Nos expressions et mots français préférés

Oui ça donne une couleur plus tonique que l'anguille et sa roche grises...

Au terme d'une petite exploration archéologique, je ressors ce topic des profondeurs du forum (où il retombera doucement tel le ludion dans son bocal quand on relâche la pression) pour donner quelques expressions détournées qui m'ont divertie récemment - rien de très original cependant :

J'ai lu dans un message adressé par mon frère: "Je t'ai retiré une fière chandelle du pied."

Aussitôt me sont venues à l'esprit: "demain c'est le jour H", "qui veut noyer le poisson l'accuse de la rage", "il faut remettre les pendules à leur place", il y a des bornes aux limites", "c'est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur".

Et puis la litanie des "c'est en forgeant qu'on devient forgeron" qui ont occupé les longs trajets en voiture de mon enfance: c'est en lisant qu'on devient liseron, c'est en tachant qu'on devient tâcheron, c'est en mouchant qu'on devient moucheron et c'est en treckant qu'on devient... bref je m'égare.

Wouala...

Merci MissAcacia d'avoir déterré ce topic, il va reprendre des couleurs au soleil

Une expression qui me fait toujours rire : On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif

Et j'enchaîne sur ta litanie c'est en lambinant qu'on arrive à Lambton

Une expression très utilisée chez moi qui est à l'origine de mon papa:

"il est sexy comme un curé sur un poirier" c'est très imagé et ça veut tout dire!

il y a aussi " un baudet qui fait à sa mode c'est la moitié de sa nourriture"ça c'est une expression de ma région.

Il y en a d'autre je repasserais plus tard

Merci de ces expressions (l'âne qui n'a pas soif est un de mes classiques). Katleen pourrais-tu expliciter la deuxième (le baudet qui fait à sa mode) je ne pense pas en avoir saisi le sens.

J'ai retrouvé quelques autres détournements: chassez le naturiste, il revient au bungallow (super classique mais je l'aime beaucoup), le monde appartient aux éléphanteaux.

Rosalinde, très jolie formule à base de lambton. J'en ai retrouvé deux autres: C'est en l'aidant qu'on devient laideron et c'est en bombant qu'on devient bonbon (variante: en pompant on devient pompon).

Enfin tout ça c'est l'étincelle qui fait déborder le vase...

Une expression que j'aime bien pour dire qu'un vêtement ne va pas à quelqu'un:

"Ça lui va comme des bretelles à un lapin"

(variante: "Ça lui va comme une cravate de tulle à une vache")

J'utilise aussi souvent "en baver des ronds de chapeau" et j'apprécie "avoir le temps de tuer un âne à coups de figues molles"

MissAcacia a écrit:

Katleen pourrais-tu expliciter la deuxième (le baudet qui fait à sa mode)

Alors ça veut dire que n'en faire qu'à sa tête ça ne rapporte que des ennuis.

et en patois ça donne ça :"Un baudet qui fait à s'mode, c'est l'mitin dè s' nourriture"

Zakath Nath j'aime beaucoup ton expression sur l'âne et les figues molles

MissAcacia a écrit:

J'ai retrouvé quelques autres détournements: chassez le naturiste, il revient au bungallow (super classique mais je l'aime beaucoup), le monde appartient aux éléphanteaux.

Rosalinde, très jolie formule à base de lambton. J'en ai retrouvé deux autres: C'est en l'aidant qu'on devient laideron et c'est en bombant qu'on devient bonbon (variante: en pompant on devient pompon).

Enfin tout ça c'est l'étincelle qui fait déborder le vase...

J'ai l'impression que tout cela fait doublon avec un autre topic
https://the-inn-at-lambton.1fr1.net/t3552-inventons-des-perles

Zakath Nath a écrit:

j'apprécie "avoir le temps de tuer un âne à coups de figues molles"

Celle-là je la connais (et la réutilise) d'Astérix en Corse, c'est une expression populaire ou du Goscinny passé dans le langage courant ?

@Rosalinde: peut-être que ça fait doublon, mais je n'ai rien inventé et puis ce ne sont pas vraiment des perles mais du détournement scratch, scratch.

Merci Katleen

C'est une expression du sud de la France, visiblement, mais je l'ai aussi découverte avec Asterix!

Très sympa vos expressions, je me rends compte qu'il y en a beaucoup, comme celles sur les bretelles et les lapins que je ne connais pas.

Pour ma part j'ai une affection particulière pour les anciens mots et expressions qui reviennent abondamment dans les romans de Robert Merle, comme un vas-y-dire (je ne suis plus très sûre de l'orthographe) pour un messager, un poulet pour un billet, et une mouche pour un espion.

J'évoquais dans un autre post le dictionnaire des mots rares et précieux. Il y a certain mots qui me semblent parfois incongrus au point de m'en chatouiller l'oreille, bizarrement articulés ou au son incroyablement éloigné de leur sens...

Ces mots, je crois qu'il faut les apprivoiser, les chérir.

Je vous propose donc dans ce sujet d'évoquer un mot qui vous amuse, ou encore un mot rare, un mot incompréhensible, un mot qui claque comme une onomatopée tonitruante ou qui susurre comme un mot doux chuchoté... Donnez sa définition s'il est particulièrement obscur. Je suis persuadé que nous connaissons tous des mots (ou des expressions) précieux, autant de trésors à partager !

Et pour entamer le sujet, je vous propose :

Tarabiscot : petite cavité qui sépare l'une de l'autre deux moulures.

Naturellement, notre "tarabiscoté" vient de là, et signifiait à l'origine : garni de tarabiscots.

Nous avons déjà évoqué certains mots ou expressions que nous aimons ici et ici , Sendoshi. Si mes souvenirs sont bons, nous y avons parlé de "tarabiscoter" (mais peut-être pas de son origine).

Quand tu auras lu mon message, je fusionnerai ton topic avec celui ouvert par Miss Bell sur nos mots et expressions préférés.

Pas de souci !

serendipity a écrit:

"tu m'as laissé mou et flasque dans ton pigeonnier"
(il fait allusion à sa maîtresse qui l'a littéralement épuisé )

C'est tellement à double sens, que c'en devient presque un premier ...

Sethy a écrit:

serendipity a écrit:

"tu m'as laissé mou et flasque dans ton pigeonnier"
(il fait allusion à sa maîtresse qui l'a littéralement épuisé )

C'est tellement à double sens, que c'en devient presque un premier ...

Ouh la la, je ne me souviens même pas d'avoir écrit cela
Tu l'as trouvé sur quelle page Sethy ? (j'ai besoin de retrouver le contexte ).

A la première page, mais je me suis dit que tu n'avais saisi toute la portée du double-sens.

Sethy

" Lupin : " C'est de la force des convictions que dépend la réussite , pas du nombre de partisans !"

« Celui qui ressent sa propre vie et celle des autres comme dénuées de sens est fondamentalement malheureux, puisqu'il n'a aucune raison de vivre. »

« Rare est le nombre de ceux qui regardent avec leurs propres yeux et qui éprouvent avec leur propre sensibilité. »
de Albert Einstein

Je ne connaissais pas, merci...
Il faut donc s'être royaumé un temps, pour goûter ton expression?

@ TimesNewRoman:

Citation :

Il faut donc s'être royaumé un temps, pour goûter ton expression?

Il faut se royaumer longtemps pour goûter toutes mes expressions.

Dérinoé a écrit:

"Prendre la trempe de ses beaux jours" est une expression que j'affectionne particulièrement; la réalité qu'elle recouvre un peu moins. Encore que l'opportunité qu'elle offre d'avoir recours à la formule la rende moins insupportable que de prime abord.

Je n'en comprends pas le sens. Pourrais-tu l'expliquer stp ?

@ Sethy:

Citation :

Je n'en comprends pas le sens. Pourrais-tu l'expliquer stp ?

Je peux. Mais je commence à penser que je suis la seule à connaître cette expression? Ou, peut-être, la réalité qu'elle recouvre? Selon moi, "prendre la trempe de ses beaux jours" signifie "subir un échec violent", par exemple lors d'une confrontation, d'un examen ou d'une guerre.

Je connaissais "prendre une trempe", qui veut plutôt dire "prendre une raclée", mais pas non plus cette version là ...

Deux expressions qui me reviennent :
Elle (il ) n'est pas grosse (gros) que de lécher les murs, pour quelqu'un qui a un solide appétit !
Quand on a trop mangé :
je suis comme un beignet fourré ou j'ai les dents du fond qui baignent...