[Jeu] Le cadavre exquis du capitaine Wentworth

c'est ce que j'ai pensé en lisant le livre

Je pense comme toi, MissAccacia, ce que j'ai lu sur la Royal Navy à cette époque m'a fait un dresser les cheveux sur la tête !!
Un petit morceau de Frédérick en voyage :

Citation :

Malgré son endurance de marin, le capitaine Wentworth arriva plutôt éreinté chez son frère Edward, vicaire du petit village de Hanwood, dans le Shropshire. Partant de Plymouth, la route était longue jusqu'à ce comté qui jouxtait le haut du Pays de Galles. Par dessus le marché la saison s’avançait, on était à la fin de l’automne et les routes boueuses, les averses de pluie mêlées de neige rendaient le voyage pénible.
Une fois parvenu à Shrewsburry, il lui avait fallu louer une voiture (il était plus à l'aise sur le pont d'un bateau qu'à cheval) pour arriver enfin chez son frère. Malgré tout il n'avait pu s'empêcher d'admirer la beauté agreste du paysage aux collines vallonnées.
Son frère ainsi que Mrs Wentworth l’accueillirent chaleureusement, heureux de ces retrouvailles après de longs mois de séparation.
« - Je vais te conduire à ta chambre, Frédérick, puis nous prendrons le thé et tu me donneras des nouvelles de notre sœur. »
Le presbytère était une belle bâtisse de pierre, avec un jardin en façade et un autre plus vaste à l’arrière.Les arbres, bien que dépouillés, paraissaient vigoureux et assez hauts. Frédérick commença à comprendre pourquoi son frère s’était installé si loin : la cure paraissait bonne, la maison était bien meublée, et comportait plusieurs chambres. Sa belle-sœur, qu’il ne connaissait pas, lui avait paru très avenante, et semblait partager avec sincérité le plaisir d’Edward à revoir son frère.
Frédérick s’était souvent répété, au cours de son voyage, qu’il avait eu l’intention d’aller dirrectement chez Edward, et, si Sophie Croft n’avait pas loué Kellynch, si l’amiral n’avait pas touché terre plus tôt que lui, c’est sans doute ce qui se serait produit.
Ainsi, il n’aurait jamais connu les demoiselles Musgrove, ni non plus revu Miss Anne Elliott. Non qu’il le regrettât, maintenant qu’il s’était délivré d’une situation assez embarrasssante.
Après avoir installé son porte-manteau, il descendit rejoindre la famille au salon, où une accorte servante (elles sont toujours accortes !^^)dressait la table pour le thé. Un grand feu réchauffait la pièce aux rideaux bien tirés, dégageant une atmosphère de confort douillet à laquelle le capitaine fut fort sensible.
« - Je vois tout à fait pourquoi tu as accepté cette cure si éloignée, Edward ! Cete demeure me paraît tout à fait agréable !

- Eh bien, Sophie et toi étiez de toutes façons loins sur les mers, je n’avais pas de restriction à observer dans mon choix de ce point de vue –là ! Et ma chère MrsWentworth m’aurait bien suivi n’importe où, n’est-ce pas ? dit-il en souriant à son épouse.

- Je me plais à le croire, cher Edward, tant que « n’importe où »ressemble à Hanwood !
Se retournant vers Frédérick, il lui demanda :

« - Donne-moi vite des nouvelles de notre chère Sophie et de l’amiral. Ce ne sont pas des correspondants très fidèles et leurs lettres sont rares.

- Tu sais qu’elles dépendent des escales à terre. Mais ils vont très bien ils viennent de louer le château de Kellynch à sir Walter Elliott, et s’en trouvent très bien. «
Edward, à l’énoncé de ce nom, tiqua légèrement et jeta un bref regard à son frère. Celui-ci buvait son thé avec le plus grand calme, le vicaire en fut rassuré.

Citation :

Par dessus le marché la saison s’avançait, on était à la fin de l’automne et les routes boueuses, les averses de pluie mêlées de neige rendaient le voyage pénible.
Une fois parvenu à Shrewsburry, il lui avait fallu louer une voiture (il était plus à l'aise sur le pont d'un bateau qu'à cheval) pour arriver enfin chez son frère

ou puiser l'inspiration ailleurs que chez nous, je m'imagine bien les routes de l'époque.

J'aime beaucoup , et alors, et alors, et alors, ...... et al....

Un peu de mauvaise langue...

Citation :

"- Sir Walter Elliot ? Il loue Kellynch ? Il doit avoir de graves difficultés financières car j'ai rarement rencontré un homme plus imbu de son rang et de sa propre importance. Sais-tu s'il demeure toujours dans le voisinage ? Quelle coïncidence que Sophia et l'amiral aient loué cette demeure..."

- Pourtant, c'est à ton influence que nous le devons. Sophia m'a dit que tu leur avais tellement vanté les mérites de ce comté qu'ils s'y sont tout naturellement retrouvés quand Croft a reçu son congé. Sir Elliot n'est plus dans le voisinage, je ne l'ai pas vu. Sophia m'a dit qu'il s'était établi à Bath."

- Bath ? Il n'y séjournait pas si mes souvenirs sont bons. Il allait tous les hivers à Londres, avec une de ses filles... Mais Bath est un bon endroit pour se montrer et tenir un peu son rang sans trop solliciter une bourse un peu trop plate...

- Edward, tu m'étonnes, répliqua son frère avec un sourire un peu amer. Je ne te savais pas si ironique.

Edward sentit qu'il était temps de changer de sujet. Il répondit cependant.

- Oui, tu as raison, c'est peu conforme aux devoirs de ma charge. Cet homme m'a somptueusement ignoré pendant toute la durée de mon séjour à Monkford, de même que sa fille...

Il faillit rajouter qu'il excluait Miss Anne de ce jugement très négatif mais il s'interrompit à temps. "Quel dommage, pensa-t-il, j'aurais vraiment souhaiter avoir de ses nouvelles. Elle était si douce et si agréable. Elle doit être mariée maintenant."

Un blanc s'installa dans la conversation, que Mrs Wentworth, silencieuse depuis un moment, s'empressa de combler.

"- Mon cher frère, je dois avouer que je veux sincèrement vous remercier d'avoir pris la peine de faire le long trajet depuis Plymouth en cette saison. J'en suis ravie car je brûlais de vous connaître, mais c'est un voyage inconfortable et mal commode en cette saison. Je ne vous aurais pas attendu avant le printemps, c'est pourquoi je vous suis très reconnaissante d'être venu si vite après votre retour en Angleterre.

Tout en lui adressant ce petit discours dicté par les convenances aussi bien que par un sentiment sincère et la nécessité de ne pas laisser la conversation languir, elle regardait son beau-frère. Elle ne pouvait s'empêcher de chercher sur son beau visage le rappel des traits de son mari. C'est comme cela qu'elle remarqua un fugitif regard inquiet accompagné d'un léger mouvement du buste. Elle s'interrogea. Qu'est-ce qui, dans ses phrases convenues, avait pu provoquer cette réaction inattendue ? Il eut l'air un instant mal à l'aise, avant de retrouver son attitude posée et son regard calme et chaleureux.

... et un mystère pour Mrs Wentworth... mais pas pour nous^^.
Fée Clochette, tu n'as plus d'excuses pour ne pas nous rejoindre , si le beau Capitaine ne t'inspire pas, ne pourrais-tu pas nous renseigner sur la romance qui commence à se nouer, peut-être même au moment où je vous parle, à Lyme Regis et qui sera si déterminante pour la suite? Enfin, si tu veux bien, bien sûr...

MissaCACIA, j'ai un gros problème avec cette histoire, je ne la possède pas sur le bout des doigts.... mais je réfléchi.

Je reprends, le même jour midi ! la nuit porte conseil, dit-on !

Citation :

Fée Clochette, tu n'as plus d'excuses pour ne pas nous rejoindre

MissAcacia, tu es vraiment I.M.P.O.S.S.I.B.L.E.

Je ne sais pas comment je vais me débrouiller, mais tu vas avoir la surprise du siècle un matin ou un soir, reste à savoir quand. J'ai pas mal de réflexions qui me trottent dans les neurones depuis quelques temps, et tout doucement, cela se met en place.

J'essayerai de faire coïncider, mais votre St Parfait se jugeant aussi profondément dans ses pensées et ses actions risquent de ne point agréer à la majorité, à moins, que, je sois si habile dans le style (comme JA), je vous fasse agréer votre marin (il m'eut fort plu, qu'il reste sur son pont de bateau, à lorgner la terre au loin )

Dans mes meilleurs moments, en lisant les récits de combats navals, et en lisant les mémoires de certains capitaines et coursiers célèbres, on se fait une idée assez pointue des tempéraments des gars des unités navales.

La mienne comme les votres, sont différentes. Ce n'est pas dramatique. Mais comme j'aime assez les défis, je suis tentée. Je suis un peu aventureuse se ce coup. Tu jettes le gant, je ramasse, forcément, chez nous, un gant c'est sacré, et ne se laisse pas piétiner !(Grenoble a toujours était fière de sa production gantière, encore de nos jours, Xavier Jouvin fait l'admiration de tous ici)

Bon à bientôt, et je pense que Lundi, tu pourras chanter "Satisfaction"

Seulement sur terre, (jean Martin alias FW), se conduit maladroitement. Il est comme l'albatros, ses grandes ailes font merveilles.... mais sur terre..................

Je pense comme MissAccacia que Louise et le capitaine Benwick devraient mieux te tenter ! (la naissance d'un amour, n'est-ce pas )

Citation :

Pour répondre à sa belle-sœur, et parce qu'il avait senti que son frère le ménageait, Frédérick décida d'aborder le sujet délicat de lui-même et tout de suite, afin qu'il ne soit pas nécessaire d'y revenir, et surtout pour que chacun se sente à l'aise.
" - Puisque que nous parlons des Eliott, je n'ai certes vu ni sir Walter, ni sa fille aînée, mais j'ai rencontré ses deux autres filles, miss Anne et Mary, maintenant Mrs Charles Musgrove. Elle a deux enfants, et se repose beaucoup sur miss Anne, qui s'en occupe remarquablement, comme j'ai eu l'occasion de m'en rendre compte.
Donc, se dit Edward, Anne n'est pas mariée ! Il reprit :
" - Ils sont donc voisins de Kellynch, puisque tu as pu les rencontrer. C'est heureux pour miss Anne, qui peut ainsi loger chez sa sœur, maintenant que Kellynch est loué. "

Frédérick acquiesça d'un signe, et laissa tomber la conversation.
Mrs. Wentworth reprit alors :
"Nous avons aussi une petite société très agréable, cher Frédérick, et j'espère que nous saurons vous distraire, et vous permettre de faire de nouvelles connaissances aussi agréables que celles que vous avez laissées derrière vous.
- Je vous remercie, ma chère, mais je souhaite avant tout profiter de votre présence et me réadapter à la vie sur terre. À Kellynch, nous étions tous les jours en visite les uns chez les autres, et, si agréable que cela ait été, j'aspire pour l'instant à une vie plus calme, et plus familiale.
- Ma parole, Frédérick ! Je ne te reconnais plus là ! Je pense que d'ici à une semaine tu seras si fatigué de la vie calme et familiale que tu réclameras toi-même un peu plus d'activités !
- Nos amis sont impatients de vous connaître, cher Frédérick, nous leur avons tellement parlé de vous, de la gloire de vos combats en mer, ils seraient trop déçus si nous vous accaparions totalement !"
Frédérick répliqua galamment :
" - Je suis absolument à votre disposition, bien entendu, et ne demande qu'à me conformer à vos désirs.
- N'ayez crainte, nous allons vous laisser quelques jours pour récupérer des fatigues de ce long voyage ! Nous n'allons pas vous partager tout de suite, et nous prendrons le temps de mieux nous connaître, mon cher beau-frère."
Ce fut sur ces paroles que les trois personnes se séparèrent, chacun regagnant ses appartements.
Une fois dans sa chambre, Frédérick se dit : "Ma belle-sœur est charmante, et Edward a dû lui suggérer qu'il fallait qu'elle m'aide à trouver une épouse. C'est de ma faute, aussi ! Si je n'avais pas manifesté ce stupide désir, personne ne songerait à me marier à tout prix ! Mais je serai sur mes gardes, cette fois, et même si on me présente une douzaine de jeunes filles, je les considérerai toutes également charmantes sans en préférer aucune."

mais, je suis donc piégée, c'est vraiment le duo infernal

Ah ! On a posté en même temps !!

et je fais quoi ? je déplace, car tu viens naturellement après, ça colle

Je ne sais pas ! D'autant plus que je l'avais situé à Hanwood à côté de Shrewsbury, je crois que c'est assez loin de Caer Caradoc !

Pas grave, car des Caer Caradoc par kerhn Caractacus il y en a partout en angleterre ! mais je vais modifier, c'est une histoire

Citation :

Depuis que Frédérick avait quitté l'assemblée de Lyme et la jeune accidentée, il dormait d'un sommeil plutôt agité. Et puis, le bercement incessant des vagues lui manquaient. Sans cesse, il se revoyait prendre les sels que tendait Anne, et cette image l'obsédait à un point, qu'il se leva alors que la maison dormaient encore, sauf, son frère, qui l'entendit et le convia à une petite promenade en attendant le petit déjeuner.

Le paysage était magnifique, et ça et là, des flaques d'eau gelaient partiellement. Bientôt l'hiver, mais pour l'instant, il restait encore quelques feuilles sur les massifs d'aubépines et les prunelliers qui bordaient le chemin. Leurs fruits attiraient toutes sortes d'oiseaux, dont les merles et les mésanges, qui faisaient toujours grands bruits. Ils marchaient en silence, de temps en temps, une flaque les obligeait à sauter, comme dans leur enfance, puis, ce fut un jeu, et tout naturellement ils en vinrent à courir, et à se lancer des défis. Lorsqu'ils rentrèrent, ils laissèrent les chaussures souillées devant la pierre de l'entrée. Joyeux, en chaussettes, ils pénétrèrent dans la maison en chahutant comme s'ils avaient dix huit ans.

Après s'être rafraichis et remis de l'ordre dans leur tenue, complices, ils descendirent et s'installèrent à la table du petit déjeuner où ils étaient attendus. Tout en engageant son frère à se servir de toasts et de confiture, Edward lui proposa soit du thé, soit du café, habitude de son épouse, qui le matin aimait déjeuner à la française.

- Je gage, mon frère, qu'il te fut difficile de quitter la mer, aussi, j’ai demandé à notre pécheur de White Lake de bien vouloir mettre à disposition une de ses barques. Bien sûr, ce n’est pas l'océan et ses imprévus, mais dit-il en regardant, son épouse, en souriant, par gros temps, l’eau douce s’avère souvent aussi redoutable que la mer.


- Vous avez donc un lac à proximité ?

- Et quel lac, cher beau-frère, une splendeur, même en cette saison. Cet été, des pic-niques s’organisaient souvent, et nous y avons été très heureux. Disant cela elle jeta un regard reconnaissant à son époux de bien vouloir maintenir la conversation.

- Mais, je suis très intéressé, est-ce loin ?

- Qu’ est-ce que trois miles de chemins pour un bon marcheur, répondit sa belle sœur. Avez-vous vu une pierre levée, en venant ?

- Oui, j’ai trouvé ce lieu magnifique, cette colline m’a tout de suite attirée. J’ai même failli la gravir et poser la main sur le menhir. J’avais l’impression d’un appel, que j’ai remis à plus tard, pour ne pas vous faire attendre.

- Nous vous remercions de votre gentillesse, et bien, vous avez vu Kerhn Caractacus, et de son sommet, le lac offre sa splendeur. Il suffit de descendre, et là sur la plage, Timothy Fisher a sa cabane et ses bateaux. Lun d’entre eux vous est destiné, pour le temps de votre séjour. Même si la saison, est plus incertaine, naviguer sur le lac, est fort agréable. Dans cette solitude, combien d’âmes troublées trouvent des réponses à leurs tourments, et Kerhn Caractacus garde bien des secrets.

Je ne dirai qu'un mot ! Parfait !!

Eh bien, me voilà fière de moi et merci Clinchamps de ton aide

Je savais que tu ne résisterais pas Fée Clochette...

Très bien ! On entend le vent souffler sur les bruyères et les ajoncs, courber l'herbe sèche et une pluie fine nous fouette le visage par rafales. Exactement ce qu'il fallait au Capitaine Wentworth...

démoniaques vous êtes démoniaques s'unir ainsi, alors que je ne résiste jamais à la tentation de me raconter des histoires

Citation :

D’un regard circulaire, il embrassa l’horizon, et descendit la colline en courant suivi par les deux colleys de son frère, Gaïa et Moko.
Oublieux du temps, oublieux du monde, il s’attardait et contemplait le lac d’un air avide. De l’eau, enfin !

Timothy Fisher n’était pas là. Il s’approcha de la cabane couverte de lauzes grises. Elle était basse, pour franchir le seuil, il fallait se courber. Entre la fenêtre et la porte d’entrée, un vieux banc tout de guingois, proposait le repos. Il s’assit et fixa le lac mouvant. Un léger vent ridait la surface en milliers d’éclats miroitants sous la caresse du soleil pâle. Il aimait le doux clapotis des vagues qui s’échouaient sur la berge.

Machinalement, il ramassa un morceau de bois, et le lança dans l’eau, aussitôt Gaïa et Moko se précipitèrent pour le ramener, ils s’ébrouèrent, et Gaïa triomphale rapporta le bâton et s'éclaboussèrent de concert . Vif, il se leva ramassa un deuxième bâton et les lança en même temps. Le jeu dura longtemps, les chiens ne se lassaient pas, lui non plus. Il avait comme une envie d’enfance. Ce jeu lui rappelait, ses années de jeunesse, ses aventures dans la campagne avec son frère.

Son frère ! marié ! Ses pensées, revinrent immédiatement vers Anne. La revoir, avait été un choc, sa vieille rancune resurgit, et il ne put s’empêcher de la trouver changée… pourtant, c’était elle, avec les mêmes traits, la même allure fine et délicate, seule ! Elle avait refusé Charles, qui s’était tourné vers Marie… Mais, que voulait-elle donc. Charles convenait en tout point à son baronnet de père.

Se souvenant des conversations des Musgrove, il sourit tristement, son ressentiment refit surface…... ! D’un coup de pied, franc, il frappa un caillou qui affleurait là, et se fit mal. Furieux de douleur, il continua à monter la colline en boitant légèrement, précédé de Gaïa et Moko gambadant. Arrivé en haut de Kerhn Caractacus, il s’adossa au menhir. Il sentait comme une chaleur venant de la haute pierre dressée. Il se sentit troublé. Il la toucha légèrement, comme avec crainte. Puis, sourit rassuré, le soleil était assez haut dans le ciel, et réchauffait son corps aussi !

Autour de lui, les bruyères pourpres de la lande moutonnaient comme une mer, les teintes rouillées des fougères aigles se mariaient merveilleusement aux tapis d’herbe courtes sur lesquels les moutons s’éparpillaient. Les genets zonaient en longues coulées le long des drayes. Le printemps devait être flamboyant.

Par prudence, il rappela les chiens, et les mis en laisse, il ne voulait pas qu’ils se mettent à courir les ovins et les entraînent trop loin, la cloche de l’Eglise de Hanwood sonna, il prit le chemin du retour en songeant à la jeune Louise.

bientôt Louise

Un petit morceau :

Citation :

Le dimanche suivant, après le service religieux, les Wentworth recevaient à leur table un couple d’amis qu’ils souhaitaient présenter à Frédérick. Celui-ci nota dans son for intérieur que, naturellement, ces personnes, comme par hasard, avaient une fille, en âge de se marieer !
Frédérick prit Edward à part, et lui dit, sur un ton aseez ferme, mais qu’il essaya de garder courtois :
« - Cher Edward, je sais que tu ne penses qu’à mon bien, et que j’ai eu la bêtise de parleer de m’établir, mais je te prie de croire que j’ai vraiment changé d’avis, et je ne souhaite vraiment pas voir défiler toutes les jeunes filles à marier de la région.

- Frédérick, que vas-tu imaginer ? » répliqua Edward, légèrement gêné quand même, car son frère avait frappé assez juste, non que les projets matrimoniaux soient totalement de son fait, mais plutôt de celui de son épouse.« Mais quand même, m’expliqueras-tu la raison de ce revirement ? Car enfin, je n’ai pas imaginé tes intentions !

- Non, c’est vrai, j’y ai pensé. Mais vois-tu, nous, marins qui vivons une existence rude et même violente, lorsque nous revenons à terre, nous sommes vraiment pendant un moment hors de nous-même, et en perdons un peu le jugement. Lorsque j’étais à Kellynch, j’ai rencontré les Musgrove, la famille de Charles Musgrove. Celui-ci a deux jeunes sœurs, Henriette et Louise. La première est déjà engagée avec un sien cousin, mais la seconde, la plus jeune, est une personne vive, drôle, charmante, très jolie, et sans m’en apercevoir je me suis retrouvé dans la position d'être son chevalier servant. Sans un incident survenu à Lyme lors de notre excursion dans ce lieu, je me serais retrouvé engagé presque sans l’avoir voulu.

- Mais ceytte jeune fille était peut-être tout à fait ce qu’il t’aurait fallu !

- Non, justement, j’ai pu me rendre compte qu’elle est bien trop jeune, trop enfant encore, et surtout que je n’éprouvais pas de réel attachement, seule une sorte de griserie à être l’objet de ses attentions. Elle a eu un accident, une chute, dûe justement à son entêtement à vouloir sauter d’une jetée, et cela m’a ouvert les yeux sur elle et sur mes sentiments réels.

- C’est donc ela qui t’avait retenu ! interrompit Edward. Puis après un silence il osa :

- Mais Anne Elliott, tu l’as revue ? Je sais que tu l’as aimée.

- Oui, je l’ai revue, et j’ai commencé par l’ignorer car ma rancune s’est réveillée avec une vivacité qui m’a surpris moi-même ! Si longtemps après, je me croyais indifférent, mais non ! je lui en voulais toujours ! Puis par la suite, j’ai pu la voir agir avec ses neveux, j’ai pu voir avec quel calme et quelle dignité elle supportait de ne plus vivre dans sa demeure familiale. Tout cela m’est revenu à l’esprit durant mon voyage vers le Shropshire, et je me suis aperçu de la différence qu’il y avait entre elle et Miss Musgrove, et que c’était ce genre de femme qui, maintenant, aurait de l’intérêt pour moi.

- Pourquoi ne pas essayer de renoueer ce lien ?
- Elle a dû oublier m’avoir jamais aimé, elle n’a rien manifesté, et puis, de toute façon, lady Russell est toujours là, dans son entourage proche, son opinion est sûrement toujours aussi prépondérante dans l’esprit de miss Anne Elliott ajouta-t-il, avec encore du ressentiment dans la voix.

- Enfin, je ne sais si Son amour pour toi est mort, mais le fait est qu’elle n’a épousé personne d’autre !

- C’est juste, et pourtant Charles musgrove l’avait demandée, avant Mary !

Là dessus, la servante vint dire à Edward que Mrs Wentworth demandait ces messieurs au salon, car leurs invités étaient arrivés.

et ça papote et ça papote ! il va rencontrer des jolies filles notre héros ! non, comment ça, juste pour détourner l'histoire dès fois que.... non, évidemment, soyons sérieuses.

Il va bien falloir qu'il se frotte à d'autres femmes, pour qu'il finisse par savoir ce qu'il veut vraiment !!

Comment-ça, et Anne et Louise,

Citation :

L’inaction pesait à Frédérick Wenworth, et pêcher avec Timoty était devenu pour lui l’occasion de se dépenser. A le voir tourner comme un ours en cage, la douce épouse de son frère Edward, compris très vite qu’il était bien plus vif que son cher et aimable époux.

- Savez-vous Edward, que vous êtes un être particulièrement calme. Votre frère par contre, est sans cesse en mouvement, était-il déjà ainsi durant vos jeunes années ?

- Ma chère, c’était le pire galopin du comté, dit-il en riant et en posant sa pipe sur le plateau de thé. Puis s’apercevant que son humour faisait un peu peur à sa femme, il continua, : « je plaisante, bien sûr ». Il était un adorable petit garçon très remuant, mais gentil. Notre mère l’appelait « son petit aventurier », sous ses airs d’ange, il nous entraînait dans des jeux qu’il inventait, et souvent, il était capitaine de vaisseau.

- Déjà ?

- Oui, nous avions un livre sur les corsaires de la Reine Elizabeth première, et il organisait des voyages sur le ruisseau qui longeait le jardin. Nos bateaux étaient des planches que nous mettions en travers des roches pour les caler. Des branches de noisetiers en guise de rames, et Sophie faisait la vigie dans le grand cacatois, c’est à dire dans le noisetier. Elle nous avertissait dès que notre notre père voulait nous faire étudier.

- Vous n’aimiez pas les études ? je n’aurais jamais pensé cela de vous Edward !

- J’aimais étudier, mais lorsque l’on s’embarque pour les Indes, le voyage est long, et nous accostions des pays tellement merveilleux, nos aventures étaient réelles pour nous. Parfois, nous étions fait prisonnier des sauvages.. puis nous péchions les requins pour survivre, et nous combattions des pirates.

- Des pirates !

- Oui, Sophie faisait le pirate, elle était très convaincante.

- Sophie, le pirate, et elle se mit à rire, en imaginant sa belle sœur si digne avec un bandeau noir, et un œil manquant, car tout le monde sait qu’un pirate n’a qu’un œil.

Ce matin-là, très tôt, Frédérick ne tenant plus en place, était parti au lac. Timoty Fisher, ravi, naviguait avec « mon Capitaine » comme il aimait l’appeler, alors que celui ci, lui avait demandé de n’en rien faire. Mais, il prononçait ces mots avec un réel plaisir, les marins à Hanwood, c’était plutôt rare. Et, un vrai marin de la vraie mer, sur une de ses barques, sur son lac, quel honneur ! Tout le village en parlait, pour une fois, le vieux Timoty, était le héros.

Le temps n’était pas au beau, mais Frédérick l’avait assuré qu’une petite bruine et un vent aigrelet ne l’empêcherait nullement de naviguer à ses côtés.

- Le gros temps en mer ne fait pas rentrer le bateau au port, Timoty.

- Surtout, mon Capitaine lorsque vous êtes à des miles et miles des côtes ! voyez-vous, mon lac, a pris son air bénin aujourd’hui, mais lorsque sa surface se crête de vaguelettes pressées, si le vent forcit, il se déchaîne et devient dangereux, alors bien fou je serais, si je sortais. Je veux bien gagner ma vie, mais la perdre pour quelques brochets, silures ou grosses carpes, que non pas ! Le vent fait gonfler l’eau, et les creux sont plus profonds que ma cabane. Il retira l’amarre, sauta dans le bateau en le poussant légèrement. L’embarcation oscilla, et prit l’eau. Frédéric d’un grand coup de perche l’éloigna de la rive, et enfin, se sentit flotter sur son élément.

Le vieux Timoty, mouilla son index de la main gauche, leva le bras. Frédérick fit de même et déclara en clignant de l’œil :

- alors, marin d’eau douce, vos prévisions pour le temps de la journée ?

- Bonnes, mon Capitaine, le vent noroît n’amplifiera point de la journée, mais je gage que dans la nuit, la surprise viendra de l’est.

- De l’est, Timoty ! pourtant rien n’annonce une virée aussi brutale.

- C’est que vous ne connaissez pas mon lac, mon Capitaine, ce disant, il hissa la voile, et s’installa tranquillement au gouvernail. Voyez, d’ici, vous pouvez admirer kerhn Caractacus. C’est beau n’est-ce pas, de l’autre côté, tout en face, lorsque nous serons au milieu du lac, vous verrez mieux le fort de Bran qui domine à la fois White lake et la Sabrina. Ce sont les antiques gardiens de Hanwood.

- Les gardiens ? que gardez-vous donc comme trésor ?

- Hé, la liberté ! des fois, que les envahisseurs romains prennent l’idée de revenir, les pierres chanteraient. Ils auraient si peur, que ce serait la débandade. Les anciens le disaient et moi je l’affirme. Les pierres chantent, mon Capitaine, et lorsqu’elles chantent, il vaut mieux s’enfermer et les laisser faire. Ce n’est pas pour vous commander, mon Capitaine, mais, il serait temps d’écoper un peu !

Frédérick Wenworth jeta un coup d’œil amusé vers Timoty et écopa avec beaucoup de constance.

- Dites-moi, mon Capitaine, un beau gars comme vous, qu’attendez-vous pour convoler avec un beau brin de fille ?

- C’est que sur mer Timoty, je n’en rencontre pas souvent. Et lorsque je suis à terre, entre les réparations de mon navire, les cargaisons, pour la vie à bord, et le renouvellement des munitions, l’obtention des feuilles de routes à l’amirauté, le temps passe vite. Si je visite un peu la famille, je n’ai plus beaucoup de temps pour le reste.

- C’est vrai, que naviguer ne favorise guère les rencontres. Mais on ne sait jamais ! moi, je ne trouvais personne, et puis je suis allée à la foire de Sandwick, et bien, j’y ai rencontré ma Rowena. Et voilà bientôt trente années. Oh ! nous sommes heureux, mais des fois, les poissons ne se laissent point pécher, alors forcément, elle se loue pour faire le linge des bourgeois. Le plus dur, c’est l’hiver. Les mains toujours dans l’eau, elle a le rhumatisme maintenant, avec les doigts qui se tordent, alors elle se fait des cataplasmes de choux. Mais, si vous l’aviez vu, jeunesse. Ah ! quelle était belle, et joyeuse et honnête ! et toujours partante pour naviguer et aider dans le bateau, et elle sait tout faire. Tandis que certaines ! elles font les saintes nitouche, je les vois faire : et que je cocotte, et que je fais des mines, et que je caquette. Elle, jamais elle perd la tête. Et vous mon capitaine, vous les aimez comment les femmes ?

- Comme vous Timoty, joyeuses, douces, responsables, équilibrées, intelligentes, mais, c’est l’oiseau rare.

- Oui, l’oiseau rare. Je crois bien qu’on ne le rencontre qu’une fois dans sa vie, foi de pêcheur. Moi c’est ma Rowena. Mais n’ayez crainte, peut-être qu’ici, vous trouverez votre perle. Tenez, parions, si nous pêchons trois brochets et un silure, vous irez à kerhn Caractacus demander une femme. C’est bien comme ça que j’ai fait.

- C’est dit, Timoty, trois brochets et un silure, mais des gros, pas du menu fretin. Bon, il faut les pécher, comment vous y prenez vous ?

- A la paresse, mon Capitaine, à la paresse. Le brochet, se tient dans ces îlets de roseaux, il se met à l’affut et dès qu’une proie passe, hop il l’attrape. Quelquefois, il la manque, mais paresseux il ne poursuit pas. Alors j’ai les petits goujons, je surveille le brochet, je le tente, et hop il est dans la barque. Parce que moi, je ne rate rien.

- Et bien, allons. Votre explication m’a convaincue.

Et ma fois, Frédérick fut convaincu, le vieux Timoty ne manqua pas ses proies. Ce jour là ils péchèrent quatre brochets, mais aucun silure. Mais un brochet valant bien un silure, il convainquit « mon Capitaine » qu’il fallait aller parler à kerhn Caractacus.

si avec ça, il ne rencontre pas d'autres jeunes femmes, je vais trouver les augures moi

C'est excellent, vivant, et heureusement que tu campes le décor et l'environnement, car ce n'est pas mon fort du tout !! Il est criant de vérité, ton Timoty ! Je te soupçonne de pratiquer la pêche au brochet !!

On s'y croirait

Mesdames, je vous tire mon chapeau. Trop tard pour moi ce soir mais je compte bien partager la vie saine et active que vous tissez au beau capitaine (au figuré ). Tonnerre de Brest ! J'imagine assez bien le charmant RPJ en tenue décontractée (je dirai pas bras de chemise, on est en décembre...), pêchant la carpe dans son lac, le teint avivé par le vent froid du nord... puis marchant ses trois miles à travers la lande par un sentier de brebis, à la brune, avant de dévorer à belles dents un solide repas du shropshire.

C'est ça ! Moi, je me charge des bonnes femmes, j'ai quelques pistes !! Au fait, sa belle sœur a-t-elle un prénom ? Sinon, vous pourriez lui en attribuer un ?

MissAcacia a écrit:

On s'y croirait ...

... J'imagine assez bien le charmant RPJ ... pêchant la carpe dans son lac, le teint avivé par le vent froid du nord... puis marchant ses trois miles à travers la lande par un sentier de brebis, à la brune, avant de dévorer à belles dents un solide repas du shropshire.

Ouaip, moi aussi A vous lire, je vois très bien Ruru II, la mèche au vent, sautant d'un pied sûr de rocher en rocher pour grimper au haut de son Kerhn...

Merci à vous trois.

Comme prénom, j'aime bien Agnès, je trouve cela doux pour aller avec le caractère de Mrs Edward Wentworth. Et puis la solorité rappelle Ann, et donnera au beau capitaine de la nostalgie un peu plus vite. Nan mais, il va se l'avouer qu'il n'aime qu'elle, le beau capitaine, ou bien !

Pour moi, Wentworth est quelqu'un de très actif, commander sur un bateau à cette époque, demande justement être aguéri physiquement, donc, s'il visite son frère, il ne peut pas rester en place. Il faut qu'il se dépense.

Citation :

Le surlendemain, Frédérick au cours d’une de se longues promenades dans les landes autour du presbytère, découvrit, totalement par hasard un mur fait d’énormes pierres, taillées par des géants, qui s’enfonçait dans le sol et dominait la vallée côté est. Il tourna autour, intrigué, et distingua une ouverture basse, qui s'enfonçait dans le sol. Son premier geste, fut d’entrer. Son deuxième geste, un mouvement de recul, il pouvait y avoir un animal sauvage. Le plus sûr, était de repérer l’endroit, d’en parler à Edward, et de revenir avec des lumières et les chiens.

Excité, à l’idée d’une aventure future, il marchait vite, l’œil lumineux, les cheveux embroussaillés, et les vêtements en bataille en chantonnant un air, qu’il avait oublié depuis longtemps.

O my love’s like a red, red rose
That’s newly sprung in june :
O my love’s like the melodie
That-s sweetly play’din tune !

As fair art thou, my bonnie lass,
So deep in love am I :
And I will love thee still, my dear,
Till a’ the seas gang dry :

Till a’ the seas gang dry, my dear,
And the rocks melt wi’ the sun ;
I will love thee still, my dear,
While the sands o’live shall run.

An fare thee weel, my on ly love,
And fare thee weel a while !
And will come again, my love,
Tho’ it were ten thousand mile..

Il traversa, allègrement un longe de genêts épineux, mais il n’en avait cure, les épaisses guêtres protégeaient ses mollets et ses brodequins se riaient des situations perverses que le sol inégal révélait parfois. Dans le lointain, les moutons à têtes brunes émaillaient les collines, heureux, il divaguaient libres, assez sauvages.

Tout en bas, le lac offrait à l’admiration son miroir étincelant, légèrement bleuté. Par endroit, les roseaux étaient denses, les lèches et les massettes commençaient à s’effilocher, la brise les emportait par paquets, cotonneux et léger.

Après les bruines et crachins, le vieux Timoty ne s’était pas trompé, il y avait eu la tempête, qui avait eu pour effet de chasser tous les nuages. Aujourd’hui, le ciel bleu pâle se reflétait dans l’eau calme. Timoty, pêchait. Il pouvait voir ses gestes lents, précis. Pour l’instant, il posait des nasses, qu’il viendrait relever plus tard. Il aimait bien Timoty. Un homme de bon sens, comme il les aimait. Il se mit à rire en pensant à une de ses réflexions. « elles font les saintes nitouche, je les vois faire : et que je cocotte, et que je fais des mines, et que je caquette » et il s’était laissé prendre justement. Qu’il était donc ignorant des femmes ! en fait, il ne connaissait intimement que sa mère, sa sœur, ses tantes et cousines. C’est peu. « J’oublie Anne » !.

Il avisa une large pierre de granite arrondie vers un bouquet de charmes. Il grimpa, et s’assit. « Anne ! » cela devenait une obsession !

- mon Capitaine, si cette jeune femme ne s’est pas mariée, c’est peut-être qu’elle ne pouvait pas vous remplacer, et que son cœur, vous aime encore.

- Peut-être, mais pour moi, c’est trop tard. Elle a perdu tout attrait.

- Voyez-vous ça ! les attraits ! moi, je dis toujours, que l’intérieur compte autant, sinon plus. Elle était jolie, dites-vous, alors elle l’est encore. Plus affinée, moins voyante, c’est tout. Je parierai même que la souffrance de vous avoir perdu, l’a fait grandir, d’un coup.

- Vous pariez trop Timoty, beaucoup trop. Moi, je sais ce que j’ai vu. Une femme, indifférente, lorsque je l’ai saluée.

- Qu’en savez-vous mon Capitaine , certaines femmes ont l’art de faire bonne figure en toute circonstance, et si elle est aussi bien élevée que vous le dite, de bonne famille et tout, elle se doit d’être digne en toute circonstances, cela veut dire, qu’elle a des émotions intérieures, qu’il faut savoir déceler.

- Eh bien ! vous êtes plus savant que moi, Timoty, et ce grand savoir, vous vient d’où ?

- Des poissons.

- Plait-il ? et cela s’applique aux femmes ?

- Je veux dire, que je sais observer. Pour pêcher, il faut être concentrer sur le poisson. C’est pareil pour la pêche à la femme, boudiou ! Dites-moi, à part combattre vaillamment, vous m’avez l’air d’un bleu en amour, vous !

Frédérick, sur sa pierre, contemplant le paysage, se mit à rire à gorge déployé « un bleu en amour » il ne regrettait vraiment pas d’être venu visiter son frère ! Timoty, sur son lac venait de terminer son travail, et lentement ramait vers sa cabane. Il se leva, le soleil commençait à baisser, bientôt les ombres s’allongeraient, puis le crépuscule, il ne devait surtout pas inquiéter sa belle sœur. Quelquefois, il remarquait des similitudes entre elle et …… « Anne » !

Agnès, j'aime, qu'en pensez-vous les petites plumes ?

Fée Clochette, je te rappelle qu'on a trois mois à remplir ! À ce train-là, demain il reprend la dilligence pour Bath !!

Je ne pense pas très chère, car ce n'est plus un jouvenceau, et il y a plein de jeunesse dans l'entourage. D'autre part, il est septique le petit, méfiant, et il a encore beaucoup à apprendre de Timoty (je l'adore celui-là). N'oublie jamais, qu'il est très fier, et au moins aussi orgueilleux que Darcy. L'orgueil est une très belle qualité qui fait naître de très belles histoires.

Bref, en ce moment, j'échafaude des plans avec Benwick et Louise ! je m'en vais te les arranger, aux petits oignons. Je suis très tendre avec eux , peut-être trop. Petit problème, je ne les trouve pas assez orgueilleux