Et si on allait au ciné ?

Je recommande aussi Le Règne animal, très beau film, des effets spéciaux (beaucoup de maquillage en fait) sont réussis et bien utilisés, l'évolution du personnage d'Émile est très touchante et je trouve que la manière dont la situation fantastique est posée se fait harmonieusement (on nous plonge dans un monde où l'élément perturbateur est déjà bien implanté et où on fait avec et on suit au quotidien, sans se perdre dans des explications pseudo-scientifiques ou suivre la propagation d'une épidémie façon film catastrophe. La musique est aussi très bonne.

Merci pour le partage, Zak

Je viens de voir "le règne animal" et c'est un film qui justifie des adjectifs dans leur sens littéral extraordinaire (sors de l'ordinaire) époustouflant (laisse sans souffle) et en même temps je ne peux pas en dire qu'il est "beau", ni qu'il est "magnifique" ou "génial".
Déjà cette idée de mutation vers l'animal il fallait l'avoir, et ensuite il fallait savoir la mettre en image en la rendant aussi crédible banale et terrible qu'une épidémie de COVID.
On est plongé directement dans la situation installée, pas de questions sur le comment, ou le pourquoi, une simple affirmation d'un fait : une épidémie qui se répand, et ça rappelle quelque chose... Seule solution : les centres d'enfermement... ça rappelle autre chose, comme le traitement des fous il n'y a pas si longtemps... François n'accepte pas que sa femme disparaisse dans l'animalité et veut croire aux soins, aux progrès...
Moi, de ce que j'avais entendu, je croyais que la lutte de François pour sa femme était le centre du film, mais pas du tout... ce n'est qu'un début... je n'en dirais pas plus, il faut le découvrir comme je l'ai fait au fur et à mesure, sans vouloir y croire, puis en y étant forcé...
Les acteurs (J'aime Duris, moi, ) sont sublimes et croyez-moi, Paul Kircher a devant lui une route semée d'étoiles, c'est un acteur-né, de ceux qui ne "jouent" jamais, mais qui "sont"... 21 ans et il se sort de ce rôle incroyablement difficile avec une maîtrise, une justesse, une force incroyables !!

J'ajouterai aussi une bande son très travaillée en musique mais aussi en bruits de la nature. Ma critique porte sur les scènes nocturnes trop nombreuses et trop sombres, mais pourtant il les fallait, aussi sombres et aussi nombreuses, mais mes vieux yeux en ont souffert !

Clinchamps je suis prête à réviser mon jugement sur Romain Duris . Ravie de te voir aussi enthousiaste pour le film

Quelle critique Clinchamps ! c'est un film dont apparemment on ne sort pas indemne    je vais essayer de motiver M. Rosalind pour qu'il m'accompagne  

Rosalind a écrit:

Quelle critique Clinchamps ! c'est un film dont apparemment on ne sort pas indemne    je vais essayer de motiver M. Rosalind pour qu'il m'accompagne  

Ah si je connais un peu M.Rosalind, je crains fort qu'il n'aime pas du tout... Mais je peux me tromper !!

A la sortie j'ai discuté avec le monsieur du cinéma et nous sommes tombés d'accord qu'on y a trouvé des échos de certains films de Miyazaki ou de Mamoru Osada...

clinchamps a écrit:

A la sortie j'ai discuté avec le monsieur du cinéma et nous sommes tombés d'accord qu'on y a trouvé des échos de certains films de Miyazaki ou de Mamoru Osada...

Décidément tout est lié

Je suis allée voir The Creator de Gareth Edwards et quelle occasion manquée. Le film est superbe et c'est impressionnant de se dire qu'il a été fait pour 80 millions de dollars, deux à trois fois moins cher que le moindre blockbuster actuel. De ce côté, ce serait bien que les studios s'en inspirent, ce serait peut-être plus simple pour eux de rentrer dans leur frais. Ce que ne fait pourtant pas ce film-là et malheureusement, je comprend que le bouche-à-oreille ne fonctionne pas. Parce qu'autant visuellement ça claque, autant l'histoire pêche tellement que ça plombe toutes les bonnes intentions. Il n'y a aucune vraies réflexions sur les Intelligences artificielles: les IA sont gentilles, point, et c'est pas gentil de vouloir les détruire. Les rapports entre les personnages avancent en fonction des besoins (le personnage et la gamine IA s'attachent très rapidement sans vraie raison, le parcours de Drew n'a aucun sens en dehors de remplir les besoins du moment) et le dernier acte est totalement confus car on ne comprend rien à la typologie des lieux. En fait c'est moins un film sur les IA qu'une critique de l'impérialisme américain, et pourquoi pas il y a matière sauf que c'est fait de manière tellement simpliste et balourde que c'est plus agaçant qu'autre chose.
Pour une fois qu'on avait un film de SF impressionnant en dehors d'une grosse franchise, la déception est grande.

Je n'avais pas relevé ta note sur "le règne animal", Zak, qui dit très bien en 4 lignes ce que j'ai eu du mal à expliquer en 12 !

Du coup je me fie à ton avis et je ne vais aller voir le Creator !

Je voulais avoir voir The creator car le sujet m'intéresse Mais d'après toi, Zak, ils sont passés à côté Je passe mon chemin

Je vous rejoins totalement concernant Le règne animal

Je l'ai vu lundi soir et j'ai pris une véritable claque

Qu'est ce que c'est merveilleusement réalisé. Des idées et un casting épatant (excellent Paul Kirchner).
J'ai été ravie de retrouver Romain Duris.

Film un peu hybride qu'on ne peut pas classer dans un genre unique.
C'est beau, onirique, initiale et parfois flippant au début, mais ce film là est un bijou à l'état pur.

J'ai vu Les feuilles mortes et c'est un coup de coeur    M.Rosalind a adoré lui aussi  

Les deux personnages principaux m'ont émue, dans leur solitude (bien vu Nephtis pour les tableaux de Hopper   )
et leur ténacité. Ils font face à l'adversité, et malgré les obstacles qui s'accumulent, s'acheminent vers un espoir d'avenir commun.

J'ai beaucoup aimé les clins d'oeil au cinéma, avec les affiches de vieux films, aux titres souvent en finnois, c'était amusant d'essayer de retrouver le titre original  la bande son est magnifique, avec des morceaux classiques : Schubert, Tchaïkovski, mais aussi Carlos Gardel et des artistes finlandais. Sans oublier la merveilleuse chanson de Prévert qui a donné son titre au film  

Et j'ai adoré l'image de fin, où on les voit s'éloigner sur la route, une scène à la Chaplin   ( d'ailleurs c'est le nom que Ansa la jeune femme donne à la petite chienne qu'elle adopte  

Je suis ravie que vous ayez aimé ce film, mais je vous connais, ça m'aurait étonnée du contraire !

Je sais pas si je l'avais évoqué (je crois)
J'ai moi aussi adoré Les feuilles mortes

Hier soir, j'ai vu La fiancée du poète de Yolande Moreau

Spoiler:

Un film tendre et bancal, pour moi en deux mots.
Les personnages en marge de la société avec des fêlures mais tous avec un bon fond, sont un peu trop caricaturaux. Le tout est trop vite survolé pour que l'on s'attache ou que l'on s'émeuve, peut être est ce du au montage du film , les scènes s'enchainent trop vite.

Spoiler:

clinchamps a écrit:

(J'aime Duris, moi, )

Moi aussi ! Je l'ai aimé dans chacun de ses rôles

Merci pour vos derniers retours (ça fait bien longtemps que je ne suis pas allée au cinéma ).

Merci pour vos derniers retours, comme Juliette cela fait très longtemps que je n'ai pas été au cinéma.

Je vois dans vos avis que vous avez aimé le règne animal, ce qui me donne doublement envie de voir ce film qui me fait de l’œil depuis un moment. Et puis je fais partie des fans de Romain Duris

Deux films cette semaine...
Une deception, et une douce émotion...

J'ai vu le dernier Scorsese

Spoiler:

Une véritable histoire sordide et violente, racontant la vague de meurtres sur les indiens Osages en Oklahoma. Nous suivons l'histoire dramatique de la famille Kyle Cobb et plus particulièrement celle de  Mollie.   Je mettais beaucoup d'espoir dans ce film de plus de 3 heures, et donc ma déception fut d'autant plus grande. J'ai été déçu par l'interprétation de ses 2 stars. Di Caprio s'est fait la tête de Marlon Brando dans le Parrain, prognathe avec une moue crispée qu'il garde pendant tout le film. Une seule expression pendant 3 heures, c'est peu... et j'ai bloqué sur Brando  . De Niro pour moi fait du de Niro, style mafieux dur et cynique, avec toujours les mêmes mimiques et là aussi cela m'a gênée.
Mon coup de coeur est pour Lily Gladstone qui interprète Mollie. Son jeu d'actrice est tout en retenue, et en finesse. Face au jeu caricatural de de Niro et Di Caprio, elle apporte  une véritable émotion.
Un film à voir pour découvrir cet effroyable histoire, mais pas de chef d'oeuvre pour moi.

Spoiler:

The old oak de Ken Loach, film intimiste , au plus proche des gens, au coeur des petits bonheurs et des grands malheurs. Ken Loach toujours avec cette foi en l'humanité arrive encore à m'émouvoir, à me toucher. Sa douce utopie réchauffe le coeur....

Nephtis j'ai copié ton avis sur Killers of the Flower Moon dans le topic sur Leonardo Di Caprio .

Merci pour le partage, Nephtis Quelle déception pour le dernier Scorsese Je devais aller le voir et finalement, nous irons voir The old oak

Merci pour les retours Nephtis

J'avais moi aussi prévu d'aller voir The old oak

Moi aussi j'irai voir le Ken Loach, j'ai la chance qu'il y ait une VO à 14 h !!

Cassandre a écrit:

 Je devais aller le voir et finalement, nous irons voir The old oak

Il m'est arrivé exactement la même chose j'irai poster un retour dans le topic du réalisateur. N'hésite pas à y copier ton avis, Nephtis.

J'ai vu le biopic sur l'abbé Pierre, qui m'a, comme je m'y attendais, plus intéressée sur le fond que sur la forme. Le parcours du fondateur d'Emmaüs est déroulé par étapes, et j'ai aimé découvrir son itinéraire et sa construction, depuis son passage chez les Capucins jusqu'à sa (brève) carrière de député que j'ignorais, en passant par son engagement dans la Résistance, peut-être le moment le plus intéressant du film, et le fameux hiver de 1954. On le voit s'engager pour les plus démunis, débuter dans des conditions très difficiles, aux côtés de Lucie Coutaz dont je ne connaissais pas non plus le rôle-clé pendant plusieurs décennies, la première communauté Emmaüs, avec une volonté et un charisme peu communs. Les choses se gâtent à partir du moment où il devient une personnalité médiatique, le film s'alourdit. A vouloir canoniser son héros, il n'évite pas les clichés, en particulier vers la fin malgré une jolie scène dans une communauté où on voit qu'il avait aussi le sens de l'humour, et celui de la répartie toujours intact. Dommage aussi que des images d'archives ait été insérée ça et là inutilement.

Je ne regrette pas d'y être allée cela dit, car il vaut d'être vu seulement pour Benjamin Lavernhe, que j'aime beaucoup et qui crève l'écran . Il est aussi très bien servi par sa transformation physique (impressionnante) dans le grand âge de son personnage, et par ses partenaires, en particulier Emmanuelle Bercot et Michel Vuillermoz.

Merci pour ton retour, Tatiana ! Je compte aller le voir !