Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Un très beau texte Selenh, dont les images forment un tableau hypnotique

Tu l'as intitulé Amazonie, mais il pourrait convenir à d'autres fleuves

Après une longue absence, je participe avec ce petit texte qui a émergé de lui même, après lecture des mots proposés

Il était surpris de découvrir en guise de grande source, un minuscule ru, enfoui parmi une végétation luxuriante. Pourtant, il avait suivi scrupuleusement les indications fournies. II n'était néanmoins pas étonné, connaissant la tendance de sa sœur, à sertir de diamants, le plus vilain des morceaux de ferraille. Il sourit en avançant d'un pas tranquille, pour profiter de la lumière éclatante qui dissipait petit à petit, la brume matinale, révélant ainsi le tendre vert des feuilles juvéniles.  

Ravie de te revoir ici Ysabelle avec un texte plein de fraîcheur, nous en avons besoin

Voici le mien

Citation :

Suivant le chemin indiqué, il s’est enfoncé dans les ténèbres et le danger.
Dans la brume de son esprit, émerge l’image de la Dame, debout dans l’herbe verte, un présent dans les mains.
« Une lumière quand toutes les autres lumières se seront éteintes »
Il brandit le cristal d’étoile. La minuscule lueur sertie dans la fiole, tout d’abord faible source tranquille, s’intensifie et brûle telle une flamme éblouissante.

Heureuse de te revoir parmi nous Ysabelle avec un texte que les mots d'Élianor t'ont immédiatement suggéré, comme à moi.

Roz, bravo aussi ! On ne serait pas dans le Seigneur des anneaux par hasard, avec cette fiole lumineuse magique ?

@ Selenh oui bien sûr ! le présent de Galadriel au Porteur de l'Anneau

Eh oui, Galadriel, la dame courtoise par excellence...

Voici ma participation:

Citation :

Cette lumière près de la lune, minuscule, suit la fin de la nuit. Chère au berger, elle disparaît quand la brume se lève et que le troupeau s’ébranle, tranquille. L’herbe verte gorgée de rosée laisse filer les sources en amont du lac serti des prés d’embouche.

Belle et douce évocation, L'Ami. Tu me donnes la nostalgie de la montagne.

Selenh: Merci

Un beau tableau L'Ami  tu nous fais rêver de fraîcheur montagnarde, en te lisant je pense au lac de Nino

Merci Rosalind, il me reste quelques souvenirs de petites merveilles dans le Queyras.

Vos textes sont magnifiques et poétiques...

Merci on attend le tien avec impatience

Voilà, voilà !


La lumière traversait des écharpes de brume qui, paisibles et tranquilles, s'étiraient ou se lovaient au gré de la brise. Elle allumait des diamants sur les gouttes minuscules que la source accrochait aux brins d'une mousse d'un vert presque luminescent. Serti dans l'anneau du bassin, le reflet du ciel moirait la surface, empêchant de suivre la nage languide de la carpe koï qui y vivait.

Très poétique toi aussi

Magistral Clinchamps. Particulièrement la chute de cette petite pièce qui se focalise sur la carpe koï au final. Très bien amenée. Un texte à faire étudier !

Magistral ! je confirme.

Merci,je suis flattée, mais la carpe koï s'est invitée d'elle-même pour pouvoir caser "suivre" !! ça me rappelle quand j'étais élève et qu'il fallait expliquer pourquoi l'auteur avait choisi tel adjectif ou placé tel adverbe justement là !

clinchamps a écrit:

Merci,je suis flattée, mais la carpe koï s'est invitée d'elle-même pour pouvoir caser "suivre"

Eh bien, c'est cela l'inspiration poétique.

clinchamps a écrit:

ça me rappelle quand j'étais élève et qu'il fallait expliquer pourquoi l'auteur avait choisi tel adjectif ou placé tel adverbe justement là !

Normal, je t'ai adressé un commentaire d'analyse littéraire. Je t'encourage ainsi, de fait, à avoir une connaissance plus concrète de ta dynamique d'écriture. Après tout, analyser et encourager la création littéraire, c'est mon talent et mon métier, je n'en ai pas honte.

Je continue d'ailleurs, pour éclairer un potentiel malentendu sur la méthode. De nos jours, dans ce domaine de l'analyse littéraire, on ne demande pas «pourquoi» l'auteur a choisi... mais les effets produits sur le lecteur, «involontairement» : «la carpe koï s'est invitée d'elle-même pour pouvoir caser "suivre"» ou «volontairement» : «l'auteur a choisi...». Ce n'est donc plus au commentateur de déterminer si c'était volontaire ou pas, (qu'en sait-il ?). Une bonne chose qui évite bien des représentations funestes chez les élèves.

On relève plutôt ce que l'on ressent, on extrapole grâce à l'innutrition, l'empathie et la culture ce que le lecteur lambda pourrait ressentir, et l'on essaie de mettre en évidence ce qui dans le texte peut engendrer ces effets-là.

Je renouvelle donc mes félicitations à l'ex-élève Clinchamps, sous sa forme actuelle de Clinchamps le poète inspiré.

Et, non, je ne viens pas de faire passer l'oral du bac : je réagissais avec enthousiasme et à ma façon à une jolie pièce de littérature sans défaut.

Merci Selenh, tu me donnes l'impression d'avoir vraiment du talent !

Ce n'est pas nouveau, et tous ceux qui s'exercent ici à écrire en ont ! Tu es assez bien dotée de toute façon, c'est vrai.

D'après Flaubert c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration. Mais c'était Flaubert, et un perfectionnisme insensé sur des kilomètres de texte. Quant à nous, parfois il n'y a que très peu de retouches que nous apportions à nos premiers jets (mais cela reste l'exception, en ce qui me concerne).

Pour moi c'est plutôt l'inverse, 99% d'inspiration et 1% de transpiration (j'exagère un peu mais à peine )

Citation :

Flaubert c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration

C'est peut-être pour ça que j'ai du mal avec Flaubert, il sent trop la transpiration  

Désolée

Rosalind a écrit:

Citation :

Flaubert c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration

C'est peut-être pour ça que j'ai du mal avec Flaubert, il sent trop la transpiration  

Désolée

Je ne suis pas loin de penser pareil !

Rosalind a écrit:

Citation :

Flaubert c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration

C'est peut-être pour ça que j'ai du mal avec Flaubert, il sent trop la transpiration  

Désolée

Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle mais je suis tout à fait d'accord !!