[Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Retrouvons les lettres perdues d'Orgueil et Préjugés"

Ce topic est un feu d'artifices de belles lettres, pleines de verve et d'imagination

Bravo à Clinchamps et à Fée Clochette you are the bests

Génial Fée !! Demain, il faut que quelqu'un écrive la lettre de Georgiana à Darcy !!!!!!!!!! Vraiment, c'est un plaisir !

Quelle inspiration c'est génial, après les lettres et cartes voici le journal intime . En plus Georgiana apparaît peu dans le roman et on a envie d'en savoir plus sur sa vie de jeune fille. Orpheline et très attachée à son frère bien plus âgé, il est tout à fait crédible qu'elle confie ses pensées au papier.

Surtout, la première chose que l'on faisait dans le temps, c'était offrir un Journal dès que les enfants savaient écrire.

Contente que cela vous ait plu

Tatiana, tu es autorisée à continuer le journal, ce n'est pas réservé "ma pomme" suis ouverte ... j'aime bien le travail de groupe.

N'oublions pas Bingley.... petite note à Darcy.

Citation :

Londres…


Darcy,


Cher ami, je serai en retard d’une heure pour notre rendez-vous au Club, je vous prie de bien vouloir patienter et m’excuser.
Maître Shaw mon notaire est arrivé inopinément à la maison en m’apportant une excellente nouvelle : un domaine est à louer pour la St-Michel, en Herfordshire près d’une bourgade du nom de Meryton. Connaissez-vous ?

Je vous en parle davantage tout à l’heure.

Si je décide de partir demain pour visiter, m’accompagnez-vous ? J’ai tant besoin d’un avis lucide et désintéressé.

Amitiés et merci d’avance,

Bingley

C'est bien dans l'esprit de Bingley ! Encore une très belle lettre Ma Fée

Bravo Fée, c'est génial !

Nous retrouvons donc Darcy à Netherfield .... Voici sa première lettre, et ses premières impressions. Ceci se passe la journée avant la venue de Jane... à N. où elle tombe malade.

Citation :

Netherfield……



Très chère Georgiana,


Je suis soulagé de savoir que tu passes de bons moments à Londres en compagnie de nôtre Tante et notre Oncle Mattlock et le colonel Fitzwilliam. Je joins dans ta lettre un message pour lui et dès que je rentre à Londres, je lui rends visite.

J’ai découvert en compagnie de Bingley, la campagne du Hertfordshire. Tu aimerais. Le paysage est doux, vallonné, ouvert, c’est plus méridional donc plus chaud que chez nous, mais n’est pas comparable à Pemberley. La maison est agréable et confortable. L’intérêt du domaine réside surtout dans la diversité des gibiers et une forêt de feuillus bien entretenue. Nous pouvons autant chasser à pieds, qu’à courre.
Hier, pendant ma monte solitaire matinale dont je ne peux pas me passer, (la petite société installée chez Bingley n’est pas matinale), j’ai aperçu dans les halliers une biche et son faon. Je me suis immobilisé un long moment et les ai admirés, j’aurais aimé, ma sœur chérie, t’avoir à mes côtés pour partager cet instant précieux. Le vent à tourné, ils ont senti mon odeur et pris la fuite.
Plus tard, j’ai admiré un étang qui grouillaient de colverts et de poules d’eau forts bavards. Les vapeurs de brume qui s’en élevaient, rendaient le lieu fantastique parfois des cris de corneilles invisibles ponctuaient les échanges criards du petit peuple de l’eau.
Soudain, un lièvre tapi dans l’herbe haute a détalé sous les sabots de mon cheval qui a fait un écart que j’ai rapidement maîtrisé.

Avant hier, Bingley m’a entraîné avec sa famille à un bal organisé par une personnalité de Meryton. Nous avons été présenté à un certain nombre de personnes qui comptent dans cette campagne, mais j’étais d’une humeur massacrante et j’ai peu apprécié cette obligation. J’avoue que mon côté asocial et mon attitude maussade était amplifiés par les piques mesquines de Miss Bingley sur les danseurs et l’attitude des Hurst sur les allures des hobereaux et leur famille.
J’aime beaucoup Charles, heureusement qu’ensemble nous avons des instants de connivence fort hilarants et agréables, sinon….

J’oubliais ! …. Bingley est de nouveau amoureux d’une jeune fille belle comme le jour et très douce rencontrée au bal organisé par Sir Lucas. Volubile, il ne tarit plus d’éloge et il brode sur ses qualités, comme si en trois heures de bal il avait acquis une connaissance parfaite de cette jeune fille. Elle répond au doux prénom de Jane, et à l’air de plaire à ses deux sœurs ! Elle ne peuvent pas la critiquer du côté de la beauté et du caractère, car elle leur est bien supérieure, mais elle se sont cristallisées sur la famille de Miss Jane Bennet qui est pour le moins assez originale et atypique dans notre monde.
Miss Bennet aussi belle soit-elle, a une cadette bien plus extraordinaire. Elle n’est pas, une femme, remarquable, selon les critères de notre société. Mais elle est absolument fascinante : elle a une vivacité, un feu dans ses yeux qui dénotent un esprit, une intelligence vive hors du commun. Je pense la rencontrer de nouveau, car Bingley a décidé depuis ce bal qu’il était de son devoir d’aller visiter les Bennet. c’est-à-dire, qu’il a le dessein de rencontre Miss Bennet tous les jours ! A part ceci, rien de remarquable, sauf que je me sens un peu perdu dans cette famille assez bruyante au demeurant.

Il pleut aujourd’hui et tu le sais, mauvais temps n’arrête jamais le gentilhomme, nous sommes conviés à chasser sur les terres de M. Greystuff en compagnie, de Sir Lucas, M. Bennet et d’autres dont j’ai perdu momentanément les noms, mais écouter une litanie de noms, dans une salle de bal bruyante a toujours été hors de mes capacités.
Georgie, je sais que tu me comprends, donc je te parle sans fard. J’aimerai, être à l’aise, mais lorsqu’une ribambelle d’inconnus montent à l’assaut, je me transforme hélas en forteresse lointaine. J’entends des pas dans le couloir, Bingley descend, je le rejoins.

Georgie ma sœur chérie, sois prudente, la circulation de Londres est de plus en plus dangereuse, les voleurs de bourses nombreux, sois vigilante. J’ai hâte de recevoir de tes nouvelles, transmets mes respectueuses salutations à toute la famille Mattlock et je te serre sur mon cœur affectueusement, tu me manques.

Fitzwilliam.

Super tes deux dernières lettres Fée Clochette
Surtout celle de Darcy qui lui correspond bien!

Comme il est charmant, ce Darcy, de nous expliquer aussi à propos à travers la lettre à sa sœur pourquoi il se montre aussi désagréable en société !!! Et quoi ?? tout est de la faute des Hurst et de Miss Bongley, sans eux il n'aurait été que sourire et amabilités au bal de Meryton !!! On sent que tu l'aimes, Fée Clochette !!! Ta lettre est excellente, et si j'étais moins paresseuse, j'écrirais bien ma version de la même lettre !!!

lol !

merci

Bien, rendons à César....

Darcy, en homme bien élevé, ne peut dans une lettre à sa soeur écrire la réalité, il diffuse des nouvelles sans acrimonie.

D'ailleurs, sa soeur révèle à Lyzzie à l'Auberge de Lambton et à Pemberley qu'il n'a jamais dit du mal de son séjour à Netherfield, que du bien..... d'où.... ma lettre. Par contre avec Fitzwilliam il s'est certainement lâché, mais c'était entre homme.

Oui je l'aime, et alors

Clinchamps, écris la lettre de Darcy à Fitzwilliam, là il peut dire la vérité [b] N'oublions pas que le colonel sait tout de l'affaire sans connaître les noms... et que c'est par lui que Lizzie etc....

Excellent, Fée clochette! Nous voila, grâce à tes dons de télépathie, dans la confidence des états d’âme de ce cher Darcy.

Excellente cette lettre, je n' ai qu' une envie:lire la suite!

Ma Fée, il est vraiment touchant de Darcy Encore une fois, j'adore

Merci les filles, mais ce n'est qu'une des nombreuses facettes de Darcy.

Dans son message pour le cher Colonel Fitzwilliam, Darcy se montre moins précautionneux.... il n'a pas à ménager une soeur, mais à présenter à un cousin, son égal, ses états d'âmes et ses décisions, qui sont bien moins adoucies, et surtout, il garde en général les informations contenues dans ces lettres pour lui seul... (pourtant, à Rosings, c'est lui qui dévoile à Lizzie pourquoi Bingley n'est jamais revenu à Netherfield ! ainsi va la vie.

Darcy écrivant à sa soeur, sait qu'elle lira à voix haute le contenu de sa lettre à sa dame de compagnie, sa Tante et son Oncle ainsi qu'au Colonel, pensez-vous enfin des nouvelles pour rompre la monotonie des jours.... mais Darcy est prudent, on se demande pourquoi il aurait dû aussi être prudent avec le Colonel...


Clinchamps, Clinchamps, Clinchamps..... le colonel attend son message écrit avec cette verve qui fait ta marque de fabrique

Fée clochette, je te félicite pour cette lettre où le cœur tendre de Darcy est mis au jour ! Elle est affectueuse et protectrice, une lettre parfaite

avant de me consacrer à des tâches moins intellectuelles, ...... comme brosser les carreaux.... Georgiana m'a envoyé une lettre.

Citation :

Londres …

Mon cher frère,

J’ai lu ta lettre plusieurs fois, (surtout les passages où tu parles des gibiers), à notre Oncle et notre cousin Richard, ils veulent connaître le tableau de chasse maintenant, s’il te plait ne nous fait pas trop attendre, je suis aussi impatiente qu’eux. J’aurais aimé me promener avec toi dans le petit matin, mais nous le ferons bientôt à Pemberley.

Richard part en mission en Ecosse dans deux jours, il espère que tu répondras à sa lettre, il te conseille d’être très bavard pour meubler ses longues soirées. Il y a bien la lecture, les discussions avec les officiers, et quelquefois les jeux de cartes à son campement, mais il préfère lire tes « aventures » et surtout il brûle de curiosité à propos de Mr Bingley.
Nous sommes aussi, tous intéressés par ta remarque sur la sœur de Miss Bennet qui n’est pas remarquable, selon les critères de notre société, mais que tu dis fascinante. Notre Oncle a ri à ce passage, ce qui a donné lieu un débat fort intéressant avec Richard, quant à notre Tante elle s’est penchée sur son tambour de tapisserie en toussotant, puis les a interrompus sèchement et m’a demandé de jouer un air de Purcell au pianoforte, je suppose qu’elle trouvait que mes chastes oreilles en avaient assez entendues.

Hier, Tante et moi, étions priées à visiter les nouvelles serres de Lady Landrew. Elles sont absolument paradisiaques. Dès que tu es à Londres, attends-toi à recevoir un billet t’invitant à les admirer… où plutôt admirer l’une des ses filles, dit notre Tante. Elles m’ont demandé de tes nouvelles, j’ai répondu du mieux que j’ai pu…

- Il chasse, ai-je dit.
- Quelle merveilleuse nouvelle, m’a répondu Miss Landrew… avec un tel air de ravissement que j’ai un peu hésité pour demander en quoi cela pouvait être si merveilleux de savoir que tu chassais, mais elle a enchaîné très vite,
- Ce serai merveilleux si M . Darcy venait chasser dans notre domaine du Yorkshire, n’est-ce pas maman ?
- Merveilleux, ma chérie, quand votre frère est-il de retour, Miss Darcy ?
- Il ne m’a rien précisé à ce sujet, Lady Landrew, mais je lui ferai part de votre désir dans ma prochaine lettre.
- Merveilleux, Miss Darcy, Merveilleux, vraiment, je vous remercie. Comme nous allons nous amuser…. !

Après tous ces "merveilleux", un "merveilleux thé" nous a été servi, puis nous nous sommes séparées ; Tante et moi, merveilleusement contentes de rentrer à la maison, pouffant de rire en pensant à toi lisant la dernière phrase de Lady Landrew..

Demain, notre Tante reçoit, c’est son jour. Je vais pouvoir rester dans mes appartements, j’ai l’intention de travailler à mon col de dentelle que j’ai abandonné depuis mon arrivée. Je suis constamment interrompue pas des mondanités incontournables, si bien que je n’ai plus un seul moment de liberté. Mon cher frère, nous attendons tous ta prochaine lettre, et la plus impatiente, c’est moi.

Je t'embrasse très fort,

Georgiana, ta sœur aimante et dévouée.


P.S. : est-ce que les Misses Landrew font parties des jeunes filles remarquables selon les critères de notre société ?….. je n’ai pas osé poser la question à notre Tante. Peux-tu m’éclairer, c’est le seul passage de ta lettre qui m’interpelle, sur ce que doit être une demoiselle.

J'adore, comme elle est charmante cette Georgiana... Bravo la Fée !!!

à part avoir l'impression de jouer les utilités ...... Merci Valmont

Charmante et délicieuse Georgiana !!! Bravo, notre Fée !!

Très belles lettres, Fée Clochette

Le Col. Ftizwilliam prend 5 minutes sur le coin d'une table pour écrire à son cousin

Citation :

Matlock, le .....

Fitzwilliam,

Georgiana nous lit tes lettres, du moins une grande partie d'entre elles, et j'ai donc des nouvelles par ce biais. Je m'étonne quand même de ne rien avoir reçu de toi depuis plusieurs semaines. Précisément depuis ton départ pour le Herfordshire. Alors de deux choses l'une: soit tu es trop occupé pour penser à ton pauvre colonel de cousin, soit tu me caches quelque chose. Et pardieu, m'est avis que la deuxième hypothèse est la bonne, si j'en crois la dernière lettre que nous a lu Georgie. En toute innocence, elle nous a décrit une jeune demoiselle "pas remarquable mais fascinante" et fort peu classique ma foi. Si tu avais vu avec quelle célérité m'a mère a battu en retraite en emmenant la chère enfant sous le prétexte d'un point de dentelle à lui montrer, pour l'empêcher d'entendre mes commentaires et ceux de Père. Une vraie désertion ! Abandon de poste devant l'ennemi !
Ainsi donc mon cher cousin, il y a à Meryton, Hertfordshire, des jeunes filles fascinantes et point dépourvues d'esprit. Tu m'en diras tant...
Méfie-toi Fiztwilliam, méfie-toi, j'ai toujours pensé que les jeunes filles à l'oeil vif et au verbe affuté causeraient ta perte.
Bon, trêve de bavardage, je t'écrivais pour t'annoncer mon départ pour l'Ecosse. Je stationnerai au régiment de XXX, dans la bonne ville de ..... Si jamais tu retrouvais un moment pour m'écrire, fais-le aux boins soin de Mrs L. qui m'assure le gîte et le couvert pour la durée de mon séjour. Moins fascinante que ta Miss Bennet, certainement, mais excellente cuisinière.

Et ne me fais pas languir jusqu'à notre voyage annuel à Rosings Park, sinon, je déballe toute l'affaire à notre chère tante, avec tous les embellissements dont je suis capable et je te laisse t'en débrouiller. Parole d'officier.

En attendant de tes nouvelles, reçois mon cher cousin, toute mon affection et celle de Père et de Mère qui t'envoie ses sentiments affectueux (Père se contente d'une poignée de main),
Bonne chasse,

Col. D.F.

MissAcacia tu es fantastique en colonel Fitzwilliam j'adore, j'adore, j'adore

Je renchéris, Miss Acacia. Ma Fée-fontaine des lettres, la précédente tienne m'a bien plu aussi.

Selenh et qui va faire Darcy qui répond à Fitzwilliam sur au moins 8 pages.... pour occuper ses soirées avec des nouvelles plus croustillantes, car un soldat n'est choqué par rien...

Voilà, accident de chasse

Citation :

Netherfield…..



Ma chère petite sœur,

Je te fais part de toute l’amitié dont est capable Miss Bingley envers toi !

J’ai répondu à Richard par retour de son courrier, il sera satisfait.

Cette journée de chasse, Georgiana, a été passionnante.
Nous avons chassé avec nos chiens d’arrêts, les gibiers à plumes uniquement, à la billebaude. Franchement, cette chasse est un vrai bonheur, nous marchions en silence bien éloignés les uns des autres pour la sécurité.
Georgiana, pour m’avoir souvent accompagné tu comprends ce que l’on ressent …. tu respires l’air humide et parfumé par l’herbe écrasée sous nos pas, tu admires autant la nature que la faune. La progression était parfois difficile à cause de la brume qui par endroit nous masquait les accidents de terrain, les ronces et lianes de clématites séchées. Ce pays est attachant avec ses bois clairs, ses étendues nues, et ses longes de roselières qui encerclent les étangs. Un instant, l’odeur des tourbières m’a rappelé la chasse en Irlande, chez les O’Giffy,

Les oiseaux pullulent dans ces terres vierges nous en avons abattu un grand nombre pour préserver les récoltes prochaines.
Les métayers du domaine qui nous servaient de valet de pied pour recharger les fusils ont reçu leur part amplement, et le cuisinier des Greystuff sera tout au long de la semaine débordé par l’abondance. Bingley a prêté une partie de son personnel pour aider à la transformation.

Un petit bémol, hélas, à la fin de la chasse, mon pointer et compagnon préféré, King, séduit par Kiss me, la jeune pointer de M. Greystuff, pleines de grâces, vive, à l’œil le plus sagace du monde…. Me faussa compagnie ! Heureusement, plus tard, à mon appel il est revenu vers moi suivi de notre jeune lady… ….. Séduit n’est pas le mot exact : envoûté, conquis ou ensorcelé sont plus justes…. Bref, nous avons eu du mal à les séparer.
Imagine, ma sœur chérie, Miss Bingley, qui tolère à peine King, à Netherfield avec deux grands chiens, elle qui ne tolère que son Yorkshire. Yorshire qu’elle pense inoffensif et qui la décevrait certainement si elle le voyait saigner un lapin dans son terrier ou un rat dans les caves.

Auparavant, King avait impressionné tous ces messieurs. Il a un savoir-faire, une acuité et une intelligence de la chasse prodigieuse et surtout, tu le sais pour l’avoir vu en action Georgiana, il est silencieux, léger, et une fois le gibier détecté, il s’arrête devant le gibier, statufié, museau pointé en avant, fouet horizontal. Son corps est si tendu que ses muscles frémissent... et il fume la pipe, quel spectacle !
Quelle fierté d’avoir un tel compagnon ! quelle fierté aussi de le regarder travailler !
Avec King, la chasse est un art et non pas une simple distraction ou une banale flânerie champêtre... grâce à lui, je ressens des émotions fortes, je vibre et surtout, l’apothéose, j’aime tirer en vol ! Quel délice cette chasse lorsqu’il me rapporte l’oiseau et le dépose à mes pieds d’un regard aristocratique, doux et fier. Je l’aime, nous nous aimons follement à ce moment là, nous communions…

Heureusement, j’ai pu le ramener à la maison et Kiss n'aura été qu’un instant dans sa vie. Ils est dans le parc au moment où je t’écris, ils court de long en large, fouille dans les trous, les taupinières et lève les merles dès qu'il en voit un. J'aurais pu ramener Kiss me avec lui, mais je suis très ferme : un aristocrate tel que King doit se coupler avec une aristocrate, donc avoir des parents connus…. Kiss me a toutes les qualités requises, mais point de pedigree… cela me chagrine, de l'avoir fait souffrir, mais il vaut mieux souffrir un peu, et, … Même si elle a de beaux yeux, un esprit vif, une intelligence hors du commun.


Le domaine de M. Greystuff, où la chasse a eu lieu, longe Netherfield au nord. Celui de M. Bennet, le père de Miss Bennet, le borde à l’ouest et s’appelle Longbourn. C’est l’établissement le plus ancien de la région et le plus important en superficie, mais comparé à Pemberley il est bien modeste.

Ma chère Georgiana, je pense avoir satisfait ta curiosité et celle de toute notre famille. Je pense souvent à toi au cours de la journée.

A bientôt, je t’embrasse très affectueusement,

Ton frère,

Fitzwilliam Darcy.


P.S. : Pour la visite des merveilleuses serres, je ne donnerai pas suite. Je ne supporte pas trop les « émerveillement» appuyés, une chasse chez eux serait un pensum. J’aime les fleurs, mais les leurs ne sont pas assez belles pour me tenter. Je préfère celles qui sont naturelles.