Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Bravo Roz et merci pour les mots

Voici ma participation, mais je ne suis pas certain qu'elle "chasse les idées noires"

Citation :

Pas très « classieux » le Robert, l’a pas un sens aigu du bon goût. Si peu consistant de sa personne qu’il suffit d’une saute de brouillard pour s’estomper discrètement dans la nature. C’est un drôle d’oiseau, un peu léger côté convenance d’ailleurs. Avec lui pas besoin d’une ombrelle pour éviter le soleil, il est l’ombre de lui-même. Minéralisé et d’un  cortex aussi grêle que de la laine de roche, la moindre réflexion lui déclenche un séisme neuronal de force 5 sur l’échelle de Richter. Et face à un choix, c’est un tsunami émotionnel aboutissant à son seul réflexe archaïque: s’enfuir.

Superbe !! Pas joyeux joyeux mais forte image de l'inconsistance !

Clinchamp: Merci.

Croqué sans pitié le Robert ! Bravo L'Ami !

Selenh: Merci.

Voici ma participation :

Elianor a écrit:

Assis sur une roche en surplomb, il la vit s'en aller, légère comme un oiseau avec son ombrelle. Il la suivit du regard aussi longtemps que possible. Alors que sa silhouette gracile s'estompait dans le lointain, une douleur aiguë le transperça de part en part. Il sentit son courage et sa volonté s'enfuir, tout son être trembler et s'effriter comme si un séisme venait de le terrasser de l'intérieur.

Elle n'avait pas vu l'ombrelle translucide, et le contact du filament de la méduse déclencha un séisme de douleur aigüe. S'accrochant à la roche toute proche, elle attendit que la douleur s'estompe, reprenant son souffle et essayant de sortir de l'eau. Une fois assise au sommet du rocher, la fraîche brise légère sur sa peau mouillée atténua la brûlure. Revenant à la réalité, elle reprit conscience du vol des oiseaux de mer qui s'enfuyaient en piaillant devant cette intrusion.

Elianor, quel petit bijou et quel déchirement !

Clinchamps, douleur exquise d'une journée de vacances rayonnante.

Elianor:  "L’amour est un cristal qui se brise en silence." S. Gainsbourg.

Clinchamps: Voilà une ombrelle sous laquelle je n’irai pas musarder.

Elianor, la douleur de la rupture si justement transcrite !!

Merci pour vos trois textes

L'Ami un portrait au vitriol décidément ce Robert n'est pas fréquentable

Elianor cette scène est très émouvante, et en lisant ton texte je vois Nahoko dans Le vent se lève

Clinchamps un souvenir brûlant

Ysabelle, Petit Faucon, Selenh, souhaitez-vous une petite rallonge ?

Merci à tous

Magnifique !! Âme de Pline l'ancien, sort de ce corps !!

Selenh:

Bon, mais maintenant, Ysabelle, Petit faucon, nous sommes impatients de vous lire.

Ne m'attendez pas, je cours derrière le temps sans pouvoir le rattraper   

NB : j'adore vos textes, avec une préférence pour celui de Selenh qui évoque Herculanum

Selenh magnifique et déchirant pauvre Pline, qui a voulu observer l'éruption de trop près  

Décidément mes mots n'ont pas généré des textes très joyeux  

Voici le mien, j'ai essayé de faire moins dramatique  

Citation :

Dans le calme de son atelier, Claude esquisse la silhouette légère d’une jeune femme sous son ombrelle, puis estompe le contour d’une roche, avant de parsemer sa toile de coquelicots, à l’aide de délicates touches de vermillon.
Un cri aigu le fait sursauter. Un oiseau a pénétré dans la pièce par la fenêtre ouverte, et volète de ci delà, poursuivi par le chat qui bondit sur la table, renversant pots et pinceaux. Tous deux provoquent un véritable séisme, avant de s’enfuir à tire d’aile et toutes pattes, chassés à coup de chiffon par le peintre furieux.

Petit Faucon, J'espère que tu pourras nous rejoindre un autre fois, tes textes nous manquent ! De même que ceux d'Ysabelle

En attendant, je passe le flambeau à Selenh

Du rififi à Giverny, sympa ton texte, Rosalind.

Bravo Selenth, maintenant huit mots pour fédérer les forces vives de l'Auberge

Merci, tous les amis, pour les compliments et le flambeau !  
Concernant l'étincelle créative, étant une obsédée de l'éruption du Vésuve de 79, le rapprochement de séisme, s'enfuir et roche avec ombrelle (l'éruption plinienne en forme de pin parasol...) était évident.

Je suis en relecture de la saga Malaussène, et à défaut d'idées précise je repars dans un «tirage» soumis à mes diverses contraintes numériques et grammaticales, ce qui donne :

déposer
réfléchir
monde
cœur
parce que
infini
errant
aveuglément

Joker : rengainer

Et dans la foulée (vite fait mal fait) :

Selenh a écrit:

J’ai déposé mon cœur, j’ai déposé les armes
Mon pauvre cœur errant qui ne sait ressentir
Parce qu’en ce monde il n’apprit qu’à réfléchir
Et fixer aveuglément l’infini des larmes.

De jolis mots et un beau texte, déjà! J'espère pouvoir participer cette fois.

Superbe Selenh !

Voici ma participation( oui je sais ce n'est pas gai )

Citation :

J’ai déposé mon sac. À trop réfléchir sur les chemins du monde, j’ai usé mon coeur  à supporter la misère, parce que partager à l’infini devient illusoire. Quand errant le but perd de son sens, alors que me reste-t-il, sinon marcher aveuglément, juste pour sentir la route sous mes pas.

C'est très beau, mais oui, ce n'est pas gai !!