Jeu littéraire pour chasser les idées noires

L'Ami a écrit:

Selenh: Tout à fait, l'avions point vu, complètement mystifié l'Ami. J'ai vraiment cru à une demande de délai.

Ah je suis contente que mon opération camouflée ait si bien marché !
Et maintenant je puis correctement féliciter Petit Faucon, moi aussi j'aurais privilégié ton texte impeccable et implacable. Ce qui ne m'a pas empêchée de goûter la dinde desséchée de mon amie Roz !

Ah ah Selenh, quelle coquine ta petite blague a bien fonctionné  

Et merci pour mon texte, j'essaierai de faire mieux qu'une dinde desséchée  pour Noël

Petit Faucon   nous attendons tes mots avec impatience  

Merci de vos gentils mots !
Je fais partie moi aussi de ceux qui n'ont pas reconnu le texte de Selenh 

Me voici avec les mots suivants :
Fièvre
Espace
Joueur
Surprenant
Evident
Ombrer
Creuser
Infiniment

Rendez-vous lundi prochain !

Bon, allez, deux propositions, au choix:

Épuisée, c’est son troisième jour de fièvre, tout son corps n’est qu’espace de douleur. La mousson tarde, un rayon de soleil joueur, filtré par les lames du volet balaye son visage au rythme des nuées, surprenant des gouttes de sueur. Le pronostic est évident, il ombre son regard, creuse ses joues. Elle n’entend même plus la nourrice qui allaite son enfant avec infiniment de tendresse.

Dis donc tête d’oeuf, ici c’est pas la « Fièvre du samedi soir » ni un défilé à « l’Espace Cardin » C’est réservé aux joueurs, pas à la Belote ni au Bridge mais au Poker. Oui Monsieur, aussi surprenant que ça te semble. Menteur comme un arracheur de dents tu pourrais y trouver ta place c’est évident même si ta présence me gonfle. Alors t’arrête de crier « ombré » à chaque carré d’as que t’abats. Pis malgré ton QI de lombric, creuse un peu tes méninges pour cadrer avec le décor, ça me fera infiniment plaisir. J’te jure Robert, que t’es …à un point, parfois !

Bravo L'Ami ! quel beau doublé 

Je vois que tu aimes la veine Audiard, dans laquelle tu excelles ! pour ma part je préfère ton premier texte, bien que poignant 

Merci Petit Faucon. Moi aussi je préfère le premier, le second est là pour adoucir l'ambiance.

Bravo L'Ami, décidément tu es inspiré  

J'aime beaucoup ton premier texte, mais quelle tristesse

Quant à Robert, on ne le présente plus :  

La météo d'hier m'a ramenée en été    

Citation :

Pas évident ce terrain creusé et bosselé qui s’est révélé surprenant.
Les joueurs discutent avec fièvre en plein soleil, tandis que sur les bancs ombrés par les mûriers platanes, les femmes bavardent en surveillant les enfants. Avec infiniment de minutie, l’arbitre mesure l’espace entre deux boules. Qui gagnera le point décisif et question cruciale, qui paiera l’apéro ce soir ?

Merci Dame Rosalind.

Superbe, les mêmes mots et un contexte différent. Ça sent déjà le pastis à plein nez et entre deux chocs de « carreaux » j’entends les cigales.

C'est excellent ! En effet c'est la seule question ? :-)

L'Ami et Petit Faucon  

Bien, il est lundi suivant, il y a eu 2 contributeurs et 3 textes : c'est peu 

Dois-je laisser un ou deux jours supplémentaires pour que votre créativité puisse s'exprimer ?

Si tu laisses une rallonge de temps, je vais essayer d'écrire un texte d'ici demain soir

Accordé Elianor !

Merci Petit Faucon !  

Voici ma participation :

Elianor a écrit:

Pris d’une subite fièvre artistique digne des plus grands peintres, Vic bataillait ferme avec son pinceau. Il avait laissé son instinct de joueur prendre le dessus et cela en valait la peine. La pièce toute entière vibrait avec lui. Dans le petit espace de son atelier tout ne respirait que par la peinture. Les couleurs naissaient avec une évidente clarté dans son esprit. Les mélanges se formaient avec une surprenante facilité. Il ombrait et creusait les motifs avec dextérité. Tout devenait infiniment plus simple.

Le sublime silence des espaces sidéraux, qu'on n'a pu jamais qu'infiniment rechercher, puis enfin découvrir, si surprenant par la notion de négation même du son, rend évident mieux que toute autre sensation ou vision, la petitesse minuscule de ce joueur puéril et fou, creusant,  avec une fièvre inconsciente le gouffre d'ombre où il se précipitera.

Merci, merci à vous deux pour cette belle surprise  !!

2 textes très différents : Elianor évoque un peintre aux prises avec sa toile, et clinchamps l'infini   (d'ailleurs clinchamps les mots que j'ai proposés étaient pour moi dans le domaine de l'astronomie et de l'infiniment grand, je suis contente que tu aies retenu ce thème !)


Je propose à L'Ami de choisir de nouveaux mots, il a su m'émouvoir avec le portrait de cette mourante.

Merci Petit Faucon, je posterai les mots cet après-midi.

Je viens de lire vos textes (je ne les lis qu'après avoir écrit quelque chose... ) et comme Petit Faucon je privilégie le premier texte de l'Ami, superbe, qui m'évoque le roman "la mousson" de Louis Bromfield, et son épidémie de choléra...
Oui, Petit Faucon, tes mots m'ont aussitôt fait penser aux espaces infinis.... je suis contente d'avoir eu cette intuition !

Merci Clinchamps.

Voici les huit mots:

Inavouable
Surprendre
Pièce
Suave
Rondeur
Mordant
Bénir
Santal

Clore (Joker). Tout est permis.

Nous avons jusqu'au 23 Novembre (négociable  )

J'ouvris d'une main hésitante le vieux coffre abandonné dans la pièce mystérieuse, close depuis des années, au dernier étage. Un parfum mordant et âpre de santal s'en dégagea, les mites n'avaient pas dû bénir la grand-mère d'y avoir enfermé ses vêtements et ses secrets inavouables ! En y farfouillant, je découvris, à plat au fond, un daguerréotype d'une jeune beauté au chignon en brioche et aux rondeurs suaves ! Y reconnaître - à peine !- mon aïeule ne fut pas sans me surprendre !

Clinchamps: Très plaisant ( ) ton texte et je ne regrette pas d’avoir choisi le « santal » à la place de la naphtaline.

L'Ami a écrit:

Clinchamps: Très plaisant ( ) ton texte et je ne regrette pas d’avoir choisi le « santal » à la place de la naphtaline.

ça aurait aussi marché pour les mites !

Joli Clinchamps  le santal fait plus rêver que la naphtaline, sauf pour les mites

Bravo également pour ton texte philosophique sur l'espace intersidéral et Elianor pour ton peintre en plein délire créatif

Très joli texte nostalgique, clinchamps 
C'est vrai que c'est toujours un choc de découvrir que ses grands-parents qu'on a connu ridés ont été de jeunes gens fringants et pleins de fossettes 

A mon tour

Citation :

Le parfum âcre du bois de santal lui rappelle son enfance et le rituel hebdomadaire du passage au confessionnal. Chaque samedi il s’amusait à inventer les péchés les plus inavouables qu’il débitait avec arrogance, d’un ton mordant. Mais le bon vieux curé, tout en rondeur, ne se laissait plus surprendre.
D’une voix suave il énonçait toujours la même sentence :
« Pour ta pénitence, tu diras trois pater et trois ave, en méditant sur tes mensonges. Et ne t’avise plus de soutirer les pièces du tronc avec un chewing-gum, ni de cracher dans l’eau bénite, je t’ai à l’œil. »