la décoction de baies de salsepareille, verse la liqueur purpurine dans des flacons qu’elle étiquette soigneusement. Elle est fière de savoir lire et écrire.
Noélie sa fille aînée se mariera au printemps prochain, elle songe à ses propres épousailles. La noce avait duré trois jours, la famille était venue de loin pour ripailler dans la vaisselle en vermeil, ciselée par le meilleur orfèvre de la ville.
Depuis les années ont passé, si vite. Une ribambelle d’enfants, qui rient, pleurent et se chamaillent sans cesse, et qu’il faut nourrir et élever.
Foin de rêveries… Protégée par son camail, elle s’approche de ses ruches, les abeilles bourdonnant autour d’elle, et récolte le miel nacré et odorant.

Edit Petit Faucon le stress des répétitions ! jolie scène, sans jeu de mots

@ Rosalind : la tisane de salsepareille a beaucoup de succès !!
J'aime beaucoup ton texte 

Petit Faucon, Rosalind, deux ambiances parfaitement rendues et totalement différentes !! Le choix va être difficile !!

Annwvyn, Petit Faucon, Rosalind, vos textes sont plaisants à lire. Nous voyageons, nous sommes émus, nous découvrons des ambiances magiques. Quoi de plus ? (sans vouloir parodier un torréfacteur.)

schtroumfs à la rescousse,  merci clinchamps !!! les fruits de la salsepareille sont extrêmement toxiques, seuls les oiseaux les digèrent,  cela fait plusieurs années que j'essaie de me débarrasser de la plante, mais elle repousse sans cesse ailleurs, comme la ciguë  je vire    .  Heureusement la racine et les fleurs sont médicinales, je n'ai pas essayé, pour se soigner la même chose,  il y a toujours les orties, les pissenlits et le plantain.

Pauvre mariée Annwvyn

Petit faucon,  j'attends la "Générale", et une place au premier rang.

Rosalind, de la vaisselle en vermeille ! nous sommes chez les riches.

Citation :

L'apiculteur, posa son enfumoir et souleva le voile de son camail. Sourire aux lèvres, il admira  la ferveur butineuse des abeilles de ses ruches, qui sans chamaillerie se partageaient les massifs d'aster et de menthe.  La nature, grande orfèvre, ne cessait de l'étonner que ce soit les  épousailles en grande pompe de la reine des abeilles réglées par  un code rigoureux de mise à mort des mâles, où bien les essaimages de printemps et la récolte partielle du somptueux miel doré du mois d'aout.

Bientôt dans le soleil déclinant des beaux jours d'automne, ce serait les dernières  ripailles sur les  grappes  des petites fleurs nacrées de la salsepareille sous lesquelles souvent, s'abritaient  la noctuelle purpurine  chamarrée-  Il serait temps, alors de préparer ses ruches pour l'hiver, et anticiper  le nourrissement pour que les colonies puissent  vivre en autonomie dans la chaleur et le vrombissement particulier de leurs ailes.

Une ambiance de plus, celle de l'apiculteur industrieux qui gère ses ruches... Super Fée Clochette, ... et au fait, la vaisselle est en vermeil !

Bravo Fée ! seule une vraie naturaliste comme toi a su trouver un usage normal à "purpurin" avec cette noctuelle purpurine, ce papillon de nuit dont je suis allée admirer les couleurs  .
Et en effet la salsepareille peut soigner les rhumatismes.

Bravo aussi Rosalind, Petit Faucon et Fée Clochette ! Quant à moi je me glisse derrière ma Fée puisque je me situe dans la même veine naturaliste.

L'Ami, désolée mais c'est semaine de prose, parce qu'en ce moment je suis libraire plus de huit heures par jour ! Bénévole, certes, mais justement dans un terrain associatif, amical et festif, ce qui finit d'occuper mon temps.

En ce qui concerne mon texte il s'agit aujourd'hui, mais assez grossièrement puisque je n'ai pu le peaufiner par des relectures, d'un pastiche de... devinez, c'est facile.

Citation :

C'est un purpurin ! a déclaré Sido, péremptoire, inspirée sans doute par le camail pourpre de la minuscule créature qui vrombit à l'écran.
- Un colibri, non ?

Mais elle repart, exaltée :
- LAmérique du Sud ! Ils sont en forme comme la salsa ! non ! pareils à la salsa, la  salsepareille quoi, des passeriformes, c'est ça ! C'est dans Wikipédia ! Leurs épousailles avec la fleur sont renouvelées à chaque prélèvement de nectar, puisque la corolle les  saupoudre de pollen durant leur visite. De vraies ripailles amoureuses !

J'admire en silence la bestiole frémissante dont le bec délicat, curieusement recourbé par le grand orfèvre, s'active gaiement dans un calice de nacre. Je ne vais pas me chamailler avec ma mère, surtout munie de son smartphone tout neuf, pour un colibri.

- Regarde : triomphe-t-elle, « les oiseaux-mouches portent toutes sortes de nom selon leurs caractéristiques : colibri, bec-en-faucille, ermite, porte-lance, campyloptère, mango, coquette, émeraude, dryade, saphir, ariane, brillant, inca, héliange, érione, haut-de-chausses, porte-traîne, métallure, sylphe et loddigésie» !

Et soudain pensive : «Wikipédia, c'est une encyclopédie collaborative, c'est ça ? Même moi je peux écrire dedans... Tu ne crois pas qu'il faudrait que je le rajoute, le purpurin ?»

la noctuelle purpurine est protégée Petit faucon, oui, la salsepareille soigne les rhumatismes mais il vaut mieux se faire des potages d'orties.

Colibri purpurin, espèce protégée aussi. un peu beaucoup très bleu aussi. Selenh, chouette métier que libraire.