Et si on allait au ciné ?

J'ai été le voir à sa sortie et il m'avait bien plu aussi!   Je suis comme toi charmée par ces histoires "tranches de vie" ! Et puis bon, niveau réalisation, on peut faire confiance à Wim Wenders!    D'ailleurs on pourrait limite en parler dans le topic du ciné allemand? On va laisser les modos trancher la question   J'avais aussi beaucoup aimé la bande son et le travail sur la lumière.

clinchamps a écrit:

Koji Yakusho est un des plus grands acteurs japonais vivants et il donne à son personnage une réalité, une intensité une force incroyable.

Oui     Je le découvrais dans ce film et je l'ai trouvé excellent!

je t'avoue que je me suis interrogée sur l'endroit où poster, mais officiellement le film est germano-japonais, mais tellement japonais par la langue, le décor et l'histoire, et le style... Bref, je suis restée dans un choix neutre "et si on allait au ciné ?"

A part ça je suis contente que tu l'aies aimé !! Si tu aimes Koji Yakusho, trouve dans une médiathèque "l'anguille" de Shohei IMAMURA en 1997 Palma d'Or à Cannes exæco avec "le goût de la cerise" d'Abbas Kiarustami film impressionnant et inoubliable !

Merci pour ton beau retour au sujet de Perfect Days, Clinchamps !
J'ai également eu l'occasion de voir ce film en début d'année et, comme toi, j'ai été touchée par cette histoire d'un homme simple, mais dont le quotidien nous est présenté dans sa forme la plus poétique C'est un film marquant, qui figurera parmi mes favoris de l'année 2024
Je me suis d'ailleurs fortement identifiée au personnage principal, interprété à la perfection par Koji Yakusho

clinchamps a écrit:

je t'avoue que je me suis interrogée sur l'endroit où poster, mais officiellement le film est germano-japonais, mais tellement japonais par la langue, le décor et l'histoire, et le style... Bref, je suis restée dans un choix neutre "et si on allait au ciné ?"

J'aurais sûrement fait pareil Je note l'anguille

J'avais vu Perfect days à sa sortie. Je l'avais beaucoup aimé, une vraie ode aux petits plaisirs de la vie.

Je vais essayer de reprendre mes petits retours sur mes séances.

Je commence par Les Guetteurs, thriller horrifique bien fichu. Réalisé par Ishana Shyamalan (fille de...), le film arrive a maintenir une tension sur la durée avec un principe très simple qui pourrait vite lasser, sans jouer avec des effets de manches. Les acteurs sont excellents, les décors bien trouvés. Et je ne verrai plus les ballades en forêt de la même façon.

Bad boys - Ride or die est un bon opus de la saga. Ni le meilleur, ni le moins bon, il fait parfaitement le job et joue sur l'âge de ses acteurs (et donc de ses personnages). On ne s'ennuie pas, l'humour n'est pas très fin, mais j'ai passé un bon moment.

En attendant la nuit est une histoire de vampire qui ne se l'avoue pas, mettant en scène un famille qui organise sa vie autour du fils ainé qui a un besoin important de sang. Le film est assez ennuyeux et trop contemplatif. Les personnages manquent cruellement de profondeur car on ne connait rien de leur histoire avant le début du film (et on n'en saura rien). Difficile de s'attacher à cet ado qui ballade son spleen (Merci Twilight ) et qui est un brin tête à claque. Vraiment bof.

La petite vadrouille est un petit bonbon acidulé. L'histoire est simple, les personnages haut en couleur et le ton léger. J'ai beaucoup aimé les acteurs qui portent leur personnages avec talents. On peut ne pas aimé le côté lunaire du film, mais pour ma part, j'ai passé un bon moment.

Memory est une grosse déception pour moi. La bande annonce m'avait alléchée, j'adore le duo d'acteurs qui tient l'affiche, mais franchement, je suis déçue (je sais, je l'ai déjà dit). Le film veut aborder beaucoup trop de sujets (la maladie, la mémoire, l'inceste, le viol, l'amour, la violence, la confiance, la famille,...) et l'histoire se perd à trop vouloir en dire sans vraiment aller au fond des choses. Sans parler des personnages qui m'ont agacé et manque franchement de cohérence. Je vous ai déjà dit que j'étais déçue ?

Marcello mio m'a quant à lui agréablement surprise. Le sujet est assez casse gueule, le casting sent l'entre-soi à plein nez, et pourtant, je me suis laissée porter par l'histoire qui rend flou la limite entre fiction et réalité. Les acteurs jouent leur propre rôle, l'émotion s'invite dans certaines scènes et la poésie dans d'autres. Alors, il y a certaines maladresse, et l'on sent qu'Honoré arrive à un moment au bout de son concept et ne sait pas trop comment finir sont film, mais je pense qu'il vaut quand même le coup d’œil.

Même si ma séance commence à dater, je vous parle quand même d'Un petit truc en plus qui est vraiment une bonne comédie, pleine de fraicheur. Un film à voir.

Et puisque j'ai commencé avec un film de genre, je finis avec un film de genre pour vous parler d'Abigail, dans lequel une bande de malfaiteur va kidnapper la fille d'une homme très riche alors qu'on leur fait miroiter une rançon mirobolante. C'est une comédie horrifique assez drôle et un peu gore. Si les effets spéciaux ne sont pas toujours réussi et que certains rôles ne sont pas joué avec finesse, le film a tout du plaisir coupable. Et si j'en parle ici, c'est aussi parce que le casting compte pas moins de deux acteurs tout à fait lambtoniens, à savoir Dan Stevens et Matthew Goode. Excusez du peu !

Merci pour le partage, ma petite Ludi

Tes chroniques ciné sont toujours un régal, ludi !! Je suis contente que tu aies aimé Perfect days ! Il me semble que tu en avais parlé ici mais...

Ludi je te rejoins sur le film de C. Honoré Marcello mio. C'est une belle déclaration d'amour aux acteurs et en particulier à Marcello Mastroianni. Il y a quelques maladresses c'est vrai, mais j'ai trouvé Chiara touchante ainsi que Luchini . Le film s'enlise à mon goût lors de l'émission glauque en Italie mais se reprend vers la fin. J'ai passé un bon moment avec ce film plein de dérision et d'émotion.

Merci Clinchamps, j'en ai peut-être parlé, mais comme toi, je n'en suis pas sure.
Nephtis contente que tu l'ai aussi aimé.

Je poste ici un message un peu différent de d'habitude, pour faire une déclaration d'amour au cinéma et partager un peu de ma mélancolie.

Ce soir j'ai assisté à l'ultime projection du cinéma UGC Normandie, fondé en 1937 sur les Champs Elysées. Ce n'était pas un film, ce n'était pas la fête d'hier soir (ce que j'en ai vu sur les réseaux), c'était une séance quasi-normale de UGC Opéra (Carmen). A la fin de la séance, une fois que Don José a poignardé Carmen et que les spectateurs ont été laissés sur des images magnifiques des Arènes de Vérone dans la nuit, l'écran s'est éteint et le rideau a coulissé autour de l'écran, de quoi le recouvrir tout à fait. Ensuite, une partie des spectateurs est restée, les gens prenaient des photos, d'autres bavardaient. Il y avait un grand silence, quelque chose de doux et triste à la fois, une sorte de solenité, mais sans désespoir.

Je suis sortie doucement, je suis restée un peu devant l'enseigne dehors. Il y avait quelques gouttes de pluie, et un décompte à l'écran, quelques remerciements, puis l'écran s'est éteint. Une dame à côté de moi est venue me parler, elle m'a dit "C'est triste, n'est-ce pas ? C'est triste qu'il n'y ait que l'argent qui compte. La famille royale du Qatar [les propriétaires du bâtiment, qui ne veulent pas baisser les loyers apparemment], ils ont besoin de cet argent, vous pensez ? Moi, je trouve qu'on peut avoir de l'argent, et aussi participer à des projets comme ça... culturels... Ce serait un magasin de fringues, je ne dis pas... Mais un cinéma ? Ils auraient pu faire un effort.". J'ai dit que j'étais d'accord, que c'était bien triste de dire adieu à une si belle salle. Le symbole de fermer un lieu de culture populaire (parce que malgré la hausse des prix de certaines salles, le cinéma est un art populaire par excellence), surtout dans la période (et la semaine) qu'on vit, ça me rend vraiment triste. Ensuite, on s'est saluées, et on est parties chacune de notre côté.

Voilà, j'avais besoin de partager ce drôle de moment suspendu que j'ai vécu, et auquel je ne m'attendais pas vraiment. Je ne connaissais même pas bien ce cinéma, mais je peux vous dire que quitter une salle dont on sait qu'elle ferme pour toujours, c'est bizarre. Comme j'ai entendu un homme le dire aux toilettes "c'est dommage, tout marche ici, elle est parfaite cette salle, et pourtant, elle ferme".

Allons donc au cinéma tant qu'on peut. Quel plaisir de voir qu'à Lambton, on continue à y aller de bon coeur. Je vous aime les amies.

C'est très émouvant ce que tu nous racontes, Annwvyn !! Oui, c'est comme "la dernière séance", la chanson d'Eddy Michell... Oui, c'est triste déjà que ce soit le Qatar qui possède une grande partie des Champs Elysées, et aussi que ce soit la culture populaire qui soit la première victime... Et avec ce qui se prépare, ce n'est pas fini, car c'est toujours par la culture que vient l'attaque... " décadent" "immoral" "la corruption morale"... on a déjà entendu ça... Mais ne désespérons pas... il y aura de la résistance...

Oui, un cinéma qui ferme, c'est si mélancolique... ça me fait repenser à "cinéma paradiso"... et aussi à un très joli vieux drama japonais "Urahime"... Oui, allons au cinéma tant que nous le pouvons !!

J'ai aussi pensé à Cinéma Paradiso, tout à l'heure je regardais les rayons du projecteur avec la poussière qui passait à travers, juste au dessus de ma tête... J'ai vu Cinéma Paradiso une seule fois quand j'étais bien plus jeune, et ça m'avait mise à terre les films de temps qui passe et de nostalgie, ça me terrasse ! Mais j'ai envie de le revoir, maintenant que j'ai grandi-vieilli.

Magnifique hommage émouvant en faveur du cinéma, Annwyn

Annwvyn a écrit:

J'ai aussi pensé à Cinéma Paradiso, tout à l'heure je regardais les rayons du projecteur avec la poussière qui passait à travers, juste au dessus de ma tête... J'ai vu Cinéma Paradiso une seule fois quand j'étais bien plus jeune, et ça m'avait mise à terre les films de temps qui passe et de nostalgie, ça me terrasse ! Mais j'ai envie de le revoir, maintenant que j'ai grandi-vieilli.

Oui, c'est un film très émouvant, la dernière scène est si touchante ! D'ailleurs, bizarrement, quand j'ai appris la mort de Jacques Perrin c'est ce souvenir qui m'est revenu aussitôt, et pourtant on ne l'y voyait qu'à peine et il a fait tant d'autres choses !

Quel magnifique message, auquel j'adhère complètement, Annwvyn

La fermeture de l'UGC Normandie est une grande tristesse. C'est le dernier acte de l'expulsion de la culture des Champs Élysées, après la fermeture du Gaumont et de la Fnac il y a quelques mois.

Sinon, je continue à aller au cinéma.

Je commence par mon coup de cœur de la semaine, Tehachapi, documentaire de JR. Le photographe lance un projet dans une prison californienne. Il va impliquer les détenus du bloc 4 (le plus violent de la prison) pour les prendre en photo et faire un collage géant dans la prison. En parallèle, une application va présenter le projet et permettre aux gens d'écouter l'histoire de chacun des détenus présents sur la photo. Ce groupe d'hommes est vraiment attachant. Ce sont tous des assassins, presque toujours membres de gang dont on sent la côté perdu. Aucun ne nie la gravité de ce qui les a amené en prison, aucun ne se cherche d'excuse et tous vont être touchés par la grâce du projet qui va leur donner le coup de pousse nécessaire vers une forme de rédemption. Après le premier projet, JR va revenir pour un collage en trompe l’œil destiné à faire disparaitre le mur de la prison en le fondant dans le paysage. Oui, je sais que je vous raconte plus le film que je ne vous exprime ce que j'en ai pensé. J'ai été profondément émue par ces hommes et j'aurai aimé continuer un bout de chemin avec eux. Le film fini en expliquant que le projet Tehachapi continue. J'espère voir une suite.

Je continue avec ma déception de la semaine (oui, il faut équilibrer ) Love lies bleeding. Le film raconte l'histoire d'amour entre Lou et Jackie, deux femmes perdues dans une petite ville de l'Amérique profonde en 1989. Si l'esthétique peut être un atout du film, le scénario est d'une nullité affligeante, alignant les stéréotypes cucul la praline et les gueules (on en parle d'Ed Harris et de ses cheveux ), malgré les gros muscle et les armes. Ce n'est malheureusement pas assez nul pour passer par une parodie et tomber dans la comédie (malheureusement). Je n'ai pas grand chose à reprocher aux acteurs, mais les personnages sont insipides, pas très bien construits et manquent d'épaisseur. Les promesses qui précédaient la sortie du film sont loin d'être tenues et la fin est grotesque.

J'ai également vu Juliette au printemps, comédie douce-amère. Juliette vient passer quelques jours chez son père après une dépression. Si elle va mieux, ce voyage va réveiller ses angoisses et va l'emmener sur le chemin d'un passé qu'elle avait oublier. La famille de Juliette est assez foutraque : un père lunaire, une mère artiste avec des œuvres particulières, une sœur qui trompe son mari avec un homme qui aime se déguiser, sans parler de la grand-mère . Le film est assez touchant, même si je n'ai pas non plus réussi à totalement adhérer et j'ai trouvé le temps parfois un peu long. Il y a un côté clown blanc qui donne de la mélancolie au film et la fin semble résoudre un peu trop bien les problèmes de chacun.

Enfin, j'ai vu Paradis Paris, film choral dont les histoires et les personnages ne sont pas tous intéressants, mais avec lesquels j'ai quand même passé un bon moment. Il y a de l'inventivité et un côté assez cartoonesque du résultat qui peut aussi bien plaire que déplaire. J'ai particulièrement apprécié l'histoire de Marie-Cerise, lycéenne harcelée suite à une vidéo à caractère sexuelle et qui va retrouver la parole grâce à un tueur en série. C'est hilarant (oui, on ne dirait pas comme çà) et çà rattrape les parties un peu plus faibles ou clichés du film.

Tant que le Qatar possèdera les Champs Elysées, il ne faudra pas attendre autre chose !

merci de ta revue cinéma, ludi !!

Ça me fait très plaisir de lire à nouveau les compte rendus de tes nombreuses séances ciné, Ludi .

Mes dernières séances ont été des déceptions…

La petite vadrouille : je suis beaucoup moins enthousiaste que toi (et que l'ensemble des critiques que j'ai pu lire, tant le film fait l'unanimité). D'habitude l'univers poétique et volontiers décalé du réalisateur ne me déplaît pas, j'avais aimé ses deux derniers films, mais là le charme n'a pas opéré. Je n'ai pas cru à la combine montée par le groupe d'amis pour arnaquer un riche entrepreneur qui m'a paru bien naif. Le plaisir à retrouver l'équipe d'acteurs fidèles à Bruno Podalydès, et celui d'y découvrir un Daniel Auteuil très à l'aise, n'a pas suffi. Je me suis ennuyée, malgré la courte durée du film.

Marcello Mio : une fausse bonne idée je dirais. Surfer sur la parenté prestigieuse de Chiara Mastroianni et sa ressemblance physique bluffante avec son père est ce que j'en retiens à peu près. Là aussi, il y a les acteurs, à commencer par la principale comme toujours très juste (même si je ne peux toujours pas supporter Benjamin Biolay, dont le talent d'acteur reste proche de zéro ), mais le scénario présente peu d'intérêt.

J'ai l'intention d'aller voir Juliette au printemps dans les jours qui viennent, j'espère qu'il me fera oublier mes déconvenues.

Merci de ta revue cinéma, ma petite Ludi Je pense aller voir Paradis Paris

Je ne découvre que maintenant ton beau message, Annvwyn, merci de ce partage
Je ne vais moi même quasiment plus au cinéma, entre autres à cause des tarifs, en effet. Il n'empêche, c'est triste. (je débarque, je ne savais pas du tout que les enseignes culturelles étaient en train de disparaître des Champs Élysées, même si malheureusement, je ne suis pas si surprise que cela)

Tatiana je te rejoins complètement sur La petite vadrouille.
J'ai trouvé ce film lugubre à force de vouloir par tous les moyens nous imposer son côté lunaire ou poétique. J'ai même trouvé tous les acteurs très moyen alors que j'avais adoré toute cette équipe dans Le mystère de la chambre jaune et Le parfum de la dame en noir. Une très grosse déception pour moi.

Merci Nephtis, je me sens moins seule . Autour de moi tout le monde a aimé. J'avais comme toi beaucoup apprécié les deux adaptations des Gaston Leroux (la première surtout) et ses films plus récents, alors que là je suis restée totalement hermétique au propos.

Deux films ce mois-ci!

Horizon: une saga américaine, chapitre 1 de Kevin Costner: j'appréhendais les 3 heures, d'autant que je ne suis pas fan de Costner acteur et que si j'aime bien ses westerns ils ne sont pas mes préférés, de loin. J'ai été agréablement surprise, je n'ai pas senti le temps passé malgré un début très elliptique. Il y a des scènes impressionnantes (les attaques de début et de fin), je craignais une réalisation très académique mais il y a de bonnes trouvailles tout en étant sobre (le duel avec l'utilisation de l'abreuvoir par exemple). Les paysages sont superbes. L'inconvénient c'est que le scénario semble davantage adapté à une série télé car au bout de trois heures même si on se doute que tout le monde va converger vers Horizon, on en est loin. Si c'était les trois premiers épisodes d'une mini-série de douze, ça ne poserait pas de problème mais pour un premier volet, la conclusion semble arbitraire (pas comme d'autres premiers volets qui appellent des suites mais sont aussi pensés avec un début, un milieu et une fin, même ouverte). En même temps, ce serait dommage de ne pas le voir sur grand écran.

Sans un bruit: jour 1 de Michael Sarnoski. J'avais bien aimé les deux premiers volets avec un bon concept et une héroïne attachante. On a ici une préquelle avec d'autres protagonistes, qui ne s'imposait pas et on se dit que ça peut être décliné à l'infini avec des personnages un peu partout dans le monde. Cela dit, ce n'était pas déplaisant, bon travail sur le son. La maladie de l'héroïne rend la fin prévisible mais change un peu les enjeux du coup. Clairement dispensable mais pourquoi pas et j'aime bien Lupita Nyong'o et Joseph Quinn (et le chat même s'il est beaucoup trop zen!).

Merci pour le retour, Zak

J’ai aussi vu ce premier volet d'Horizon, et partage entièrement ton avis. Compte tenu des critiques mitigées et de sa longueur, je n’étais pas très sûre d’accrocher. Au final, je n’ai pas vu le temps passer, et j’ai beaucoup aimé. Le format du scénario rappelle fortement les séries télé, en effet, et c’est ce qui a pu décontenancer certains. L'aperçu qu'on a de la suite avant le générique de fin renforce cette impression. L’absence de liens entre les personnages ne m’a pas dérangée, parce qu’on se doute qu’ils finiront par se rejoindre par la suite. Le film aurait certainement eu sa place en plusieurs épisodes sur une plateforme, et en même temps j’aurais regretté également d’être privée des magnifiques paysages sur grand écran. J’ai été impressionnée par l'attaque des débuts. On peut déplorer certains clichés, ou fils trop faciles

Spoiler:

La position des Indiens manque un peu de clarté, mais on comprend qu’il y a plusieurs tribus qui se placent dans les deux camps, entre hostilité ou collaboration avec les colons. Surtout, la galerie de personnages permet une approche sociologique de ces multiples colons à la recherche d’une vie meilleure : issus de tous les milieux, de nationalités différentes, conscients du danger mais sans que cela les fasse renoncer. Il est intéressant aussi de voir l’impact de la guerre de Sécession sur les militaires chargés de protéger les campements. Je me réjouis déjà de voir la suite   .

Autre film marquant vu récemment, Sandosh, film indien centré sur une jeune veuve qui hérite littéralement du métier de son mari, un policier tué lors d’une émeute. C’est très brut, violent aussi parfois, intéressant sur l’Inde d’aujourd'hui, la place des femmes et des différentes castes. Sandosh se retrouve au coeur d’une enquête sur le meurtre d’une adolescente. Elle est épaulée par une femme d’expérience mais dont l’intégrité pose question. Un habile mélange entre polar et drame social.