Terry Pratchett : les Annales du Disque-Monde

Léti, comme je te comprends!!! Gros coup de cœur aussi pour Timbré qui ne s'est pas entièrement renouvelé pour Monnayé/Making Money (un des rares Pratchett que j'ai lu en VO pour connaitre la suite des aventures de Moite von Lipwig avant leur traduction, j'ai commencé Raising steam, que j'ai abandonné, anglais trop compliqué pour moi au moment où je m'étais lancée).

Bonnie, je trouve qu'une des forces des annales du Disque-Monde, c'est la possibilité de lire chaque roman indépendamment (à part pour les 2 premiers qui se suivent). Là, je relis Le Père Porcher alors que j'ai des souvenirs vagues de la "descendance" de La Mort, mais je trouve que Pratchett resitue bien le contexte "familial" et donc que j'arrive à suivre malgré ma mémoire défaillante.
Par exemple, mon mari a choisi de lire tous les tomes dans l'ordre.
De mon côté, je les ai lu par "type de personnages", c'est-à-dire, d'abord ceux avec les sorcières (mes idoles!!!), puis ceux avec La Mort & Suzanne (sa petite fille), puis ceux autour de la révolution industrielle (La Vérité et ceux autour de Moite von Lipwig) et ces dernières années, je commence tout juste ceux autour du Guet. (A l'exception de La Huitième Couleur et Le Huitième Sortilège, j'ai peu suivi Rincevent qui m'agace, donc comme toi, je n'ai pas trop accroché à ce tome)
Enfin bref, tout ça pour dire que si tu veux nous rejoindre sur Le Père Porcher à l'approche des fêtes de Noël (autour du solstice), même sans avoir lu les épisodes précédents, tu peux passer un bon moment, en appréciant cette histoire de manière indépendante.

Leti et Vavyala j'avais beaucoup aimé Timbré, mais pas lu Monnayé, et pas mal d'autres, il me reste de belles heures de lecture en perspective

Le Père Porcher reste l'un de mes préférés  

Nous avions fait une lecture de groupe à Noël 2012 et nous étions bien amusées  
Si cela vous intéresse, allez jeter un coup d'oeil  ici

Merci Rosalind pour le lien! J'irai y lire vos impressions sur Le Père Porcher.    (et accessoirement, ça me permettra de voir comment se passent les échanges lors des lectures de groupe)

J'ai fini de lire vos impressions suite à la (re)lecture de groupe du Père Porcher. Je trouve ça sympa que certaines qui ne connaissaient pas l'univers de Pratchett se soient prêtées au jeu et aient essayé et je suis contente que parmi elles, certaines aient apprécié leur moment de lecture. Et je rejoins certaines qui soulignaient la difficulté de citer le roman, tellement il y a de passages intéressants, soit hilarants, soit qui sont une analyse/critique fine de la société.

J'ai terminé avant le solstice ma relecture du Père Porcher. Et c'est toujours un plaisir de revoir La Mort, Albert, Mustrum Ridculle, Chicard Chique, et bien d'autres...  
Une des discussions finales entre La Mort et Suzanne me touche toujours autant:

Spoiler:

Suzanne n'est pas mon personnage préféré du Disque-Monde, mais je suis touchée par sa situation ambiguë, en partie humaine, en partie douée des pouvoirs de son grand-père, la laissant, comme une métisse, ni complètement d'un monde ni de l'autre et ne sachant pas comment vivre sereinement avec cette double appartenance.

Je poursuis donc mes lectures d'hiver par une relecture de Procrastination, car cela m'avait touché que Suzanne y fasse une rencontre qui la fasse moins se sentir seule

Spoiler:

J'aime beaucoup l'ambiance de ce tome, avec les moines de l'Histoire (les histoires de Wen L'Eternel Surpris et son disciple Maremotte, l'abbé réincarné en bambin, Lou-Tsé et sa Voie de Mme Cosmopilite,...) dans leur monastère évoquant ceux bouddhistes et un Igor (qui accompagne Jérémie qui me glace un peu...).

D'après ce que dit la page Wikipédia en anglais de la série des Annales du Disque-Monde, c'est le dernier roman du cycle de La Mort et le regretté Sir Terry Pratchett n'a pas écrit de suite des aventures de La Mort et Suzanne en anglais, qui n'aurait pas encore été traduite en français. Je vais donc devoir en rester là de la recherche existentielle de Suzanne... Si certaines d'entre vous auraient des échos contraires, je serais preneuse!!!

Merci pour tes impressions Vavyala

Je n'ai jamais lu L'hiverrier et Procrastination, je viens de les commander

Suite à quelques échanges avec Rosalind sur les romans des Annales du Disque Monde ayant pour personnage central La Mort sur le topic "Que lisez-vous en ce moment", je poursuis ici pour éviter le HS là-bas.

Rosalind m'a donné envie de me replonger dans ce cycle et cette année, je relis Accros du roc, dans lequel La Mort a des soucis existentiels consécutifs à son incapacité à oublier les événements passés et où une Suzanne adolescente va découvrir le secret sur son hérédité (généalogie et capacités héritées).
Je n'en suis qu'au premier tiers du roman, mais c'est toujours un plaisir de retrouver cet univers, les pointes d'humour de Terry Pratchett, de revoir comment les héros se découvrent et voir l'apparition de personnages récurrents plus tard (comme Dit, le corbeau ici).

Il y a plusieurs passages que j'avais envie de partager à ce stade de ma relecture.

Le premier qui m'a bien fait rire   :

Citation :

L'Université de l'Invisible était habituée aux excentricités des membres de la faculté. Après tout, chacun se fait une idée de l'être humain normal en se référant constamment à son entourage et,  quand l'entourage en question se compose d'autres mages, la spirale ne peut que descendre en vrille.

mais qui, comme souvent chez Pratchett, partage sur le ton de l'humour des constatations plus profondes que cela, comme le passage que j'ai mis en gras.

Pour le deuxième, il s'agit d'une constatation de l'archichancelier Ridculle sur la capacité des mages à servir d'indicateurs quand quelque chose clochait sur le Disque Monde. Je n'avais pas particulièrement prêté attention à cette particularité, mais après réflexion, c'est en effet un thème récurrent des annales. Quand il se passe quelque chose, les mages le ressentent, même s'ils sont parfois inutiles à le remédier.

Citation :

Et il savait que les mages ressemblaient aux girouettes, ou aux canaris dont se servaient les mineurs pour déceler les poches de gaz. Ils étaient naturellement réglés sur une fréquence occulte. La moindre bizarrerie qui survenait les affectait d'office. Ils pivotaient, comme qui dirait, dans sa direction. Ou tombaient de leur perchoir.

Et en effet, comme d'habitude, ils "tombent de leur perchoir" dans ce tome.  

Le dernier est issu d'un dialogue entre La Mort et Suzanne, moments que j'adore dans les différents romans qui les confrontent car on touche souvent des débats plus profonds.
Cette fois-ci, Suzanne lui reproche de ne pas influer sur le cours des événements tandis que La Mort défend les conséquences multiples que cela peut avoir sur le futur. Une répartie de La Mort est saisissante, car j'ai l'impression que Terry Pratchett utilise la voix de son personnage pour partager une de ses visions du monde:

Citation :

MAIS LA PLUPART DES GENS NE SONT PAS BIEN MALINS ET GÂCHENT LEUR VIE. TU NE T'EN ES PAS APERÇUE? TU N'AS PAS REGARDE UNE VILLE DU HAUT DE TON CHEVAL EN TE DISANT QU'ELLE RESSEMBLE A UNE FOURMILIERE GROUILLANTE D'INDIVIDUS AVEUGLES QUI CROIENT A LA RÉALITÉ DE LEUR PETIT MONDE RIDICULE? TU VOIS LES FENÊTRES ECLAIREES ET TU AIMERAIS PENSER QUE DES TAS D'HISTOIRES PASSIONNANTES SE DEROULENT PAR-DERRIÈRE, MAIS TU SAIS EN RÉALITÉ QU'ELLES N'ABRITENT QUE DES ESPRITS OBTUS, BORNES, DE VULGAIRES CONSOMMATEURS QUI SE REMPLISSENT LA PANSE, QUI PRENNENT LEURS INSTINCTS POUR DES ÉMOTIONS ET SE FIGURENT QUE LEUR EXISTENCES DERISOIRES COMPTENT DAVANTAGE QUE LE MURMURE DU VENT.

C'est comme si La Mort était le regard et la voix pessimiste et désabusée que Pratchett portait sur le monde, monde dont il a développé son analyse des dysfonctionnements dans les romans en fin d'annales. C'est à dire que là où les thèmes des premiers romans étaient assez légers, parfois des pastiches d'autres œuvres de fantasy, j'ai l'impression que les intrigues des derniers romans (sur les centres commerciaux, le journalisme, les systèmes de télécommunication et bancaires...) ont une plus grand portée politique. Ici, j'ai l'impression que La Mort et lui se désolent de la position de consommateurs passifs dans lesquels s'est engluée la société...  

Pour terminer, j'avais oublié un passage sur le rapport que Suzanne entretient avec son prénom. Il m'a particulièrement touché, car même si j'entretiens un rapport différent avec le mien (je l'ai toujours aimé, même si je suis consciente qu'il est décalé d'une génération (ou deux) avec les personnes de ma génération ), je me reconnais dans les questionnements de Suzanne sur son positionnement par rapport à un prénom atypique, quand il y a un décalage entre l'image dont les gens s'en font d'avec celle dont on se fait de son identité.

Merci, Vayvala, pour ton avis sur Accros du Roc !

Je suis d'autant plus contente de le lire que pour ma part, je n'ai pas accroché plus que cela à sa lecture...Et tu me donnes une clé de compréhension, en indiquant que les premiers volumes des Annales sont plutôt des pastiches, et les plus récents s’attachent plus à des sujets de société...Et moi, ce qui m'avait fait adorer le Disque Monde au début, c'était les blagues sur le pain des nains, ce genre de choses, et j'aime aussi beaucoup Mémé Ciredutemps et les autres. La Mort également. Mais pour une raison que j'ignore, je n'accroche pas trop avec Suzanne Peut-être parce que c'est un personnage que j'ai découvert plus tard. (encore que, parce que j'ai beaucoup aimé Timbré et son personnage principal, pourtant découvert sur le tard également)

Merci Vavyala pour ton commentaire, et les extraits

Je viens de le commencer

Léti tu peux tenter une relecture

De rien Léti et Rosalind!  
J'en suis dans le dernier dixième du roman, je viendrai finir d'en parler une fois la relecture bouclée.  

Léti a écrit:

et j'aime aussi beaucoup Mémé Ciredutemps et les autres. La Mort également. Mais pour une raison que j'ignore, je n'accroche pas trop avec Suzanne Peut-être parce que c'est un personnage que j'ai découvert plus tard. (encore que, parce que j'ai beaucoup aimé Timbré et son personnage principal, pourtant découvert sur le tard également)

Mémé Ciredutemps, La Mort et Moist von Lipwig figurent dans mon top 3 de mes personnages préférés du Disque-Monde.  

Pour Suzanne, mon mari m'a donné un avis intéressant hier soir. Il m'a fait remarquer que même des personnages impressionnants comme Mémé ou La Mort prêtaient à sourire/rire car impliqués dans certains comiques de situation, alors que Suzanne est très sérieuse, rigide et inquiétante mais qu'elle n'est pas associée à des scènes présentant un quelconque aspect comique. Peut-être est-cela qui rend l'approche de ce personnage plus difficile?
J'ai une certaine sympathie pour elle, différente de celle de mon trio de tête, car je ressens de l'empathie pour sa position difficile, elle est mortelle mais son hérédité lui empêche d'avoir une vie sociale "normale" (enfin, normal au sens de ce qui s'en approche dans cet univers   )... Et j'aime bien les héroïnes de cette trempe aussi! J'aurais adoré lire un roman où Mémé et elle se rencontrent.

Edit pour éviter le double post:
J'ai terminé ma relecture d'Accros du roc. Même si le contenu de ce roman est moins palpitant que d'autres romans des Annales du Disque Monde que je préfère (ce qui explique peut-être qu'il m'ait laissé moins de trace après ma précédente lecture), j'ai eu plaisir à le relire, en particulier pour le final (on a souvent droit à de belles fins dans les tomes consacrés à La Mort). Plusieurs moments m'ont particulièrement touchée (attention certains des éléments cités sont de vrais spoilers):

Spoiler:

Après cela, j'aurais envie de relire La Vérité, mais comme je dois recevoir des livres sous peu, selon le moment de leur réception, je ne garantis pas que je mette cette envie en pratique.

Vavyala, ce que ton mari et toi dites sur le personnage de Suzanne est très intéressant ! Je pense qu'on tient là une bonne partie de la raison pour laquelle j'étais moins attachée, ou intéressée, par elle.

Merci aussi pour ton edit après avoir terminé ta relecture (et que je viens juste de voir )

Je n'ai pas encore lu La Vérité, mais il me fait de l’œil Mais avant cela, je vais lire La longue terre, qui n'a rien à voir, et qui a été écris en collaboration entre Terry et Stephan Baxter (que je ne connais pas).

Léti a écrit:

Vavyala, ce que ton mari et toi dites sur le personnage de Suzanne est très intéressant ! Je pense qu'on tient là une bonne partie de la raison pour laquelle j'étais moins attachée, ou intéressée, par elle.

Du coup, je comprends mieux pourquoi on peut trouver ce personnage moins attachant.  

Léti a écrit:

Je n'ai pas encore lu La Vérité, mais il me fait de l’œil

J'ai terminé La Vérité pendant ma semaine d'absence. Toujours aussi intéressant, pour la façon dont Terry Pratchett décrit l'arrivée de l'imprimerie à Ankh-Morpork et les débuts du journalisme (sérieux et à sensations), mais aussi dans le fait qu'il aborde des thèmes plus sensibles comme l'intégration des minorités non humaines: nains, trolls, vampires... (avant que ce thème soit étendu plus spécifiquement à la problématique des golems dans Timbré), entre intégration réussie et racisme.

Il y a deux citations qui ont plus retenu mon attention:
- une note de bas de page sur les monsieur Vendelingue que je trouve magistrale, très vraie (on a tous rencontré un monsieur Vendelingue) et marrante  

Citation :

Si on devait décrire le plus exactement possible monsieur Vendelingue, il faudrait imaginer la situation suivante: vous siégez à une réunion. Vous aimeriez ne pas vous éterniser comme tout le monde. De toute façon, il y a peu de questions à l'ordre du jour. Et juste au moment où chacun voit se profiler l'horizon d'autres activités plus réjouissantes et rassemble soigneusement ses papiers, une voix lance: "Si je peux revenir sur un point de détail, monsieur le président..." Alors, le ventre soudain pris d'une contraction affreuse, vous savez que la soirée va durer deux fois plus longtemps que prévu, avec force consultations des minutes des réunions précédentes. L'homme qui vient d'intervenir, et qui affiche un sourire suffisant de dévouement au travail de commission, est tellement proche de monsieur Vendelingue qu'on ne voit pas la différence. Et ce qui caractérise tous les Vendelingue de l'univers, c'est la formule "A mon humble avis" qui confère selon eux davantage de poids à leur déclaration, alors qu'elle révèle en réalité "les vues étriquées et mesquines d'un individu aux bonnes manières dignes d'une lentille d'eau".

- les phrases finales, qui constituent une belle chute et que je trouve d'une grande sagesse...  

Citation :

Car rien ne doit rester vrai définitivement. Seulement le temps nécessaire en vérité.

Léti a écrit:

Mais avant cela, je vais lire La longue terre, qui n'a rien à voir, et qui a été écris en collaboration entre Terry et Stephan Baxter (que je ne connais pas).

Je ne connais pas du tout cet ouvrage, n'hésite pas à nous en dire plus pendant et/ou après lecture!

J'ai poursuivi la plongée dans l'univers du Disque-Monde et la lecture des aventures de Tiphaine Patraque par Les ch'tits hommes libres.
Je ne savais pas qu'il y avait plusieurs tomes et qu'ils suivaient un ordre particulier, donc j'avais lu (avec plaisir) il y a quelques années le tome 3, L'hiverrier, avant d'apprendre que Tiphaine comptait deux aventures antérieures...  

J'ai trouvé très sympa de revoir Tiphaine, très intrigant de remonter le temps, la première rencontre avec les Nac Mac Feegle, le monde des sorcières (avec Miss Tique)...

Spoiler:

J'ai aimé la plongée dans cette histoire, avec le récit initiatique de Tiphaine qui aimerait être une sorcière, s'éduque, affronte ses responsabilités et découvre

Spoiler:

, les souvenirs de Mémé Patraque... J'avoue que j'ai trouvé que le milieu se trainait un peu en longueur... Mon attention a de nouveau été happée quand Tiphaine entre dans le pays de la "rinne" jusqu'au final que j'ai adoré!

Spoiler:

J'ai donc eu un intérêt et une attention en dents de scie pour ce tome-là...

Un chapeau de ciel est sur ma PAL, mais je ne sais pas encore quand je me programme sa lecture...  Il me tente bien mais j'ai d'autres projets pour décembre, donc à suivre...

On m’a offert pour Noël les deux derniers tomes du cycle du Guet    et comme je n’avais lu que les deux premiers, il me restait les quatre intermédiaires à lire avant de profiter de mes cadeaux!  

Je me suis donc lancée dans un « marathon Pratchett » pour lire ces 6 tomes.  
Je viens faire un bilan à mi-parcours.  

J’ai donc retrouvé le Guet avec Pieds d’argile.
Ce tome m’a beaucoup touchée, j’y ai revu les golems, personnages rencontrés dans Timbré avec Adora Belle, avec une histoire antérieure donc. Leur traitement m’a beaucoup émue, j’y ai retrouvé la thématique reprise dans des œuvres de science-fiction (avec robots et IA), de machines créées par l’homme qui développent une conscience et sensibilité propres.  
C’est la première fois que je conceptualise que les romans des Annales du Disque-Monde du cycle du Guet peuvent se lire comme des polars. Vimaire se montre à la hauteur de l’enquête, humain, avec ses faiblesses, mais efficace et surpassant ses points faibles. Carotte reste le super-héros que l’on connaît, la relation entre Angua et l’arrivée d’une naine au Guet est intéressante.
C’est la première fois que des morts d’anonymes me bouleversent autant… Comme Carotte et Vimaire, le cynisme des puissants qui se désintéressent des effets de bords de leurs complots me secoue…  

J’ai poursuivi avec Va-t-en-guerre.
Ce tome, traitant de politique, diplomatie et traitement des immigrés m’a moins plu.    Contrairement aux autres enquêtes du Guet, que j’ai suivi comme des polars, j’avais l’impression qu’ici les protagonistes étaient ballotés (manipulés) par les éléments extérieurs, à la manière des péripéties de Rincevent dans les premiers tomes de son cycle que j’ai lus (La huitième couleur et Le huitième sortilège). Les événements s’enchainaient de manière plus confuse pour moi.
Le seul intérêt que je trouve à lire ce tome (au moins une fois) est pour suivre l’évolution des personnages du Guet, notamment de Vimaire.

Je viens tout juste de terminer Le cinquième éléphant.
Il se glisse sans hésiter dans mon top de mes tomes préférés des Annales du Disque-Monde.  
Vimaire est envoyé comme ambassadeur par Vétérini en Uberwald, pour assister au couronnement du Petit Roi, le souverain des Nains. On y retrouve des questions politiques, entre humains, nains, loup-garous et vampires, raciales (la place des troll comme tierce espèce) et genrée (avec la féminisation des femmes Nains telles que perçues dans une société conservatrice).
Mais ce tome va bien plus loin côté émotionnel! On est portés par les valeurs des héros, tour à tour galvanisés, tristes, émus. On y rit beaucoup aussi et Sybil Ramkin y acquiert une plus grande densité que dans les tomes précédents, on comprend qu’elle seconde parfaitement Vimaire, ils se sont bien trouvés.  
On y traite aussi de l’importance de l’information et ainsi des tours clic-clac dans les communications longues distances, donc ce tome fait le lien avec le Cycle de Moist Von Lipwig, notamment le premier tome, Timbré, mais aussi dans une moindre mesure, La Vérité (pour la question de l’information).  

Merci pour tes avis, Vavyala

Plus ça passe, plus je regrette de ne pas avoir lu ces romans dans l'ordre, ou au moins, par cycles, comme tu le fais. Je pense que cela m'en a gâché quelques uns. Comme je n'ai lu aucun des tomes que tu cites, je ne peux guère rebondir, désolée

Récemment, j'ai lu Procrastination, que j'ai  bien aimé, ce qui m'a fait plaisir, car j'avais été déçue par plusieurs tomes précédemment. Bon, j'ai parfois été un peu perdue (presque toujours avec Pratchett, en fait   ), mais déjà, j'aime bien les différentes religions du Disque-Monde (et les moines qui vont avec). Les Contrôleurs étaient très drôles, aussi (à leur insu)

Léti a écrit:

Merci pour tes avis, Vavyala

De rien, c'est un auteur (et un traducteur) que j'aime beaucoup, donc j'ai plaisir à partager!  

Léti a écrit:

Plus ça passe, plus je regrette de ne pas avoir lu ces romans dans l'ordre, ou au moins, par cycles, comme tu le fais. Je pense que cela m'en a gâché quelques uns.

Ne sois pas trop dure avec toi, je pense qu'on peut les lire de différentes façons.  
Mon mari les lit dans l'ordre, ça a l'avantage pour lui que quand il y a une guest appearance d'un personnage d'un autre cycle, il sache qui c'est et où il en est de son arc narratif. Cela marche pour lui qui a une mémoire gravée dans le marbre, mais pas pour moi qui en a une... écrite dans les nuages.  Je ne lis pas assez fréquemment les Annales, donc j'oublie assez souvent ces arcs narratifs... même parfois au sein d'un même cycle... 
Par affection pour certains personnages, j'ai commencé une lecture par cycle (sorcières, puis La Mort, puis Moist, puis Le Guet), qui me convient bien. Cela me permet d'éviter Rincevent auquel j'ai du mal à accrocher.
Mais j'avoue que comme je n'étais pas motivée à lire les 4 tomes du Guet qui me manquaient pour lire mes deux cadeaux de Noël, vu que les histoires peuvent être goûtées indépendamment, j'étais prête à les sauter.   C'est ma libraire qui m'en a dissuadé, elle aime beaucoup Vimaire et m'a dit que je goûterai mieux le personnage en suivant son évolution dans l'ordre.

Léti a écrit:

Récemment, j'ai lu Procrastination, que j'ai  bien aimé, ce qui m'a fait plaisir, car j'avais été déçue par plusieurs tomes précédemment. Bon, j'ai parfois été un peu perdue (presque toujours avec Pratchett, en fait   ), mais déjà, j'aime bien les différentes religions du Disque-Monde (et les moines qui vont avec). Les Contrôleurs étaient très drôles, aussi (à leur insu)

Ah super que celui-ci ne t'ait pas déçue!
En effet, cela m'arrive d'être perdue, mais peut-être pour une raison différente de la tienne, quand je ne comprends pas une blague ou quand un événement mystérieux ne nous sera expliqué que plus tard... Pour mes tomes préférés, une relecture m'a fait gagner en compréhension de certains épisodes.
Ah, les Contrôleurs... On les voit souvent, avec leur haine de l'espèce humaine, trop imprévisibles, et leurs petites visées pour les éliminer. Quand dans les tomes où ils apparaissent, ils se font coincer dans leur propres règles par La Mort, c'est assez jouissif!  

J'ai une affection particulière pour ce tome, liée à celle que tu connais pour Suzanne. Elle est très seule en fait... Et pour la première fois, elle va rencontrer quelqu'un "comme elle".
J'aime aussi beaucoup Lou-Tsé et cette histoire de gestion du temps. Et comme j'ai une grande sympathie pour le continent asiatique en général et certaines de leurs religions, comme le bouddhisme ou le taoïsme, le clin d’œil dans ce tome m'a bien plu!

La chute aussi est jolie:

Spoiler:

Si un jour tu lis Le cinquième éléphant, cela me plaira de caler une relecture avec toi. Il m'a beaucoup plu!

Léti a écrit:

Vavyala a écrit:

Si un jour tu lis Le cinquième éléphant, cela me plaira de caler une relecture avec toi. Il m'a beaucoup plu!  

Bonne idée, je vais voir si je peux le commander à ma bibliothèque

Super!
Je ne vais pas le relire immédiatement, mais si ça te tente, on peut se synchroniser pour une lecture en duo entre avril et décembre.

J'avais essayé de lire du Pratchett il y a quelques années et je n'avais pas complètement accroché, mais j'ai lu Trois Soeurcières il y a peu et j'ai bien aimé

Themys a écrit:

J'avais essayé de lire du Pratchett il y a quelques années et je n'avais pas complètement accroché

En effet, il a un univers particulier, assez clivant. Dans mon entourage, soit les gens adorent, soit ils ne réussissent pas à accrocher.

Themys a écrit:

mais j'ai lu Trois Soeurcières il y a peu et j'ai bien aimé

Super que tu en aies trouvé un à ton goût!
C'est le deuxième du cycle des sorcières si je ne me trompe pas. On y rencontre Nounou Ogg et Magrat...

Vavyala a écrit:

On m’a offert pour Noël les deux derniers tomes du cycle du Guet    et comme je n’avais lu que les deux premiers, il me restait les quatre intermédiaires à lire avant de profiter de mes cadeaux!  

Je me suis donc lancée dans un « marathon Pratchett » pour lire ces 6 tomes.  

Tu m'as donné envie, je n'avais lu que Au guet ! je t'ai donc emboîté le pas, repris au début car   et je finis le troisième  

Léti a écrit:

Plus ça passe, plus je regrette de ne pas avoir lu ces romans dans l'ordre, ou au moins, par cycles, comme tu le fais.  

J'ai commencé comme toi, dans l'ordre. C'est en tombant par hasard sur La Mort du Disque-Monde qui regroupe trois romans, que j'ai apprécié de suivre un cycle.

Vavyala a écrit:

je pense qu'on peut les lire de différentes façons.  
Mon mari les lit dans l'ordre, ça a l'avantage pour lui que quand il y a une guest appearance d'un personnage d'un autre cycle, il sache qui c'est et où il en est de son arc narratif. Cela marche pour lui qui a une mémoire gravée dans le marbre, mais pas pour moi qui en a une... écrite dans les nuages.  Je ne lis pas assez fréquemment les Annales, donc j'oublie assez souvent ces arcs narratifs... même parfois au sein d'un même cycle... 
Par affection pour certains personnages, j'ai commencé une lecture par cycle (sorcières, puis La Mort, puis Moist, puis Le Guet), qui me convient bien. Cela me permet d'éviter Rincevent auquel j'ai du mal à accrocher.

Très bonne analyse    je te rejoins pour la mémoire     les cycles préférés   et Rincevent  

Vavyala a écrit:

Mais j'avoue que comme je n'étais pas motivée à lire les 4 tomes du Guet qui me manquaient pour lire mes deux cadeaux de Noël, vu que les histoires peuvent être goûtées indépendamment, j'étais prête à les sauter.   C'est ma libraire qui m'en a dissuadé, elle aime beaucoup Vimaire et m'a dit que je goûterai mieux le personnage en suivant son évolution dans l'ordre.

Ta libraire est de très bon conseil   et elle a bon goût   Vimaire  

Je viens de finir Pieds d'argile et je le classe déjà parmi mes préférés l'enquête policière nous balade avec Sam Vimaire dans tout Ankh-Morpork, le concept des golems est terrifiant et le Guet prend de l'importance avec de nouvelles recrues inattendues.

J'admire toujours autant le travail d'orfèvre de Patrick Couton, qui réussit à adapter en français des jeux de mots délirants.

Rosalind a écrit:

je te rejoins pour la mémoire     les cycles préférés   et Rincevent  

Rosalind a écrit:

Vavyala a écrit:

Mais j'avoue que comme je n'étais pas motivée à lire les 4 tomes du Guet qui me manquaient pour lire mes deux cadeaux de Noël, vu que les histoires peuvent être goûtées indépendamment, j'étais prête à les sauter.   C'est ma libraire qui m'en a dissuadé, elle aime beaucoup Vimaire et m'a dit que je goûterai mieux le personnage en suivant son évolution dans l'ordre.

Ta libraire est de très bon conseil   et elle a bon goût    Vimaire  

Oui, elle a raison! Avec une mémoire plus fraîche sur le passé de Vimaire dans le tome précédent, on comprend mieux son évolution, ses choix...

Rosalind a écrit:

Je viens de finir Pieds d'argile et je le classe déjà parmi mes préférés  l'enquête policière nous balade avec Sam Vimaire dans tout Ankh-Morpork, le concept des golems est terrifiant et le Guet prend de l'importance avec de nouvelles recrues inattendues.

J'admire toujours autant le travail d'orfèvre de Patrick Couton, qui réussit à adapter en français des jeux de mots délirants.

Ah super!
C'est vrai que ce tome se lit comme un polar!
Patrick Couton est toujours aussi bon pour la traduction!

Vavyala a écrit:

C'est vrai que ce tome se lit comme un polar!  

Oui, et je me suis faite avoir, comme avec Agatha Christie ! j'ai pensé (avant Vimaire !) que

Spoiler:

eh bien non, trop facile  

Mais au-delà de l'enquête policière, le sort des golems, et de toutes les minorités, est traité avec subtilité sous couvert de satire, grosse rigolade et jeux de mots de mauvais goût (littéralement   )

Vavyala a écrit:

Patrick Couton est toujours aussi bon pour la traduction!

J'ai retrouvé un des passages qui m'avaient fait sourire, et je me demande bien quel était le texte original. Car je ne pense pas que Terry Pratchett faisait référence à Cyrano

Chicard (page 119)

Citation :

Hah ! et ben, j'vais te dire, moi, fit Chicard en vacillant, y a certains trucs qu'on peut pas vendre. Hah ! Hah ! Mon titre ne vaut rien, comme moi, c'est ça ? Ben, j'suis p't-être pas comme la chèvre ou l'tilleul, p't-être pas monté bien haut, mais tout seul.

Il y en a quantité d'autres, dont certains que je n'ai pas compris je ne pense pas à les noter, et ensuite je ne les retrouve plus

Ah, j'ai failli oublier de dire que j'étais pliée de rire à chaque intervention du démon organiseur   Dingueding dingueding ding dong

Rosalind a écrit:

Vavyala a écrit:

C'est vrai que ce tome se lit comme un polar!  

Oui, et je me suis faite avoir, comme avec Agatha Christie ! j'ai pensé (avant Vimaire !) que

Spoiler:

eh bien non, trop facile  

Je me suis faite avoir aussi!
Je me suis dit que ce devait un clin d’œil de Terry Pratchett pour cette autre œuvre!  

Spoiler:

Rosalind a écrit:

Mais au-delà de l'enquête policière, le sort des golems, et de toutes les minorités, est traité avec subtilité sous couvert de satire, grosse rigolade et jeux de mots de mauvais goût (littéralement   )

En effet, cela illustre ce qui fait un des intérêts de ses romans. Sous couvert de parodie, il met en lumière les dysfonctionnements de la société contemporaine et des questionnements, par la bouche des personnages.  

Rosalind a écrit:

J'ai retrouvé un des passages qui m'avaient fait sourire, et je me demande bien quel était le texte original. Car je ne pense pas que Terry Pratchett faisait référence à Cyrano

Chicard (page 119)

Citation :

Hah ! et ben, j'vais te dire, moi, fit Chicard en vacillant, y a certains trucs qu'on peut pas vendre. Hah ! Hah ! Mon titre ne vaut rien, comme moi, c'est ça ? Ben, j'suis p't-être pas comme la chèvre ou l'tilleul, p't-être pas monté bien haut, mais tout seul.

Il faudrait que je relise le texte de Cyrano parce que j'ai loupé la référence que tu as vue.
On a quelques tomes en VO, mais pas celui-là, donc je ne peux pas aller vérifier pour toi.  

Rosalind a écrit:

Il y en a quantité d'autres, dont certains que je n'ai pas compris je ne pense pas à les noter, et ensuite je ne les retrouve plus

De ce que j'ai entendu de l'interview de Patrick Couton au festival VO-VF, il a une culture tellement plus large que la mienne qu'il y a beaucoup de jeux de mots qu'il met, que je n'aurais pas saisi sans ses explications de texte...
Je suis loin d'en connaitre autant que lui et pouvoir le déchiffrer.  

Rosalind a écrit:

Ah, j'ai failli oublier de dire que j'étais pliée de rire à chaque intervention du démon organiseur   Dingueding dingueding ding dong

Je peux t'annoncer avec plaisir que tu retrouveras le démon organiseur dans Va-t-en-guerre!
Au début, avec beaucoup de séquences humoristiques et vers la fin, une séquence émotion...

En tout cas, c'est un plaisir de pouvoir échanger "à chaud" avec toi, tant que je me souviens encore de quelques éléments, avant que ma mémoire fasse son grand nettoyage...

Voici le texte de Cyrano
Acte II, scène VIII

Spoiler:

Si Patrick Couton revient au festival VO/VF, nous allons lui faire une liste de questions  

Bravo, tu es trop forte!

Merci pour le partage! Je n'aurais jamais trouvé cette citation!